De vent et de sable

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Aller à : navigation, rechercher
Média d'origine : TES 5 : Skyrim

Par Afa-Saryat


Que le vent souffle et que le sable cingle. Que la magie de l'air et du sable erre librement en Alik'r. Que les membranes mystiques qui les séparent absorbent et nous confèrent les pouvoirs essentiels du désert, à moi et à tous ceux qui peuvent les comprendre.

D'aucuns considèrent le désert comme une étendue de terres stériles. Le voyageur moyen préfère l'éviter et les pieds tendres, chantres de la civilisation, le fuient comme la peste. Mais ceux qui prennent la peine de s'y intéresser, de s'y installer et de séjourner dans ces grands espaces acquièrent une ténacité fort utile quel que soit l'environnement où ils s'établiront par la suite. Une prévenance née de l'expérience, car qui sait optimiser ses ressources mieux que celui qui a dû marcher une demi-journée et creuser plus d'une heure pour extraire quelques gouttes d'eau d'une plante récalcitrante !

Cette économie de moyens s'applique à toutes les créatures qui tirent leur subsistance d'un tel environnement. De cet état de fait découle une conséquence souvent méconnue : la magie de ces terres est conditionnée de façon similaire. Oubliés, les sons et lumières tapageurs des mages des forêts du Couchant, les gesticulations grandiloquentes des Brétons ou encore les beuglements des Nordiques. Les incantations d'un sorcier alik'r sont affaire de parcimonie. N'entendez pas cela comme un affront envers les autres écoles de magie, il s'agit plutôt de canaliser au mieux ces énergies vers un objectif réfléchi.

Du sable

Que l'on soit étranger ou indigène, lorsqu'on imagine le désert, la première chose qui nous vient à l'esprit consiste en une vaste étendue de sable orangé balayée par les vents sous un ciel bleu profond. De fait, ce n'est pas complètement faux, car les sables en perpétuelle mouvance sont une composante essentielle du désert et de sa magie naturelle.

À bien y réfléchir, le sable n'est autre que le résultat de l'érosion rocheuse, bien plus ancien que les colons qui revendiquent la propriété d'une terre donnée. En s'émoussant progressivement, la pierre révèle peu à peu son contenu, jusqu'à n'être plus qu'un agrégat exposé aux regards. Cet ensemble se disperse, puis se mélange avant de se disséminer à nouveau, et le processus se répète en combinaisons infinies tout au long de l'existence de Nirn. Si l'on considère, comme moi, que la roche elle-même recèle des vestiges du don de Magnus, alors cette lente abrasion et ces explosions combinatoires génèrent une vaste diversité d'énergies magiques qu'on ne trouve nulle part ailleurs en Tamriel.

De l'air

A l'instar du sable qui se nourrit de tous les grains qui le composent, l'air en absorbe la connaissance sensible tout en les aiguillant d'une configuration à l'autre. En réalité, il se peut que l'air lui-même guide les combinaisons successives vers le renouveau, suscitant ainsi des phénomènes inédits. Prenons l'exemple de la tradition nordique : Kyne étant la veuve de Shor (lui-même une manifestation de Lorkhan), les attentions qu'elle prodigue (au moyen du vent) à son héritage tangible en Mundus peuvent être considérées comme une forme de deuil céleste, dont nous autres mortels pouvons bénéficier.

Il semblerait en effet que le prochain niveau d'éveil magique soit accessible en dévoilant les masses d'air adéquates afin de pratiquer de nouvelles voies à travers le désert et de diversifier davantage la mémoire de la terre. Cependant, déchiffrer le savoir des sables est une tâche colossale, destinée à une armée d'érudits plutôt qu'à un mage œuvrant seul, quelle que soit son envergure.