Retour d'un érudit

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Texte de développeur
Auteur réel : Gary Noonan
Date de publication : 18/07/2005
Commentaire : Traduction communautaire.



Mon retour à la maison fut plaisant. J'ai choisi de voyager par des moyens naturels et non par la volonté du mage. Cela fait de longues années que je n'ai posé les yeux sur les terres occidentales de Tamriel. L'Empereur toujours las m'a fait ses adieux après une année de service. Je dois admettre mon mépris et ma méfiance préalable à l'égard de la politique et de la direction de l'Ouest, mais j'ai appris à avoir confiance en le sang de ce Septim. C'est un homme honorable et bon qui m'a montré que l'Empire n'est pas un instrument oppressif de peur et de pouvoir. J'aurais souhaité faire sa connaissance dans de meilleures circonstances, car elles semblent avoir vieilli cet homme déjà âgé de plusieurs années en un clin d’œil.

Sa Seigneurie a offert de m'escorter par deux de ses meilleures Lames pour m'assurer un voyage en toute sécurité vers les frontières de l'Est de Cyrodiil. Ils étaient deux jeunes soldats, agréables, extrêmement loyaux et disciplinés. Leur seule présence pouvait faire se dresser les cheveux sur la tête même au plus puissant des sorciers. Le temps que j'ai passé à voyager avec ces gentilshommes a été très agréable. Ils sont devenus de bons amis durant ces quelques jours si courts et je leur souhaite bonne chance dans leur fonction de Bras du Trône.

Une fois à la frontière, ils me firent leurs adieux et me laissèrent avec du pain et de la viande séchée. Ils m'offrirent tous les deux une bouteille de vieux vin cyrodiiilien pour me garder de bonne humeur pour le reste de mon voyage. Nous échangeâmes de chaleureuses poignées de main et je continuai.

Le Roi, ne connaissant pas très bien les traditions et la culture Dunmer, m'offrit l'un de ses meilleurs coursiers quand je débutai mon service en Cyrodiil. Si on avait trouvé cette grande bête en Vvardenfell, nul doute qu'elle aurait été embrochée au dessus d'un bon feu. Cependant, après avoir été au service et en présence de l'Empereur durant les deux dernières années, j'ai appris à apprécier et respecter ces bêtes qui m'étaient si étrangères, du moins autrement que dans une assiette sur un lit d'herbes. J'ai respectueusement accepté ce cadeau et lui ai promis une bonne vie. Ce "cheval", que j'ai appelé Xyldan, est depuis devenu bien plus qu'un outil. Xyldan et moi sommes liés et je suis honoré d'avoir un ami tel que lui. J'ai connu de nombreux Dunmers qui s'étaient liés d'amitié avec leur guar et, pour cela, je les prenais pour des idiots. Je comprends désormais ce lien et il est loin d'être stupide. Je suis peut être plus âgé que la plupart des pins du Nord, mais il n'est jamais trop tard pour un vieux Dunmer d'apprendre et de comprendre ce à quoi il n'a jamais pensé. Et maintenant, Xyldan et moi voyageons ensemble vers l'Ouest, vers la maison.

Avec les récents troubles éclatant en ce moment, je dois garder un œil vigilant sur les alentours. Il est très difficile de se concentrer et de conserver une pensée méditative sur un sort défensif prêt à être lancé quand vous êtes prit par la beauté des terres sur lesquelles vous n'avez pas posé les yeux depuis des années. Heureusement, la chance m'a accordé un passage sûr jusqu'à la Seule Vraie Cœurébène. Ah, j'ai eu une petite... rencontre que vous aimeriez surement que je vous raconte. Un jeune gentilhomme masqué a pensé que c'était une bonne idée d'essayer de voler un vieux voyageur Dunmer, ne sachant pas que ce vieux voyageur Dunmer n'était autre que moi. Il sauta de son perchoir dans un arbre, s'empalant presque sur sa dague rouillée. Se remettant sur ses pieds, il me demanda ma monture et tout l'or que j'avais sur moi. J'admets que c'était un spectacle bien triste et j'ai même ressenti de la pitié pour cette âme. Hélas, j'ai offert mon manteau de soie fine contre le passage. Il accepta le manteau mais ne tint pas parole. Il bloquait toujours le passage et demandait plus. Ne voulant pas d'effusions de sang et ayant toujours pitié de ce pauvre homme, je levai ma main et regardai sa vieille armure rouillée tomber en poussière à ses pieds. J'éclatai alors d'un fou rire inattendu car le pauvre bandit ne portait aucun vêtement en dessous. Il se couvrit aussi bien qu'il put et frissonna dans l'air frais du matin. J'eus de nouveau pitié et lui lançai un peu d'or et un pantalon. J'espère que ce garçon va mieux et n'a plus froid maintenant.

Où en étais-je...ah, oui... l'arrivée à la Seule Vraie Cœurébène. Il y a beaucoup de confusion entre les "deux" Cœurébène mais je ferais une explication plus tard. J'ai trouvé une étable pour Xyldan et pris un peu de repos dans un petit village en dehors du grand fort. L'accueil ne fut pas très chaleureux mais j'imagine que les rumeurs de grands troubles imminents causèrent la méfiance des habitants. Comme beaucoup de vous le savent, je n'ai pas beaucoup de conversation, à moins que cela ne concerne les curiosités intellectuelles. Le peuple de la taverne ce soir sembla très curieux vis à vis de moi et beaucoup ont pensé que j'étais un agent ou une sorte d'espion. Quelques uns tentèrent de discuter avec moi, et j'ai accepté avec plaisir même si je ne suis pas de ceux qui parlent de la météo, la pêche ou les activités agricoles. J'ai cependant apprécié à nouveau ces "petites discussions". Mes nombreuses années de travail m'ont transformé en un vieux bouffon isolé. C'était merveilleux d'avoir des gens moyens, ne sachant rien de mon identité, me parlant de sujet sur lesquels je ne savais rien. Le plus simple des sujets ce soir là m'appris qu'il y a tellement de choses dans ce monde que je ne connais pas et qui, pourtant, sont juste sous mes yeux. Je dois vraiment m'arrêter respirer le parfum des fleurs et observer le dessin en constante évolution de l'herbe caressée par le vent.

Cette nuit j'ai dormi aussi profondément et aussi satisfait qu'un Nordique ayant bu des bières pendant 5 jours. Parfaitement reposé et désireux de continuer, j'ai affrété un navire pour Seyda Nihyn. Les eaux étaient aussi calmes que puissent le souhaiter les marins. La brise subtile permit une poussée constante dans les voiles. J'ai prit grand intérêt à observer les mains des marins s'affairant sur le navire. Un labeur très dur qui leur procure une grande fierté dans leur travail de service. J'ai donné un pourboire à l'ensemble de l'équipage à l'arrivée à Seyda Nihyn et leur ai fait mes adieux.

Xyldan et moi sommes allé rendre visite au pourvoyeur local afin de nous approvisionner pour le reste du voyage. Xyldan semblait mal à l'aise en regardant cette nouvelle terre. Je suis presque sur que sa crainte a été alimentée par le regard affamé de des compatriotes Dunmers. Je suis à la maison cependant et ceci est mon peuple. Ils me connaissent et n'oseraient mettre le moindre ustensile de cuisine à la vue de Xyldan, sachant très bien que c'est mon fidèle ami.

Le passage jusqu'à Tel Fyr depuis la côte occidentale de Vvardenfell serait surement le plus dur et le plus long. J'avais presque oublié à quel point les orages et les tempêtes de sable pouvaient être puissants. Si j'étais passé plus au Sud j'aurais pu les éviter. Ah oui, je m'en souviens maintenant. Et pour empirer les choses, ces maudits braillards ne semblent pas avoir diminués leur nombre pendant mon absence. Je crois que je devrais trouver un moyen de rendre leur présence tout sauf possible. Peut-être devrais-je ramener quelques puissants dragons pour récupérer les cieux de Vvardenfell. Ce serait surement un plaisir, si j'en avais le pouvoir. Un jour de voyage et me voilà devant la porte de ma demeure. J'ai passé ma première soirée à la maison à revoir mes sœurs-épouses et leur parler de mon voyage. Elles m'ont en retour parlé des nombreux visiteurs qui sont venus à la Tour dans l'espoir de me rencontrer. En effet, certaines choses ne changent jamais. Mes amis, je suis très heureux d'être rentré chez moi et j'espère que vous avez aimé l'histoire de mon voyage depuis Cyrodiil. Bref, loin de moi l'idée de casser l'ambiance mais nous savons que des troubles vont effectivement arriver dans un futur proche. Je vous invite à profiter de mon histoire tant que vous le pouvez, car l'Empire pourrait bientôt avoir besoin de vos services.