Où étiez-vous quand le Dragon s'est brisé ?
Média d'origine : TES 3 : Morrowind Commentaire : La première section a été ajoutée par Michael Kirkbride, et est non-présente dans les jeux.
Les prêtres-érudits de l'Ordre Alessien falsifient le Dieu Dragon du Temps Une secte fanatique de l'Ordre Alessien, les Élus Maruhkati, supportait de moins en moins les anciennes traditions aldmeri encore présentes dans le système théologique des Huit Divins. Plus précisément, ils détestaient devoir admettre qu'Akatosh, l'Esprit Suprême, était indéniablement Auriel, le Haut Dieu des Elfes. Des rituels d'invention récente furent utilisés pour réfuter cette théorie, sans succès. Au bout du compte, les maîtres secrets des Élus Maruhkati canalisèrent l'Aurbis même pour supprimer mythiquement les aspects du Dieu Dragon qu'ils désapprouvaient. Un bâton ou une tour apparut devant eux. Les maîtres secrets dansèrent dessus jusqu'à ce qu'il tremble et se torde, et ils prononcèrent son protonymique. La tour se scinda en huit morceaux, et le Temps se brisa. La non-linéarité de l’Ère de l'Aube était revenue. Tamriel tomba en sommeil durant ce désastre, qui dura "mille et huit années", jusqu'à ce que les morceaux de la tour trouvent le repos sur le plan mortel. Toutes les cultures de Tamriel se souviennent de la Cassure du Dragon d'une façon ou d'une autre ; pour la plupart, c'est une angoisse spirituelle qu'elles ne peuvent justifier. Plusieurs textes ont survécu à cette période sans temps, tous (comme on peut s'y attendre) se contredisent les uns les autres au sujet des évènements, des personnes et des régions : des guerres sont mentionnées dans certains et absentes dans d'autres, le soleil change de couleur selon les témoins, parfois les dieux marchent parmi les mortels, parfois non. Même les "mille et huit années", un nombre choisi (arbitrairement, disent certains) par le Conseil des Anciens, ne sont pas une mesure fiable. On ne sait pas si les maîtres secrets des Élus Maruhkati ont réussi ou non, et toutes les traces de leurs vestiges ont été détruites lors de la Guerre du Juste, qui mit fin à l'Ordre Alessien un siècle plus tard.
" Personne n'a jamais compris ce qui s'était produit quand les Élus Maruhkatis ont dansé autour de cette tour. Il serait aisé de penser que toute cette histoire n'est que balivernes, n'était l'Amulette des Rois. Même les Parchemins des Anciens ne la mentionnent pas... pardon, ne peuvent pas la mentionner. En effet, chaque fois que les prêtres de la Chrysalide harmonisent les Parchemins avec cette époque où le temps a cessé d'exister, les glyphes des Parchemins disparaissent systématiquement. Par contre, les âmes des empereurs contenues dans l'Amulette des Rois peuvent se montrer très prolixes sur le sujet. S'il faut en croire Hestra, Cyrodil serait alors devenu un empire par-delà les étoiles. Shor-El, lui, prétend que Cyrodil serait devenu un œuf. Tous ou presque ont leur propre théorie, mais la plupart l'expriment dans un langage incompréhensible. Le Conseil a rassemblé des récits en provenance de toutes les provinces. Tous divergent, sauf sur un point : durant l'Aube intermédiaire, tous les gens de Tamriel ont été témoins de la chute des huit étoiles, et ce, quel qu'ait été l'instant dans lequel ils se furent retrouvés figés. C'est ainsi qu'ils ont pu évaluer le passage du temps. "
" Les récits traitant de l'Aube intermédiaire sont l'apanage de l'empire des hommes et une preuve supplémentaire de la supercherie que sont les Aedra. Huit étoiles sont tombées sur Tamriel, une pour chaque iniquité révélée par Lorkhan à la face du monde. Véloth a lu ces signes avant d'en parler à Boéthia, qui les a confirmés, puis à Méphala, qui a créé des protections magiques contre eux, et enfin à Azura, qui a chargé ALMSIVI de veiller à ce qu'il n'arrive rien au Vrai peuple. Même les Quatre Coins de la Maison des Troubles se sont érigés afin de protéger la périphérie de votre démence. Nous avons observé nos frontières pour les voir se tordre tels des serpents, puis nous vous avons vu courant autour à la manière des esprits d'antan, sans mathématiques ni " si, alors ", succombant au présent éternel comme les esclaves de cette démence qu'est l'entropie. Ne nous demandez pas où nous nous trouvions quand le Dragon s'est brisé, car nous sommes les seuls à le savoir, et nous vous montrerons peut-être un jour comment le casser de nouveau. "
" Tu veux savoir où étaient les Khajiits quand le Dragon s'est brisé ? Rh'leyt va te le dire : nous notions tout ce qui se passait. Mille huit ans. Vous l'avez tous entendu, et vous pensez probablement que les Cyro-Nordiques l'ont deviné tout seuls. Vous êtes de plus grands voleurs que Rajhin, vous autres les humains ! Alors que vous faisiez la guerre aux spectres et que vous donniez naissance à vos propres pères, c'est Longue-Crinière qui a surveillé le ja-Kha'jay, car les lunes étaient l'unique constante et vous n'aviez pas la sagesse nécessaire pour vous en apercevoir. Reconnaissons à votre crédit que vous avez bien brisé Alkosh, ce qui est loin d'être facile. Mais n'allez pas croire que cela vous a permis ou vous permettra de résoudre quoi que ce soit. Vous avez recommencé avec Grand-Marcheur, non pas une fois, mais deux ! La première à Rimmen, et nous ne pourrons jamais l'oublier. La seconde, c'était à Daguefilante, à moins qu'il ne s'agisse de Sentinelle ou de Refuge, ou encore des trois en même temps. Tu comprends ce que je cherche à te dire, Cyrodiléen ? Quand toi et les tiens ouvrirez-vous les yeux et comprendrez-vous ce qui est vraiment arrivé aux Nains ? "
" Les Trois Voleurs de Morrowind pourraient vous dire où ils se trouvaient. Le haut roi d'Alinor aussi, d'ailleurs, compte tenu du fait que c'est lui qui a cassé le premier. D'autres encore le savent : Ysmir, Pélinal et Arnand le Renard, ou devrais-je dire Arctus ? Le Dernier des Nains parlerait, lui aussi, si on lui donnait la parole. Pour ma part, j'y étais, ici, là, et encore ici, comme les mortels de l'époque. Comment croyez-vous que j'ai appris mon mystère ? Les Élus Maruhkatis nous ont montré toutes les merveilles de l'Aube afin que nous puissions comprendre, en toute simplicité, qu'il en va de même sur la terre qu'au plus haut des cieux. " |
