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'''L'Unique'''
  
'''<big>Shezarr</big>'''
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[[Fichier:TempleUnique.jpg|thumb|Temple de l'Unique dans la [[Cité Impériale]]]]
[[Image:OB-golden-dragon.jpg|thumb|Le dragon de la Crise d'Oblivion, incarnation supposée de Shezarr]]
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'''Shezarr''', le dieu des [[Homme]]s, est la version Impériale de [[Lorkhan]].
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L'Unique est la principale divinité de la religion alessienne monothéiste, de plus en plus abstraite et méconnaissable au fil du temps. Les écritures saintes et fondatrices de son culte sont les [[Doctrines Alessiennes]], écrites par le Prophète-Singe [[Marukh]] en 1E 361. Ce dernier est un [[Imga]], un singe intelligent, à qui le fantôme d'[[Alessia]] aurait, selon la légende, confié le soin d'instituer sa nouvelle religion en Tamriel. Les convictions de Marukh l'ont conduit à fonder l'[[Ordre Alessien]], le clergé et le corps militaire de cette religion, et à diffuser le culte de l'Unique en [[Cyrodiil]].
Il est l’esprit qui se cache derrière chaque entreprise humaine, en particulier quand il s’agit de s’en prendre aux [[Aldmer]]s, même si son culte est édulcoré dès la naissance du Premier Empire, et plus encore après la chute de l'[[Ordre Alessien]].
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On l’associe parfois à l’émergence des premiers mages de guerre de Cyrodiil.
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Né dans les jungles côtières de l'[[Colovie|Ouest colovien]], c'est dans la [[Vallée du Nibenay]] que le culte de l'Unique s'implante le mieux. Progressivement, il se propage en [[Colovie]], en [[Hauteroche]] et en [[Bordeciel]]. Toutefois, il est combattu par les [[Elfe]]s et les fidèles des cultes plus anciens.
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Le culte de l'Unique rejette toutes les influences elfiques dans les cultures et les croyances des [[impérial|Impériaux]], et même de tous les Hommes, et valorise exclusivement les Humains. Pour imposer ce dogme, l'[[Ordre Alessien]] use de violences et mène de véritables guerres au nom de l'Unique.
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Finalement, l'Ordre Alessien est définitivement détruit au cours de la [[Guerre de la Vertu]] en 1E 2321 après de nombreux revers.
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L'Unique est souvent assimilé à [[Akatosh]] et/ou à [[Shezarr]] (formant ensemble l'Aka-Tusk,) et même parfois à [[Talos]].
  
  
 
== Cultes pratiqués ==
 
== Cultes pratiqués ==
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=== Les croyances nédiques et le culte des Huit Divins ===
  
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La religion Impériale est d'abord celle des [[Nédique]] esclaves des [[Ayléide]]s, les Hauts-Elfes de l'Intérieur (différents de ceux de l'Archipel de l'Automne), vivant en Cyrod durant l'[[Ère Méréthique]] et le début de l'[[Ère Première]]. A cette époque, les Nédiques vénèrent leurs vieilles divinités, souvent des dieux-animaux, des dieux nordiques ou encore Shezarr, le Dieu des Hommes.
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Cependant, au fil du temps, les Nédiques adoptent progressivement les dieux de leurs maîtres Ayléides jusqu'à ce que leurs pratiques religieuses deviennent indissociables de celles des Elfes<ref>[[Shezarr et les Divins]]</ref>.
  
Shezarr est particulièrement adoré dans l'Ouest colovien de la Province Impériale. Cependant, les [[Coloviens]] sont peu nombreux à adorer Shezarr sous ce nom-et lui préfèrent le nom nordique de [[Shor]]. En effet, les rois coloviens sont très proches des Nordiques dans leur culture, leurs mœurs et leurs croyances.
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[[Fichier:AlessiaStatue.jpg|thumb|150px|Statue d'Alessia]]
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En 1E 242, éclate la Révolte Alessienne, menée par Alessia, [[Morihaus]] Souffle-de-Kyne et [[Pélinal Blancserpent]]. Elle voit les esclaves nédiques de Cyrod, ralliés par le [[Premier Empire Nordique]], se rebeller contre les Ayléides.
  
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En 1E 243, la [[Tour d'or blanc]] est prise par les esclaves révoltés, et après des combats acharnés, Alessia obtient la Pierre de la Tour, Chim-el Adabal, l'[[Amulette des rois]], et passe avec Akatosh ou Shezarr la Convention, un accord permettant à Alessia et aux autres Sangs de Dragon d'ériger une barrière entre [[Nirn]] et l'[[Oblivion]], barrière qui restera infranchissable tant qu'ils porteront l'Amulette<ref>[[Les épreuves de Sainte Alessia]]</ref>.
  
C'est avant tout dans la Vallée du [[Nibenay]] que Shezarr est reconnu sous ce nom, mais son influence y a souffert de la montée du culte d'Akatosh, et encore plus du culte alessien. Effectivement, durant la domination des Ayléides sur [[Cyrod]] et sa population humaine, les Hommes esclaves ont adopté au fil des générations les croyances religieuses de leurs maîtres elfiques et certaines de leurs divinités, notamment la plus importante d'entres elle : Auri-El, que les Hommes nomment Akatosh. C'est ainsi que le culte d'[[Akatosh]] s'est développé, au détriment de celui de Shezarr.  
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Devenu Impératrice de Cyrodiil (bien qu'elle ne porte pas exactement ce titre), Alessia doit devenir la Grande Prêtresse d'Akatosh, le principal dieu des Nédiques. Or, Akatosh est une divinité d'origine elfique et les [[Nordique]]s refusent son culte. Pour préserver son alliance avec les Nordiques d'un côté, et éviter une nouvelle révolte du peuple Impérial de l'autre, Alessia institue la religion des [[Huit divins]], une synthèse entre les panthéons elfique et nordique, où l'image de Shezarr, le seigneur de guerre sanguinaire, l'équivalent Impérial du dieu [[Shor]] nordique, est édulcorée pour devenir l'"esprit soutenant les actions humaines". Ce compromis satisfait les Impériaux comme les Nordiques.
  
En 1E 243, les esclaves révoltés d'Alessia et leurs alliés prennent la Tour d'Or-Blanc et fondent le Premier [[Empire de Cyrodiil|Empire Cyrodiilien]]. Entre ses alliés Nordiques, opposés à tout culte elfique et vénérant Shor,qui risquaient de l'abandonner, et son propre peuple, adorateur des dieux des Ayléides, Alessia ne peut ni laisser les croyances des esclaves révoltés telles quelles, ni adopter la religion nordique pour l'Empire. C'est pourquoi elle crée le culte des [[Huit Divins]], une synthèse des panthéons nordique et elfique. Shezarr quitte ses habits de seigneur de guerre assoiffé de sang aldmeri de l'ancien temps pour devenir "l'esprit soutenant les actions humaines". Cette version de Shezarr édulcorée satisfait les Nordiques et les esclaves révoltés.
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A cette époque, la principale divinité de Cyrodiil est donc Akatosh. Toutefois, le culte d'Akatosh est surtout important dans la Vallée du Nibenay. En Colovie, l'Empire s'étend de plus en plus, le culte de [[Shor]] reste prépondérant.
  
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Malgré le caractère officiel du culte des Huit Divins en tant que religion de l'Empire, d'autres cultes mineurs perdurent, surtout chez les Nibéniens, ceux de dieux-animaux ou encore de la [[Phalène ancestrale]]<ref name=PGE1>[[Guide de poche de l'Empire, Première édition]]</ref>.
  
En 1E 361, [[Marukh]] rédige les [[Doctrines Alessiennes]] et l'[[Ordre Alessien]] naît. La religion polythéiste des Impériaux devient peu à peu un culte monothéiste, celui de l'Unique. L'Ordre veut bannir toute influence elfique dans les croyances de l'Empire, et valoriser les Hommes. Toutefois, la négation des traits elfiques du panthéon Impérial n'entraîne pas un renouveau du culte de Shezarr, mais l'affaiblit au contraire encore une fois, puisque c'est Akatosh, l'Esprit Suprême, qui est affilé à l'Unique, bien que de nombreux idéaux prônés par Shezarr soient valorisés dans le culte alessien.
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=== La Réforme Alessienne ===
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[[Fichier:Ape Sigil.jpg|thumb|Portrait de Marukh]]
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En 1E 361, un Imga, un singe intelligent, du nom de [[Marukh]] reçoit, selon la légende, la visite du fantôme de Sainte Alessia, appelée l'"Illuminée". Elle lui demande d'éliminer toute caractéristique elfique du culte Impérial et d'établir une nouvelle religion. Marukh conçoit alors une divinité unique et une religion monothéiste : le culte de l'Unique. Il rédige aussi les saintes écritures fondatrices de la nouvelle religion : les [[Doctrines Alessiennes]]. Marukh, surnommé le Prophète-singe, fonde également l'[[Ordre Alessien]] (aussi nommé Ordre des Saints Frères de Marukh), le clergé et l'ordre militaire du culte de l'Unique.
  
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Né dans les jungles côtières de l'Ouest colovien, le culte de l'Unique, ou religion alessienne, s'implante fortement dans la Vallée du Nibenay. Pour que sa religion soit mieux acceptée, l'Ordre Alessien y incorpore les différentes divinités des Impériaux, des Huit Divins au mille dieux mineurs, aux saints et aux esprits du canon alessien naissant. Toutefois, ces dernières restent secondaires et l'accent est avant tout mis sur l'Unique, devenant de plus en plus abstrait et méconnaissable.
  
Or, les Coloviens ne se sont jamais vraiment détournés de Shor. Le culte alessien est toujours resté marginal dans l'Ouest, et les conflits avec les Alessiens n'ont pas facilité la conversion de cette région à leurs croyances, bien au contraire.
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Cette transformation du culte Impérial est appelé la "Réforme Alessienne"<ref name=PGE1/>.
  
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La religion alessienne s'étend progressivement en Cyrodiil, en Bordeciel et en Hauteroche. Cependant, les [[Direnni]], les Elfes dirigeants de Hauteroche, combattent efficacement ce culte qui se propage au sein de la population brétonne. En Bordeciel, malgré la fidélité de la population envers les anciens dieux nordiques, la religion alessienne prend plutôt bien. Le fait que le culte de l'Unique s'oppose violemment aux Elfes a dû le rendre très attirant pour les Nordiques, farouchement hostiles aux Elfes de Tamriel. De plus, l'Unique peut être assimilé à l'Aka-Tusk, une très ancienne divinité bréto-nordique.
  
A la fin de l'[[Ère Seconde]], [[Tiber Septim]] ne rétablit pas officiellement le culte de Shezarr, probablement parce que les doctrines de Shezarr sont trop proches de celles de l'Ordre Alessien, dont les multiples égarement ont gravement terni la réputation. Une association même inconsciente entre Tiber Septim et l'Ordre Alessien aurait pu compromettre son accession au Trône de Rubis. Toutefois, une fois au pouvoir, l'Empereur d'origine atmoran revitalise les croyances nordiques d'antan et le culte de l'Unique, assimilé au culte de Shor.
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En 1E 369, le Roi [[Borgas]] de Bordeciel, dernier souverain de la lignée d'Ysgramor, converti au culte de l'Unique , se rend même en Cyrodiil pour appeler à une guerre commune contre Val-Boisé. Il n'en a pas le temps, car il est assassiné dans une [[Traque Sauvage]], une chasse rituelle des [[Bosmer]]s. Son décès déclenche la [[Bordeciel#Histoire|Guerre de Succession]] en Bordeciel.
  
On peut ajouter qu'une fois Tiber Septim divinisé sous le nom de Talos, son culte remplace de plus en plus celui de Shezarr. En effet, Talos est le dieu-héros des Hommes, un rôle assez similaire à celui de Shezarr dans le panthéon Impérial. De plus, Talos est le Neuvième Divin, remplaçant le "frère manquant" des Divins, c'est-à-dire Shezarr.
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En Cyrodiil, le culte de l'Unique divise profondément l'Empire. En Nibenay s'installe une théocratie dirigée par l'Ordre Alessien. La religion alessienne imprègne profondément l'Est de l'Empire. La Tour d'Or-Blanc, renommée la [[Cité Impériale]], accueille le Temple de l'Unique, un haut lieu de la religion alessienne où Sainte Alessia serait enterrée, et [[Sancre Tor]], où la sainte a reçu l'inspiration divine de sa révolte, est la capitale de l'Empire. En revanche, le culte de l'Unique suscite des réticences en Colovie. En effet, l'Ouest est sous l'influence indépendantistes des [[Ra-Gada]] rougegardes, proches de Cyrod. Les Coloviens conservent leurs cultes, notamment celui des Huit Divins et celui de Shor, et créent leur propre gouvernement autonome, celui des États Coloviens. Les relations entre l'Ouest et l'Est de Cyrodiil sont de plus en plus tendues.
  
Au cours du règne de Uriel Septim VII (3E 368-3E 433), le culte de Shezarr est virtuellement oublié, car l'époque prône la tolérance entre les différentes races, Hommes et Elfes. Cependant, Shezarr est encore vénéré parmi un millier d'autres divinités dans la Cité Impériale, et bien sûr toujours sous le nom de Shor dans l'Ouest colovien<ref>[[Religions de l'Empire]]</ref>.
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Pendant toute cette période, l'Ordre Alessien interdit les cultes daedriques<ref>[[Sur Oblivion]]</ref> et génocide les dernières cités-États ayléides, dont l'ancien temple de [[Malada]]<ref>[[Les chroniques des saints frères de Marukh, tome IV - La Purification du sanctuaire]]</ref>. Seuls quelques Ayléides de Cyrod survivent à ces persécutions, en fuyant au [[Val-Boisé]], dans l'[[Archipel de l'Automne]] et en Hauteroche surtout, sous domination Direnni.
  
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=== Contestation et déchéance de l'Ordre Alessien ===
  
== Rôle mythologique ==
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Face à la montée du culte de l'Unique et de l'hégémonie alessienne, des conflits éclatent.
  
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En 1E 478, sous le règne de l'Empereur alessien [[Gorieus]] (1E 461-1E 482), une guerre éclate entre le Roi Kjoric le Blanc de Bordeciel et ce dernier. Kjoric est tué dans les combats et l'Empire annexe le sud de Bordeciel.
  
Shezarr est la version Impériale de Lorkhan, le "Tambour du Destin" en langage elfique. Il est celui qui initie la création de Nirn, le Plan Mortel. Il est donc le personnage central du Mythe de la Création des Impériaux, le "Chant de Shezarr". Dans ce récit, Shezarr propose aux [[Et'Ada|Et’Ada]] de créer Nirn pour vivre de nouvelles expériences et les guider durant la Création. Certains acceptent (les [[Aedras]]) et d’autres refusent (les [[Daedra]]). Malheureusement la création coûte énormément d’énergie aux Aedras qui s’en trouvent très affaiblis. Ils se scindent alors en deux partis : ceux qui s’opposent désormais à Shezaar qu’ils considèrent comme un traître (ils sont menés par [[Auri-El]]) et ceux qui restent fidèles à Shezarr (ils sont menés par [[Akatosh]])<ref>[[Le Monomythe]]</ref>.
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La même année, suite à la mort du Roi de [[Skingrad]], son fils, le nouveau Roi Dorald de Skingrad, prêtre de l'Ordre Alessien, offre le royaume colovien indépendant de Skingrad à l'Empire. Son frère cadet, Rislav Larich, futur [[Rislav le juste]], tue Dorald, monte sur le trône et reprend son indépendance vis-à-vis de l'Empire. Ses actions sont soutenues par les États Coloviens et notamment le Royaume de [[Kvatch]], dont le souverain, Justinius, est le beau-père de Rislav.
  
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L'Empereur Gorieus entre alors en guerre contre Skingrad et Kvatch pour cette rébellion. Cependant, les Alessiens sont défaits une première fois. Les autres royaumes coloviens se joignent à Skingrad dans leur lutte contre l'hégémonie alessienne<ref>[[Rislav le juste]]</ref>.
  
*Les Aedras rebelles d’Auri-El deviennent les Dieux des Elfes, aigris et insatisfaits, veillant sur les Elfes pour qu'ils souffrent avec noblesse et dignité, qu'ils fassent repentance et se vengent de Shezarr.
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Enfin, les Direnni, les derniers Ayléides<ref>[[Le dernier roi des Ayléides]]</ref>, les Nordiques (menés par le fils de Kjoric, [[Hoag Tueur-de-Mer]] (qui exècre pourtant les Elfes), et les Coloviens (menés par Rislav) remportent une victoire à la Pyrrhus à la [[Bataille des Landes de Glénumbrie]]. Cette dernière sonne le glas de l'Empire alessien, tout comme celui de l'[[Hégémonie Direnni]]<ref name=PGE1/>.
*Les Aedras fidèles à Shezarr, menés par Akatosh, sont satisfaits de la Création et veillent sur les Hommes et les peuples des bêtes pour qu'ils rendent Nirn meilleure et pleine de sagesse. Ils deviennent les Dieux des Hommes, aussi appelés les [[Huit Divins|Divins]].
 
*De leur côté, les seigneurs Daedra, qui avaient refusé de perdre leur puissance en créant Nirn, commencent à créer leurs propres mondes, les royaumes daedriques, peuplés de Daedra inférieurs. Cependant, ces Daedra-là ne sont pas assez amusants aux yeux de leurs seigneurs, qui se divertissent à corrompre les Aedras les mortels les plus passionnés et les plus ambitieux, en leur proposant la puissance. Les seigneurs Daedra se gaussent ainsi de Shezarr et des Aedras en leur volant les meilleurs des mortels, qui préfèrent la gloire des Daedra à la vulgarité des Aedras.
 
  
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Le culte alessien se retrouve donc limité à la Vallée du Nibenay en tant que religion d'État. De plus, si la lutte contre le culte de l'Unique est bien engagée en Hauteroche ou encore en [[Martelfell]] depuis de nombreuses années, c'est à partir de 1E 482 qu'il rencontre une forte résistance en Bordeciel. En effet, le Roi Hoag Tueur-de-Mer meurt pendant la Bataille des Landes de Glénumbrie et c'est [[Wulfharth]] d'Atmora qui est élu Haut-Roi de Bordeciel. Il intensifie la politique d'intransigeance de son prédécesseur vis-à-vis des Alessiens et qualifie le culte de l'Unique d'"hérésie alessienne".  On incendie temples et prêtres alessiens sur ses ordres. Wulfharth réhabilite en grande partie l'ancien panthéon nordique<ref name=Wulf>[[Cinq chants du Roi Wulfharth]]</ref>.
  
Le "Chant de Shezarr" s'arrête ici. Il est ensuite dit dans les premiers récits cyro-nordiques que Shezarr combat les [[Ayléides]], les Hauts-Elfes de l'Intérieur (différents de ceux de l'[[Archipel de l'Automne]]), au côté des [[Homme]]s. Puis, il s'absente, probablement pour aider d'autres Hommes, et pendant cette absence, les Ayléides obtiennent la victoire sur les Humains et les réduisent en esclavage. C'est alors que les Hommes se détournent de Shezarr au fil du temps.
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Toutefois, aux alentours de 1E 1030, l'Impératrice [[Hestra]] soumet [[la Crevasse]], malgré la résistance farouche des autochtones qui continueront à vénérer leurs propres dieux en dépit de la domination Impériale : le culte de l'Unique n'arrive pas à prendre dans cette région<ref>[[La légende de l'Aigle carmin]]</ref>.
C'est pourquoi il est appelé le "frère manquant" des Divins, ou Shezarr-Qui-Nous-Manque. Alessia considère que "liberté" est un autre nom de Shezarr<ref>[[Shezarr et les Divins]]</ref>.
 
  
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De 1E 1200 à 1E 2208, Tamriel est plongé dans la Cassure du Dragon, une ère de chaos où le temps cesse d'être linéaire. Elle est causée par les Élus Marukhati, une secte d'érudits fanatiques alessiens fondée par Marukh. Ces derniers veulent séparer l'essence d'[[Akatosh]] de celle d'[[Auri-El]] en "cassant le Dragon", c'est-à-dire en le brisant en plusieurs réalités qui coexistent toutes en même temps. Cette action est mal considérée par les autres peuples de Tamriel qui y voient une folie des monothéistes alessiens<ref name=Cassure>[[Où étiez-vous quand le Dragon s'est brisé ?]]</ref>.
  
Le dieu réapparaît des siècles plus tard, au cours de la Révolte Alessienne, à travers [[Pélinal Blancserpent]], que les Nordiques reconnaissent comme étant le Shezarrine, l'incarnation de Shezarr. Par l'intermédiaire de Pélinal et aux côtés de [[Morihaus]] le Taureau Sacré, il taille un chemin à [[Alessia]] et aux esclaves révoltés dans les rangs des Ayléides. Shezarr aide ainsi Alessia à décrocher la victoire. Finalement, Pélinal est détruit en 1E 243, mais son sacrifice a permis la prise de la [[Tour d'Or Blanc]]. Alessia prend alors la Pierre de la Tour, Chim-el Adabal, l'[[Amulette des Rois]], que Shezarr lui a offerte symboliquement. Il lui donne également le Sang de Dragon, le pouvoir héréditaire de porter et d'activer la Pierre et la Tour d'Or Blanc et, de plus, de lever une barrière entre Nirn et les royaumes daedriques pour empêcher les seigneurs Daedra d'envahir la Création, tant qu'un Sang de Dragon porte l'Amulette. Cette accord entre Alessia et Shezarr est nommé la Convention.
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En 1E 2200, en réponse à la [[Peste Thrassienne]] lâchée par les [[Sload]]s des îles de [[Thras]] sur Tamriel, le Roi colovien [[Bendu Olo]] d'Anvil mène la Flotte de Tous les Drapeaux, une force maritime formée de la coalition de plusieurs royaumes touchés par la Peste. Elle extermine tous les Sloads sur sa route et envoie Thras par le fond. Le prestige de l'Ouest colovien grandit encore, alors que celui de l'Est ne cesse de diminuer<ref name=PGE1/>.
Selon d'autres versions de cette histoire, ce serait Akatosh et non Shezarr qui aurait donné l'Amulette des Rois et le Sang de Dragon à Alessia.
 
  
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Finalement, en 1E 2321, éclate la Guerre de la Vertu entre les Coloviens et les Nibéniens. Pendant dix ans, la guerre civile ravage Cyrodiil. Les Coloviens, renforcés par leurs récents succès, détruisent entièrement l'Ordre Alessien, saccageant leurs sanctuaires et leurs bibliothèques<ref>[[Le chant de Pélinal, volume 7 : Son combat avec Umaril et son dépeçage]]</ref>. Le conflit aurait éliminé la moitié des Impériaux de l'époque.
  
Enfin, en 1E 266, Shezarr réapparaît une dernière fois, probablement sous les traits de Pélinal, sur le lit de mort d'Alessia. Il la sanctifie et fait d'elle la première des Saints de Cyrodiil, son âme devenant la première gemme de l'Amulette des Rois.
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En 1E 2331, la guerre s'achève sur la séparation définitive entre l'Ouest et l'Est et la fin de l'Empire. Le culte de l'Unique perd ses institutions et nombre de ses fidèles. Il ne retrouvera jamais son prestige d'antan et l'Ordre Alessien devient synonyme de folie monothéiste et de dogmatisme aveugle.
  
== L'Unique ==
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=== L'Unique sous les Reman et les Septim ===
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[[Image:Talos_Shrine_skyrim.jpg|thumb|Statue de Talos, assimilé à l'Unique]]
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On ignore ce qu'il advient exactement du culte de l'Unique pendant l'interrègne entre la chute du [[Empire Alessien|Premier Empire de Cyrodiil]] et l'avènement de [[Reman Cyrodiil]]. En revanche, la capitale politique et religieuse du Second Empire de Cyrodiil déménage de [[Sancre Tor]] à la [[Cité Impériale]]. Toutefois, Sancre Tor reste une forteresse et un centre religieux important jusqu'à l'avènement de la dynastie des [[Septim]]<ref>[[La cité légendaire de Sancre Tor]]</ref>. De plus, l'Empereur [[Reman III]] (2E 2877-2E 2920) se rend toujours à l'office religieuse au [[Temple de l'Unique]]<ref>[[2920, Dernière année de l'Ère Première, Volume 1 : Primétoile]]</ref>.
  
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Lorsque [[Tiber Septim]] (2E 854-3E 38) arrive au pouvoir, il revitalise le culte de l'Unique, qu'il assimile à un ancien culte nordique, celui de Shor ou celui de l'Aka-Tusk<ref name=Tiber>[[Barenziah la vraie histoire III]]</ref>. Toutefois, il conserve ses distances avec le dogme alessien et ne rétablit pas le culte de Shezarr pour éviter de s'attirer les foudres des détracteurs de l'Ordre Alessien et de ses méthodes.
  
Dans la religion monothéiste alessienne, l'Unique est rapproché par le clergé avec Akatosh, surnommé l'Esprit Suprême. Cependant, le dogme de l'Ordre Alessien valorise l'Homme et s'attaque violemment aux Elfes. Effectivement, l'Ordre Alessien supprime progressivement toutes les caractéristiques elfiques de la culture et de la religion Impérial et Humaine en général. Ses méthodes sont violentes et très critiquées avec le recul, que ce soit les pogroms, les guerres interethniques ou encore la Cassure du Dragon. Toutefois, on note que ces méthodes sont proches de celle du Shezarr des premières croyances nédiques. On aurait ainsi pu penser que l'Unique de la religion alessienne soit le Shezarr des origines. Mais le monothéisme du culte alessien néglige Shezarr pour ne laisser en premier plan que l'Unique.
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Sous le Troisième Empire de Cyrodiil, la position d’Archevêque de l'Unique est une position extrêmement puissante au cœur de la Cité Impériale et dans toutes les régions de l'Empire où la religion Impériale est solidement implantée. L'Archevêque de l'Unique est donc l'un des plus puissant personnage de l'Empire, malgré la disparition de l'Ordre Alessien depuis des siècles.
  
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[[Calaxès]], l'un des fils illégitime de l'Empereur [[Uriel Septim VII]] (3E 368-3E 433), est nommé Archevêque de l'Unique. Il aurait préparé une rébellion de grande envergure pour transformer l'Empire en théocratie. En effet, les relations entre Calaxès et son père (en réalité [[Jagar Tharn]]) se seraient dégradées avant qu'il ne disparaisse sans laisser de traces (on soupçonne un assassinat de la part de la Garde Impériale)<ref>[[Paroles et Philosophie]]</ref>.
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{{main|Simulacrum Impérial}}
  
Cependant, cette proximité entre Shezarr et la déité du culte alessien n'est pas à jeter. Il faut en effet garder à l'esprit que, selon la légende, la religion alessienne est l'oeuvre du Prophète-singe Marukh sous la tutelle du fantôme de Sainte Alessia. Cette dernière a été aidée et sanctifiée par Shezarr, au travers du Shezarrine Pélinal Blancserpent. Il serait donc logique que la principale divinité vénérée par Alessia et le culte alessien dans son ensemble soit Shezarr.
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Le mystérieux érudit du culte Impérial répondant au nom de [[Prophète des Neuf]] évoque quant à lui [[Talos]], la forme déifiée de Tiber Septim, sous le terme de l'"Unique" – dans l'expression "les Huit et l'Unique"<ref name=KOTN>[[TES 4 : Oblivion]] - Knights of the Nine</ref>. Il est ainsi plausible que l'Unique soit en fait devenu Talos pour le Troisième Empire de Cyrodiil, lui donnant une telle position dans la religion Impériale.
  
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== Rôle mythologique ==
  
Or, d'autres versions de l'histoire de la Révolte Alessienne placent Akatosh, le Dieu-Dragon du Temps, comme divinité tutélaire de la sainte. Ce serait avec Akatosh et non Shezarr qu'Alessia aurait conclu la Convention. Aussi, c'est Alessia elle-même qui a diminué la figure sanguinaire de Shezarr pour ne pas contrarier son peuple et qui a placé Akatosh à la tête du panthéon des Huit Divins. Le Dieu-Dragon du Temps est en effet le meneur des Dieux des Hommes dans le Mythe de la Création Impérial. Il est donc tout à fait logique qu'il se retrouve associé à l'Unique, la divinité suprême de la religion alessienne.
+
L'Unique est une divinité difficile à appréhender. On peut raisonnablement penser qu'il s'agit de la divinité tutélaire d'[[Alessia]] puisque le culte de l'Unique est avant tout la religion alessienne. Donc, selon les différentes légendes, il s'agit soit de Shezarr, soit d'[[Akatosh]], et finalement, de l'Aka-Tusk, qui regroupe les multiples aspects de l'énantiomorphe Aka/[[Lorkhan]], les dieux du Temps et de l'Espace.
  
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Aka (ou AKA en ehlnofex, la langue des Ehlnofeys) est issu de [[Anu]], le Tout, la Stase. Il est le Dieu-Dragon du Temps et le premier [[Et'Ada]] (un concept divin) à s'être cristallisé. Lorkhan (ou LKHAN en ehlnofex) est issu de [[Padomay]], le Rien, le Changement. Il est le Dieu-Serpent de l'Espace et le seul Et'Ada à être né dans le Néant. Ce sont des échos de l'énantiomorphe originel Anu/Padomay, la Stase et le Changement, en affrontement continuel, rêve l'[[Aurbis]]. L'énantiomorphe Aka/Lorkhan, le Temps et l'Espace, rêve le [[Mundus]], l'Espace-Temps.
  
On se retrouve alors avec l'Unique plus ou moins proche de Shezarr, mais également d'Akatosh. Toutefois, des récits anciens désignent la divinité qui conclut avec Alessia la Convention et le Sang de Dragon comme étant "l'Aka-Tusk". On en conclut que l'Aka-Tusk est l'Unique. De plus, dans l'ouvrage [[Remanada]], Alessia est désigné par le Roi Hrol comme "l'épouse de Shor, de Auri-El et du Taureau Sacré". La Convention est présentée ici comme un mariage. Shezarr est évoqué, sous son nom nordique de Shor, et Akatosh, sous son nom elfique de Auri-El, l'est tout autant. On peut donc légitimement voir en l'Unique (ou en l'Aka-Tusk) une figure regroupant à la fois Shezarr et Akatosh, le Dieu-Dragon du Temps.
+
Cet énantiomorphe Aka/Lorkhan est l'Unique.
  
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Dans le Mythe de la Création Impérial<ref>[[Le Monomythe]]</ref>, l'Unique est représenté par Shezarr, l'initiateur du Mundus, [[Akatosh]], le meneur des Dieux des Hommes, et [[Auri-El]], le meneur des Dieux des Elfes. En effet, chacun d'entre eux est un aspect de l'énantiomorphe Aka/Lorkhan.
  
Finalement, cette déduction permet de comprendre que la divinité dont Martin Septim devient l'avatar à la toute fin de la Crise d'Oblivion n'est pas seulement Akatosh, mais également Shezarr. En effet, c'est à l'Unique, la divinité ayant autrefois conclu la Convention avec Alessia et vénéré au Temple de l'Unique dans la Cité Impériale, que Martin Septim offre son âme pour qu'il affronte le Prince Daedra Mehrunes Dagon en personne.
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Toutefois, cette source fait difficulté. On ignore à quel moment le Mythe de la Création Impérial, le "Chant de Shezarr", est fixé. On sait juste que, à cette époque, les Nédiques ont déjà adopté Akatosh, d'origine elfique, comme divinité. Il est donc difficile de savoir quel aspect est clairement défini sous le nom de chacun des dieux cités.
  
C'est là la dernière intervention connue du dieu Shezarr sur Nirn.
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En effet, la Cassure du Dragon<ref name=Cassure/> créée par les [[Élus Maruhkati]] en 1E 1200 a déchiré le passé en multiples réalités qui existent toutes en même temps par la suite. En effet, refusant les origines elfiques d'Akatosh, les Élus Marukhati, des érudits alessiens conscients de ces dernières, tentent de remplacer les Divins en "cassant le Dragon". On ignore s'ils ont réussi ou non, mais à la fin de la Cassure du Dragon, huit étoiles sont tombées sur Nirn.
  
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Dans les faits, l'Unique est l'énantiomorphe Aka/Lorkhan, aussi appelé l'Aka-Tusk (ce nom désigne surtout un reflet d'Aka), ancienne divinité bréto-nordique, frère-ennemi de [[Shor]], mais qui passe la Convention avec Alessia : c'est à la fois le Dieu-Dragon du Temps et le Dieu-Serpent de l'Espace, c'est-à-dire le dieu rêvant du Mundus.
  
L'effacement relatif de Shezarr de la religion Impériale actuelle au profit du dieu Talos, dû à leur ressemblance, n'est pas anodin. En vérité, Talos "endosse" littéralement Shezarr, son rôle et son concept même. Ainsi, Talos est lui aussi l'Unique dans ce sens là. On note enfin que le Prophète parle de  
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Dans la mythologie Impériale, l'Unique (qu'il soit nommé Shezarr, Akatosh ou l'Aka-Tusk) est celui qui inspire à Alessia sa rébellion pour la liberté, l'aide à renverser les [[Ayléide]]s et conclut la Convention avec elle. Il lui offre Chim-el Adabal, l'Amulette des rois, la Pierre de la [[Tour d'or blanc]], ainsi que le Sang de Dragon héréditaire, pour qu'elle et ses descendants puissent maintenir la barrière entre [[Nirn]] et les royaumes daedriques, tant qu'ils porteront l'Amulette.
  
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Shor et les dieux nordiques s'opposent au culte exclusif de l'Unique. En effet, [[Wulfharth]] est un avatar de Lorkhan, alias Shor, et combat l'"hérésie alessienne" en Bordeciel<ref name=Wulf/>. De plus, quand [[Tiber Septim]] arrive au pouvoir (lui même est aussi un avatar de Lorkhan), bien qu'il revitalise le culte de l'Unique, maintient le culte polythéiste des Huit Divins<ref name=Tiber/>.
  
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[[Image:Martibdragon2.jpg|thumb|L'avatar d'Akatosh/Shezarr de la Crise d'Oblivion]]
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L'Unique joue à nouveau un rôle déterminant dans l'histoire de l'Empire en 3E 433. A la toute fin de la Crise d'Oblivion, [[Martin Septim]] offre son âme et toutes celles des empereurs de [[Cyrodiil]] contenues dans l'Amulette des rois (qu'il détruit) à la divinité vénérée au Temple de l'Unique, c'est-à-dire tant Akatosh que [[Shezarr]], afin de combattre le Prince Daedra [[Mehrunes Dagon]]. Martin se transforme alors en avatar d'Akatosh/Shezarr qui bannit Dagon en Oblivion, sauvant ainsi le Mundus.<ref>[[TES 4 : Oblivion]]</ref>.
  
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L'avatar devient alors une statue de pierre qui maintient pour toujours la barrière entre Nirn et l'Oblivion. C'est là la dernière intervention directe connue de l'Unique sur Nirn.
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Le culte de [[Talos]] efface progressivement le culte de Shezarr et cela a un impact sur les liens entre Talos et l'Unique. En effet, Talos "endosse" littéralement Shezarr, son rôle et son concept même. Ainsi, Talos est lui aussi l'Unique dans ce sens là. On note enfin que le [[Prophète des Neuf]], un mystérieux personnage, érudit en matière de foi des Impériaux, évoque Talos sous le terme de "l'Unique" – dans "les Huit et l'Unique"<ref name=KOTN/>. Bien qu'on ignore si le Prophète des Neuf entend par là que Talos est bel et bien l'Unique de la religion alessienne ou non, on comprend la place prépondérante de Talos dans la religion du Troisième Empire de Cyrodiil et le fait qu'il remplace désormais le "frère manquant" dans le panthéon Impérial.
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Certains préceptes de l'[[Ordre Psijique]] ont inspiré l'Ordre Alessien naissant, tout comme ceux de la plupart des sectes Marukhati, dont les Élus Marukhati<ref>[[TES:Vehk's Teaching|Vehk's Teaching]]</ref>. Pratiquant le culte des ancêtres aldmeri antiques, l'Ordre Psijique vénère le concept du Changement, [[Padomay]], qu'il nomme PSJJJJ. Au delà de PSJJJJ, les Psijiques reconnaissent l'opposition entre les deux facettes de l'énantiomorphe originel, Anu/Padomay.
  
 
== Notes et références ==
 
== Notes et références ==
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Version actuelle datée du 10 février 2019 à 18:09

L'Unique

Temple de l'Unique dans la Cité Impériale

L'Unique est la principale divinité de la religion alessienne monothéiste, de plus en plus abstraite et méconnaissable au fil du temps. Les écritures saintes et fondatrices de son culte sont les Doctrines Alessiennes, écrites par le Prophète-Singe Marukh en 1E 361. Ce dernier est un Imga, un singe intelligent, à qui le fantôme d'Alessia aurait, selon la légende, confié le soin d'instituer sa nouvelle religion en Tamriel. Les convictions de Marukh l'ont conduit à fonder l'Ordre Alessien, le clergé et le corps militaire de cette religion, et à diffuser le culte de l'Unique en Cyrodiil.

Né dans les jungles côtières de l'Ouest colovien, c'est dans la Vallée du Nibenay que le culte de l'Unique s'implante le mieux. Progressivement, il se propage en Colovie, en Hauteroche et en Bordeciel. Toutefois, il est combattu par les Elfes et les fidèles des cultes plus anciens.

Le culte de l'Unique rejette toutes les influences elfiques dans les cultures et les croyances des Impériaux, et même de tous les Hommes, et valorise exclusivement les Humains. Pour imposer ce dogme, l'Ordre Alessien use de violences et mène de véritables guerres au nom de l'Unique.

Finalement, l'Ordre Alessien est définitivement détruit au cours de la Guerre de la Vertu en 1E 2321 après de nombreux revers.

L'Unique est souvent assimilé à Akatosh et/ou à Shezarr (formant ensemble l'Aka-Tusk,) et même parfois à Talos.


Cultes pratiqués

Les croyances nédiques et le culte des Huit Divins

La religion Impériale est d'abord celle des Nédique esclaves des Ayléides, les Hauts-Elfes de l'Intérieur (différents de ceux de l'Archipel de l'Automne), vivant en Cyrod durant l'Ère Méréthique et le début de l'Ère Première. A cette époque, les Nédiques vénèrent leurs vieilles divinités, souvent des dieux-animaux, des dieux nordiques ou encore Shezarr, le Dieu des Hommes. Cependant, au fil du temps, les Nédiques adoptent progressivement les dieux de leurs maîtres Ayléides jusqu'à ce que leurs pratiques religieuses deviennent indissociables de celles des Elfes[1].

Statue d'Alessia

En 1E 242, éclate la Révolte Alessienne, menée par Alessia, Morihaus Souffle-de-Kyne et Pélinal Blancserpent. Elle voit les esclaves nédiques de Cyrod, ralliés par le Premier Empire Nordique, se rebeller contre les Ayléides.

En 1E 243, la Tour d'or blanc est prise par les esclaves révoltés, et après des combats acharnés, Alessia obtient la Pierre de la Tour, Chim-el Adabal, l'Amulette des rois, et passe avec Akatosh ou Shezarr la Convention, un accord permettant à Alessia et aux autres Sangs de Dragon d'ériger une barrière entre Nirn et l'Oblivion, barrière qui restera infranchissable tant qu'ils porteront l'Amulette[2].

Devenu Impératrice de Cyrodiil (bien qu'elle ne porte pas exactement ce titre), Alessia doit devenir la Grande Prêtresse d'Akatosh, le principal dieu des Nédiques. Or, Akatosh est une divinité d'origine elfique et les Nordiques refusent son culte. Pour préserver son alliance avec les Nordiques d'un côté, et éviter une nouvelle révolte du peuple Impérial de l'autre, Alessia institue la religion des Huit divins, une synthèse entre les panthéons elfique et nordique, où l'image de Shezarr, le seigneur de guerre sanguinaire, l'équivalent Impérial du dieu Shor nordique, est édulcorée pour devenir l'"esprit soutenant les actions humaines". Ce compromis satisfait les Impériaux comme les Nordiques.

A cette époque, la principale divinité de Cyrodiil est donc Akatosh. Toutefois, le culte d'Akatosh est surtout important dans la Vallée du Nibenay. En Colovie, où l'Empire s'étend de plus en plus, le culte de Shor reste prépondérant.

Malgré le caractère officiel du culte des Huit Divins en tant que religion de l'Empire, d'autres cultes mineurs perdurent, surtout chez les Nibéniens, ceux de dieux-animaux ou encore de la Phalène ancestrale[3].

La Réforme Alessienne

Portrait de Marukh

En 1E 361, un Imga, un singe intelligent, du nom de Marukh reçoit, selon la légende, la visite du fantôme de Sainte Alessia, appelée l'"Illuminée". Elle lui demande d'éliminer toute caractéristique elfique du culte Impérial et d'établir une nouvelle religion. Marukh conçoit alors une divinité unique et une religion monothéiste : le culte de l'Unique. Il rédige aussi les saintes écritures fondatrices de la nouvelle religion : les Doctrines Alessiennes. Marukh, surnommé le Prophète-singe, fonde également l'Ordre Alessien (aussi nommé Ordre des Saints Frères de Marukh), le clergé et l'ordre militaire du culte de l'Unique.

Né dans les jungles côtières de l'Ouest colovien, le culte de l'Unique, ou religion alessienne, s'implante fortement dans la Vallée du Nibenay. Pour que sa religion soit mieux acceptée, l'Ordre Alessien y incorpore les différentes divinités des Impériaux, des Huit Divins au mille dieux mineurs, aux saints et aux esprits du canon alessien naissant. Toutefois, ces dernières restent secondaires et l'accent est avant tout mis sur l'Unique, devenant de plus en plus abstrait et méconnaissable.

Cette transformation du culte Impérial est appelé la "Réforme Alessienne"[3].

La religion alessienne s'étend progressivement en Cyrodiil, en Bordeciel et en Hauteroche. Cependant, les Direnni, les Elfes dirigeants de Hauteroche, combattent efficacement ce culte qui se propage au sein de la population brétonne. En Bordeciel, malgré la fidélité de la population envers les anciens dieux nordiques, la religion alessienne prend plutôt bien. Le fait que le culte de l'Unique s'oppose violemment aux Elfes a dû le rendre très attirant pour les Nordiques, farouchement hostiles aux Elfes de Tamriel. De plus, l'Unique peut être assimilé à l'Aka-Tusk, une très ancienne divinité bréto-nordique.

En 1E 369, le Roi Borgas de Bordeciel, dernier souverain de la lignée d'Ysgramor, converti au culte de l'Unique , se rend même en Cyrodiil pour appeler à une guerre commune contre Val-Boisé. Il n'en a pas le temps, car il est assassiné dans une Traque Sauvage, une chasse rituelle des Bosmers. Son décès déclenche la Guerre de Succession en Bordeciel.

En Cyrodiil, le culte de l'Unique divise profondément l'Empire. En Nibenay s'installe une théocratie dirigée par l'Ordre Alessien. La religion alessienne imprègne profondément l'Est de l'Empire. La Tour d'Or-Blanc, renommée la Cité Impériale, accueille le Temple de l'Unique, un haut lieu de la religion alessienne où Sainte Alessia serait enterrée, et Sancre Tor, où la sainte a reçu l'inspiration divine de sa révolte, est la capitale de l'Empire. En revanche, le culte de l'Unique suscite des réticences en Colovie. En effet, l'Ouest est sous l'influence indépendantistes des Ra-Gada rougegardes, proches de Cyrod. Les Coloviens conservent leurs cultes, notamment celui des Huit Divins et celui de Shor, et créent leur propre gouvernement autonome, celui des États Coloviens. Les relations entre l'Ouest et l'Est de Cyrodiil sont de plus en plus tendues.

Pendant toute cette période, l'Ordre Alessien interdit les cultes daedriques[4] et génocide les dernières cités-États ayléides, dont l'ancien temple de Malada[5]. Seuls quelques Ayléides de Cyrod survivent à ces persécutions, en fuyant au Val-Boisé, dans l'Archipel de l'Automne et en Hauteroche surtout, sous domination Direnni.

Contestation et déchéance de l'Ordre Alessien

Face à la montée du culte de l'Unique et de l'hégémonie alessienne, des conflits éclatent.

En 1E 478, sous le règne de l'Empereur alessien Gorieus (1E 461-1E 482), une guerre éclate entre le Roi Kjoric le Blanc de Bordeciel et ce dernier. Kjoric est tué dans les combats et l'Empire annexe le sud de Bordeciel.

La même année, suite à la mort du Roi de Skingrad, son fils, le nouveau Roi Dorald de Skingrad, prêtre de l'Ordre Alessien, offre le royaume colovien indépendant de Skingrad à l'Empire. Son frère cadet, Rislav Larich, futur Rislav le juste, tue Dorald, monte sur le trône et reprend son indépendance vis-à-vis de l'Empire. Ses actions sont soutenues par les États Coloviens et notamment le Royaume de Kvatch, dont le souverain, Justinius, est le beau-père de Rislav.

L'Empereur Gorieus entre alors en guerre contre Skingrad et Kvatch pour cette rébellion. Cependant, les Alessiens sont défaits une première fois. Les autres royaumes coloviens se joignent à Skingrad dans leur lutte contre l'hégémonie alessienne[6].

Enfin, les Direnni, les derniers Ayléides[7], les Nordiques (menés par le fils de Kjoric, Hoag Tueur-de-Mer (qui exècre pourtant les Elfes), et les Coloviens (menés par Rislav) remportent une victoire à la Pyrrhus à la Bataille des Landes de Glénumbrie. Cette dernière sonne le glas de l'Empire alessien, tout comme celui de l'Hégémonie Direnni[3].

Le culte alessien se retrouve donc limité à la Vallée du Nibenay en tant que religion d'État. De plus, si la lutte contre le culte de l'Unique est bien engagée en Hauteroche ou encore en Martelfell depuis de nombreuses années, c'est à partir de 1E 482 qu'il rencontre une forte résistance en Bordeciel. En effet, le Roi Hoag Tueur-de-Mer meurt pendant la Bataille des Landes de Glénumbrie et c'est Wulfharth d'Atmora qui est élu Haut-Roi de Bordeciel. Il intensifie la politique d'intransigeance de son prédécesseur vis-à-vis des Alessiens et qualifie le culte de l'Unique d'"hérésie alessienne". On incendie temples et prêtres alessiens sur ses ordres. Wulfharth réhabilite en grande partie l'ancien panthéon nordique[8].

Toutefois, aux alentours de 1E 1030, l'Impératrice Hestra soumet la Crevasse, malgré la résistance farouche des autochtones qui continueront à vénérer leurs propres dieux en dépit de la domination Impériale : le culte de l'Unique n'arrive pas à prendre dans cette région[9].

De 1E 1200 à 1E 2208, Tamriel est plongé dans la Cassure du Dragon, une ère de chaos où le temps cesse d'être linéaire. Elle est causée par les Élus Marukhati, une secte d'érudits fanatiques alessiens fondée par Marukh. Ces derniers veulent séparer l'essence d'Akatosh de celle d'Auri-El en "cassant le Dragon", c'est-à-dire en le brisant en plusieurs réalités qui coexistent toutes en même temps. Cette action est mal considérée par les autres peuples de Tamriel qui y voient une folie des monothéistes alessiens[10].

En 1E 2200, en réponse à la Peste Thrassienne lâchée par les Sloads des îles de Thras sur Tamriel, le Roi colovien Bendu Olo d'Anvil mène la Flotte de Tous les Drapeaux, une force maritime formée de la coalition de plusieurs royaumes touchés par la Peste. Elle extermine tous les Sloads sur sa route et envoie Thras par le fond. Le prestige de l'Ouest colovien grandit encore, alors que celui de l'Est ne cesse de diminuer[3].

Finalement, en 1E 2321, éclate la Guerre de la Vertu entre les Coloviens et les Nibéniens. Pendant dix ans, la guerre civile ravage Cyrodiil. Les Coloviens, renforcés par leurs récents succès, détruisent entièrement l'Ordre Alessien, saccageant leurs sanctuaires et leurs bibliothèques[11]. Le conflit aurait éliminé la moitié des Impériaux de l'époque.

En 1E 2331, la guerre s'achève sur la séparation définitive entre l'Ouest et l'Est et la fin de l'Empire. Le culte de l'Unique perd ses institutions et nombre de ses fidèles. Il ne retrouvera jamais son prestige d'antan et l'Ordre Alessien devient synonyme de folie monothéiste et de dogmatisme aveugle.

L'Unique sous les Reman et les Septim

Statue de Talos, assimilé à l'Unique

On ignore ce qu'il advient exactement du culte de l'Unique pendant l'interrègne entre la chute du Premier Empire de Cyrodiil et l'avènement de Reman Cyrodiil. En revanche, la capitale politique et religieuse du Second Empire de Cyrodiil déménage de Sancre Tor à la Cité Impériale. Toutefois, Sancre Tor reste une forteresse et un centre religieux important jusqu'à l'avènement de la dynastie des Septim[12]. De plus, l'Empereur Reman III (2E 2877-2E 2920) se rend toujours à l'office religieuse au Temple de l'Unique[13].

Lorsque Tiber Septim (2E 854-3E 38) arrive au pouvoir, il revitalise le culte de l'Unique, qu'il assimile à un ancien culte nordique, celui de Shor ou celui de l'Aka-Tusk[14]. Toutefois, il conserve ses distances avec le dogme alessien et ne rétablit pas le culte de Shezarr pour éviter de s'attirer les foudres des détracteurs de l'Ordre Alessien et de ses méthodes.

Sous le Troisième Empire de Cyrodiil, la position d’Archevêque de l'Unique est une position extrêmement puissante au cœur de la Cité Impériale et dans toutes les régions de l'Empire où la religion Impériale est solidement implantée. L'Archevêque de l'Unique est donc l'un des plus puissant personnage de l'Empire, malgré la disparition de l'Ordre Alessien depuis des siècles.

Calaxès, l'un des fils illégitime de l'Empereur Uriel Septim VII (3E 368-3E 433), est nommé Archevêque de l'Unique. Il aurait préparé une rébellion de grande envergure pour transformer l'Empire en théocratie. En effet, les relations entre Calaxès et son père (en réalité Jagar Tharn) se seraient dégradées avant qu'il ne disparaisse sans laisser de traces (on soupçonne un assassinat de la part de la Garde Impériale)[15].

Article détaillé : Simulacrum Impérial.


Le mystérieux érudit du culte Impérial répondant au nom de Prophète des Neuf évoque quant à lui Talos, la forme déifiée de Tiber Septim, sous le terme de l'"Unique" – dans l'expression "les Huit et l'Unique"[16]. Il est ainsi plausible que l'Unique soit en fait devenu Talos pour le Troisième Empire de Cyrodiil, lui donnant une telle position dans la religion Impériale.

Rôle mythologique

L'Unique est une divinité difficile à appréhender. On peut raisonnablement penser qu'il s'agit de la divinité tutélaire d'Alessia puisque le culte de l'Unique est avant tout la religion alessienne. Donc, selon les différentes légendes, il s'agit soit de Shezarr, soit d'Akatosh, et finalement, de l'Aka-Tusk, qui regroupe les multiples aspects de l'énantiomorphe Aka/Lorkhan, les dieux du Temps et de l'Espace.

Aka (ou AKA en ehlnofex, la langue des Ehlnofeys) est issu de Anu, le Tout, la Stase. Il est le Dieu-Dragon du Temps et le premier Et'Ada (un concept divin) à s'être cristallisé. Lorkhan (ou LKHAN en ehlnofex) est issu de Padomay, le Rien, le Changement. Il est le Dieu-Serpent de l'Espace et le seul Et'Ada à être né dans le Néant. Ce sont des échos de l'énantiomorphe originel Anu/Padomay, la Stase et le Changement, en affrontement continuel, rêve l'Aurbis. L'énantiomorphe Aka/Lorkhan, le Temps et l'Espace, rêve le Mundus, l'Espace-Temps.

Cet énantiomorphe Aka/Lorkhan est l'Unique.

Dans le Mythe de la Création Impérial[17], l'Unique est représenté par Shezarr, l'initiateur du Mundus, Akatosh, le meneur des Dieux des Hommes, et Auri-El, le meneur des Dieux des Elfes. En effet, chacun d'entre eux est un aspect de l'énantiomorphe Aka/Lorkhan.

Toutefois, cette source fait difficulté. On ignore à quel moment le Mythe de la Création Impérial, le "Chant de Shezarr", est fixé. On sait juste que, à cette époque, les Nédiques ont déjà adopté Akatosh, d'origine elfique, comme divinité. Il est donc difficile de savoir quel aspect est clairement défini sous le nom de chacun des dieux cités.

En effet, la Cassure du Dragon[10] créée par les Élus Maruhkati en 1E 1200 a déchiré le passé en multiples réalités qui existent toutes en même temps par la suite. En effet, refusant les origines elfiques d'Akatosh, les Élus Marukhati, des érudits alessiens conscients de ces dernières, tentent de remplacer les Divins en "cassant le Dragon". On ignore s'ils ont réussi ou non, mais à la fin de la Cassure du Dragon, huit étoiles sont tombées sur Nirn.

Dans les faits, l'Unique est l'énantiomorphe Aka/Lorkhan, aussi appelé l'Aka-Tusk (ce nom désigne surtout un reflet d'Aka), ancienne divinité bréto-nordique, frère-ennemi de Shor, mais qui passe la Convention avec Alessia : c'est à la fois le Dieu-Dragon du Temps et le Dieu-Serpent de l'Espace, c'est-à-dire le dieu rêvant du Mundus.

Dans la mythologie Impériale, l'Unique (qu'il soit nommé Shezarr, Akatosh ou l'Aka-Tusk) est celui qui inspire à Alessia sa rébellion pour la liberté, l'aide à renverser les Ayléides et conclut la Convention avec elle. Il lui offre Chim-el Adabal, l'Amulette des rois, la Pierre de la Tour d'or blanc, ainsi que le Sang de Dragon héréditaire, pour qu'elle et ses descendants puissent maintenir la barrière entre Nirn et les royaumes daedriques, tant qu'ils porteront l'Amulette.

Shor et les dieux nordiques s'opposent au culte exclusif de l'Unique. En effet, Wulfharth est un avatar de Lorkhan, alias Shor, et combat l'"hérésie alessienne" en Bordeciel[8]. De plus, quand Tiber Septim arrive au pouvoir (lui même est aussi un avatar de Lorkhan), bien qu'il revitalise le culte de l'Unique, maintient le culte polythéiste des Huit Divins[14].

L'avatar d'Akatosh/Shezarr de la Crise d'Oblivion

L'Unique joue à nouveau un rôle déterminant dans l'histoire de l'Empire en 3E 433. A la toute fin de la Crise d'Oblivion, Martin Septim offre son âme et toutes celles des empereurs de Cyrodiil contenues dans l'Amulette des rois (qu'il détruit) à la divinité vénérée au Temple de l'Unique, c'est-à-dire tant Akatosh que Shezarr, afin de combattre le Prince Daedra Mehrunes Dagon. Martin se transforme alors en avatar d'Akatosh/Shezarr qui bannit Dagon en Oblivion, sauvant ainsi le Mundus.[18].

L'avatar devient alors une statue de pierre qui maintient pour toujours la barrière entre Nirn et l'Oblivion. C'est là la dernière intervention directe connue de l'Unique sur Nirn.

Le culte de Talos efface progressivement le culte de Shezarr et cela a un impact sur les liens entre Talos et l'Unique. En effet, Talos "endosse" littéralement Shezarr, son rôle et son concept même. Ainsi, Talos est lui aussi l'Unique dans ce sens là. On note enfin que le Prophète des Neuf, un mystérieux personnage, érudit en matière de foi des Impériaux, évoque Talos sous le terme de "l'Unique" – dans "les Huit et l'Unique"[16]. Bien qu'on ignore si le Prophète des Neuf entend par là que Talos est bel et bien l'Unique de la religion alessienne ou non, on comprend la place prépondérante de Talos dans la religion du Troisième Empire de Cyrodiil et le fait qu'il remplace désormais le "frère manquant" dans le panthéon Impérial.

Certains préceptes de l'Ordre Psijique ont inspiré l'Ordre Alessien naissant, tout comme ceux de la plupart des sectes Marukhati, dont les Élus Marukhati[19]. Pratiquant le culte des ancêtres aldmeri antiques, l'Ordre Psijique vénère le concept du Changement, Padomay, qu'il nomme PSJJJJ. Au delà de PSJJJJ, les Psijiques reconnaissent l'opposition entre les deux facettes de l'énantiomorphe originel, Anu/Padomay.

Notes et références