Saga du capitaine Requin-garou, tome 5 : Différence entre versions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Aller à : navigation, rechercher
m (corrections orthographiques)
m
 
Ligne 13 : Ligne 13 :
 
Les brisants étaient traîtres, mais déserts. Nous marchâmes pendant près d’une heure, toujours accompagnés par ce grondement horrible, avant de trouver quelques huttes vides, construites de bâtons, de feuilles et de boue. Personne ne s'y trouvait, et elles ne contenaient que d'énormes fragments de coquilles. Cela confirmait que l’île était habitée, ou l'avait été jusqu'à ce que les occupants de la forêt décident qu'ils avaient faim.
 
Les brisants étaient traîtres, mais déserts. Nous marchâmes pendant près d’une heure, toujours accompagnés par ce grondement horrible, avant de trouver quelques huttes vides, construites de bâtons, de feuilles et de boue. Personne ne s'y trouvait, et elles ne contenaient que d'énormes fragments de coquilles. Cela confirmait que l’île était habitée, ou l'avait été jusqu'à ce que les occupants de la forêt décident qu'ils avaient faim.
  
Le grondement s’interrompait parfois, mais revenait toujours, de plus en plus insupportable. Nous n’avions entendu aucun cri d'alarme ou de terreur émanant des autres groupes. Donc, le Gros Flicka n'avait pas encore trouvé le responsable. J'avais presque pitié de ce qui émettait ces bruits, jusqu'à ce qu'il s’avance sur la plage et nous regarde. Un lézard à quatre pattes, deux fois plus grand que Trompette. Ses écailles étaient vertes, et je vous jure par les jupes de [[Mara]] qu'il portait un trident étincelant, aussi brillant que ce qu'on verrait aux mains d'un garde royal [[Altmer|altmer]] prétentieux dans les rues d'[[Auridia]].
+
Le grondement s’interrompait parfois, mais revenait toujours, de plus en plus insupportable. Nous n’avions entendu aucun cri d'alarme ou de terreur émanant des autres groupes. Donc, le Gros Flicka n'avait pas encore trouvé le responsable. J'avais presque pitié de ce qui émettait ces bruits, jusqu'à ce qu'il s’avance sur la plage et nous regarde. Un lézard à quatre pattes, deux fois plus grand que Trompette. Ses écailles étaient vertes, et je vous jure par les jupes de [[Mara]] qu'il portait un trident étincelant, aussi brillant que ce qu'on verrait aux mains d'un garde royal [[altmer]] prétentieux dans les rues d'[[Auridia]].
  
 
Autant vous dire que personne n'a protesté quand Néramo lui a balancé une boule de feu en pleine poire.
 
Autant vous dire que personne n'a protesté quand Néramo lui a balancé une boule de feu en pleine poire.

Version actuelle datée du 2 juillet 2018 à 09:37

Média d'origine : TES Online

L'expédition de Pyandonée, suite


Cela ne commença que lorsque l’équipage eut achevé de traîner les canots à terre. Des grondements et renâclements irréguliers retentirent, au milieu des claquements reconnaissables du bois qui se casse. Comme un sanglier sauvage en plein rut sur une paillasse de bois vermoulu. Ce tintamarre montait d'un épais bosquet d'arbres étiques, non loin de nous sur la plage de sable blanc.

N’importe quel autre capitaine nous aurait fait embarquer sur les canots et remonter à bord du Pâle esprit en moins de temps qu'il n'en faudrait pour remplir un dé à coudre d'eau de mer, mais le Squale-garou est différent. Il nous fit mettre en rangs sur la plage, sa voix sonore nous imposant une perfection quasi-militaire. Le premier marin à éventrer la bête qui poussait ces cris, proclama le Squale-garou, choisirait en premier son butin lors de cette expédition, et savourerait un steak de welwa dans la cabine du Squale-garou.

Cela suffit à changer l’humeur de l'équipage, l'inquiétude cédant à l'impatience, du combat et du reste. Si vous n’avez jamais goûté un steak de Welwa, cher lecteur, sachez qu’il n'existe pas de mets plus fin. Comme Bagroga l’assaisonne et le cuit, on dirait du bœuf au fromage salé, et il vous glisse dans le gosier comme une banane plantain grasse. Nul compagnon du Squale-garou ne peut sentir cette odeur sans que l’eau ne lui monte à la bouche. Et je l'admets, mon propre estomac gronda bientôt son assentiment.

Le Squale-garou nous divisa en groupes. Écailles-Dures mènerait un groupe composé de Trompette, Bahzi le Borgne et cinq marins du Braillard des falaises pour inspecter la plage, au cas où ces bêtes des bois s'aventureraient sur la plage, ou au cas où il se trouverait une habitation à piller. Le Gros Flicka emmènerait la tribu de Nordiques armés de leurs haches, ceux qui s'étaient engagés avec nous au Chien affamé. Ils monteraient à l'est de la forêt, pour tailler en pièces ce qui poussait ce grognement rythmique. Galena Deux-Cicatrices les accompagnerait en éclaireur. Je n'ai jamais vu un Elfe des bois plus heureux de voir des arbres.

Le Squale-garou décida de diriger le dernier groupe lui-même. On y trouvait son loyal officier en second (votre obligé), les jumeaux Griffeneige, Vimy Lacroix et Néramo le Haut-Elfe exilé. Nous devions inspecter les brisants au sud de notre débarquement, puis faire le grand tour pour rejoindre le groupe d'Écailles-Dures. Notre groupe était plus réduit, mais je n'ai jamais vu une oreille pointue plus douée que Néramo le Mage fou pour faire exploser les importuns.

Les brisants étaient traîtres, mais déserts. Nous marchâmes pendant près d’une heure, toujours accompagnés par ce grondement horrible, avant de trouver quelques huttes vides, construites de bâtons, de feuilles et de boue. Personne ne s'y trouvait, et elles ne contenaient que d'énormes fragments de coquilles. Cela confirmait que l’île était habitée, ou l'avait été jusqu'à ce que les occupants de la forêt décident qu'ils avaient faim.

Le grondement s’interrompait parfois, mais revenait toujours, de plus en plus insupportable. Nous n’avions entendu aucun cri d'alarme ou de terreur émanant des autres groupes. Donc, le Gros Flicka n'avait pas encore trouvé le responsable. J'avais presque pitié de ce qui émettait ces bruits, jusqu'à ce qu'il s’avance sur la plage et nous regarde. Un lézard à quatre pattes, deux fois plus grand que Trompette. Ses écailles étaient vertes, et je vous jure par les jupes de Mara qu'il portait un trident étincelant, aussi brillant que ce qu'on verrait aux mains d'un garde royal altmer prétentieux dans les rues d'Auridia.

Autant vous dire que personne n'a protesté quand Néramo lui a balancé une boule de feu en pleine poire.