Culte ancestral nordique

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Le culte ancestral nordique est un culte totémique pratiqué en Atmora et importé en Tamriel par les premiers colons Nordiques. Les divinités y sont les esprits de la nature, représentés sous forme d'animaux : les animaux totems.

Celles-ci sont des animaux totems qui représentent les concepts, ou dieux, du panthéon traditionnel nordique.

Le culte ancestral nordique a également une part de culte des ancêtres, proche de celui des Elfes. Le culte du Dragon fait aussi partie intégrante du culte ancestral nordique.

En Bordeciel, cette religion évolue jusqu'à ce que les animaux totems laissent la place aux figures humanisés du panthéon nordique traditionnel. Il ne faut ainsi pas confondre le culte ancestral nordique et le culte traditionnel nordique, où les dieux y sont humanisés.

Animaux totems

Le culte ancestral nordique a pour divinités l'ensemble du panthéon traditionnel nordique, mais où les dieux apparaissent sous forme d'animaux totems[1]. Chaque dieu du panthéon nordique possède donc son animal totem[2][3].

Les dieux morts

Représentation du Renard

L'animal totem de Shor est le Renard, symbole de ruse. Shor se présente sous cette forme en Atmora pour aider Ysgramor contre les fourberies de Herma-Mora[4]. Arnand le Renard[5] est aussi le surnom de Zurin Arctus, un avatar de Lorkhan[6], la version elfique de Shor. C'est un esprit masculin.

Tsun est un des deux thanes-bouclier de Shor avec son frère, Stuhn. Il est mort au combat aux côtés de Shor contre les Dieux des Elfes. Il est le gardien du pont qui mène au Panthéon des Braves à Sovngarde et s'avère être un guerrier d'une grande férocité. Dans le panthéon impérial, il est Zénithar, Divin du Travail et du Commerce. Le dieu dort également sous une tente faite de peau de baleine[7], symbole de son frère. Son animal totem est l'Ours. C'est un esprit masculin.

Stuhn est un des deux thanes-bouclier de Shor avec son frère, Tsun, tous les trois morts au combat contre les Dieux des Elfes. Stuhn est le Dieu des Rançons et la version nordique de Stendarr le Divin de la Justice et de la Miséricorde. C'est un dieu fort et implacable, patron des guerriers à la cause juste. Son animal totem est la Baleine. À Sovngarde, il prend l'apparence d'un squelette de baleine, formant le pont menant au Panthéon des Braves, dont l'accès est défendu par son frère Tsun. C'est un esprit masculin.

Les dieux de la terre

Représentation du Faucon

Kyne est le Déesse du Ciel chez les Nordiques. Le Faucon est donc naturellement son animal totem. De plus, Kyne est la Mère des Guerriers. Par conséquent, on retrouve le symbole du Faucon dans certains hauts lieux guerriers nordiques, comme par exemple, la Forgeciel où figure une statut de faucon et où sont forgés les armes des légendaires Compagnons[2]. C'est un esprit féminin.

Mara est l'épouse-larme de Shor, la Déesse de l'Amour et une dame de compagnie de Kyne chez les Nordiques. On lui associe les concepts de famille et d'éducation des enfants, c'est pourquoi son animal totem est un Loup, protectrice des petits dans la meute. C'est un esprit féminin.

Dibella est l'épouse-lit de Shor, la Déesse de la Beauté et une dame de compagnie de Kyne chez les Nordiques. La fleur est un symbole cyro-nordique également attribué à Dibella[8]. Son animal totem, la Phalène, est un symbole sexuel (les phalènes butinent les fleurs la nuit). C'est un esprit féminin.

Les dieux des épreuves

Orkey, le Vieux Frappeur, est la version nordique de Malacath, mais également d'Arkay[9]. Orkey est l'ancien thane-bouclier d'Alduin et le dieu des Orcs, déjà présent en Atmora. Son animal totem est le Serpent, communément associé à la mortalité et au cycle de la vie et de la mort.

Mauloch, la Flatulence des Montagnes et également dieu des Orcs des Montagnes Vélothi, est l'avatar de Malacath, prenant place dans les cultes orc et nordique. Certains Nordiques semblent directement voir en lui Malacath. Il pose des problèmes aux héritiers du Roi Harald jusqu'à sa défaite à la bataille de Muraille du Dragon vers 1E 660. Mauloch fuit alors vers l'est. Selon les mythes, sa colère et sa haine emplirent les yeux, donnant naissance à "l'Année de l'Été hivernal". Son animal totem est le Sanglier, dont les défenses sont le symbole le plus important, le rapprochant des Orcs[10] et d'Orkey[11]. C'est un esprit masculin.

Herma-Mora est l'antique démon du savoir, l'Homme des Bois. Il a presque convaincu les Nordiques de devenir des Elfes. Il se livre souvent à des ruses contre Ysgramor, qui parvient toujours à s'en sortir grâce à ses qualités et l'aide des dieux. Il prend l'apparence du Lièvre pour tromper Ysgramor[4]. Les Nordiques reconnaissent sans difficulté en lui le Prince Daedra Hermaeus Mora.

Les dieux du crépuscule

Représentation du Dragon

Alduin est un Dieu Dragon du Temps. Il est le Premier-Né d'Akatosh et le maître des Dragons en Bordeciel. Le culte du Dragon est tellement important en Bordeciel qu'il y a littéralement instauré une théocratie tyrannique. C'est un esprit masculin.

Ysmir est le Dragon du Nord ou Talos le Dieu Enfant de Dragon. C'est le titre que porte l'incarnation de Shor, ou Shezarr pour les Cyrodiiliens, que l'on nomme le Shezarrine[12]. Bien qu'il prenne normalement la forme d'un dragon, Ysmir est aussi assimilé au renard, l'animal-totem de Shor[13][14]. Ysmir se réalise en Talos, dieu-héros des Hommes, qui devient le Dieu Enfant de Dragon des Nordiques, le nouveau dieu nordique de ce kalpa.

Ysmir est représenté comme un dragon, mais Talos n'apparaît que durant l'Ère Troisième, quand le culte nordique perd sa dimension animiste. Le totem de Talos est une épée stylisée. C'est un esprit masculin.

Autres dieux

Jhunal est le Dieu des Runes et l'homme-sage de Shor[7], c'est-à-dire son principal conseiller dans tout ce qui concerne la magie. Jhunal est le dieu des ordres hermétiques et le père nordique du langage et des mathématiques[15]. Son animal totem est la Chouette, symbole de sagesse et savoir. C'est un esprit masculin.

Morihaus est le fils de Kyne et le Taureau Ailé. Son animal totem est bien sûr le Taureau. L'animal totem du demi-prince des vents est un important motif culturel cyro-nordique, qu'on retrouve ainsi chez les Impériaux en plus de Bordeciel[16]. C'est un esprit masculin.

Culte des ancêtres nordique

En plus de l'adoration des dieux nordiques sous forme animal, le culte ancestral nordique comprend également la vénération des ancêtres défunts. Dans les campagnes, chaque clan nordique d'importance dispose d'une crypte familiale où sont déposés les corps momifiés des morts du clan avec certaines possessions des défunts. Dans les villes, les morts sont regroupés dans ce qu'on nomme la "nécropole". Les membres vivants du clan viennent régulièrement dans la crypte ou la nécropole pour y déposer des offrandes et rendre un culte à leurs ancêtres[2].

Culte des héros nordique

Un autel dédié au renard

Le culte des ancêtres nordique inclue aussi l'adoration des héros de jadis. Les grandes figures mortels du passé des Nordiques sont adorés non pas seulement par leur clan, mais par les Nordiques dans leur ensemble. Ces héros sont souvent des rois ou de grands guerriers. D'ordinaire, on leur bâtit un grand tombeau, où les Nordiques viennent se recueillir et déposer des offrandes. Bien que les actions de ces héros sont parfois controversés, les Nordiques leur vouent tout de même un culte, car ce n'est de la façon qu'il a vécu que l'on juge un Nordique, mais de la manière dont il est mort. La plupart de ces héros sont à Sovngarde.

Parmi ces héros vénérés, on trouve Ysgramor, Olaf le Borgne, l'Archimage du Roi Harald Geirmund, et tant d'autres. Le culte impérial de Tiber Septim est semblable au culte des héros nordique. Il consiste à vénérer l'homme, le mortel, et non un dieu[17]. Les Nordiques pratiquent le culte du mortel Talos d'Atmora, avant de vénérer le Divin Talos du culte impérial et dieu-héros des Hommes.

Culte des Trois Anciens Dieux

Les moines de Ternion vénèrent les Trois Anciens Dieux. Ceux-ci sont le Renard, l'Ours et la Louve. Les moines de Ternion adorent donc trois dieux animaux totémiques. Ils peuvent invoquer la puissance des Trois Anciens Dieux en appelant leurs esprits grâce à leur ancienne magie[8][18].

Histoire

Apogée des divinités animales

Le culte ancestral nordique est la religion dominante en Atmora. Il est probable qu'à l'origine le culte n'inclue pas le Serpent qui est Orkey, un dieu d'origine elfique que les Nordiques ont adopté dans leur panthéon durant l'occupation d'Atmora par les Elfes. La divinité principale du culte ancestral nordique en Atmora est le Dragon. Cette bête est incontestablement le plus puissant des êtres. Ainsi, il prend naturellement la tête de la hiérarchie cléricale et séculaire de la société nordique. Puisque les créatures correspondant à l'animal totem sont sensés être liés à la divinité animale, les Dragons sont les souverains des Nordiques en Atmora[1].

Longtemps après, il semble que les Nordiques pensent que la prise de pouvoir des Dragons en Atmora soit naturel, non pas seulement parce qu'ils sont les plus forts des êtres, mais aussi parce qu'ils sont "façonnés" à l'image d'Akatosh (les Dragons se désignent d'ailleurs eux-même comme les fils d'Akatosh[2]), en faisant des dieux-rois par l'ordre des choses - on retrouve Akatosh en tant que chef des Dieux des Hommes dans le panthéon impérial, humain lui aussi. On ignore si les Atmorans de l'Ère Méréthique ont pensé à vénérer les Dragons car ils sont les enfants d'Akatosh, ou bien si cette croyance n'est que postérieure à l'âge d'or du culte ancestral nordique en Bordeciel, due à l'adoption par beaucoup de Nordiques des Divins impériaux et même d'Akatosh en tant que l'Unique.

Le culte du Dragon et son sacerdoce, les Prêtres-Dragons, domine le culte ancestral nordique et la société nordique en Atmora au moins jusqu'à l'Ère Seconde. Ils organisent la société et la régente dans son ensemble en fixant des lois. En échange, les Nordiques payent un tribut régulier aux Dragons. Les prêtres-dragons sont des seigneurs séculiers au même titre que les rois[1]. On soupçonne d'ailleurs la plupart des rois et jarls atmorans d'être eux-même soit des prêtres-dragons, soit des Dragons[19].

Article détaillé : Culte du Dragon.


Quand Ysgramor et les Nordiques arrivent en Tamriel durant l'Ère Méréthique, ils y importent le culte ancestral nordique. Le culte du Dragon s'y implante profondément. Cela peut notamment s'expliquer par le fait que Ysgramor et certains de ses Compagnons seraient eux-même des Dragons[20], ou tout du moins des prêtres-dragons. On ignore exactement pourquoi, mais bientôt le culte du Dragon devient tyrannique en Bordeciel, contrairement à en Atmora[1]. L'une des raisons les plus couramment admises est une prise de contrôle du culte du Dragon par Alduin en personne, qui cesse donc de dormir jusqu'à la fin du monde, brisant l'ordre des choses.

A la fin de l'Ère Méréthique, Alduin et le culte du Dragon est abattu en Bordeciel lors de la Guerre draconique. Les dernières poches de résistance des adeptes du Dragon dans la Brèche sont éradiqués par les hommes du Seigneur Harald en 1E 140[21], juste avant que celui-ci ne monte sur le trône et fonde le Royaume de Bordeciel, totalement indépendant d'Atmora.

Article détaillé : Guerre Draconique.


Humanisation des dieux

C'est justement à cette époque que les Nordiques commencent à parler des "Huit" pour évoquer leurs dieux[21]. Cela est assez étrange, car Alessia ne forme le panthéon impérial des Huit Divins qu'en 1E 243, à la fin de la Révolte Alessienne en Cyrodiil. Il est cependant possible que les "Huit" des Nordiques du début de l'Ère Première ne soient pas les Huit divins impériaux, mais les dieux traditionnels nordiques[9].

Ainsi, dans les premiers siècles de l'Ère Première, sans doute sous l'impulsion de leurs voisins elfiques, puis impériaux après la Révolte Alessienne, adoptent à leurs divinités animales un aspect plus humain. L'animal totem devient secondaire et c'est sous son nom de dieu ou de déesse qu'est nommé la divinité.

C'est donc la fin du culte ancestral nordique pour ce qui concerne l'adoration des divinités animales totémiques. Toutefois, le culte ancestral nordique existe encore par le culte des ancêtres nordique.

Réforme Alessienne

En Cyrodiil, la Réforme Alessienne, c'est-à-dire le remplacement du panthéon des Huit Divins par une seule divinité, l'Unique, a lieu en 1E 361. La nouvelle religion se diffuse dans toutes les terres humaines de Tamriel, dont Bordeciel. Le culte traditionnel nordique, celui des dieux nordiques humanisés, reste toutefois très vivace. Mais durant son règne, entre 1E 361 et 1E 369, le Roi Borgas se convertit au culte du l'Unique et interdit le culte traditionnel nordique[22]. Le culte des ancêtres nordiques restent en place. Le Roi Borgas lui même est placé dans un tombeau à la manière des anciens héros Nordiques[2]. On ignore s'il est encore un héros dans le culte des héros nordique actuel.

Le culte de l'Unique reste présent en Bordeciel jusqu'à ce que le Roi Wulfharth ordonne des pogroms contre les prêtres alessiens et leurs temples à partir de 1E 482 environ[23].

Déclin relatif

Un moine de Ternion

A sa "mort" en 1E 533, le Roi Wulfharth reçoit un véritable culte : il intègre le panthéon du culte des héros nordiques.

En 2E 582, on note la présence en Bordeciel d'un sanctuaire accueillant les moines de Ternion. Toutefois, le culte des Trois Anciens Dieux est sur le déclin et les moines de Ternion sont considérés comme une secte par les habitants d'Estremarche[8][18].

Du règne de Wulfharth à l'Ère Troisième, le culte des ancêtres nordique reste inchangé. Ce n'est qu'après la déification de l'Empereur Tiber Septim sous le nom de Talos et la domination du Troisième Empire de Cyrodiil que la situation change.

Le culte impérial envoie des missions partout dans l'Empire afin de convertir ses habitants au culte des Neuf Divins impériaux. En tant que province de l'Empire, Bordeciel est concernée par ses missions. Mais la tentative de conversion des Nordiques est mal vu par ces derniers qui continuent à adorer leurs dieux nordiques du panthéon traditionnel. Il semble même y avoir eu des rébellions en Bordeciel pour des causes religieuses. Ainsi, les Impériaux, dont le Comte Charus Valga de Chorrol qui y trouve la mort, affrontent des "clans de païens nordiques" de Bordeciel[24].

Cependant, les deux cultes, celui des ancêtres nordique et celui des Neuf Divins, fonctionnent souvent bien ensemble. En effet, Tiber Septim est d'abord adoré comme un héros mortel dans le culte impérial, à la manière du culte des héros nordique, avant d'être vénérer comme un Divin sous le nom de Talos. Il semble que ce soit toutefois sous ce nom atmoran que Tiber Septim a été adoré en tant que héros mortel chez les Nordiques. Ce culte de Tiber Septim à la façon des héros nordiques se répand durant la fin de l'Ère Troisième, notamment parmi les militaires, les colons et les étrangers récemment assimilés à l'Empire[17]. Le groupuscule religieux du Culte de Talos pratique cette adoration de Tiber Septim comme dans le culte des héros nordique[25].

Chez les Nordiques, le culte des héros s'oppose de manière flagrante avec l'approche séculaire, majoritaire au sein de l'empire. Néanmoins, le culte impérial de Tiber Septim est similaire aux croyances nordiques, en ce sens qu'il incite à vénérer Tiber Septim et non un dieu, et l'on notera qu'il trouve un écho plus que favorable au sein de l'armée, des colons éloignés et des étrangers récemment assimilés.— Cuseius Plecia, Cultes de l'empire, réflexions

Durant l'Ère Quatrième, le culte du Divin Talos remplace le culte du héros nordique Tiber Septim chez les Nordiques de Bordeciel. Talos est reconnu comme le Dieu Enfant de Dragon, premier nouveau dieu de ce cycle et complètement présent dans le futur kalpa, qui devra mener les Nordiques dans l'ultime combat contre Alduin[3].

Il semble que le culte des ancêtres nordique soit moins actif à cette période. Toutefois, il reste un grand nombre de clans qui pratiquent toujours le culte des ancêtres dans leur crypte familiale ou dans la nécropole de leur cité. Si il n'y a pas de Nécropole, les défunts sont enterrés dans un cimetière commun. On ignore depuis quand cette pratique s'est répandue en Bordeciel, même si le cimetière d'Épervine est jugé très ancien en 4E 201[2].

Enfin, durant l'Ère Quatrième, ce sont des prêtres d'Arkay, le Divin impérial du Cycle de la Vie et de la Mort, qui s'occupent des rites funéraires et de la préparation des corps (les âmes des morts sont placées sous la bénédiction d'Arkay), alors que ces rituels sont exécutés par un prêtre d'Orkey durant l'Ère Seconde[8]. Il semble que les défunts reçoivent une bénédiction d'Orkay ayant des effets similaires à ceux de la bénédiction d'Arkey contre la nécromancie.

Notes et références