La légende de Vastarië : Différence entre versions

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Pour Mannimarco, ils étaient parfaits. Petits, mais capables de contenir la plus volontaire des âmes, et apparemment indestructibles. Pour Vastarië, ils avaient un grave défaut, car le seul moyen sans risque de libérer une âme de leurs profondeurs était d'utiliser un enchantement.
 
Pour Mannimarco, ils étaient parfaits. Petits, mais capables de contenir la plus volontaire des âmes, et apparemment indestructibles. Pour Vastarië, ils avaient un grave défaut, car le seul moyen sans risque de libérer une âme de leurs profondeurs était d'utiliser un enchantement.
  
Malgré tout, elle s'attela à reproduire ces pierres, les disséquant, les testant avec diverses substances, jusqu'à ce qu'un jour, par un heureux accident, elle créa une nouveauté : la première [[Pierre sigillaire|géode de Sigillaire]].
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Malgré tout, elle s'attela à reproduire ces pierres, les disséquant, les testant avec diverses substances, jusqu'à ce qu'un jour, par un heureux accident, elle créa une nouveauté : la première [[Pierre sigilaire|géode de Sigilaire]].
  
 
Aussi clair qu'un cristal, ce dispositif était capable de retenir des âmes conscientes dans ses profondeurs, mais, à la différence des gemmes prises au seigneur de la Domination, il était exceptionnellement fragile, et il ne gardait sa charge que quelques jours.
 
Aussi clair qu'un cristal, ce dispositif était capable de retenir des âmes conscientes dans ses profondeurs, mais, à la différence des gemmes prises au seigneur de la Domination, il était exceptionnellement fragile, et il ne gardait sa charge que quelques jours.
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Réalisant que son ami n'arrêterait jamais ses recherches, et que toute découverte faite à ses côtés ne pourrait que l'aider dans ses plans, elle réunit ses travaux et partit avec Télacar, son mari, lui-même nécromancien à part entière.
 
Réalisant que son ami n'arrêterait jamais ses recherches, et que toute découverte faite à ses côtés ne pourrait que l'aider dans ses plans, elle réunit ses travaux et partit avec Télacar, son mari, lui-même nécromancien à part entière.
  
Ensemble, ils échappèrent à l'emprise de Mannimarco, finissant par se terrer dans une ruine [[ayléide]] loin dans [[Val-boisé]]. Ils vécurent là de nombreuses années, parfaisant leur art tout en restant aussi discrets que possible. Pendant des décennies, ils restèrent ensemble et semblaient heureux… jusqu'au jour où Vastarië s'en alla.
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Ensemble, ils échappèrent à l'emprise de Mannimarco, finissant par se terrer dans une ruine [[ayléide]] loin dans [[Val-Boisé|Val-boisé]]. Ils vécurent là de nombreuses années, parfaisant leur art tout en restant aussi discrets que possible. Pendant des décennies, ils restèrent ensemble et semblaient heureux… jusqu'au jour où Vastarië s'en alla.
  
 
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Dans les années qui suivirent, elle erra à la surface de [[Nirn]], explorant les lieux de pouvoir. Elle visita [[Haltevoie]], [[Désert d'Alik'r|Alik'r]], la [[Tour de Cristal]] et les bibliothèques de [[Dune]], à la recherche d'une réponse à la question qui lui rongeait l'âme.

Version actuelle datée du 24 décembre 2019 à 17:29

Média d'origine : TES Online

Par Afwa, étudiant et ami


Pour beaucoup, la nécromancie est connue pour lier les âmes à une forme définie – ou, dans certains cas, fabriquée – par le conjurateur.

Bien que ce point soit correct, il suggère que les âmes liées de cette manière sont retenues prisonnières contre leur gré, sans espoir de libération.

Il suggère également que les âmes qui occupent les automates sont toujours conscientes – des âmes d'hommes, ou de mers – , une idée fausse perpétuée par la pratique consistant à animer des cadavres pour les travaux manuels ou la guerre.

C'est un malentendu et un potentiel d'abus qui mena à la vilification de la Nécromancie et à l'expulsion de Mannimarco et ses pairs hors de l'île d'Artæum.

Entre alors en jeu Vastarië, une étudiante de l'Ordre psijique, contemporaine de notables comme Vanus Galérion et Mannimarco.

Alors que Mannimarco cherchait le pouvoir à travers l'application des énergies nécromantiques, les intentions de Vastarië étaient beaucoup plus ésotériques. Elle cherchait un moyen de retarder la libération des âmes conscientes au moment de la mort, afin de pouvoir la consulter et d'enregistrer ses connaissances, pour l'histoire.

C'est dans ce but qu'elle a travaillé avec Mannimarco après avoir quitté Artæum, essayant de trouver un moyen de piéger les âmes comme on peut capturer un Daedra inférieur.

Persuadés que Molag Bal détenait la clef du secret, Vastarië et Mannimarco ont conspiré pour pénétrer dans Havreglace et l'arracher des mains du père des vampires en personne. Ensemble, ils devisèrent un plan.

Armés du courage fougueux qu'on ne peut trouver que chez les jeunes gens, Mannimarco et ses fidèles ouvrirent un portail vers le royaume du Prince. Assoiffée d'aventure, c'est Vastarië qui pénétra dans les profondeurs du royaume, en revenant avec des cristaux noirs, comme ils n'en avaient jamais vu de pareils.

Pour Mannimarco, ils étaient parfaits. Petits, mais capables de contenir la plus volontaire des âmes, et apparemment indestructibles. Pour Vastarië, ils avaient un grave défaut, car le seul moyen sans risque de libérer une âme de leurs profondeurs était d'utiliser un enchantement.

Malgré tout, elle s'attela à reproduire ces pierres, les disséquant, les testant avec diverses substances, jusqu'à ce qu'un jour, par un heureux accident, elle créa une nouveauté : la première géode de Sigilaire.

Aussi clair qu'un cristal, ce dispositif était capable de retenir des âmes conscientes dans ses profondeurs, mais, à la différence des gemmes prises au seigneur de la Domination, il était exceptionnellement fragile, et il ne gardait sa charge que quelques jours.

Une fois emprisonnées, les âmes pouvaient être transférées entre géodes, mais l'âme était libérée si l'on tentait de les appliquer de la même manière qu'une pierre d'âme.

Vastarië avait trouvé ce qu'elle cherchait, mais Mannimarco était furieux. À quoi pouvait servir une pierre d'âme si ce n'était pour alimenter un enchantement ? Il exigea de Vastarië qu'elle trouve un moyen de modifier son invention afin qu'elle puisse servir ses intentions.

Réalisant que son ami n'arrêterait jamais ses recherches, et que toute découverte faite à ses côtés ne pourrait que l'aider dans ses plans, elle réunit ses travaux et partit avec Télacar, son mari, lui-même nécromancien à part entière.

Ensemble, ils échappèrent à l'emprise de Mannimarco, finissant par se terrer dans une ruine ayléide loin dans Val-boisé. Ils vécurent là de nombreuses années, parfaisant leur art tout en restant aussi discrets que possible. Pendant des décennies, ils restèrent ensemble et semblaient heureux… jusqu'au jour où Vastarië s'en alla.

Dans les années qui suivirent, elle erra à la surface de Nirn, explorant les lieux de pouvoir. Elle visita Haltevoie, Alik'r, la Tour de Cristal et les bibliothèques de Dune, à la recherche d'une réponse à la question qui lui rongeait l'âme.

Finalement, elle trouva ce qu'elle cherchait, et elle retourna à Val-boisé. Là, elle construisit une tour et engagea des apprentis, leur enseignant sa méthode personnelle de nécromancie tout en poursuivant ses propres recherches.

Grâce à ses géodes de Sigil, nous avons lié les âmes de Daedra inférieurs, retardant leur retour en Oblivion comme on peut le faire avec une pierre d'âme. Nous avons ensuite travaillé sur un moyen de manifester dans le monde les esprits prisonniers.

Les premières tentatives eurent des résultats inattendus, voire dangereux. Les géodes volaient en éclats, projetant des fragments de cristal tranchants dans la chair des étudiants – les énergies qui liaient l'âme des vivants dans ces minuscules pierres étaient mal appliquées – , mais nous apprîmes à corriger nos erreurs et à raffiner le processus.

Vastarië finit par en faire une véritable science. En appliquant une géode de Sigil au moment de la mort, on pouvait suspendre l'âme dans ses profondeurs. Grâce au mysticisme appliqué, cette âme pouvait être attirée dans une enveloppe ectoplasmique, où elle pouvait être consultée à volonté.

Elle écrivit à la guilde des mages à propos de sa découverte. Vanus Galérion vint en personne assister à une démonstration, qui consista à consulter un vieux gardien qui s'était porté volontaire pour illustrer le processus.

Il fut horrifié lorsqu'elle lia cette âme dans son dispositif et, lorsque le processus fut terminé, le vieux gardien dispersé et renvoyé à l'Aetherium, il était blanc comme un linge

Il se leva lentement pour s'adresser aux étudiants assemblés là. Il parla avec une vindicte et une colère qu'on n'attendrait pas, vu son port timoré. Lorsqu'il eut terminé, il se détourna et partit.

Certains le suivirent. On ne peut pas leur en vouloir, car il n'avait pas tort… les géodes de Sigillaire sont une invention dangereuse. Entre les mauvaises mains, elles pourraient déclencher des guerres et causer des destructions comme on n'en avait jamais vues d'histoire d'homme.

Vastarië ne s'est pas laissée démonter, convaincue que l'ignorance obstinée de Galérion causerait sa chute, mais autre chose allait lui occuper l'esprit dans les années qui suivirent. Une vaste ruine fut découverte sous les fondations de sa tour, dissimulée à la vue des importuns par les pouvoirs d'un prince Daedra.

À la fin, elle a pénétré dans ces ruines, pour ne jamais en ressortir. Certains d'entre nous attendent toujours son retour.