Les ordres chevaleresques de Hauteroche : Différence entre versions

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Version du 17 juillet 2014 à 10:36

Média d'origine : TES Online

Par dame Cinnabre de Taneth


La passion brétonne pour la hiérarchie féodale colore chaque aspect de la société de Hauteroche, du dernier paysan jusqu'à la personne du haut-roi de Haltevoie. Ce n'est nulle part aussi évident que dans l'étrange phénomène des Ordres chevaleresques brétons.

Ici, en Martelfell, nous les Rougegardes attribuons à juste titre une citoyenneté égale à - tous les hommes ou femmes qui savent quel bout de l'épée tenir. Oh, nous avons bien une classe gouvernante, bien sûr, puisqu'il faut entretenir et ordonner la civilisation. Mais en-dessous de l'aristocratie, nous marquons peu de distinctions.

À Hauteroche, au contraire, tout le monde a conscience de son degré de noblesse, qui remonte inévitablement aux familles brétonnes qui libérèrent la région contre les Elfes dirennis. L'histoire culturelle de Hauteroche repose sur les récits des nobles « Chevaliers brétons » qui jetèrent à bas le joug de leurs oppresseurs elfiques. Après que ces chevaliers eurent renvoyés les Dirennis sur l'île de Balfiera, ils fondèrent leurs ordres chevaleresques pour conserver la tradition de ces nobles armées, et pour assure que Hauteroche serait prête à se défendre.

Du moins est-ce ce que les légendes nous racontent. De nos jours, chaque petit royaume et duché de Hauteroche possède son propre ordre chevaleresque, avec des traditions censées remonter aux jours glorieux de la libération brétonne. Les chevaliers du Dragon de Daguefilante, les chevaliers de la Flamme à Alcaire, l'ordre de saint Pélin à Abondance... la liste n'en finit plus. Et que font à présent ces ordres chevaleresques, pour justifier leur épée et leur armure étincelantes ! Si nous regardons au-delà des bannières et de l'apparat, force est de constater que les ordres chevaleresques remplissent deux rôles principaux dans la société de Hauteroche. Tout d'abord, ils fournissent une vocation « noble » acceptable pour les fils et filles surnuméraires de l'aristocratie. Au fil du temps, à mesure que le commerce faisait la prospérité de Hauteroche, la profession marchande devint une alternative acceptable à la seigneurie féodale pour les enfants de la noblesse. Mais à franchement parler, tous les fils de baron n'ont pas le sens des affaires. Pour ces héritiers inemployables, on trouve toujours une place dans l'ordre local.

Ensuite, promouvoir un homme ou une femme de basse extraction à la chevalerie est un moyen pratique de récompenser les contributions extraordinaires à la société (ou au seigneur lui-même). Cela confère une mesure de cette noblesse si prisée de la société brétonne. Lorsque les gens du commun sont récompensés pour des accomplissements hors des conflits - et cela vaut pour la majorité des titres ainsi conférés - l'appartenance à l'ordre local n'est que nominale, et personne ne s'attend à ce que le nouveau chevalier prenne les armes. Toutefois, si leurs accomplissements concernent le domaine ô combien primordial du commerce, le nouveau « chevalier marchand » devra contribuer lourdement et régulièrement à l'entretien financier de son ordre. Alors si vous vous rendez à Haltevoie ou Abondance en mission diplomatique ou commerciale, ne soyez pas surpris si l'on vous présente un sieur Doric à la tête de quelque compagnie de commerce, ou une dame Lizabette propriétaire d'une chaîne de relais-auberges. Vous viendrez simplement de rencontrer l'un des fameux chevaliers brétons de Hauteroche.