Recueil d'essais sur l'histoire et la culture dwemer : Différence entre versions

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Chapitre 1<br>
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{{Book|developpeur=|auteur=[[Hasphat Antabolis]]|titre auteur=|date=|source=[[TES:Oblivion]]|commentaire=|resume=|sous titre=Chapitre 1 : Marobar Sul et la  diffusion des Dwemers dans la culture populaire|auteurIRL=[[Méta:Kurt Kuhlmann|Kurt Kuhlmann]]|dateIRL=|langue=}}
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Marobar Sul et la  diffusion des Dwemers dans la culture populaire<br>
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Alors que les Récits anciens de Marobar Sul au sujet des Dwemers avaient été démystifiés dans les cercles des lettrés dès le règne de Katariah Ier, ils constituent l’un des piliers des classes moyennes cultivées de l’Empire et permirent de forger l’image des Dwemers dans l’imagination populaire de générations d’écoliers. Comment cet ouvrage, aussi volumineux que dépourvu de substance, a-t-il captivé l’attention des lecteurs au point de faire fi du dédain des lettrés et des critiques virulentes des érudits ?
Par [[Hasphat Antabolis]]<br>
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Avant d’examiner cette question, il serait approprié de présenter brièvement l’origine et la carrière des Récits anciens. Publiés pour la première fois vers 2E 670, dans l’interrègne entre la chute du Premier Empire cyrodilien et l’avènement de Tiber Septim, ils furent présentés comme une étude savante fondée sur l’analyse des archives de l’université de Gwylim. En cette période de chaos, l’ouvrage fut considéré comme sérieux (un signe de la pauvreté du savoir dwemer à cette époque). On sait peu de choses de l’auteur, mais il semblerait que Marobar Sul soit le pseudonyme adopté par un certain Gor Felim, un auteur prolifique de romans d’amour de quatre sous de l’époque, qui aurait souvent fait usage de pseudonymes. Tandis que la plupart des ouvrages de Felim se sont perdus dans les méandres de l’Histoire, les Récits anciens nous sont parvenus - ils correspondent tant par la langue que par le ton à son oeuvre (voir l’ouvrage de Lomis intitulé Comparaison de textes entre Mystification hypothétique de Gor Felim et Récits anciens des Dwemers de Marobar Sul). Felim a vécu toute sa vie durant à Cyrodiil. Il composait des ouvrages légers pour l’élite de l’ancienne capitale impériale. On ignore pourquoi il décida de se consacrer aux Dwemers, mais il est évident que ses "recherches" n’allaient pas plus loin que de rassembler les récits des paysans du bassin de Nibenay et de les reformuler à la mode dwemer.
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Cet ouvrage fut si populaire à Cyrodiil que Felim continua à fournir d’autres volumes jusqu’à ce que l’oeuvre compte sept volumes. Les Récits anciens des Dwemers (17e édition) devinrent donc l’ouvrage le plus populaire de Cyrodiil lorsque les forces historiques qui déclenchèrent l’avènement de Tiber Septim commencèrent à répandre la littérature des terres intérieures à travers le continent. La version de Marobar Sul de l’histoire des Dwemers fut noyée par une brusque montée de la conscience humaine qui n’a jamais connu de reflux depuis.
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Dans ces récits, les Dwemers apparaissent comme des créatures de fables et de contes, mais en général, ils sont "comme nous". S’ils semblent quelque peu excentriques, ils ne sont absolument pas dangereux ou terrifiants. Comparons-les aux Dwemers d’une vieille légende rougegarde : un race mystérieuse et puissante, capable de contourner les lois de la nature, absents mais pas disparus, ou aux Dwemers décrits dans les premières sagas nordiques : de terribles guerriers, avilis par des pratiques religieuses blasphématoires, qui utilisent les mécanismes profanes pour bouter les Nordiques hors de Morrowind. Les Dwemers de Marobar Sul étaient bien plus avenants pour l’esprit de l’époque, qui considérait les hommes comme le pinacle de la création et les autres races comme des barbares non éclairés ou imparfaits, une version inférieure des hommes,  ayant besoin d’une tutelle. Les Récits anciens font partie de la dernière catégorie, ce qui explique leur large acceptation par l’imagination populaire. Les Dwemers de Marobar Sul sont plus aimables, plus gentils, plus familiers que les véritables Dwemers dont nous commençons à peine à comprendre la nature profondément mystérieuse. Le public préfère la version simple et légère de cette race disparue. Et d’après ce que j’ai appris au cours de mes années de recherches sur les Dwemers, j’éprouve quelque sympathie pour ce choix. Comme le montrent les essais suivants, les Dwemers étaient, à nos yeux modernes, un peuple fort peu aimable par de nombreux aspects.
  
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Alors que les Récits anciens de Marobar Sul au sujet des Dwemers avaient été démystifiés dans les cercles des lettrés dès le règne de Katariah Ier, ils constituent l’un des piliers des classes moyennes cultivées de l’Empire et permirent de forger l’image des Dwemers dans l’imagination populaire de générations d’écoliers. Comment cet ouvrage, aussi volumineux que dépourvu de substance, a-t-il captivé l’attention des lecteurs au point de faire fi du dédain des lettrés et des critiques virulentes des érudits ? <br>
 
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Avant d’examiner cette question, il serait approprié de présenter brièvement l’origine et la carrière des Récits anciens. Publiés pour la première fois vers 2E 670, dans l’interrègne entre la chute du Premier Empire cyrodilien et l’avènement de Tiber Septim, ils furent présentés comme une étude savante fondée sur l’analyse des archives de l’université de Gwylim. En cette période de chaos, l’ouvrage fut considéré comme sérieux (un signe de la pauvreté du savoir dwemer à cette époque). On sait peu de choses de l’auteur, mais il semblerait que Marobar Sul soit le pseudonyme adopté par un certain Gor Felim, un auteur prolifique de romans d’amour de quatre sous de l’époque, qui aurait souvent fait usage de pseudonymes. Tandis que la plupart des ouvrages de Felim se sont perdus dans les méandres de l’Histoire, les Récits anciens nous sont parvenus - ils correspondent tant par la langue que par le ton à son oeuvre (voir l’ouvrage de Lomis intitulé Comparaison de textes entre Mystification hypothétique de Gor Felim et Récits anciens des Dwemers de Marobar Sul). Felim a vécu toute sa vie durant à Cyrodiil. Il composait des ouvrages légers pour l’élite de l’ancienne capitale impériale. On ignore pourquoi il décida de se consacrer aux Dwemers, mais il est évident que ses "recherches" n’allaient pas plus loin que de rassembler les récits des paysans du bassin de Nibenay et de les reformuler à la mode dwemer.<br>
 
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Cet ouvrage fut si populaire à Cyrodiil que Felim continua à fournir d’autres volumes jusqu’à ce que l’oeuvre compte sept volumes. Les Récits anciens des Dwemers (17e édition) devinrent donc l’ouvrage le plus populaire de Cyrodiil lorsque les forces historiques qui déclenchèrent l’avènement de Tiber Septim commencèrent à répandre la littérature des terres intérieures à travers le continent. La version de Marobar Sul de l’histoire des Dwemers fut noyée par une brusque montée de la conscience humaine qui n’a jamais connu de reflux depuis.<br>
 
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Dans ces récits, les Dwemers apparaissent comme des créatures de fables et de contes, mais en général, ils sont "comme nous". S’ils semblent quelque peu excentriques, ils ne sont absolument pas dangereux ou terrifiants. Comparons-les aux Dwemers d’une vieille légende rougegarde : un race mystérieuse et puissante, capable de contourner les lois de la nature, absents mais pas disparus, ou aux Dwemers décrits dans les premières sagas nordiques : de terribles guerriers, avilis par des pratiques religieuses blasphématoires, qui utilisent les mécanismes profanes pour bouter les Nordiques hors de Morrowind. Les Dwemers de Marobar Sul étaient bien plus avenants pour l’esprit de l’époque, qui considérait les hommes comme le pinacle de la création et les autres races comme des barbares non éclairés ou imparfaits, une version inférieure des hommes,  ayant besoin d’une tutelle. Les Récits anciens font partie de la dernière catégorie, ce qui explique leur large acceptation par l’imagination populaire. Les Dwemers de Marobar Sul sont plus aimables, plus gentils, plus familiers que les véritables Dwemers dont nous commençons à peine à comprendre la nature profondément mystérieuse. Le public préfère la version simple et légère de cette race disparue. Et d’après ce que j’ai appris au cours de mes années de recherches sur les Dwemers, j’éprouve quelque sympathie pour ce choix. Comme le montrent les essais suivants, les Dwemers étaient, à nos yeux modernes, un peuple fort peu aimable par de nombreux aspects.<br>
 
 
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Version actuelle datée du 29 juillet 2017 à 13:20

Auteur réel : Kurt Kuhlmann
Média d'origine : TES:Oblivion

Chapitre 1 : Marobar Sul et la diffusion des Dwemers dans la culture populaire


Alors que les Récits anciens de Marobar Sul au sujet des Dwemers avaient été démystifiés dans les cercles des lettrés dès le règne de Katariah Ier, ils constituent l’un des piliers des classes moyennes cultivées de l’Empire et permirent de forger l’image des Dwemers dans l’imagination populaire de générations d’écoliers. Comment cet ouvrage, aussi volumineux que dépourvu de substance, a-t-il captivé l’attention des lecteurs au point de faire fi du dédain des lettrés et des critiques virulentes des érudits ?

Avant d’examiner cette question, il serait approprié de présenter brièvement l’origine et la carrière des Récits anciens. Publiés pour la première fois vers 2E 670, dans l’interrègne entre la chute du Premier Empire cyrodilien et l’avènement de Tiber Septim, ils furent présentés comme une étude savante fondée sur l’analyse des archives de l’université de Gwylim. En cette période de chaos, l’ouvrage fut considéré comme sérieux (un signe de la pauvreté du savoir dwemer à cette époque). On sait peu de choses de l’auteur, mais il semblerait que Marobar Sul soit le pseudonyme adopté par un certain Gor Felim, un auteur prolifique de romans d’amour de quatre sous de l’époque, qui aurait souvent fait usage de pseudonymes. Tandis que la plupart des ouvrages de Felim se sont perdus dans les méandres de l’Histoire, les Récits anciens nous sont parvenus - ils correspondent tant par la langue que par le ton à son oeuvre (voir l’ouvrage de Lomis intitulé Comparaison de textes entre Mystification hypothétique de Gor Felim et Récits anciens des Dwemers de Marobar Sul). Felim a vécu toute sa vie durant à Cyrodiil. Il composait des ouvrages légers pour l’élite de l’ancienne capitale impériale. On ignore pourquoi il décida de se consacrer aux Dwemers, mais il est évident que ses "recherches" n’allaient pas plus loin que de rassembler les récits des paysans du bassin de Nibenay et de les reformuler à la mode dwemer.

Cet ouvrage fut si populaire à Cyrodiil que Felim continua à fournir d’autres volumes jusqu’à ce que l’oeuvre compte sept volumes. Les Récits anciens des Dwemers (17e édition) devinrent donc l’ouvrage le plus populaire de Cyrodiil lorsque les forces historiques qui déclenchèrent l’avènement de Tiber Septim commencèrent à répandre la littérature des terres intérieures à travers le continent. La version de Marobar Sul de l’histoire des Dwemers fut noyée par une brusque montée de la conscience humaine qui n’a jamais connu de reflux depuis.

Dans ces récits, les Dwemers apparaissent comme des créatures de fables et de contes, mais en général, ils sont "comme nous". S’ils semblent quelque peu excentriques, ils ne sont absolument pas dangereux ou terrifiants. Comparons-les aux Dwemers d’une vieille légende rougegarde : un race mystérieuse et puissante, capable de contourner les lois de la nature, absents mais pas disparus, ou aux Dwemers décrits dans les premières sagas nordiques : de terribles guerriers, avilis par des pratiques religieuses blasphématoires, qui utilisent les mécanismes profanes pour bouter les Nordiques hors de Morrowind. Les Dwemers de Marobar Sul étaient bien plus avenants pour l’esprit de l’époque, qui considérait les hommes comme le pinacle de la création et les autres races comme des barbares non éclairés ou imparfaits, une version inférieure des hommes, ayant besoin d’une tutelle. Les Récits anciens font partie de la dernière catégorie, ce qui explique leur large acceptation par l’imagination populaire. Les Dwemers de Marobar Sul sont plus aimables, plus gentils, plus familiers que les véritables Dwemers dont nous commençons à peine à comprendre la nature profondément mystérieuse. Le public préfère la version simple et légère de cette race disparue. Et d’après ce que j’ai appris au cours de mes années de recherches sur les Dwemers, j’éprouve quelque sympathie pour ce choix. Comme le montrent les essais suivants, les Dwemers étaient, à nos yeux modernes, un peuple fort peu aimable par de nombreux aspects.