The viridian sentinel

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Révision datée du 31 août 2014 à 13:23 par Nita (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Book|sous titre=|auteur=Anonyme|titre auteur=|date=|source=TES Online|commentaire=|langue=}} Chut, mon chéri. Rendors-toi. Les trolls ne peuvent pas t'attraper ... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Média d'origine : TES Online

Par Anonyme


Chut, mon chéri. Rendors-toi. Les trolls ne peuvent pas t'attraper ici, pas tant qu'il y aura la sentinelle viride.

Quoi donc ? Tu veux encore écouter l'histoire de la sentinelle viride ? Bien sûr, mon chéri. Assis-toi dans ton lit, et écoute-moi bien.

Tout le monde, dans le Bangkoraï du nord, connaît la sentinelle viride. La sentinelle est le gardien qui maintient les créatures sauvages au fond des bois. Les trolls, les ours, les sorcières et leurs loups : nul ne peut pénétrer sur les terres vaincues tant que la sentinelle veille. Et la Sentinelle veillera toujours.

Savais-tu qu'à une époque, la sentinelle viride n'existait pas ? C'était il y a bien longtemps, à une époque reculée. Nous autres Brétons avions tout juste repris notre liberté aux Elfes Direnni, ce qui les avait rendus amers. « Allez-y, prenez donc ces terres que vous appelez Hauteroche », disaient-ils. « Vous ne les garderez pas longtemps. Nous allons battre en retraite dans notre île fortifiée. Nous allons rompre notre pacte avec les os de la terre. Nous allons rendre ces terres à la nature. »

Comme souvent lorsque les Elfes s'exprimaient, nous ne comprimes pas leurs paroles et, en les ignorant, nous nous mîmes à travailler ces terre pour en faire notre foyer. Les champs furent labourés et ensemencés. Les prés furent pâturés pour notre bétail. Les routes et les villages furent construits afin que notre peuple puisse vendre des marchandises et des produits. Tout allait pour le mieux.

Hélas, c'est là que des choses terribles commencèrent à se produire dans les fermes en lisière des bois. Des sorcières se mirent à rôder sous les feuillages, et les Brétons qui s'approchaient trop près disparaissaient à jamais dans les ténèbres des frondaisons. Les fermiers se retrouvèrent à devoir abandonner les champs près des bois.

Tout cela empira. Des choses émergèrent des bois, des créatures déchues et des bêtes. Souvent la nuit, parfois même en plein jour. Elles rôdaient sur les terres, menaçant les familles de fermier, les tuant quand elles le pouvaient. Beaucoup de fermiers s'exclamèrent : « Nous ne pouvons affronter ces créatures sauvages. Venez, quittons ces terres et rejoignons les villages. »

Hélas, en arrivant aux villages, ils découvrirent qu'il n'y avait pas de travail pour les fermiers. Pire encore, il n'y avait pas ou peu à manger, car les fermes n'envoyaient plus de nourriture en ville. Les habitants en voulaient aux fermiers d'avoir abandonné leurs terres, et les fermiers en voulaient aux villageois de ne pas avoir envoyé leur milice armée pour les défendre. Personne ne savait quoi faire.

Un des garçons de ferme, un jeune homme du nom de Vertpare, était très inquiet. Il se rendit à la chapelle et pria Stendarr avec ferveur : « Ô, vertueux seigneur de la pitié et de la protection, nous vivons des heures funestes et nous avons besoin de votre aide. Les bêtes de la nature ne sont plus contenues et nos terres retournent à l'état sauvage. Bientôt, il n'y aura plus de place pour les mortels qui révèrent l'ordre et l'harmonie. J'ai peur que nous ne devenions tous des bêtes, oubliant nos noms et tournant le dos aux Divins. Ô, Seigneur, montre-nous comment éviter cela. »

C'est alors qu'un martin-pêcheur vola dans la chapelle et atterrit sur l'autel, devant Vertpare. C'était un énorme martin-pêcheur, le plus gros qu'il lui ait été donné de voir. Il pencha sa tête, puis commença à siffler et claquer du bec. C'est alors que Vertpare crut entendre des paroles parmi les sifflements et les claquements : « Les bêtes sortent de la nature car elles ont oublié vos noms et pensent que vous êtes vous-mêmes des bêtes, et qu'elles peuvent donc vous tuer en toute légitimité. Quelqu'un doit se rendre dans la nature et dire aux bêtes qu'il a un nom, et que les terres vaincues lui appartiennent en droit ». Alors, le martin-pêcheur se soulagea dans la chapelle, comme le font toujours les oiseaux, puis s'envola.

Le jeune homme s'inclina et dit : « Je vais faire cela pour ma famille, ainsi que toutes les autres familles des terres vaincues. » Il serra son père dans ses bras, embrassa sa mère et quitta le village jusqu'à la lisière des terres sauvages. Il y rencontra un tigre qui s'apprêtait à lui sauter dessus. Le jeune homme lui dit alors : « Il n'est pas légitime de me sauter dessus, car j'ai un nom et je ne suis pas une bête. Mon nom est Vertpare, et je revendique ces terres comme vaincues. Retourne dans la nature et ne reviens plus jamais ici. »

Et tu sais quoi ? Le tigre lui obéit. Ainsi que les loups affamés, les ours errants et les trolls féroces, de même que les spriggans cruels : ils retournèrent tous dans la nature et ne revinrent jamais dans les terres vaincues.

Une fois sa tâche terminée, le jeune homme pensait en avoir fini et pouvoir retourner à sa famille. Mais tel n'était pas son destin, car de nouvelles bêtes continuaient de surgir de la nature et elles devaient en apprendre les frontières. C'est ainsi que le jeune homme vécut à l'orée des bois, arpentant la lisière et donnant son nom aux bêtes pour les repousser. Et notre peuple l'appela la sentinelle viride.

Un beau jour, la sentinelle se sentit si vieille qu'elle pensait ne plus pouvoir arpenter la frontière. Cela l'inquiétait, mais une fille vient le voir en lui disant avoir été envoyée par un oiseau, et ils commencèrent à arpenter la frontière. C'est ainsi qu'à la mort de la Sentinelle, son âme et son nom rejoignirent Ætherius et la fille devint la nouvelle sentinelle viride, protégeant toujours les terres vaincues.

C'est ainsi que les choses se passèrent. Et c'est ainsi qu'elle le seront toujours.