TESO:Archives du maître du savoir/Le haut-roi Émeric répond à vos questions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Par le haut-roi Émeric, 2E 582


A lire : Réman II : Les limites de l'ambition


« Votre Altesse Royale, en tant que chef de l’Alliance de Daguefilante, vous connaissez mieux que quiconque l’histoire du déclin du second Empire. Que pensez-vous de cette guerre d’Alliances ? Quel en sera le résultat ? Votre alliance croit en une cause juste, mais il me semble que de bon soldats sont en train de s’entre-tuer tandis que Molag Bal, notre véritable ennemi, gagne du terrain. » – Alessandra de Cyrodiil
Le roi Émeric dit : « Bien que les orateurs et les démagogues vous diront le contraire, il est rare qu’en politique tout se réduise à choisir un chemin plutôt qu’un autre, et un monarque se doit de penser au futur tout autant qu’au présent. Les Ancres noires peuvent bien apparaitre à travers Tamriel, l’épicentre de l’invasion est la cité impériale de Cyrodiil. Ce n’est pas une coïncidence : la ville d’Alessia et des Réman est elle-même la source d’un grand pouvoir, non seulement symbolique, mais également concret. Le camp qui contrôlera la cité impériale une fois l’invasion repoussée aura de profondes implications pour l’ensemble de Tamriel. Nous autres Brétons de Hauteroche avons encore en mémoire le règne oppressant des Elfes, et nous sommes déterminés à ce que Tamriel ne soit plus jamais dirigée par de tels tyrans, que ce soit d’Alinor ou de Longsanglot. »


« Mon roi, je travaille actuellement à l’étude des souverains du second Empire, mais les sources sont pour le moins obscures ; les archives du Collège impérial mentionnent Sidri-Ashak comme étant le « dernier potentat akaviri », mais également un dirigeant de Cyrodiil durant la première Ère. Qui est-il exactement ? A-t-il régné après Versidue-Shaie et Savirien-Chorak, ou pendant la dynastie des Réman, voire les deux ? » – Iszara l’Infatigable, chanteuse de la guilde du scénariste
Le roi Émeric dit : « Chaque empereur du second Empire eut pour conseiller le chef de la faction akaviroise du conseil des anciens. C’est ce dernier qui porte le titre de potentat akaviri. Sidri-Ashak était le potentat du méconnu empereur Brazollus Dor, qui occupa le Trône de rubis entre les règnes de Réman II et Réman III. Dor n’était pas un souverain particulièrement compétent, et les affaires de l’état ne l’intéressaient guère, il préférait passer l’essentiel de son temps dans sa propriété de campagne près de Skingrad. Les détails de gouvernance, puis à terme toutes les décisions politiques, furent confiées à son potentat, Sidri-Ashak. C’était là la seule décision sensée de l’empereur Dor durant son règne, Sidri-Ashak démontrant ses talents d’administrateur ainsi que son intégrité. Il est fâcheux qu’il ne bénéficie aujourd’hui pas de la reconnaissance qu’il mérite. Je possède un exemplaire rare de ses « Réminiscences d’un humble potentat », et je me plais à les parcourir avant d’aller me coucher. »


« Votre Majesté, votre grande admiration pour Réman Cyrodiil et ses héritiers est connue de tous, mais votre position sur ses successeurs akavirois est plus obscure. Selon vous, y a-t-il quoi que ce soit digne d’éloges de la part des potentats, et pensez-vous que leurs politiques soient applicables dans votre vision future d’une Tamriel unie sous la bannière de Daguefilante ? » – Cyclenophus, légat de la société du Renouveau impérial bréton
Le roi Émeric dit : « Comme dit plus haut, le prudent monarque pourrait faire bien pire que façonner ses lois d’après celles de Sidri-Ashak, qui servit avec brio aux côtés de Brazollus Dor, mais je comprends que votre question s’applique aux régences de Versidue-Shaie et Savirien-Chorak, qui administrèrent l’Empire à la suite de l’assassinat de Réman III. Bien qu’ils n’aient pas réellement été empereurs, ces potentats des derniers-jours régnèrent longtemps et sagement. Versidue-Shaie était un pacifique qui ratifia la trêve de Cervant qui mit fin à la désastreuse guerre des Quatre-vingts ans avec Morrowind et neutralisa les milices privées de la noblesse impériale. Mais son plus grand accomplissement fut l’Édit des guildes, qui établit et harmonisa les régulations commerciales à travers l’Empire – et fut plus tard étendu de fait à tout Tamriel, et même à l’archipel du Couchant. Son successeur, Savirien-Chorak, n’était pas aussi compétent dans son rôle d’administrateur, et répondit de bien piètre façon aux crises qui commençaient à déchirer l’Empire. Il fut néanmoins assez sage pour reconnaitre qu’il était bien mieux de compter les Orques de Wrothgar parmi ses amis que parmi ses ennemis, et c’est lui qui accueillit finalement Orsinium au sein de l’Empire. »


« Votre Majesté, je vous pose cette question de la part des citoyens de Belkarth et de l’Étoile du dragon, loyaux sujets d’un second Empire autrefois florissant, mais apparemment citoyens de seconde classe selon l’Alliance de Daguefilante. Raidelorn, à l’est de Martelfell, est sous la sévère menace de la soi-disant Cour écailleuse et de ces êtres qu’ils appellent les Célestes. Martelfell ne fait-il pas partie de l’Alliance ? Pourquoi Haltevoie n’a-t-elle pas apporté son aide afin de combattre la menace des Célestes dans ces contrées de l’Alliance ? » – Enodoc Dumnonii, érudit de l’Union des Explorateurs Savants de Primétoile
Le roi Émeric dit : « Jusqu’à présent, seules les régions de Martelfell ayant prêté allégeance au noble roi Fahara’jad ont rejoint l’Alliance de Daguefilante. Belkarth et l’Étoile de dragon abritent nombre de braves citoyens aux aspirations admirables, mais tant que le nord-est de Martelfell n’est pas représenté par une quelconque autorité centralisée, l’Alliance n’aura personne avec qui signer des traités et les citoyens de Raidelorn personne pour assurer leur protection. Il est temps que le peuple de Raidelorn s’unisse et choisissent un chef sur qui ils peuvent compter. L’Alliance de Daguefilante a besoin du corridor est-ouest pour ravitailler nos troupes en Cyrodiil, il est donc naturel que l’on essaie de maintenir l’ordre le long de celui-ci. Nous ne pouvons cependant pas y dédier plus de ressources que cela étant données les circonstances actuelles. Je suis certain qu’un érudit tel que vous comprend cet état de fait. »


« Votre Royale Majesté (car tel est votre titre), l’Histoire écrite nous a appris que les Hommes ne peuvent gouverner Cyrodiil. Le Premier Empire sombra après la Guerre de la Vertu et la défaite de ces fanatiques de l’Ordre Alessien et le second mit les Akavirois au pouvoir, eux qui sont les ennemis de toutes les races de Tamriel. Ces deux lamentables échecs ne sont-ils pas là la preuve de la faiblesse de la race humaine et de son impossibilité à gouverner un Empire à la hauteur de son arrogance ? » – Bobcat
La chancelière Regina Troivois dit : « Votre audience avec le haut-roi Émeric touche désormais à sa fin. Sa Majesté s’excuse pour ce départ précipité ; que les érudits en présence demeurent à leur place pendant quelques instants tandis que les gardes d’élite du Lion escortent cet imposteur dans une salle attenante pour une…conversation plus poussée. Merci encore pour vos fascinantes questions, et si vous rendez compte de votre audience avec Sa Majesté, veuillez vous assurer de remarquer sa chaleur et son accessibilité. Voilà qui clôt cette session. »