L'adoration des Daedra : les Chimers : Différence entre versions
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En revanche, leur point commun avec les jeunes mortels de Nirn était le goût du pouvoir sous toutes ses formes. Ce désir corrupteur est le fondement de toute adoration de Daedra par les mortels : les princes récompensent vénération et service par le pouvoir. Bien souvent, il prend la forme du savoir, la tentation la plus séduisante que peuvent offrir les Daedra, et celle qui semble la plus innocente. | En revanche, leur point commun avec les jeunes mortels de Nirn était le goût du pouvoir sous toutes ses formes. Ce désir corrupteur est le fondement de toute adoration de Daedra par les mortels : les princes récompensent vénération et service par le pouvoir. Bien souvent, il prend la forme du savoir, la tentation la plus séduisante que peuvent offrir les Daedra, et celle qui semble la plus innocente. | ||
− | Pour illustrer l'efficacité de ce pouvoir de séduction, méditons sur les premiers [[Aldmer]]s du Couchant. Bien qu'ils aient eu l'arrogance de se considérer comme les descendants directs des Aedra, la première secte religieuse de grande ampleur à épouser l'adoration des Daedra naquit en plein cœur du Couchant lui-même. Là, dans l'ombre arc-en-ciel du la [[Tour de | + | Pour illustrer l'efficacité de ce pouvoir de séduction, méditons sur les premiers [[Aldmer]]s du Couchant. Bien qu'ils aient eu l'arrogance de se considérer comme les descendants directs des Aedra, la première secte religieuse de grande ampleur à épouser l'adoration des Daedra naquit en plein cœur du Couchant lui-même. Là, dans l'ombre arc-en-ciel du la [[Tour de Cristal]], le soit-disant Prophète [[Véloth]] fit communion avec le prince Daedra [[Boéthia|Boéthiah]] et accepta ses dons. Il rédigea les prophéties Vélothi, qui instituaient la vénération des « bons Daedra » (Boéthiah, [[Azura]] et [[Méphala]]) ainsi que des façons de se concilier et de négocier avec les « mauvais Daedra » ([[Molag Bal]], [[Malacath]], [[Shéogorath]] et [[Mérunès Dagon]]). |
Pour les moins avisés parmi les Aldmers du Couchant, les arts et les savoirs que les bons Daedra offraient de leur apprendre semblaient plus utiles que les maximes et les platitudes des prêtres des Aedra, et nombre de clans Elfes prirent Véloth pour prophète et guide. Quand les sapiarches d'[[Alinor]] interdirent à juste titre ce schisme, Véloth mena les clans qui lui étaient loyaux hors des Îles, par-delà les mers jusqu'à l'autre bout de [[Tamriel]], où ils colonisèrent la région désormais appelée [[Morrowind]]. Les fidèles de saint Véloth, qui se firent appeler Chimer, étaient prêts à troquer le paradis qu'était le Couchant doré pour le purgatoire de Morrowind la cendreuse, tout cela pour les « dons » illusoires des Daedra. Les Chimers bâtirent d'imposants temples à Boéthiah, Azura et Méphala, et établirent des rites religieux qui furent plus tard cooptés par le [[Tribunal]]. | Pour les moins avisés parmi les Aldmers du Couchant, les arts et les savoirs que les bons Daedra offraient de leur apprendre semblaient plus utiles que les maximes et les platitudes des prêtres des Aedra, et nombre de clans Elfes prirent Véloth pour prophète et guide. Quand les sapiarches d'[[Alinor]] interdirent à juste titre ce schisme, Véloth mena les clans qui lui étaient loyaux hors des Îles, par-delà les mers jusqu'à l'autre bout de [[Tamriel]], où ils colonisèrent la région désormais appelée [[Morrowind]]. Les fidèles de saint Véloth, qui se firent appeler Chimer, étaient prêts à troquer le paradis qu'était le Couchant doré pour le purgatoire de Morrowind la cendreuse, tout cela pour les « dons » illusoires des Daedra. Les Chimers bâtirent d'imposants temples à Boéthiah, Azura et Méphala, et établirent des rites religieux qui furent plus tard cooptés par le [[Tribunal]]. |
Version du 6 janvier 2019 à 12:30
Média d'origine : TES Online
L'histoire de l'adoration des Daedra par les Elfes jadis appelés Chimers est l'occasion d'une excellente leçon de choses quant aux dangers inhérents au commerce avec les soit-disant princes de l'Oblivion. C'est une histoire de périls que les apologistes de l'adoration des Daedra contemporains, comme dame Cinabre, feraient mieux d'écouter. Commençons par quelques faits que même la Musaraigne de Taneth ne saurait nier. Les Aedra (les Dieux, les Divins) créèrent Nirn à partir du chaos de l'Oblivion. Ils prirent forme physique dans le plan mortel, le Mundus, et d'après les mythes des Elfes furent les ancêtres directs des Aldmeri. Pour les Elfes de l'Ère de l'Aube, les Aedra étaient les objets naturels de leur adoration, et les premières religions organisées vénéraient ces divins. Néanmoins, une fois que Nirn fut engendrée, les Aedra se retirèrent se leur création, devenant distants, réservés et désintéressés par les affaires des mortels. Mais au-delà du Mundus, dans les possibilités infinies de l'Oblivion, existaient d'autres entités d'essence divine de grand pouvoirs appelées Daedra (littéralement, les non-Aedra), qui se piquèrent d'un intérêt malsain pour le domaine que les Aedra venaient de créer. Certaines des plus puissantes de ces entités, les soit-disant princes Daedra qui dirigeaient leurs propres plans d'Oblivion, étaient même jalouses des mortels de Nirn, car ils avaient hérité de la capacité créatrice des Aedra. Cette capacité leur échappait, car bien que capable de changement et de métamorphose, ils ne pouvaient rien créer qui n'existât pas déjà. En revanche, leur point commun avec les jeunes mortels de Nirn était le goût du pouvoir sous toutes ses formes. Ce désir corrupteur est le fondement de toute adoration de Daedra par les mortels : les princes récompensent vénération et service par le pouvoir. Bien souvent, il prend la forme du savoir, la tentation la plus séduisante que peuvent offrir les Daedra, et celle qui semble la plus innocente. Pour illustrer l'efficacité de ce pouvoir de séduction, méditons sur les premiers Aldmers du Couchant. Bien qu'ils aient eu l'arrogance de se considérer comme les descendants directs des Aedra, la première secte religieuse de grande ampleur à épouser l'adoration des Daedra naquit en plein cœur du Couchant lui-même. Là, dans l'ombre arc-en-ciel du la Tour de Cristal, le soit-disant Prophète Véloth fit communion avec le prince Daedra Boéthiah et accepta ses dons. Il rédigea les prophéties Vélothi, qui instituaient la vénération des « bons Daedra » (Boéthiah, Azura et Méphala) ainsi que des façons de se concilier et de négocier avec les « mauvais Daedra » (Molag Bal, Malacath, Shéogorath et Mérunès Dagon). Pour les moins avisés parmi les Aldmers du Couchant, les arts et les savoirs que les bons Daedra offraient de leur apprendre semblaient plus utiles que les maximes et les platitudes des prêtres des Aedra, et nombre de clans Elfes prirent Véloth pour prophète et guide. Quand les sapiarches d'Alinor interdirent à juste titre ce schisme, Véloth mena les clans qui lui étaient loyaux hors des Îles, par-delà les mers jusqu'à l'autre bout de Tamriel, où ils colonisèrent la région désormais appelée Morrowind. Les fidèles de saint Véloth, qui se firent appeler Chimer, étaient prêts à troquer le paradis qu'était le Couchant doré pour le purgatoire de Morrowind la cendreuse, tout cela pour les « dons » illusoires des Daedra. Les Chimers bâtirent d'imposants temples à Boéthiah, Azura et Méphala, et établirent des rites religieux qui furent plus tard cooptés par le Tribunal. Comme même les débutants en histoire le savent, ce commerce à grande échelle avec les Daedra mena inévitablement à la guerre et à la catastrophe. La civilisation chimer s'effondra durant la bataille du Mont Écarlate, et la malédiction d'Azura, leur traîtresse maîtresse, transforma les brillants Chimers en Dunmers sombres et anxieux. Après cet événement et sous la houlette du Tribunal, Morrowind tourna le dos à l'adoration des Daedra ; mais le mal était déjà fait. De nos jours, les Daedra sont craints et abhorrés partout en Tamriel, et à juste titre. Pourtant, malgré les leçons sans équivoque de l'histoire, certaines âmes égarées insistent toujours pour que le commerce avec les princes Daedra soit toléré, et même accepté. À ceux-là, dont vous faites partie, dame Cinabre, je dis : « prenez garde ! » Un pacte daedrique a-t-il connu un jour une fin heureuse ? |