TESO:Archives du maître du savoir/Dame Honnorah af-Lahreq répond à vos questions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Par Honnorah af-Lahreq, 2E 582


À lire : Légende des chargeurs yokudans


« Salutations, dame Honnorah,

Je sais que ces bêtes ne sont pas typiques de Martelfell, ce qui justifierait en soi la compréhension limitée que vous pourriez en avoir, mais les netchs (mâles ou femelles) ne pourraient-ils être utilisés comme monture? Leur flottaison leur permettrait sans doute de se jouer d'obstacles comme des coteaux trop pentus, et permettrait à leur cavalier de se rendre en des endroits auparavant hors d'atteinte.

Également, par curiosité, connaissez-vous Merric at-Aswala ? Et si tel est bien le cas, savez-vous quelle créature il aurait préféré chevaucher au combat ? Je n'ai jamais eu l'occasion de lui poser la question, il est bien trop occupé depuis qu'il est nouveau maître de guilde de la guilde des guerriers.

Sincèrement, Alena-Draco, paladin en chef et matriarche de la maison Draco »


Dame Honnorah af-Lahreq : « Si je connais Merric ? C'est mon cousin ! En tant que bas-chevalier rougegarde, et qui plus est d'Aswala, il ne monte naturellement que des destriers yokudans.
Je n'ai effectivement jamais vu de netch, mais on m'en a parlé. Lorsque j'étais enfant, j'avais une nourrice elfe noire, et elle me racontait de vieilles comptines dunmeries sur un certain « Jeune N'wah ». Systématiquement, il prenait les pires décisions possibles, ce qui le plaçait toujours dans les pires situations. L'une de ces histoires s'intitulait « Le Jeune N'wah monte sur un netch », et si les détails m'échappent, je me rappelle que le garçon restait coincé au sommet d'un moulin et puait le gaz de netch. D'après ma nourrice elfe noire, celui-ci est « pire qu'une flatulence humaine ».
Mais trêve de ces tendres souvenirs. J'ai peur que les montures volantes ne soient que pure fantaisie, et que l'on n'en voie jamais en Tamriel. L'idée est tentante, mais tout à fait absurde. Et inutile… lorsque ma jument Asphodel galope sur la mer des dunes, j'ai déjà l'impression de voler ! »


« Salut à vous, dame Honnorah af-Lahreq, maîtresse des montures ! J'ai eu vent de l'étendue de votre expertise et de vos connaissances sur les plus grandes des montures, passées ou présentes. J'aimerais soulever une question née, comme tant de chose dans mon Bordeciel oriental, d'une discussion très vive dans l'une de nos fières tavernes.

Un chasseur nordique et un « Orque de la ville » se tenaient tous deux autour d'une table, à se quereller pour savoir si les Orques occidentaux montaient oui ou non de grandes chenilles laineuses en guise de montures. L'Orque local soutenait que ses cousins des forteresses en conservaient la tradition depuis des générations, car elles auraient été « utiles pour parcourir les falaises rocheuses et les pentes de la Brèche et de Wrothgar. » Mon cousin doutait avec véhémence de ces dires, et lui conseilla de se faire soigner de sa grande crédulité. Le chasseur disait qu'il n'avait jamais vu les Orques sauvages des montagnes de l'Ouest sur autre chose que des ours. En outre, il affirmait que son clan chassait dans la Brèche depuis que le haut roi Un-Œil avait conquis la région, et qu'on n'y avait jamais rencontré de telle créature.

Honorable dame, vous aurez sans doute deviné ma question : ces chenilles laineuses de monte sont-elles effectivement employées par les Orques ? Ou s'agit-il d'une facétie, voire d'un mythe imaginé par ces barbares ? (On imagine sans peine les Orques, naturellement si peu intelligents, prendre un ours pour un « ver laineux). J'imagine que les guerriers des sables auraient souvent rencontré ces montures, lors de leurs pillages de Wrothgar.

Toute réflexion sur la question me satisfera. Et beaucoup de taverniers après moi.

Qu'Hibou dissémine votre connaissance,

Jorvald Cœur-de-Fjord, chamane des Traditions et gardien des légendes nordiques. »


< Le bas du parchemin est lesté d'un sceau de cire tamponnée en forme de deux dragons se faisant face >


Dame Honnorah af-Lahreq : « Eh bien, je ne sais pas. Je n'ai jamais vu d'ours, mais d'après les gravures que l'on m'en a montrées, il serait en effet aisé de les confondre avec une grande chenille laineuse ! Bien que pauvre en pattes… Et un faciès plus bestial qu'insectoïde. Et sans thorax segmenté…
Bien. Tout bien considéré, il ne serait peut-être pas si facile de prendre un ours pour une chenille laineuse géante. Mais on ne trouve aucune mention d'un tel animal dans les « Montures de Tamriel » de De Brazy, ni dans les « Montures du monde » de Luponio. On peut donc supposer sans trop de risque qu'elle est mythique (il m'a toujours semblé que les Orques sont plus fantasques qu'on ne l'admet généralement). »


« Bienvenue, Honnorah, je dresse les crêtes de l'accueil et de la grâce. Je me rappelle avoir acheté un cheval à votre grand-père… puisse son âme trouver à jamais la joie sous le regard de Tu'whacca sur les Berges lointaines. Mais venons-en au fait, car je viens vous parler d'un sujet quelque peu… intéressant concernant les destriers d'antan. Vous souvienez-vous de la discussion que j'eus avec votre papi sur mon voyage dans les montagnes de Wrothgar, où je comptais étudier les chauves-souris géantes ? Oh, mais non, bien sûr, vous sortiez à peine de vos langes. Nonobstant, lors que j'étudiais ces créatures, je fus contacté par un Orque étrange, un dénommé Turok. Celui-ci m'affirma qu'à l'Ére Première, son peuple, tout comme les cités tribales brétonnes qu'ils affrontaient parfois, domestiqua les echkin pour en faire des montures et des bêtes de bétail. Je pris tout d'abord cette révélation pour des billevesées, pensant que ce tardigrade d'éleveur ne faisait que se payer ma queue. Jusqu'à ce que j'entrasse en possession d'une célèbre gravure représentant la conception du « fromage de chauve-souris » avec les « chauves-souris géantes laitières disparues d'Or-Fol ». Je trouvai ce document intéressant à deux titres : d'une part, l'idée d'un fromage de chauve-souris me paraît délicieuse ; et d'autre part, à l'arrière-plan de cette gravure, on distingue des guerriers en armure en selle sur ce qui semble bien être des chauves-souris géantes et caparaçonnées. Je sais que cela peut sembler sortir de votre domaine d'expertise, mais vous êtes sans doute de la famille la plus savante en matière de montures tamriéliques qu'il me soit possible de contacter. Si vous voulez bien m'en apprendre un peu plus sur ce sujet, je vous en serais fort reconnaissant. »

– Eis Vuur Warden, érudit errant et à louer


Dame Honnorah af-Lahreq : « Le fromage de chauve-souris est tout aussi délicieux qu'il vous paraît ! Vous êtes-vous jamais rendu à Ska'vyn ? Dans les cavernes de Wry, au nord de la ville, les éleveurs de chauves-souris de Skav élèvent leurs propres laitières, et affinent à partir de leur lait un fromage délectable, à la fois crémeux, craquant et piquant. Tout à fait savoureux, et très à son avantage avec le fin de grenade ! Si le fromage de chauve-souris d'Or-Fol était à moitié aussi bon, il est bien regrettable qu'on n'en produise plus.
Quant à monter des chauves-souris géantes, j'ai peur que malgré leur taille, ces créatures ne soient pas capables de porter le poids d'une personne en vol. Quoique très intimidante une fois déployées de toute leur envergure, les chauves-souris géantes sont très légères : porter une personne de deux ou trois fois leur poids serait tout à fait hors de question. Mais l'idée d'une monture volante est si séduisante que le thème en revient fréquemment dans les légendes de toutes les cultures. Pour autant, le mythe d'une monture volante n'est rien d'autre qu'une fantaisie. »


« Bonjour, bonne dame. Merci de prendre le temps de répondre aux questions de cet humble mage de bataille. J'ai récemment découvert l'ancien emplacement des écuries d'Aswala, dans le cadre d'un déplacement de l'Alliance (façon polie de dire qu'on m'a déployé militairement pour contribuer à extirper une Ancre apparue là), et j'ai été chagriné de voir leur état. Je vous souhaite la meilleure fortune dans leur restauration.

Je comprends que vous êtes une experte des montures de guerre aussi bien contemporaines qu'historiques, et si je nourris une fascination intellectuellement pour le sujet général, je dois concentrer mes questions sur les ressources disponibles à l'Alliance de Daguefilante, avec des considérations pratiques autant que raisonnables. Je tâcherai donc de rester concis.

Tout d'abord, le destrier yokudan est légendaire, c'est une bête aussi puissante que splendide. J'avoue que les chevaux de votre peuple rivalisent avec ceux des chansons brétonnes. Même les destriers de Saint Pelin et Ryain Direnni auraient été surclassés, semble-t-il. Je m'étonne de l'absence d'une autre fameuse monture de Martelfell au sein des forces de l'Alliance. Lorsque j'ai visité Sentinelle dans ma jeunesse, il y avait des chameaux, de bât comme de monte. J'ai vu plusieurs tapisseries à Hauteroche et Colovia représentant de grandes charges de cavalerie à dos de chameau. Fût-ce jamais une monture de guerre courante à Martelfell ou Yokuda, ou n'est-ce qu'une œuvre fantastique de Tamrielliens désireux de comprendre la culture des Raga ?

Ensuite, au leu d'une question sur les races équestres brétonnes (j'ai grandi dans la région, et me suis intensivement entraîné au combat monté, comme tant de jeunes chevaliers et mages de bataille brétons), j'aimerais savoir ce que vous imaginez comme origine au cheval tamrielique. Les Elfes l'utilisaient-ils déjà avant que les Nèdes n'arrivent d'Atmora, ou sont-ce mes ancêtres humaines qui les ont amenés à bord de leurs navires ? À moins qu'Hommes et Mers n'aient apporté leurs races respectives, dont les chevaux contemporains seraient hybrides ? D'ailleurs, les Akavirois avaient-ils amené des montures de guerre ? Je n'ai jamais entendu parler que de leurs fantassins et leurs marins. Je suis sûr que vous aurez une foule de choses intéressantes à m'apprendre ! »

– Légat Cyclenophus de la Société restauration impériale brétonne


Dame Honnorah af-Lahreq : « Les chameaux font de très bonnes montures et d'excellents animaux de bât, et j'ai pour eux le plus grand respect. Leur récente rareté à Sentinelle montre simplement le pouvoir de la mode. Bien que les Aswala, en tant que gardiens d'un précieux héritage yokudan, soient naturellement des Couronnes, notre famille était en bons termes avec le prince Fahara'jad, issu d'une longue lignée d'aïeux. Nous lui avons même fourni de nombreuses montures en sa jeunesse. Lorsqu'il devint roi (du moins du Martelfell nord), mon cousin Merric suggéra qu'en signe d'ouverture aux Couronnes, sa majesté fasse une déclaration claire renforçant la tradition selon laquelle la monture la plus prestigieuse qu'un Rougegarde puisse posséder soit, comme il en fut toujours le cas, un cheval de race, et non les chameaux que les Ra Gada trouvèrent en arrivant sur ces berges. Le roi Fahara'jad suivit la suggestion de mon cousin, et soudain tous les cavaliers de Sentinelle devaient avoir un cheval ! (Ce qui ne fut pas sans avantage pour les écuries d'Aswala.) Mais si les chevaux sont les meilleures montures possibles pour les bas-chevaliers, ils sont très friands d'eau, et coûteux d'entretien, surtout par rapport aux chameaux plus endurants et moins pointilleux. Je pense que d'ici un an, les chameaux referont leur apparition à Sentinelle et dans le nord de Martelfell.
Quant à l'origine de nos montures, la mythohistoire nous apprend que depuis l'aube des temps, où que l'on trouve des humains, des chevaux s'y trouvaient aussi. Ils semblent faire partie intégrante de notre civilisation depuis l'époque tribale, ce qui indiquerait une origine géographique commune : Tamriel, Atmora et Yokuda. Nous savons simplement que les Akavirois envahirent notre continent à deux reprises, et n'amenèrent aucune monture avec eux. Que ce soit faute d'en utiliser ou parce que l'entreprise aurait été trop problématique, je ne saurais le dire. »


« Dame Honnorah af-Lahreq,

Peu d'Hommes vivent dans votre terre, que nous aurons bientôt le plaisir d'appeler à nouveau Hegathe, méritent davantage d'être qualifiés d'honorables adversaires. Je vous compte parmi ceux-là. La notoriété des écuries d'Aswala est arrivée jusqu'au Couchant proprement dit, et il faudrait être sot pour nier les vertus inégalées du destrier yokudan. En outre, je sens que, d'avoir consacré votre vie à créer des lignées pures et parfaites pour une race venue de par-delà l'océan, vous nous comprendrez sans doute mieux que la plupart de vos congénères. Je devrais donc me montrer reconnaissant de recevoir votre avis expert sur nos méthodes d'élevage équestre. Avez-vous eu le privilège d'examiner les montures utilisées pour leur charge par les hussards ailés de la couronne altmerie ? Et pensez-vous que les gracieux kirin se prêtent à l'art de la guerre ?

Avec tout mon respect, haut-commissaire Romilcano d'Alinor"


Dame Honnorah af-Lahreq : « Encore vos salades de montures volantes ? Il suffit ! « Hussards ailés de la couronne aldmerie », bien voyons. Et bientôt, vous tenterez de me persuader que les dragons et les licornes existent bel et bien. Je crains que votre humour elfique ne tombe à plat devant la respectable Rougegarde que je suis. »


« À dame Honnorah af-Lahreq, salutations :

Concernant votre appel à questions, voici la mienne : quelles circonstances ont pu mener à la domestication des montures les plus exotiques ? Et comment ? Le cheval semble la monture la plus répandue, d'après mes voyages… à votre avis, pourquoi cela ?

Cordialement, Rohais d'Auridia »


Dame Honnorah af-Lahreq : « Il me semble que les chevaux sont si courants dans la culture humaine parce que nous avons toujours nourri un lien spécial avec eux. Et les Elfes les apprécient, bien sûr, parce qu'ils admirent tout ce qui incarne grâce et élégance. Mais il faut reconnaître que les chevaux ne sont pas la monture idéale pour tous les climats et tous les terrains. D'autres montures ont donc leur place dans différentes régions de Tamriel : les ours des montagnes wrothgariennes, les tigres-senches dans les terres félines du sud, les chameaux de Martelfell, et bien sûr les charmants guars divers et variés que les Elfes noirs élèvent à Morrowind. Malgré cela, comme vous le dites, le cheval reste certainement la monture la plus populaire de Tamriel. »


« Pleb Honnorah af-Lahreq,

J'ai lu votre pamphlet sur la Légende du destrier yokudan ; j'aimerais toutefois faire remarquer qu'un étalon colovien fort et sain peut à tout moment écraser l'un de vos équidés mangeurs de sable ! Mais revenons à ma question. Je croise beaucoup de personnes sur des Tigres-senche, comment font-ils pour dompter ces créatures ? Et ne s'agit-il pas de Khajiits à la forme légèrement différente ?

Brutus Verulus, le Chien d'Enclume. »


Dame Honnorah af-Lahreq : « On m'a dit que les montures senche des Khajiit sont bien moins intelligentes que leurs cavaliers, même si, de manière bien étrange pour nous autres non-Khajiits, ils partagent un nom avec deux variétés des hommes-chats. J'admets que le colporteur Baandari qui m'annonça cela accompagna sa démonstration d'un large clin d'œil, aussi faut-il peut-être prendre ces informations avec des pincettes. Pour le découvrir par moi-même, j'ai entamé des négociations avec une écurie de Fort-Rivière pour acheter une panthère-senche noire. En partie à des fins professionnelles, et en partie, je l'avoue, parce qu'elles sont magnifiques. J'ai hâte de la monter pour aller faire mon marché à la Bénédiction de Tava ! »