Gloire et pleurs dans les ruines ayléides : Différence entre versions
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+ | Au milieu des enchevêtrements forestiers, je découvris une entrée qui descendait vers le dôme central d’un vaste édifice souterrain dédié à [[Magnus]], le dieu de la vision, de la lumière et de la perspicacité. Légèrement éclairés par le pouvoir diminué de bassins magiques, les murs blancs en ruine de l’endroit luisaient d’une lumière froide et bleutée. | ||
− | + | Les bancs en marbre de la place centrale faisaient face, de l’autre côté des étendues d’eau, à de hautes colonnes et à des arches pointues supportant le dôme élevé. Depuis l’îlot central, des ponts majestueux enjambaient les bassins immobiles jusqu’à d’étroites promenades situées derrière les colonnes. De larges avenues voûtées et des canaux limpides s’enfonçaient toujours plus loin jusqu’à disparaître dans les ténèbres grandissantes. Colonnes écroulées et murs abattus se reflétaient dans les bassins, tout comme les racines envahissantes et les plantes grimpantes qui prospéraient dans le clair-obscur des fontaines magiques. | |
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− | + | Les anciens Ayléides ne reconnaissaient pas les quatre éléments de la philosophie naturelle moderne (la terre, l’eau, l’air, le feu), mais les quatre éléments de la religion des [[Altmer|Hauts Elfes]] (la terre, l’eau, l’air et la lumière). Les Ayléides considéraient le feu comme étant une forme affaiblie et corrompue de la lumière, que les philosophes ayléides identifiaient comme l’un des principes magiques primordiaux. Ainsi, leurs antiques temples et sanctuaires souterrains étaient-ils illuminés par des lampes, des globes, des bassins et des fontaines de la magie la plus pure. | |
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− | Les bancs en marbre de la place centrale faisaient face, de l’autre côté des étendues d’eau, à de hautes colonnes et à des arches pointues supportant le dôme élevé. Depuis l’îlot central, des ponts majestueux enjambaient les bassins immobiles jusqu’à d’étroites promenades situées derrière les colonnes. De larges avenues voûtées et des canaux limpides s’enfonçaient toujours plus loin jusqu’à disparaître dans les ténèbres grandissantes. Colonnes écroulées et murs abattus se reflétaient dans les bassins, tout comme les racines envahissantes et les plantes grimpantes qui prospéraient dans le clair-obscur des fontaines magiques. | + | Ce fut auprès de ces reliques magiques antiques, diminuées mais encore actives, que je m’agenouillai pour contempler les gloires disparues d’architectes ayléides morts depuis des lustres. Plongeant mon regard à travers les reflets aussi lisses que du verre des bassins alentour, je pus voir, loin sous la surface, les lentes pulsations des [[pierre de Welkynd|pierres de Welkynd]]. |
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− | Les anciens Ayléides ne reconnaissaient pas les quatre éléments de la philosophie naturelle moderne (la terre, l’eau, l’air, le feu), mais les quatre éléments de la religion des Hauts Elfes (la terre, l’eau, l’air et la lumière). Les Ayléides considéraient le feu comme étant une forme affaiblie et corrompue de la lumière, que les philosophes ayléides identifiaient comme l’un des principes magiques primordiaux. Ainsi, leurs antiques temples et sanctuaires souterrains étaient-ils illuminés par des lampes, des globes, des bassins et des fontaines de la magie la plus pure. | + | Les périls majeurs pour l’explorateur de ces ruines sont constitués par les pièges ingénieux et mortels que les Ayléides ont conçus pour tourmenter et déconcerter ceux qui envahiraient leurs sanctuaires souterrains. Comme il est ironique de savoir que ces mécanismes montent encore la garde contre ceux qui souhaiteraient venir admirer l’oeuvre des Ayléides. Car c’est une certitude... ces mécanismes ont été créés en vain. Ils n’ont pas protégé les Ayléides contre leurs véritables ennemis. Ceux-ci n’étaient pas les esclaves qui se sont révoltés et ont jeté à bas leurs maîtres cruels, ni les membres sauvages du peuple des bêtes qui apprirent l’art de la guerre et de la magie auprès de leurs maîtres Ayléides. Non, ce fut l’orgueil arrogant de leurs accomplissements, cette certitude pleine de suffisance que leur empire durerait éternellement, qui les condamna à l’échec et à décliner jusqu’à disparaître dans l’obscurité. |
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− | Ce fut auprès de ces reliques magiques antiques, diminuées mais encore actives, que je m’agenouillai pour contempler les gloires disparues d’architectes ayléides morts depuis des lustres. Plongeant mon regard à travers les reflets aussi lisses que du verre des bassins alentour, je pus voir, loin sous la surface, les lentes pulsations des pierres de Welkynd. | ||
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Média d'origine : Oblivion Commentaire : Dans les jeux suivants le titre devient "Gloire et pleurs".
Par Alexandre Hetrard
Une fois arrivé au prieuré de Gottlesfont, sur la Route d’or à mi-chemin entre Skingrad et la Cité impériale, je me résolus à faire un détour pour contempler les ruines magnifiques de Ceyatatar, ou "l’ombre des Bois-pères" dans l’antique langue ayléide. Après de nombreuses heures de voyage difficile au travers d’un enfer végétal d’aubépines enchevêtrées, je restai soudain bouche bée en découvrant cinq colonnes d’un blanc pur s’élevant d’un monticule de plantes grimpantes d’un vert de jade pour former des ogives parfaites et de gracieux chapiteaux au-dessus de la forêt verdoyante. Ce spectacle m’incita à méditer sur les gloires perdues du passé et sur le destin mélancolique de civilisations avancées dont rien ne subsiste aujourd’hui que ces protubérances, éclats osseux dépassant du tumulus envahi de mauvaises herbes de l’obscurité née du temps qui passe. Au milieu des enchevêtrements forestiers, je découvris une entrée qui descendait vers le dôme central d’un vaste édifice souterrain dédié à Magnus, le dieu de la vision, de la lumière et de la perspicacité. Légèrement éclairés par le pouvoir diminué de bassins magiques, les murs blancs en ruine de l’endroit luisaient d’une lumière froide et bleutée. Les bancs en marbre de la place centrale faisaient face, de l’autre côté des étendues d’eau, à de hautes colonnes et à des arches pointues supportant le dôme élevé. Depuis l’îlot central, des ponts majestueux enjambaient les bassins immobiles jusqu’à d’étroites promenades situées derrière les colonnes. De larges avenues voûtées et des canaux limpides s’enfonçaient toujours plus loin jusqu’à disparaître dans les ténèbres grandissantes. Colonnes écroulées et murs abattus se reflétaient dans les bassins, tout comme les racines envahissantes et les plantes grimpantes qui prospéraient dans le clair-obscur des fontaines magiques. Les anciens Ayléides ne reconnaissaient pas les quatre éléments de la philosophie naturelle moderne (la terre, l’eau, l’air, le feu), mais les quatre éléments de la religion des Hauts Elfes (la terre, l’eau, l’air et la lumière). Les Ayléides considéraient le feu comme étant une forme affaiblie et corrompue de la lumière, que les philosophes ayléides identifiaient comme l’un des principes magiques primordiaux. Ainsi, leurs antiques temples et sanctuaires souterrains étaient-ils illuminés par des lampes, des globes, des bassins et des fontaines de la magie la plus pure. Ce fut auprès de ces reliques magiques antiques, diminuées mais encore actives, que je m’agenouillai pour contempler les gloires disparues d’architectes ayléides morts depuis des lustres. Plongeant mon regard à travers les reflets aussi lisses que du verre des bassins alentour, je pus voir, loin sous la surface, les lentes pulsations des pierres de Welkynd. Les périls majeurs pour l’explorateur de ces ruines sont constitués par les pièges ingénieux et mortels que les Ayléides ont conçus pour tourmenter et déconcerter ceux qui envahiraient leurs sanctuaires souterrains. Comme il est ironique de savoir que ces mécanismes montent encore la garde contre ceux qui souhaiteraient venir admirer l’oeuvre des Ayléides. Car c’est une certitude... ces mécanismes ont été créés en vain. Ils n’ont pas protégé les Ayléides contre leurs véritables ennemis. Ceux-ci n’étaient pas les esclaves qui se sont révoltés et ont jeté à bas leurs maîtres cruels, ni les membres sauvages du peuple des bêtes qui apprirent l’art de la guerre et de la magie auprès de leurs maîtres Ayléides. Non, ce fut l’orgueil arrogant de leurs accomplissements, cette certitude pleine de suffisance que leur empire durerait éternellement, qui les condamna à l’échec et à décliner jusqu’à disparaître dans l’obscurité. |