Harpies, harfreuses et sorcières : Différence entre versions
(Page créée avec « {{Book |developpeur= |sous titre= |auteur=l'Azadiyeh dévoilée |titre auteur=Chantre de Satakalaam|date= |source=TES Online |commentaire= |style=|langue=}} J'écout... ») |
m |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Book |developpeur= |sous titre= |auteur=l'Azadiyeh dévoilée |titre auteur=Chantre de Satakalaam|date= |source=[[TES Online]] |commentaire= |style=|langue=}} | {{Book |developpeur= |sous titre= |auteur=l'Azadiyeh dévoilée |titre auteur=Chantre de Satakalaam|date= |source=[[TES Online]] |commentaire= |style=|langue=}} | ||
− | J'écoutai un sermon du trois fois honorable grand prêtre Zuladr, sur le Grand Temple. Et il s'appesantit sur la féminité, et sa malfaisance inhérente, citant la Tentatrice Shakari et les crimes sanglants de la reine Jezerei. « Songez aux | + | J'écoutai un sermon du trois fois honorable grand prêtre Zuladr, sur le Grand Temple. Et il s'appesantit sur la féminité, et sa malfaisance inhérente, citant la Tentatrice Shakari et les crimes sanglants de la reine Jezerei. « Songez aux [[sorcière]]s, aux [[harpie]]s et aux [[harfreuse]]s, ajouta-t-il. Ces monstres ne sont-ils pas, jusqu'au dernière, des femmes - et donc malfaisants ? » |
Et de cela, je retirai que ce prêtre n'aimait pas les femmes. Je n'en comprenais pas la raison. | Et de cela, je retirai que ce prêtre n'aimait pas les femmes. Je n'en comprenais pas la raison. | ||
− | La raison ? Et de là, si les femmes sont mauvaises, où trouve-t-il vertu aux hommes, qu'il suppose corollaires ! Le grandé Kwarizm, qui assassina vilement ses treize épouses, n'était-il pas un homme ! Et les grands | + | La raison ? Et de là, si les femmes sont mauvaises, où trouve-t-il vertu aux hommes, qu'il suppose corollaires ! Le grandé Kwarizm, qui assassina vilement ses treize épouses, n'était-il pas un homme ! Et les grands [[ogre]]s des collines, et les [[géant]]s des montagnes, ne sont-ils pas invariablement masculins ! Pensez au légendaire [[minotaure]]... est-il jamais autre chose que viril ? |
− | Sep le Trompeur des Dieux n'était-il pas masculin ? | + | [[Sep]] le Trompeur des Dieux n'était-il pas masculin ? |
Aussi rendis-je visite au trois fois honorable grand prêtre Zuladr dans ses quartiers, pour m'en entretenir avec lui. Il n'en démordit pourtant point, et qualifia ma démarche d'impudique et présomptueuse. « De l'impudeur, dites-vous ? Ainsi soit-il. » Et ayant à peine prononcé ces mots, je dénudai ma silhouette, et ajoutai : « Est-ce là le maléfique que tu crains, ô saint homme ? » | Aussi rendis-je visite au trois fois honorable grand prêtre Zuladr dans ses quartiers, pour m'en entretenir avec lui. Il n'en démordit pourtant point, et qualifia ma démarche d'impudique et présomptueuse. « De l'impudeur, dites-vous ? Ainsi soit-il. » Et ayant à peine prononcé ces mots, je dénudai ma silhouette, et ajoutai : « Est-ce là le maléfique que tu crains, ô saint homme ? » |
Version du 7 octobre 2017 à 09:59
Média d'origine : TES Online
Par l'Azadiyeh dévoilée, Chantre de Satakalaam
J'écoutai un sermon du trois fois honorable grand prêtre Zuladr, sur le Grand Temple. Et il s'appesantit sur la féminité, et sa malfaisance inhérente, citant la Tentatrice Shakari et les crimes sanglants de la reine Jezerei. « Songez aux sorcières, aux harpies et aux harfreuses, ajouta-t-il. Ces monstres ne sont-ils pas, jusqu'au dernière, des femmes - et donc malfaisants ? » Et de cela, je retirai que ce prêtre n'aimait pas les femmes. Je n'en comprenais pas la raison. La raison ? Et de là, si les femmes sont mauvaises, où trouve-t-il vertu aux hommes, qu'il suppose corollaires ! Le grandé Kwarizm, qui assassina vilement ses treize épouses, n'était-il pas un homme ! Et les grands ogres des collines, et les géants des montagnes, ne sont-ils pas invariablement masculins ! Pensez au légendaire minotaure... est-il jamais autre chose que viril ? Sep le Trompeur des Dieux n'était-il pas masculin ? Aussi rendis-je visite au trois fois honorable grand prêtre Zuladr dans ses quartiers, pour m'en entretenir avec lui. Il n'en démordit pourtant point, et qualifia ma démarche d'impudique et présomptueuse. « De l'impudeur, dites-vous ? Ainsi soit-il. » Et ayant à peine prononcé ces mots, je dénudai ma silhouette, et ajoutai : « Est-ce là le maléfique que tu crains, ô saint homme ? » Et le prêtre trembla, fut soudain en nage, et tendit vers moi des doigts tremblants d'avidité. Mais je les écartai d'une pichenette, me rhabillai dans un grand éclat de rire, et lui dis : « Considère, ô prêtre, qu'une véritable femme n'offre ses présents qu'à ceux qui les respectent. » Ainsi se conclut mon sermon au grand prêtre. |