Les sept ombres de Rajhin, première partie : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 27 mars 2015 à 16:57
Média d'origine : TES Online
Par Anonyme
Les Crinières grises disent que la lumière du soleil et des lunes brillent de la même manière pour tous les peuples de Nirn, mais que ce qui se passe après cela n'est pas aussi clair. Prenez la légende des sept ombres de Rajhin. Comme tous les enfants le savent, Rajhin, le menteur ronronnant, le dieu fourbe, le Chat-qui-marche, ne s'encombre pas d'aphorismes affectés. Il vit aux limites de ses défis, et il ne déforme pas que la vérité. Pour lui, une seule ombre ne suffisait pas… Car un jour, Rajhin était en train de marcher sous le soleil brûlant. Il demanda à Khenarthi de souffler une petite brise dans sa crinière, mais la déesse des vents était occupée ailleurs. Rajhin demanda alors à Alkosh de raccourcir le jour, et de faire venir la nuit fraîche. Mais Alkosh refusa de s'emparer du jour sur simple demande du dieu voleur. Aucune des prières de Rajhin ne lui apportant de réconfort, le fourbe était donc livré à lui-même. Finalement, Rajhin rencontra un riche marchand, assis à l'ombre d'un petit rocher. « Mon ami, dit Rajhin, partagez ce lieu de repos avec un infortuné voyageur. » Mais le marchand grogna. « Il n'y a pas assez de place, vagabond. Il n'y a assez d'ombre que pour un, pas pour deux !» Rajhin se rendit compte que cela était vrai, aussi grossière était cette réponse. Il n'insista pas. Au lieu de cela, il ronronna, « n'auriez-vous pas perdu un sac d'or sur votre chemin ? Il y en avait un sur la route, près d'ici. » Surpris, le marchand arrêta de froncer les sourcils. Il fut debout en un instant, malgré son embonpoint. « Ma foi, j'ai dû en perdre un ! Dites-moi où vous l'avez vu, et je vous laisse ma place à l'ombre !» Rajhin indiqua à l'avide marchand la direction d'où il venait, et l'homme se dépêcha. Mais, alors qu'il s'éloignait, le fourbe se rendit compte que le marchand faisait en fait beaucoup plus d'ombre que le rocher. « Pourquoi me contenter de l'œuf alors que la poule se tient devant moi ? » songea Rajhin. D'un seul coup de son couteau caché, le dieu voleur coupa l'ombre du gros marchand, si prestement que ce dernier ne s'en rendit même pas compte. En un instant, il lia les pieds de cette ombre à la sienne, et elle s'étendit devant lui, à l'opposé de sa propre ombre. Ainsi le dieu se retrouva-t-il protégé du soleil brûlant. En riant, Rajhin reprit sa route, ses deux ombres dansant, l'une devant, l'autre derrière. |