Simulacrum Impérial

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Le Simulacrum Impérial est le nom donné à l'époque où Jagar Tharn règne à la place d'Uriel Septim VII, de 3E 389 à 3E 399, en se faisant passer pour lui.

L'accession de Jagar Tharn au pouvoir

Les prémices

En 3E 368, l’Empereur Uriel Septim VII accède au trône de Tamriel. Les Gardes Impériaux, des troupes d’élites, assurent alors sa sécurité et sont sous le commandement du Magelame Talin Warhaft. Ils forment une équipe soudée et efficace, capable d’anéantir toutes menaces qui pèsent sur l’Empereur. Les choses semblent idylliques mais les conflits continuent en fait à secouer l’Empire.

Jagar Tharn, le Mage de Guerre Impérial, devient jaloux de la puissance de l’Empereur. Alors qu’il est le chef du Conseil des Anciens et considéré comme l’autorité absolue en matière de sciences occultes, il se considère comme le laquais de l’Empereur, ou plutôt comme son chien, devant toujours être à la disposition de son maître. Une telle situation est inacceptable pour Tharn, ravagé intérieurement par sa soif de pouvoir et sa jalousie qui se transforment peu à peu en haine.

Mais le Mage de Guerre Impérial est rusé et il réalise qu’il ne peut pas supprimer Uriel Septim VII. En dehors de la protection due à sa position, l’Empereur a utilisé des sortilèges sur lui-même et ses Gardes Impériaux. Si l’un d’entre eux vient à mourir, le conseil des Anciens en est immédiatement alerté. Dans ce cas, l’héritière de l’Empereur, la Princesse Ariella Septim, monterait sur le trône. Un tel scénario est inacceptable pour Tharn, qui ne ferait que changer de maître, et éprouverait encore plus de honte à servir une femme.

Pour prendre le contrôle de l’Empire, il ne faut donc pas tuer Uriel Septim et les Gardes Impériaux. Il faut les emprisonner. Tharn doit résoudre un problème difficile : se débarrasser de l’Empereur et de sa cour. Il doit tromper le Cercle des Anciens, car si l’Empereur disparait, le résultat final serait le même, à la seule différence près que l’accession de la princesse au trône serait retardée jusqu’à la fin des recherches.

Le piège

C’est dans la salle des banquets de l’Empereur, le jour de la fête de la Fin des Moissons, que Tharn conçoit un plan parfait. Il écoute d’une oreille distraite Warhaft qui raconte ses voyages, avant qu’il ne rencontre ses compagnons actuels, à une princesse béate d’admiration. À l’époque, il commence tout juste sa carrière de jeune guerrier et vient de fêter ses 16 printemps. Il rencontre un autre jeune Sortilame, un humain du nom de Marten. Celui-ci a l’habitude de se présenter sous le nom de « Marten la Lame », surnom qu’il mérite amplement quelques années plus tard. Ils deviennent très rapidement amis et même s’ils sont à peine plus âgés que la Princesse, ils rêvent déjà de gloire et de fortune.

Warhaft, pour tenter d’illustrer le travail d’équipe, raconte comment Marten lance un sort d’Illusion sur lui-même lors d’une embuscade tendue par des bandits. Le sort transforme son apparence extérieure et le fait ressembler au chef des brigands. Marten profite de la confusion qu’il provoque pour attirer les bandits loin du corps blessé de Warhaft.

Ils voyagent ensemble plusieurs années, jusqu’à ce que Marten a un fils. Ne voulant pas qu’il grandisse sans jamais voir son père, il abandonne ses voyages et prend la mère de son fils pour épouse. Dix-huit hivers se sont écoulés depuis, et le visage de Talin s’éclaire en repensant au bon vieux temps de jadis.

L’idée germe peu à peu dans l’esprit fertile de Tharn. Il réalise que le seul moyen de prendre le contrôle de l’Empire est d’agir lui-même en tant qu’Empereur. Il n’aurait pas de mal à invoquer les êtres dont il a besoin pour assurer sa sécurité personnelle. De cette manière, personne ne remarquerait la disparition d’Uriel Septim, ou de Thalin Wharhaft et ses Gardes, puisqu’ils existeraient toujours. Seule la disparition du Sorcier Impérial pourrait sembler étrange. Mais Tharn connait la solution.

Le jour suivant, Jagar Tharn demande officiellement un congé pour poursuivre des études magiques qui l’intéressent. L’Empereur Septim, bien que fort troublé par l’absence du Sorcier Impérial de la cour, connait l’importance de la recherche pour ceux dont la vocation est l’étude des arcanes de la magie. Il accepte la demande et souhaite à Tharn de réussir, demandant seulement que l’on choisisse quelqu’un pour remplacer le Mage de Guerre pendant que celui-ci travaille à ses recherches. Tharn désigne sa plus ancienne apprentie, Ria Silmane, une puissante sorcière, pour le seconder. Ce choix est pleinement approuvé par le Conseil des Anciens.

La prise de pouvoir

Puis vient le mois de Sombreciel. Dans la Salle d’Entraînement Impériale, où Talin et les Gardes travaillent leurs tactiques de combat, un sceau ouvragé apparait sur le sol. Tharn sourit, puis convoque l’Empereur avec ses gardes, prétendant qu’il a trouvé quelque chose de bizarre. Lorsque Uriel Septim arrive avec Talin et son équipe, Tharn lance le sortilège. Le sceau clignote une fois, puis entoure l’Empereur et sa Garde d’un mur de flammes. Ils sont pris au piège. Ils tentent de briser la barrière magique, mais en vain. Emprisonnés par le sceau, ils ne peuvent qu’assister impuissants à la transformation du Mage de Guerre, qui prend l’apparence de son maître. Il invoque ensuite des Daedra, qui se transforment eux-aussi devant l’Empereur stupéfait, pour prendre la forme de Talin et des autres Gardes.

La trahison de Jagar Tharn est achevée. Personne ne s’apercevrait de leur disparition, et leurs sosies se tiennent là, devant eux, comme un reflet dans un miroir. Tharn explique à l’Empereur que le temps s’écoule plus lentement dans la dimension où il va les expédier. Lorsqu’ils finiraient par mourir, plusieurs générations auraient grandi sur Tamriel. Et pour elles, le glorieux règne d’Uriel Septim remonterait à plusieurs siècles. Même si le Conseil des Anciens étaient magiquement prévenu, ils ne pourraient pas savoir pour qui sonnait le glas. Il assure néanmoins à l’Empereur qu’il s’occupera de tout, notamment de sa précieuse enfant, qui comprendra certainement l’intérêt de favoriser les alliances « de famille », en quelque sorte. La fierté désinvolte de Tharn voyant sa réussite et les menaces qui pèsent sur sa fille frappent l’Empereur droit au cœur. C’est un homme brave et juste. Malgré son orgueil démesuré, Tharn a méticuleusement préparé son sortilège : quelques instants plus tard, Septim et les Gardes Impériaux sont aspirés de ce monde et propulsés dans une autre dimension choisie par le Mage de Guerre Impérial[1].

Après leur disparition, Tharn marche à grand pas vers le sceau, et le touche au centre avec le Bâton du Chaos pour achever le sortilège. Le Bâton et le sortilège est liés à la puissance même de la terre. Jagar Tharn brise ensuite le bâton en 8 morceaux, et lance un sort de Bannissement, les dispersant dans les endroits les plus reculés du royaume, car, le lien étant achevé, le Bâton ne peut être détruit[2]. Il examine ensuite sa nouvelle « Garde Impériale ». Le sortilège qu’il a utilisé durera jusqu’à ce qu’il décide lui-même de les bannir. Il pense qu’il ferait bon régner… Jagar Tharn a l’intention d’utiliser tous les pouvoirs d’un Empereur pour savourer son règne sur l’ « Arène » de Tamriel[3]...

Et comme toute arène, Tamriel sombre alors dans une période de luttes intenses, d’anarchie et de batailles. Tharn confie à son assistante Ria Silmane ce qui s'est vraiment passé. Ne désirant que la Paix et la Justice, cette dernière s'apprête à trahir son maître en révélant la véritable identité du « Faux-Empereur » au Conseil des Anciens, mais avant que la supercherie ne puisse être éventée, Jagar Tharn se charge personnellement du sort de la traîtresse[2].

Une période troublée

Cette période est marquée par de nombreux troubles et des guerres frontalières éclatent un peu partout en Tamriel, tandis que les provinces sont ravagées par les révoltes et les guerres civiles.

La désorganisation des cultes et des guildes

Un des premiers effets du Simulacre est la disparition des cultes traditionnels, comme le culte des Divins, remplacés par une myriade de congrégations secondaires dédiées à des saint(e)s, des figures obscures ou des concepts comme la Pitié. D'un autre côté, certaines organisations mineures, comme le Conclave de Baal ou la Confrérie de Seth prennent une importance nouvelle, s'étendant à l'ensemble de Tamriel. Cette influence va parfois très loin, ces sectes obtenant des trésors précieux, comme des artefacts indiquant comment lire des parchemins des Anciens[4].

D'autres cultes traditionnels subissent au contraire de graves revers, étant décimés par les conflits ou étant corrompus. C'est notamment le cas des prêtres-guerriers du temple d'Agamanus, au sud de Corinthe, dédié au « sphinx de Gazia » (un serviteur présumé de Khenarthi) mais qui se tourne vers les forces d'Oblivion, pratiquant des sacrifices sanglants et conjurant des molosses infernaux[5].

Les guildes continuent à opérer durant cette période, mais se retrouvent malmenées, à la merci de bandits et de sectes hostiles. La guilde des Mages est particulièrement visée.

Les conflits interprovinciaux

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[[|vignette|carte des conflits]]

D'un côté, nous avons les conflits entre provinces. Ils débutent en 3E 395 par la guerre de Cinq Ans entre Val-Boisé et Elsweyr mais dès l'année suivante, d'autres conflits d'envergure éclatent.

  • Bordeciel déclare la guerre à Hauteroche et Lenclume pour le contrôle de la Crevasse occidentale et du Raidelorn supérieur, dans ce qui est appelée la guerre de Bend'r-mahk ;
  • Morrowind quant à elle saisit le prétexte d'un massacre de caravane et du sort d'un de ses gardes (le futur Saint Roris) pour lancer la Guerre d'Arnésie, une croisade contre l'Argonie ;
  • L'Archipel de l'Automne enfin profite de la mobilisation des troupes bosmeri en Elsweyr pour envahir l'ouest de la province et revendiquer des îles de la côte et du détroit d'azur (la frontière maritime entre les deux provinces) dans ce qui est appelé la guerre de Sécession Bleue, ou guerre du détroit d'azur[6].

Jagar Tharn n'est pas étranger à cette accumulation de conflits. Pire, il manoeuvre directement pour en attiser certains. Ainsi en 3E 397, alors que la guerre de Ben'r-mahk s'est achevée par la victoire de Bordeciel, il intrigue à nouveau afin de créer dans la Marche occidentale une puissance à même de servir ses desseins. Son plan implique l'utilisation d'une magie méconnue, la magie des ombres et il s'allie pour cela avec Pergan Asuul, un des rares mages capable de manier cette magie. Leur but est de créer l'Umbra'Keth, ou "ombre du conflit", en utilisant le spectre de la récente guerre, encore dans les mémoires et dont les conséquences se font toujours sentir dans la région[7].

Les conflits intraprovinciaux

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Alors que les armées provinciales s'affrontent, au sein des provinces de l'empire, la situation se détériore. Dès 3E 389, celles-ci se morcèlent en royaumes autonomes autour des métropoles et centres de pouvoirs.


Jagar Tharn est aussi visiblement à l'origine de la révolte d'esclaves qui secoue Longsanglot en 3E 391, conduisant à la mort de Symmachus et à la chute de Barenziah[8].


La chute de Jagar Tharn et la restauration

La volonté de Ria Silmane de rétablir l’ordre en Tamriel est telle qu’elle réussit à survivre sous forme de fantôme. Mais, privée de forme physique, elle doit se trouver un Champion digne et capable d’exécuter ses volontés. En 3E 399, elle trouve ce Champion sous les traits d’un prisonnier, qu’elle aide à sortir des profondeurs des cachots impériaux, et le guide lors de sa quête pour retrouver les morceaux du Bâton du Chaos[9].

Son parcours mène le héros dans 8 citadelles bien défendues, dans les 8 Provinces (le Mont Écarlate, le Repaire du croc[8], le Labyrinthe[10], le Bosquet des anciens, les Halls of Colossus, la Crypte des cœurs, Murkwood et la Tour de Cristal), reconstituant peu à peu le Bâton. Ensuite, armé de ce dernier, le Champion provoque Tharn en combat singulier dans les dédales situés sous le Palais Impérial, et réussit à le battre et à détruire le 'Joyau du Feu' contenant sa puissance. Revenu dans le plan des Mortels le vrai Empereur, aidé par ses fidèles Gardes, peut reprendre place sur le trône de Rubis[2][11]. S'ouvre alors une période de transition appelée la Restauration.

Conséquences...

Après sa libération, Uriel VII travaille avec énergie à la réunification totale de Tamriel[12]. Mais ses efforts ont un succès mitigé. Le Simulacre a en effet des conséquences durables qui influencent les dernières années de la troisième ère.

... pour la famille impériale

La première d'entre elle est le changement d'attitude d'Uriel Septim VII suite à son emprisonnement, qui devient prudente et conservatrice[13]. Il délaisse les actions directes pour s'appuyer de plus en plus sur la manipulation et l'envoi d'agents et d'espions.

Ensuite, le Simulacre impérial contribue à durablement affecter la crédibilité de la lignée impériale. Outre le changement de politique de l'empereur, ses deux premiers enfants subirent de plein fouet la cruauté de Jagar Tharn : Calaxès, fils illégitime d'Uriel et prêtre de l'Unique fut assassiné aux alentours de 3E 398 tandis qu'Ariella ne reparut plus jamais en public, la couronne passant à son frère Geldall. Or, des rumeurs persistantes affirment que le prince et ses frères puinés Enman et Ebel sont des Simulacres, ce qui implique de fait que la lignée Septim est moribonde, jetant une ombre sur le futur de l'empire.

Uriel Septim est malade et les mages disent que son héritier direct, Geldall Septim, et les deux frères de ce dernier, Enman et Ebel, sont des doppelgangers introduits au sein de la famille royale du temps où Jagar Tharn était mage de guerre impérial. Apparemment, la garde aurait chargé une foule en colère exigeant que les trois faux héritiers soient mis à mort, et beaucoup de gens auraient perdu la vie dans l’incident.— Rumeur en Vvardenfell, 3E 427

... pour les provinces

Certaines provinces se sont également mal remises de cette période troublée. Hauteroche et Lenclume (qui ne se sont pas vu restituer les territoires annexés par Bordeciel) éclatent en une série de petits royaumes en lutte, les uns pour rebâtir une hégémonie, les autres simplement pour ne pas s'écrouler sous le poids de leurs problèmes. L'Orsinium étant apparu à la toute fin du Simulacre impérial[14], sa présence contribue à l'instabilité de la région en ajoutant un nouvel acteur politique ambitieux. Cette situation ne se résout qu'en 3E 417, avec le Voile de l'Ouest[15].

Morrowind est une autre province durement touchée par le Simulacre. Même si elle retrouve une normalité apparente dès 3E 396, Morrowind montre vite ses limites alors que le Sharmat gagne rapidement du terrain sur des forces du Temple peinant à le repousser[16].

Province la plus touchée par le Simulacre et ayant perdu ses deux conflits avec ses voisins, Val-Boisé se voit amputée de plusieurs territoires, comme le bassin du Xylo[17], plusieurs îles[18] et une langue de terre située le long du détroit d'azurErreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; noms incorrects, par exemple trop nombreux. Son poids politique s'effondre et le sentiment national disparaît. Les Bosmers retournent à une vie clanique, désertant même les villes. Autre preuve de l'ensauvagement de la province, la Traque sauvage fait son grand retour après 500 ans. Ce désarroi général est néanmoins profitable à différents acteurs, dont notamment une secte prophétisant le retour prochain de Y'ffreErreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; noms incorrects, par exemple trop nombreux.

Cette instabilité fait que tout au long de la période séparant la Restauration de la fin de l'ère, des guerres éclatent, comme la guerre de Brétonie en 3E 402[19][20]. La situation semble aller crescendo puisque les troubles se multiplient, forçant Cyrodiil à dépêcher ses légions un peu partout. Parmi ces troubles, on peut citer les émeutes qui ont lieu à la Cité impériale contre les « faux héritiers » septim, l'intégration du Trans-Niben à Cyrodiil, entraînant la révolte des Renrijra Krin[21] ou encore les conflits frontaliers entre Bordeciel et Morrowind qui éclatent jusqu'en 3E 433.

C'est tout l'Empire qui est grevé par ces conflits locaux, qui semblent inévitables malgré les efforts de l'Ordre des Lames et le fait que certaines personnes sentent que quelque chose se cache derrière tout ça.

Les choses vont mal pour les hommes et les Khajiits. Les provinces se font la guerre, sans même sentir leur ennemi commun, tapi en leur sein. L’empire envoie ses troupes un peu partout, en leur ordonnant de ne rien faire. [...] Toute cette agitation autour de la maladie de l’empereur n’est qu’un symptôme parmi tant d’autres.— Jobasha, TES:Morrowind, 3E 427

La situation semble être restée particulièrement instable dans le Marais Noir, où la Légion doit intensifier ses efforts. Bien que le contrôle impérial sur cette province a toujours été léger, limité aux côtes et aux villes, il semble plus lâche encore après le Simulacre. Face aux Dunmer, les Argoniens tentent de reprendre les territoires septentrionaux conquis par Morrowind suite à la Guerre d'Arnésie. Des tribus du Marais Noir se soulèvent également contre l'Empire et dans l'intérieur du pays. Un soulèvement est réprimé à Havrelâme, sur la côte sud-ouest, par un corps expéditionnaire impérial en 3E 427[22]. Néanmoins, la région reste un repère de contrebandiers et de pirates. Une garde la Flotte impériale est maintenue dans la Baie de Topal pour protéger les marchands des pirates et pour sans doute pour éviter un second soulèvement dans les environs d'Havrelâme[23]. De plus, l'Empire mandate une compagnie de mercenaires, la Compagnie de Boinoir, pour reprendre le contrôle de la province. Cette compagnie mène des incursions de la long de la frontière, puisqu'à être chassée par la menace d'un retour de la Peste knahataine[24]. L'Empire se veut rassurant, affirmant qu'il n'y a aucune preuve d'un retour de la peste, ni de la contrebande de drogue par les bandes organisées du Marais Noir. Il minimise les escarmouches persistantes entre troupes impériales et autochtones le long des côtes.

Une épidémie suspecte de peste Knahataine, la première depuis de nombreux siècles, sema la panique le long de la frontière [de Cyrodiil] avec le Marais noir au sud. Pour finir, il s'avéra que c'était une rumeur peut-être créée par les Argoniens se défendant contre les incursions menées par la compagnie de Boinoir et rapidement dissipée. [...]

Des rumeurs persistent à propos de bandes organisées, par exemple celles qui trafiquent de la drogue au-delà des frontières du Marais noir, mais il n'existe aucune preuve de ces actes de contrebande. Les gardes de la Flotte impériale sont cependant toujours sur le qui-vive dans la baie de Topal et protègent les marchands des pirates qui n'ont pas entièrement été éliminés. [...]
Des escarmouches mineures avec les troupes impériales le long des côtes ont également été rapportées, mais ces incidents isolés ne semblent pas représenter une quelconque menace.

Plus troublante est l'effraction récente de la prison à l'énorme prison de Rose noire. Bien qu'elle ait été refermée et que les points faibles aient été renforcés, des meurtriers, voleurs et révolutionnaires ont réussi à s'échapper dans les marécages. Il est peu probable que l'un d'eux ait réussi à survivre dans cet environnement cruel et dangereux de l'intérieur du Marais noir.
Société Géographique Impériale, Guide de poche de l'Empire, Troisième édition, 3E 432
Un marin de Havrelame a dit avoir entendu que le corps expéditionnaire avait réprimé le soulèvement des tribus du Marais noir. Selon lui, les marchands de la région s’attendent à ce que les exportations d’or et de bois de construction reprennent dès que les mines et plantations auront été remises en état.— Rumeur en Vvardenfell, 3E 427

... pour les alliés de Jagar Tharn

Pendant la Restauration, les acolytes de Jagar Tharn sont capturés et enfermés dans la prison de Rose noire, dans le Sud du Marais Noir. Cependant, une effraction a lieu peu avant 3E 432, permettant à des criminels ("meurtriers, voleurs et révolutionnaires") de s'échapper. Certains sont probablement des partisans de Jagar Tharn. À cause des multiples dangers des marais, il est peu probable qu'il y ait des survivants[23].

Néanmoins, quelques acolytes de Jagar Tharn sont parvenus à échapper à la prison. C'est notamment le cas de Carecalmo, un mage de bataille altmer, ancien serviteur d'Uriel Septim V et adepte de Mehrunes Dagon, accompagné de son garde-du-corps Meryaran[25]. Ces deux-là ont réussi à fuir en Morrowind et se terrent dans le sanctuaire daedrique d'Ashamimilkala en 3E 427[26].

Durant son règne, Jagar Tharn a également contribué à affaiblir les défenses de l'Empire face aux invasions extérieures. Il a ainsi permis au Prince daedroth Méhrunes Dagon de mener l'assaut de Mortecime[27]. Cet incident décime la Légion de l'Ombre et la caste des mages de guerre impériaux et cause la mort d'un des derniers Dragons encore au service de l'Empire, Payrim.

Article détaillé : Assaut de Mortecime.


C'est donc un Empire en déclin et privé d'une bonne partie de ses capacités de réaction qui affronte la Crise d'Oblivion.

Notes et références