Journal de Runil
Média d'origine : TES 5 : Skyrim
Par Runil
17 de plantaisons Voilà longtemps que je n'avais pas écrit dans ce journal. Je reconnais avec gêne que lorsque je l'ai retiré de son étagère, la poussière qui s'en est envolée a failli me faire suffoquer. Il y a peu à dire, mais j'ai encore rêvé de la guerre, c'était affreux. J'imagine que c'est habituel chez ceux qui ont vu les horreurs des combats. Mettre cela par écrit m'aide déjà à me sentir mieux. 19 de plantaisons Reçu une lettre d'Andurs de Blancherive. Il m'a invité à lui rendre visite, et j'ai bien l'intention d'accepter. Il y a bien longtemps que je ne suis pas allé dans cette ville. Ma seule peur concerne les Thalmor. J'ai entendu dire qu'eux et leurs agents se trouvaient en Bordeciel, traquant les adeptes de Talos. Il faut que je veille à ne pas me faire remarquer. 28 de plantaisons Revenu de mon déplacement à Blancherive pour découvrir que très peu de fleurs avaient éclos ici. Tout le reste de Bordeciel bourgeonne et resplendit de rouge vif et de bleu perçant, mais dans ma ville et à ses abords, presque rien. Je vais me faire un devoir de changer cela. Des fleurs pourraient nous aider à égayer cet endroit sinistre. Peut-être que Tekla pourra m'aider. 9 de mi-l'an Passé la plus grande partie de la journée à consoler Lod, qui a appris la mort de son cousin Grimsvotr. Ils étaient très proches étant jeunes et Lod m'a longuement parlé de ses souvenirs d'enfance en buvant. C'était touchant, mais un peu triste. 22 de mi-l'an Un camelot ambulant a traversé Épervine aujourd'hui. Je lui ai acheté quelques bâtons d'encens. C'était un jeune Nordique sympathique, qui suit la voie tracée par son père. Je crois qu'il s'appelait Valbjorn. Quelques jours plus tard, un garde de la ville a repéré un groupe d'oiseaux charognards qui tournoyaient au-dessus de la route. Il a découvert le cadavre du jeune Valbjorn, victime d'une attaque de bandits. Mon coeur est lourd et pourtant il n'y a là rien de nouveau. La vie et la mort, la croissance et le changement, le cycle des saisons... Ainsi l'a voulu Arkay. Je ne dois pas laisser la mort d'un jeune homme m'affecter autant. Et pourtant... 12 de hautzénith Des voyageurs traversent la bourgade et évoquent l'emprise de l'été sur la terre. Ce sont les jours les plus chauds en Bordeciel, mais pas à Épervine. Ici, tout n'est que brume, brouillard et pluie. Il fait toujours froid et humide, et les saisons n'ont que peu d'impact. Solaf m'a posé des questions à ce sujet, aujourd'hui. Il m'a dit que dans une résidence des morts comme notre grand cimetière, la mainmise d'Arkay devrait être absolue. Et pourtant, Arkay est aussi le Maître des Saisons, qui n'ont aucune influence sur cet endroit. J'ai répondu comme j'ai pu. Je lui ai expliqué qu'Épervine était en effet un lieu de toute-puissance pour Arkay, mais il préfère le maintenir dans le gris perpétuel. J'espère lui avoir dit au moins une partie de la vérité, mais qui peut connaître les dispositions d'un dieu ? 20 de hautzénith Encore des rêves de la guerre, mais cette fois différents. Je menais un petit groupe de mages-guerriers aldmers dans le cadre d'une mission au coeur du territoire impérial. Nous approchions de notre cible, un centre de ravitaillement à l'extérieur de Cheydinhal, lorsque le ciel s'assombrit soudain. Une grande ombre passa au-dessus de nous et un rugissement terrible qui me glaça le sang se fit entendre. Quelque chose volait juste au-dessus de nous, si grand et si sombre qu'il masquait le soleil. Alors le rêve se transforma. J'étais ici, à Épervine, où j'accomplissais l'office pour quelqu'un qui venait de mourir, bien que je ne me souvienne pas qui. Du coin de l'oeil, je voyais un étranger approcher. Je tournai la tête, mais l'ombre revenait, avec le rugissement, et je me suis réveillé. Maintenant que je réfléchis à ce rêve, je ne peux m'empêcher de me demander s'il s'agissait d'un dragon. Pourquoi rêverais-je d'une telle créature, moi qui n'en ai jamais vu ? Dans mon rêve, il m'apparaissait très nettement, mais maintenant l'image s'estompe. J'ignore ce que cela signifie. Probablement rien. |