De La Grande Bibliotheque de Tamriel
(Chanson d'insultes khajiits)
Marcheur, lorsque tu parcourras
toutes ces terres glabres là-bas
Garde du sucre pour la route
Pour oublier d'amères déroutes.
Prends garde en allant en Cyrodiil
Car ces gens-là sont bien vils !
Les plus ennuyeux de tout l'Empire,
Imagine le marais noir, en pire !
À Morrowind, qu'attendais-tu, au fait ?
Des calomnies sitôt que l'on se tait.
Mais si un Elfe noir a une phrase osée,
Un peu de sucre fera passer la nausée.
N'attends nulle chaleur en Bordeciel,
Leurs âtres et leur esprit n'ont que fiel.
De plus pesant que l'orgueil d'un Nordique,
Il n'y a que sa femme, c'est véridique !
Lorsque les chauves te feront craquer
Ces glabres puants, laisse ta langue claquer !
Une pincée de douceur dans ta boisson
Pour oublier leurs paroles, leurs façons.
Ces lèche-poussière sans manières
Pour les tolérer, rajoute une cuiller !
Les sables pleins de sueur de Martelfell ?
Mon ami, les odeurs n'y sont pas belles
Les seuls que l'odeur des Rougegardes attirent
Sont les vautours qui rêvent de les engloutir !
À Val-boisé, ne te fais pas les griffes
De petites herbes poussent autour des ifs
Pour mordre, mâcher et griffer ta chair
Et t'inviteront à la fuite ou la surenchère.
Faut-il braver les falaises de Hauteroche ?
Si tu aimes qu'on te crie dans la caboche.
Rien d'autre, là-bas, que la pluie et la brume
Et l'odeur des chiens mouillés, où que l'on hume.
Lorsque les chauves te feront craquer
Sans crocs, sans poils ? Va trinquer !
Une pincée de douceur dans ta boisson
Des boiteux sans grâce ? Quels polissons !
Des bâtards baveux ? Il faut boire !
Jusqu'à les oublier, tu peux m'en croire !
La longue côte ivoirine du Couchant ?
Si tu trouves les sanglots elfiques touchants
Qu'il est dur d'admirer cette nature sublime
Quand on entend geindre tous ces cacochymes.
Que dire, ensuite, du triste marais noir ?
Que l'eau, là-bas, n'est pas bonne à boire ?
Que le sol est mou, et mouillé, et froid ?
Ou que l'asticot grillé y est un mets de roi ?
Lorsque les chauves te feront craquer
Ces croqueurs de cane ? Viens cognacquer !
Une pincée de douceur dans ta boisson
Lève le coude, oublier ces buveurs de poissons !
Culs musqués mal léchés, tous en bloc !
Baandar ait pitié, où est passé mon bock ?
Ziss'vo !
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