Nécromancie
La nécromancie, également appelée arts nécromantiques, arts sombres ou pratique sombre, est la manipulation des âmes ou des cadavres des morts[1][2]. Différents groupes et cultures ont des positions différentes sur ce qui constitue exactement la nécromancie. Dans son sens le plus large, la nécromancie peut être comprise comme toute forme de manipulation de l'âme[3], notamment celle des mortels et la réanimation de leurs cadavres[2][4]. Typiquement, cette manipulation de l'âme est accomplie en liant une âme à une forme physique qui a été préparée par le nécromancien[5].
Arts Noirs
L'âme, ou animus[6], est une forme d'énergie que l'on retrouve dans toutes les créatures et qui peut alors être exploitée par un mage. Si les âmes dites "blanches" des créatures inférieures sont l'apanage de l'école de Conjuration, la nécromancie est la branche des arts arcaniques qui s'occupe de la récolte et de l'utilisation des âmes "noires" des mortels[7]. Cette discipline, que l'on appelle les "Arts Noirs", est pratiquée par toutes les races civilisées de Tamriel ainsi que par les betmers les plus intelligents, comme les gobelins.
Les maîtres nécromancien peuvent réanimer des sujets morts depuis longtemps, bien que la plupart des pratiquants aient besoin d'un cadavre relativement récent, généralement quelqu'un qui n'est pas mort depuis plus de trois jours. Tenter d'élever des sbires sans connaissances et sans formation appropriées peut entraîner une liaison incomplète de l'âme, conduisant à une rupture de la relation maître-sbire et permettant au cadavre réanimé de se retourner contre le nécromancien[8].
Les nécromanciens ont longtemps cherché à affiner leurs compétences et à trouver de nouvelles façons d'utiliser leur métier. La façon dont la nécromancie est pratiquée est finalement déterminée par les objectifs, les capacités et la moralité des praticiens. Beaucoup veulent simplement du pouvoir. Les nécromanciens qualifiés peuvent invoquer des armées entières de morts-vivants, avec suffisamment de ressources[9]. Il est typique que les nécromanciens aient des expériences scientifiques et des objectifs spécifiques qu'ils poursuivent[10]. La nécromancie attire également les sadiques[11] qui recherchent simplement le frisson d'infliger de la douleur, et de nombreux nécromanciens qui ne commencent pas de cette manière finissent par céder aux effets de corruption de l'âme de la pratique nécromantique[1].
L'une des motivations derrière la nécromancie est la poursuite de la résurrection. De nombreux nécromanciens se lancent dans le métier parce qu'ils veulent désespérément ramener les gens qu'ils aimaient[12][13][14]. Bien qu'il soit possible de relever un corps et de le lier à la même âme que de son vivant, il ne s'agit cependant pas d'une "vraie" résurrection, le corps n'étant qu'une marionnette peu consciente[15][16].
Familiers nécromantiques
Parmi les nombreuses choses que les nécromanciens ont apprises au cours du temps, la capacité du serviteur d'un nécromancien à suivre les instructions semble être liée à l'intelligence du serviteur de son vivant. Par conséquent, la nécromancie sur les animaux produit au mieux des chiens de garde, ou au pire des instruments de destruction de l'invocateur. Les squelettes doivent être correctement préparés avant d'être réanimés, sinon ils pourraient avoir des problèmes de structure. Tous les os cruciaux doivent être présents et placés correctement. Les nécromanciens utilisent également une variété de moyens pour solidariser et renforcer les squelettes aux points stratégiques afin qu'ils puissent se déplacer correctement. Alors que la plupart des morts-vivants peuvent être relevés encore et encore, les squelettes sont relativement fragiles et peuvent rarement être animés plus d'une fois[17]. Les nécromanciens montrent souvent une préférence pour les squelettes, car ils sont plus propres que les zombies et les esclaves charnus similaires, et ils sont plus rapides dans un combat[18].
Les nécromanciens emploient souvent des animaux, tels que des vasards en Morrowind, pour retirer la chair indésirable des cadavres. Si un cadavre est trop décomposé pour être utilisé correctement mais s'avère un serviteur approprié en tant que squelette, les nécromanciens peuvent simplement jeter le corps près d'un marais et permettre aux créatures locales de préparer les os pour eux. Les nécromanciens ont trouvé des moyens de réanimer des cadavres modérément décomposés et même démembrés en utilisant des sangles en cuir pour remonter les pièces et du boyau pour recoudre les entailles[17]. Il est même possible de réanimer un corps qui a été bricolé à partir de la chair vivante de plusieurs créatures[19]. Pourtant, ces serviteurs «zombies» sont relativement ternes et faibles. Si un nécromancien investit un peu de temps et d'efforts, il peut momifier un cadavre. Après avoir trempé le corps dans un bain de sel pendant au moins un mois, les organes vitaux sont retirés et le corps est enveloppé dans du lin. Une fois le cadavre réanimé, le résultat est un serviteur plus fort et plus durable qui est plus capable de comprendre les commandes et de prendre des mesures indépendantes[17].
Les nécromanciens ont développé de nombreuses façons innovantes de manipuler les âmes. Par exemple, un nécromancien peut réanimer un cadavre en invoquant du givre autour d'un cadavre humain, puis en insufflant un esprit loyal dans le givre à la place du corps. Le serviteur qui en résulte ne peut effectuer que les tâches les plus élémentaires, mais nécessite relativement peu de connaissances nécromantiques pour être créé[20].
Voie de la liche

Relativement peu de nécromanciens ont réussi à se transformer en liches, mais beaucoup d'entre eux croient que la transformation est le but ultime de la nécromancie. Les travaux de recherche et les contes populaires spéculent sur la façon dont on pourrait devenir une liche. Il n'y a qu'un seul chemin quelque peu connu, et même dans ce cas, la plupart des détails restent bien cachés.
La transformation en liche est une entreprise risquée, unique à certains égards à chaque nécromancien qui le tente[21]. Cela nécessite une volonté extraordinaire et une connaissance nécromantique, ainsi qu'une relique magique d'une grande puissance et une quantité abondante d'âmes vivantes. Le nécromancien lance un puissant sort nécromantique sur ses sujets, utilisant la relique magique comme focus. Le sort est conçu pour voler des âmes vivantes dans un processus incroyablement douloureux. C'est intentionnel, pas accessoire: pour que le rite fonctionne, l'âme doit être arrachée à son corps aussi douloureusement que possible. Recueillir et torturer de manière flagrante une abondance d'âmes de cette manière serait crucial dans "l'ascension" vers la liche[22].
Une autre facette importante pour devenir une liche est que le nécromancien doit transférer sa propre âme dans un objet physique. Le folklore de Tamriel le reconnaît depuis longtemps, mais les histoires perpétuent souvent l'idée fausse selon laquelle une liche peut être tuée en détruisant cet objet physique. En vérité, le nécromancien ne dépend que de l'objet qui tient son âme pendant le transfert (dont la longueur varie avec chaque nécromancien). Une fois que le transfert est terminé et que l'âme du nécromancien a quitté son corps, l'ascension vers la liche est terminée, et l'objet physique tenant l'âme devient sans conséquence[21]. La liche est née: un cadavre qui est réanimé par l'âme qu'il portait dans la vie[2].
Si, cependant, l'objet contenant l'âme du nécromancien devait être perdu ou détruit avant la fin du transfert, cette ascension vers la liche échouerait et le nécromancien mourrait immédiatement[21][23].
Sorts
Les sorts de nécromancie peuvent être divisés en trois familles[note 1].
Seigneur des tombes
- Colosse gelé
- Déchaine un colosse de chair couvert d'engelures qui pulvérise les ennemis dans la zone.
- Crâne de feu
- Lance un crâne explosif à un ennemi.
- Ossements sacrificiels
- Sacrifie un squelette contenant une âme pour augmenter temporairement les pouvoirs nécromantiques.
- Cimetière
- profane une zone pour générer des dégats magiques de froid dans celle-ci.
- Mage squelette
- Déterre un mage squelette qui combat à vos côtés.
- Siphon foudroyant
- Draine violemment la dernière étincelle de vie d'un cadavre.
Tyran d'os
- Transformation en goliath d'os
- Faux funeste
- Tranche la force vive de l'ennemi.
- Armure d'os
- Créer une enveloppe d'os durcis pour se protéger.
- Amère moisson
- Sape le vestige de vie demeurant dans les cadavres
- Totem d'os
- Place un totem d'os qui confère une protection.
- Étreinte sépulcrale
- Invoque des griffes squelettiques dans le sol, qui ralentissent les ennemis.
Mort incarnée
- Réanimation
- Ramène la personne désirée des portes de la mort.
- Laminage des chairs
- Sacrifie des pouvoirs pour réparer de chairs endommagées.
- Expulsion
- Accepte le pouvoir de la mort.
- La vie dans la mort
- Libère des fragments individuels d’âmes défuntes.
- Soigneur spirituel
- Invoque un esprit fantomatique à votre service.
- Régénération de longe
- Siphonne le dernier vestige de vie d'un cadavre
Débat sur la nécromancie
Le débat sur la nécromancie fait rage chez les magiciens depuis des siècles[24]. Les défenseurs de la pratique nécromantique dénoncent sa censure, déplorant le sacrifice du savoir sur l'autel de l'opinion publique. Un argument connu est qu'il est essentiel de parvenir à une compréhension appropriée et éthique de la nécromancie pour mieux combattre les menaces qui ont donné à la pratique une réputation aussi tristement célèbre[25]. Ils minimisent les dangers qui y sont associés et critiquent ce qu'ils considèrent comme le fossé fictif entre la nécromancie et certaines autres écoles. La conjuration, l'enchantement, le mysticisme et peut-être d'autres ont un lien avec la nécromancie. Les opposants soulignent que ce n'est pas la censure, mais la prudence et l'éthique qui exigent que la nécromancie soit interdite à tous sauf aux mages les plus sages et les plus fiables, et seulement pour combattre l'exercice de la pratique nécromantique par d'autres. Ils soulignent également que toute institution magique risque sa propre survie en ignorant le sentiment écrasant du public contre la nécromancie, et qu'il est tout simplement impossible de pratiquer sans corrompre son âme, car même les sorts les plus simples nécessitent le déversement de sang. Ainsi, malgré la nature entrelacée des écoles, toute étude de la nécromancie est intrinsèquement trop extrême pour être sage, et y plonger garantit pratiquement la destruction du pratiquant[1].
La nécromancie est généralement considérée comme immorale et illégale dans la plupart des cultures, car elle est réputée contrevenir au processus naturel de vie et de mort et de violer le caractère sacré des esprits. Cependant, il y a eu des exceptions importantes, et divers groupes ont utilisé la nécromancie comme outil de guerre à travers l'histoire. Une grande partie de sa connaissance est souvent attribuée aux influences Daedrique, spécifiquement Molag Bal[2]. Molag Bal est aussi le père des vampires, des créatures mort-vivants qui pratiquent souvent et ont une affinité accrue pour la nécromancie[9][26]. Le vampirisme est souvent considéré comme une forme de nécromancie[2][27][28].
La légende de Vastarië donne un exemple intéressant en tant que nécromancien compatissant. Contrairement à ceux qui recherchent le pouvoir par l'application directe des énergies nécromantiques, Vastarië cherche et trouve un moyen de retarder la libération d'une âme à la mort afin qu'elle puisse être consultée et ses connaissances enregistrées pour les générations futures, avant d'être pacifiquement autorisé à entrer en Aetherius (au lieu de la lier de façon permanente[29] dans un enchantement). De nombreux nécromanciens préfèrent travailler avec des sujets décédés d'une mort naturelle, si ce n'est pour d'autres raisons que cela demande moins d'efforts et attire moins d'attention[17].
Le traité De la nécromancie semble encourager une forme de nécromancie soucieuse du bien-être des âmes affectées. Alors que la plupart des textes sur la nécromancie encouragent les novices à commencer sur des cadavres récents[17], le traité décourage cela car le "propriétaire d'origine" reste attaché au corps pendant des jours, des mois, voire des années après la mort. Ce lien spirituel s'affaiblit avec le temps, mais plus il est fort, plus le combat que le propriétaire d'origine peut mener contre le nécromancien est grand. Le nécromancien peut généralement gagner cette bataille, mais malgré tout, l'esprit d'origine serait tourmenté[30].
Un autre exemple de nécromancie responsable est l'utilisation de la nécromancie "pratique" par les membres des Indomptables lors de leurs exploits. Leur vision de la nécromancie est que ce n'est qu'une autre branche de la magie, dont les applications bénéfiques sont éclipsées par sa nature taboue. Peu d'indifférents reculeraient devant une telle magie si cela signifie la différence entre la vie et la mort. En effet, certaines des techniques qu'ils enseignent à leurs membres semblent posséder des liens avec la magie nécromantique[note 2].
Enfin la nécromancie peut également être utilisée sous la forme d'une invitation de l'esprit et non une servitude afin d'apporter un repos à une âme tourmentée ou bien réunir des êtres chers[31].
Histoire générale
Bien que la réanimation des morts ait été pratiquée sous une certaine forme avant l'avènement de l'histoire écrite, la plupart des premières lois concernant la nécromancie l'ont interdit sous peine de mort. Il a été interdit par l'Ordre Psijique, qui le considère à la fois dangereux et hérétique. Plus tard, la guilde des mages interdit également la pratique. Cette interdiction est techniquement restée en place pendant toute l'histoire de la Guilde, bien que certains archimages de la Guilde au fil des ans se soient contentés de l'ignorer, tandis que d'autres sont même soupçonnés de la pratiquer en secret[1]. Et malgré tout, divers mages indépendants ont exploré la nécromancie à travers l'histoire.
La pratique telle qu'elle est connue aujourd'hui a commencé avec un elfe: Mannimarco, le roi des vers. Il considère la plupart des nécromanciens comme des "imbéciles et des faibles" et ne loue que les capacités de ses serviteurs: l'Ordre du Ver Noir. Le seul obstacle qu'il craint est le dieu Arkay. Les bénédictions d'Arkay servent à inhiber et à contrecarrer les pouvoirs nécromantiques, en particulier la loi d'Arkay, qui fournit une protection inébranlable contre la réanimation quand elle est accordé correctement via un rituel effectué par les disciples du dieu auprès d'un défunt[32]. Mannimarco a ordonné à ses partisans de s'attaquer aux disciples d'Arkay à chaque occasion, espérant un jour éradiquer son influence[33].
S'il n'a pas réussi à passer outre Arkay, Mannimarco parvient cependant à étendre grandement son influence en 3E 417. En effet, lors du Voile de l'Ouest, il s'élève au rang de dieu grâce à la puissance du Mantella[34]. Ceci lui permet de devenir la Lune du Nécromancien. Tous les huit jours, la lune devient visible dans le ciel tout au long de la journée et provoque un phénomène nommé L'Ombre du Nécromancien. Cet évènement consiste à l'apparition d'un faisceau magenta qui vient illuminer les autels du nécromancien, dédiés au Dieu des Vers. Les fidèles peuvent alors pratiquer des rituels magiques sur ces autels bénis, comme la création de gemmes noires[35].
Histoire et pratique à travers Aetherius
Archipel de l'Automne
L'Archipel de l'Automne est la patrie d'origine de Mannimarco et du clan Direnni, l'un des premiers à avoir découvert les secrets de l'invocation des âmes. Cependant, la nécromancie y est fortement encadrée. Quelques élites Altmer sont autorisées à l'étudier, mais leurs recherches semblent être centrées sur l'extension de la durée de vie des mortels, plutôt que sur les utilisations plus conventionnelles de la nécromancie[17]. Quoi qu'il en soit, ces nécromanciens sanctionnés sont considérés comme des exceptions à une règle très stricte. Toute enquête sur la manipulation de l'âme, y compris le piégeage de l'âme, est considérée comme de la nécromancie et donc interdite[3]. La nécromancie dans les îles est soumise aux pires sanctions possible[17][36].
L'animosité altmeri pour la nécromancie est probablement liée à leurs longues luttes contre les Sloads, qui ont longtemps utilisé leur maîtrise des arts sombres pour infliger des horreurs aux îles. Pratiquement chaque histoire ou rumeur à leur sujet concerne la nécromancie d'une manière ou d'une autre. Lorsque les rougegardes sont arrivés en Tamriel en 1E 808, ils ont amené avec eux une tradition d'enterrer leurs criminels sur les îles au large de leurs côtes. Les Sloads ont profité de ces cimetières au large des côtes, les transformant en laboratoires pour leur nécromancie[37]. Les marchands Sload sont connus pour acheter des esclaves à Larme. En raison de leur intérêt pour les cadavres tamrieliques, il est supposé que les Sloads, semblables au Dunmer, s'abstiennent de pratiquer la nécromancie sur les autres membres de leur race[17].
Bordeciel

En Bordeciel, les nécromanciens trouvent cette région comme propice à la nécromancie. En effet, le terrain inhospitalier offre de nombreux endroits isolés pour travailler et le froid aide à préserver les corps (les corps peuvent être trouvés dans la neige)[17]. Alors que la population générale des temps modernes semble opposée à la nécromancie comme dans n'importe quelle autre province, cela n'a pas toujours été le cas parmi les Nordiques, et la terre a une histoire longue et compliquée avec la nécromancie[38]. Les Nordiques ont leur propre terme pour désigner un mort-vivant, un "draugr"[39].
Dans l'antique bordeciel, les prêtres dragons du Culte draconique sont enterrés avec leurs disciples, les enrôlant à travers des rituels nécromantiques pour les servir dans la mort. Chaque nuit, un groupe différent de draugrs se lève pour se prosterner devant leur maître, transférant leur force vitale afin de le préserver, puis retourne au sommeil[40]. Cette pratique de lier les serviteurs à leur maître dans la mort a apparemment été abandonnée par les Nordiques après la défaite du culte du dragon à l'ère méréthique[41][42][43]. Les anciens Nordiques sont également connus pour enfermer leurs tombes avec du Stalhrim pour protéger les cadavres contre la nécromancie, mais cette pratique a également été abandonnée[44].
Dans les temps modernes, la nécromancie est pratiquée en secret par de nombreux hors-la-loi. Rencontrer un groupe de nécromanciens dans une grotte est l'un des nombreux dangers auxquels tout aventurier doit finalement faire face en bordeciel. Cependant, l'Académie de Fortdhiver considère la nécromancie comme un sujet d'étude légitime à condition qu'elle soit faite discrètement et conformément aux règles de l'académie[43].
Pendant la Guerre du Diamant Rouge, Potéma Septim, a transformé son royaume de Solitude en "terre de mort". Elle et ses nécromanciens ont levé des armées de morts-vivants et ont lancé l'assaut contre l'Empire Septim jusqu'à ce qu'elle soit finalement vaincue en 3E 137[26].
La Crevasse
Bien qu'elle soit une châtellerie de Bordeciel, la Crevasse possède une sous culture propre à l'un de ses peuples indigènes, les crevassais. Ceux-ci ont une longue histoire avec la nécromancie et leur magie est considérée comme dangereuse et sauvage[45]. Si certaines tribus interdisent la nécromancie[46], d'autres la pratique largement notamment grâce à Molag Bal[47].
Cyrodiil
On pense que les ayléides, possédaient une connaissance nécromantique extraordinaire[38]. Leur utilisation des armées de morts-vivants est bien connue, bien que les légendes parlent de pactes qu'ils ont conclus avec les princes daedriques plutôt que de leurs compétences nécromantiques directement[48]. Certaines de leurs cités-États ont ouvertement pratiqué la nécromancie pendant des générations à l'Ère Méréthique. La ville d'Abagarlas, qui est devenue un centre de culte de Molag Bal, est tristement célèbre pour les hordes de morts-vivants qu'ils ont envoyés contre leurs ennemis[49].
Au cours de la domination des hommes sur la province, il semblerait que la nécromancie soit relativement librement pratiquée avant d'être abolie au cours du Second Empire pendant le règne de Reman II à la fin de la première ère[50].
Au cours de l'Interrègne et plus particulièrement durant les évènements de la Coalescence, la nécromancie est largement répandue est pratiquée. Ceci est notamment permis par le contrôle que Mannimarco exerce sur l'Empire en coulisses[51] et le bannissement de la Guilde des Mages de la Cité Impériale au profit de l'Ordre du Ver Noir[52].
Par la suite, le Troisième Empire semble tolérer une pratique encadrée de la nécromancie. En effet, quelques nécromanciens sont embauchés et reçoivent des cadavres de criminels et de traîtres à utiliser légalement dans la poursuite de leur métier[17].
Elsweyr
Elsweyr serait relativement accommodant à la nécromancie. On dit que les Khajiits ne montrent que peu ou pas d'indignation pour les tombes découvertes, et des cadavres peuvent apparemment être achetés dans le port de Senchal. Bien que les cadavres ne tiennent pas bien dans les forêts, les déserts d'Elsweyr les préservent pendant des siècles, permettant aux nécromanciens qualifiés de les utiliser relativement facilement[17].
Une forme de nécromancie purificatrice semble être employée pour tenter de sauver l'âme d'un Dro-m'Athra. La pratique consiste à ramener l'âme dans le corps d'un défunt afin qu'elle puisse se racheter[53]. Ce n'est cependant pas toujours un succès et nécessite le bannissement de l'âme[54].
Hauteroche
Hauteroche a plusieurs fois eu affaire à de puissants nécromanciens au cours de son histoire.
Pendant la guerre des Alliances vers 2E 582, un nécromancien crevassais connu sous le nom d'Angof le Chante-tombe, a souillé Cath Bedraud, le grand cimetière de la noblesse bretonne[39], et a cherché à reprendre toute la Glénumbrie. La Garde du Lion de l'Alliance de Daguefilante, qui est fermement opposée à la nécromancie, a finalement réussi à repousser et à vaincre Angof. Un groupe de nécromanciens trafiquant des corps sur l'île de Betnikh a également été abattu à cette époque[47].
En 3E 253, les habitants de Dwynnen se sont retrouvés sous le talon d'une liche, Haymon Camoran, et ses hordes de morts-vivants. En 3E 267, le baron Othrok dirige une coalition de nations de Hauteroche pour le vaincre lui et ses armées de morts-vivants après la dévastation de l'ouest de Tamriel pendant plus d'une décennie[55].
Une tradition de longue date impose la crémation de la plupart des morts bretons, en particulier dans le nord d'Hauteroche. Les gens du sud, cependant, suivent souvent la coutume impériale d'avoir une tombe funéraire, ce qui signifie qu'il y a des cimetières, comme Cath Bedraud, qui peuvent être exploités par des nécromanciens. Hauteroche est sujet à de nombreuses guerres, et de nombreux pratiquants trouvent leurs ressources sur les champs de bataille[17]. Les égouts de Refuge seraient également destinés au commerce de nécromancie du marché noir[56].
Le folklore breton n'attribue pas chaque esprit errant sur ses terres à un acte de nécromancie. On pense que des «hantises» surviennent lorsqu'une personne décède et que son esprit ne veut tout simplement pas partir. Ils sont considérés comme communs dans certains endroits, comme les Landes de Glénumbrie[57].
La nécromancie est étudiée par les druides qui considèrent que c'est la fin de la bénédiction de vie accordée par Y'ffre et un domaine de recherche légitime[58].
Marais Noir
Aucun des Argoniens enterrés à la suite des rites de l'Hist ne reçoit la bénédiction d'Arkay, qui empêche leur âme d'être utilisée sans consentement. Mais la nécromancie est une pratique particulièrement rare dans le marais noir puisque les cadavres se décomposent très rapidement[17][59]. Les Argoniens pratiquant la nécromancie sont rares, car ils vivent dans le présent et perçoivent les morts comme censés être laissés dans le passé. Certaines tribus comme les Veeskhleel qui communient avec les morts ont acquis une sombre réputation. Quelques nécromanciens Sload ont prétendument opéré dans le marais noir avec succès, même s'ils sont restés près de la côte[17].
Martelfell
Bien que la grande majorité des Rougegardes détestent la nécromancie, leur profonde dévotion à leurs ancêtres décédés les a également conduits à abhorrer toute sorte d'interaction, y compris défensive, avec les morts-vivants, ce qui les a rendus particulièrement vulnérables aux nécromanciens[60][61][62]. Il semble que leur répulsion pour la nécromancie ait contribué à leur aversion pour l'utilisation de la magie en général[63].
Les Ash'abah sont une tribu ancienne et secrète de Rougegardes itinérants du le désert Alik'r dans le nord de Martelfell. La société rougegarde les évite en raison de leurs interactions "impures" avec les morts ressuscités, car ils ignorent les tabous religieux et détruisent les morts-vivants, tuant avec une grande habileté ce que pourraient être les ancêtres honorés[64]. À l'encontre de la méfiance généralisée à l'égard de la magie, les Ash'abah effectuent des rituels de purification pour les mausolées et autres lieux où des esprits vengeurs pourraient survenir, y compris une cérémonie annuelle au trône de Tu'whacca destinée à sécurisé le reste des rangs de la royauté rougegarde. Cette activité est considérée comme blasphématoire, mais tolérée en raison de sa nécessité. Les Ash'abah considèrent le corps comme sacré. Si quelqu'un se laisse corrompre par la nécromancie, il s'efforce de préserver le corps tout en bannissant l'essence impie. Pour ce faire, ils ont mis au point des méthodes de meurtre hautement rituelles qui impliquent des plaidoyers de pardon et des excuses[65].
Morrowind

En raison de leurs pratiques traditionnelles du Culte des Ancêtres, les Dunmers dénoncent avec véhémence la nécromancie[66] et elle est interdite en Morrowind[17]. Cependant, les races humaines de Tamriel associent souvent leur culte des ancêtres et leur magie spirituelle à la nécromancie, qui est au moins en partie responsable de la sombre réputation de Dunmer sur tout le continent. Les Dunmer considèrent cette croyance comme une idée fausse, car la nécromancie en dehors des rituels de clan acceptables est considérée comme odieuse à Morrowind[67].
Il est important de noter la différence de traitement entre les races. La pratique de la nécromancie est interdite sur d'autres Dunmers[68] mais elle est parfaitement tolérée sur les animaux ou les autres races[67] ou même sur les esclaves[17].
Val-Boisé
Les Bosmers de Val-Boisé sont extrêmement intolérant à la nécromancie. De plus, bien qu'ils ne pratiquent généralement pas les rituels d'Arkay pour protéger les morts contre les nécromanciens, leur pratique du cannibalisme rituel réduit la disponibilité des cadavres, faisant de Val-Boisé un endroit particulièrement difficile pour les nécromanciens, car les os sont plus difficiles à élever que les corps intacts[17][39][59]. Leur animosité pour la nécromancie peut être exagérée, car de nombreux individus ne se soucient guère de la réanimation des morts[69]. La région est également connue pour avoir été à l'origine de la grande armée de morts-vivants de l'usurpateur camoran en 3E 249[70][71].
Les Shivering Isles
Les Shivering Isles de Sheogorath ont leur propre style de nécromancie et de morts-vivants. Des squelettes uniques et assemblés de façon défraîchie, d'origine inconnue et appelés Massacreur, sont communs dans les nombreuses ruines des îles[72]. Une habitante a mené des études nécromantiques sur les îles pendant des années. Couplée à la Magie de chair, elle a montré une grande habileté à la création d'atronachs de chair[23].
Le Cairn de l'âme
Les nécromanciens sont connus pour conclure des accords avec les Maîtres Idéaux du Cairn de l'âme. En échange d'âmes, les nécromanciens ont la possibilité d'invoquer des armées de morts-vivants du royaume, bien qu'ils finissent souvent la proie des Maîtres et se retrouvent piégés dans le Cairn de l'âme eux-mêmes[43].
Galerie
-
Apprenti nécromancien
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Néophyte du Ver noir
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Squelette réanimé
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Squelette en vadrouille
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Étreinte sépulcrale
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Armure d'os
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Expulsion
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Faux funeste
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Tisse-os
-
Totem d'os
Notes et références
Apparitions
- The Elder Scrolls : Arena
- The Elder Scrolls II : Daggerfall
- The Elder Scrolls Adventures : Redguard
- An Elder Scrolls Legend : Battlespire
- The Elder Scrolls III : Morrowind (mention uniquement)
- The Elder Scrolls IV : Oblivion
- The Elder Scrolls V : Skyrim
- The Elder Scrolls Online
- The Elder Scrolls : Legends
- The Elder Scrolls : Blades
- The Elder Scrolls : Castles
Notes
- ↑ La description des sorts est directement extraite de TES Online.
- ↑ Certains sorts des indomptables comme le "bouclier d'os" ou l'"orbe nécrotique" ont des effets liés à la nécromancie dans TES Online.
Références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Le procès des arts noirs
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Légions profanes
- ↑ 3,0 et 3,1 Télenger l'artificier répond à vos questions
- ↑ La sorcellerie, ce n'est pas de la nécromancie !
- ↑ La légende de Vastarië
- ↑ Etat d'esprit des Daedra
- ↑ Ames, noires blanches
- ↑ L'art et la folie v. 1
- ↑ 9,0 et 9,1 Journal d'Aldmimion
- ↑ Songerie improductive
- ↑ Une passion pour la mort
- ↑ Journal de Mercano
- ↑ Journal de Maître Pellingare
- ↑ Journal de Lu-ah
- ↑ L'exode
- ↑ De la nécromancie
- ↑ 17,00 17,01 17,02 17,03 17,04 17,05 17,06 17,07 17,08 17,09 17,10 17,11 17,12 17,13 17,14 17,15 et 17,16 La préparation des cadavres
- ↑ De l'invocation des squelettes
- ↑ Journal de Reezal-Jul
- ↑ Journal d'expérimentations
- ↑ 21,0 21,1 et 21,2 Chemin de l'éminence
- ↑ Guide de l'ascension : devenir une liche
- ↑ 23,0 et 23,1 Événements de Oblivion
- ↑ Nécromancie : le grand débat
- ↑ Magie noire : trois prétextes
- ↑ 26,0 et 26,1 Biographie - La Reine-Louve
- ↑ Revenants blasphématoires
- ↑ Vampires de Vvardenfell, Volume I
- ↑ La Nécromancie appliquée
- ↑ Journal de Vastarië
- ↑ La nécromancie bienveillante, ça existe
- ↑ Les Consécrations d'Arkay
- ↑ Arkay, l'ennemi
- ↑ Événements de Daggerfall
- ↑ Lune du nécromancien
- ↑ Minutes du tribunal aldmeri
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Troisième édition - Autres contrées
- ↑ 38,0 et 38,1 La Lucereine
- ↑ 39,0 39,1 et 39,2 Écran de chargement de TES Online
- ↑ Parmi les draugrs
- ↑ Temples du culte du Dragon
- ↑ Nouveau guide impérial de Tamriel - Bordeciel
- ↑ 43,0 43,1 et 43,2 Événements de Skyrim
- ↑ La chute du Prince des Neiges
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Première édition - Hauteroche
- ↑ Guide des clans de la Crevasse
- ↑ 47,0 et 47,1 Événements de TES Online
- ↑ L'Amulette des rois
- ↑ Journal de Curano
- ↑ Réman II : Les limites de l'ambition
- ↑ Chroniques des Cinq compagnons
- ↑ La nécromancie moderne en Tamriel
- ↑ Pierre d'expiation
- ↑ Pierre de bannissement
- ↑ La chute de l'usurpateur
- ↑ Les égouts d'Haltevoie : une brève histoire
- ↑ Fantômes de Glénumbrie
- ↑ Journal du druide Anwas
- ↑ 59,0 et 59,1 Arkay, l'ennemi
- ↑ Épode des parades des Anseïs
- ↑ L'ensevelissement de Feremuzh
- ↑ Rapport de la nécropole de Motalion
- ↑ Fahamal, marchand
- ↑ Nouveau guide impérial de Tamriel - Martelfell
- ↑ La bonne manière de tuer un Ra-Netu : 12
- ↑ Notes d'Huleeya pour Cosadès
- ↑ 67,0 et 67,1 Les ancêtres et la nécromancie chez les Dunmers
- ↑ Malédiction de Mal Sorra
- ↑ Carnet de recherche du verger des ossements
- ↑ Brève histoire de l'Empire
- ↑ Les réfugiés
- ↑ Le Bestiaire des îles de Namlir



















