TESO:Archives du maître du savoir/Les donjons de Tamriel

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Date de publication : 25/08/2022

Par Dhulef, 2E 582
Dhulef de la guilde des mages répond à vos questions sur les nombreux donjons remplis de dangers que l’on trouve en Tamriel pendant la Deuxième Ère.


Loremaster Archive - Les donjons de Tamriel.jpg

Salutations, camarades ! C’est un honneur et un plaisir de répondre à vos questions à propos de mes récentes aventures vécues dans les Profondeurs mortuaires et dans d’autres ruines notables de Tamriel. J’ai emprunté une plume de dictée enchantée à la maîtresse des Incunables pour faciliter toute cette histoire. Elle gratte pendant que je parle. C’est on ne peut plus facile, mais tout de même un peu ridicule.

Ha, ça ne manque pas. Elle écrit tout ce que je dis. Crotte. La limace les masse. Traîtres de chasseurs de trésor.

Assez ri. Je m’appelle Dhulef. Je fais partie de la guilde depuis de bonnes années, et j’ai toutes sortes d’histoires à vous raconter. Ça me fait presque rire. Personne ne me demande jamais de parler de magie. On veut savoir comment j’ai eu mes cicatrices, comment j’ai regardé un homme gober une anguille vivante, ou la fois où je me suis battu contre un thon gros comme un éventreur des dunes.

Et voilà que je remets ça, à raconter mes histoires au lieu de la vérité. Passons aux questions !



Frère de guilde Dhulef,

Les rumeurs circulent ces derniers temps sur un observatoire sous-marin construit par les Dwemers aux Profondeurs mortuaires. Est-ce l’œuvre du clan Rourken ? Pourquoi les Dwemers s’intéressaient-ils au plancher marin ?

—Legoless, Tigre-Doyen des Explorateurs unis des Poursuites érudites

Mon ami, je vais être honnête. Je n’ai pas passé beaucoup de temps aux Profondeurs mortuaires à admirer les gravures sur les assemblages. Cela dit, je dirais que vous n’êtes sans doute pas loin du compte. D’après ce que nous avons déterminé, les Profondeurs mortuaires servaient à manipuler le climat local. Une magie pour calmer la mer, comme dans les histoires de la vieille Lanterne sinistre. Comme toujours, les motivations des Dwemers sont aussi claires que de l’encre de seiche. Pour moi, en tout cas. Heureusement, la guilde est pleine de gens prêts à vous parler sans discontinuer à propos de cette culture antique et perdue.

Et ce qu’ils m’ont dit était fichtrement intéressant ! Le clan Rourken est connu pour s’être installé sur tout le continent, n’est-ce pas ? Certains des assemblages dwemers les plus étonnants sont le fruit de leur pèlerinage après Volendrung. Regardez où ils sont arrivés : dans les sables de Martelfell, les hautes montagnes de Wrothgar. Des terrains assez peu hospitaliers pour des Dwemers. Si j’étais un gros ponte du clan et que je voulais me faire remarquer, j’essaierais peut-être de rendre les choses plus accueillantes pour les anciens de mon clan : « Tiens, père Dwemer, profite donc de ce soleil chaud, au lieu du froid mordant de la neige. »

Quant à l’emplacement sur le plancher océanique, j’ai presque l’impression que c’est une question de fierté. Nous avons trouvé des ruines dwemers sous des volcans, nichées dans des royaumes entre Nirn et Oblivion, piégées dans des glaciers ou en équilibre sur des abîmes impossibles. On m’a même parlé d’une armure dwemer fabriquée pour explorer les domaines daedriques et les fosses sous-marines. On oublie parfois, à cause de tous les rouages et du cuivre, que les Dwemers sont avant tout des Mers. Comme le dit ce vieil adage Haut-Elfe : « Si vous avez de l’or, montrez de l’or. »



J’espère que votre exploration des Profondeurs mortuaires pour vous documenter sur le voyage des druides de Galen portera ses fruits. On m’a dit qu’il s’agissait des habitants nèdes de Hauteroche à l’ère Meréthique, mais comment leur commerce avec les Elfes a-t-il pu les transformer en Brétons à l’époque de leur exode, vers 1E 330 ? Je demande cela car on trouve des documents attestant l’existence des Brétons dès 1E 20 et 1E 200, mais ces rencontres concernaient-elles véritablement la race brétonne moderne telle que nous l’entendons aujourd’hui ?

—Aliyavana

Cher camarade, je pense que vous êtes sur le bon cap, mais en eaux un peu agitées et difficiles à traverser. Parce que, après tout, qu’est-ce qui constitue une « race » ? De nos jours, on dit que les Brétons sont comme-ci ou comme-ça, pour les distinguer des comme-ci et comme ça des « Impériaux », « Nordiques » et même de nous-autres « Rougegardes », mais comme beaucoup de livres de l’Université de Gwylim nous le rappellent, c’est un peu du coupage de cheveux en quatre, non ?

Les régions, les cultures et les peuples ne sont pas aussi faciles à caser dans des catégories que « ça c’est une voile de galion » et « ça c’est une voile de schooner. » Vous voyez ? Parce qu’au final, on est tous des gens. La façon dont nous décidons de parler des groupes de gens qui vivent près du côté nord de la Baie Iliaque ou du côté sud doit autant à la personne qui parle, de l’endroit où elle parle, et du moment où elle parle.

Enfin, c’est ma façon de voir les choses, en tant que marin. Et si nous utilisions cette longue-vue pour regarder l’origine des Brétons, tiens. Je me suis assis avec la druidesse Laurel pour discuter du passé de son peuple, et c’était une conversation bien intéressante. Si vous ne l’avez jamais rencontrée, elle a l’art de rendre les choses compliquées plus faciles à comprendre. C’est très utile pour un vieux loup de mer comme moi.

D’après elle, on sait que les Brétons étaient « brétonnants » à l’époque où les druides sont partis pour les Systres, vers 1E 330. Donc, les Direnni et les Nèdes de la région devaient fricoter depuis des siècles au moment où l’ère Meréthique se termine pour devenir la Première Ère. Avec quelques exceptions liées à la, euh, Montagne rouge, nous avons peu d’exemples historiques où tout un nouveau groupe culturel apparaît ou disparaît du jour au lendemain. Donc, les documents suggérant que les Brétons existaient déjà plusieurs siècles avant l’époque du dernier roi des druides Kasorayn me paraissent logiques. La druidesse Laurel a eu la même idée : des groupes locaux de cette culture, peut-être même des grands groupes, avaient pu provoquer des perturbations pour les Direnni longtemps avant qu’on ne les imagine en venir à de véritables luttes organisées.

Mais gardez à l’esprit que quand vous lisez des textes historiques (même bien documentés) ceux-ci ont été écrits par une personne comme vous, qui tenait la plume. Ou lui parlait. Donc, il faut rester attentif au contexte.


Pourquoi Méridia a-t-elle laissé la moitié de la Ragepierre sur place ? Ce n’est pas comme si ce machin pouvait réveiller une horde de vampires, et aux dernières nouvelles, elle ne s’occupait guère des dragons.

—Away-From-Keyboard

Away, si je comprenais l’esprit de Méridia, je ne serais pas un ancien pirate devenu mage empruntant des navires de recherche pour partir vers l’inconnu. Je serais… je ne sais pas. Peut-être un baron sur les îles ? Nous en rêverons un autre jour.

Mais en parcourant les anciens journaux présents dans les archives de la guilde, je crois comprendre que les Elfes de Garlas Malatar considéraient que la protection de leur moitié de la pierre était une sorte d’honneur sacré. Le temps que Méridia leur transmette, ils avaient déjà bon nombre d’Hommes à leurs portes, sans compter ceux qui massacraient leurs frères dans les cités voisines. Certains Ayléides ont même tenté de prendre un morceau de l’artéfact, dans l’espoir que cela les aide contre leurs anciens esclaves. Pour les fidèles du Feu solaire, il devait être éprouvant de respecter les enseignements de Méridia et d’accepter sa vision de l’avenir. Mais la mer gagne toujours, et les princes Daedra ont toujours un plan.

Et si, si vous voulez bien me suivre dans cette direction, Méridia avait considéré que la Ragepierre était dangereuse ? Oui, comme vous le dites, elle se fichait comme d’une guigne des dragons. Mais la menace qu’elle présentait, si tôt après la mort de son champion, a pu la perturber. Du coup, elle aurait « confié » cette relique aux Elfes de Garlas Malatar, consciente qu’ils la croiraient sur parole. Puis elle leur a dit « Eh les gars, votre royaume va s’effondrer, là. »

Toute une ville de lustrants potentiels, du roi Narilmor jusqu’en bas de l’échelle, prêts à se sacrifier pour empêcher les Hommes de mettre la main sur cette arme dangereuse ? Ça serait une sacrée histoire, pas vrai ? Ceci dit les princes Daedra ont déjà fait bien, bien pire.



À Dhulef de la guilde des mages,

En tant que membre des Indomptables, j’entends bien des histoires de courage, et la Crypte des Cœurs a retenu mon attention. Je sais que les légendaires Dents de l’étoile se trouvent à l’intérieur. Alors, savez-vous si le premier mage d’ombre, Azra le Noctonaute possède le moindre lien avec cette crypte ?

Bien à vous,

Alexis Cendraile, Mage d’ombre Indomptable

Par les mers, il m’a fallu de longues recherches pour trouver ce nom dans les archives. Crypte des Cœurs, facile. Dents de l’étoile, inquiétant ! Mais facile. Vous imaginez, naviguer dans le ciel aussi facilement qu’un trois-mâts sur l’océan ? Incroyable.

Mais Azra le Noctonaute ? J’ai tout juste trouvé quelques références à un mage puissant, il y a très longtemps. Le maître des reliques Glenadir de l’Ordre psijique me devait un service, alors je l’ai contacté, dans l’espoir qu’il ait des choses à vous dire. Voici ce qu’il m’a répondu.

« Monsieur,

Si votre requête est tout à fait atypique pour notre ordre, vous avez notre estime et notre respect pour l’affaire que vous nous avez aidés à résoudre il y a de cela quelques mois. J’ai donc fait ce que je pouvais, sur le plan mystique et matériel, pour répondre à votre question.

Nos textes disent que l’homme appelé Azra le Noctonaute naquit près de la frontière entre Raidelorn, Bangkoraï et la Crevasse vers le début de la Deuxième Ère. Lanceur de sorts de talent, il se serait apparemment intéressé à la manipulation de ce que l’on appellerait de nos jours la « magie d’ombre » : des pratiques ésotériques liées aux écoles de l’Illusion et du Mysticisme. Les affirmations sur les capacités de ce « Noctonaute » sont on ne peut plus fantaisistes, mais la plupart des récits s’entendent pour affirmer qu’il aurait trouvé la mort lors d’une confrontation avec des mercenaires rougegardes à l’époque de la formation de la guilde des mages.

Je précise « nos textes » car toute référence à cet homme dans nos archives a été modifiée. Par une forme de magie des ombres.

Je vous conseille de vous détourner de ce sujet, et j’espère que vous considérerez ma dette acquittée.

—Glenadir, maître des reliques pour le Profond Ordre des érudits psijiques, Artaeum »

Bref ! Comprenez-y ce que vous voudrez.


Cher Dhulef,

Une question sur les lycanthropes alchimiques. Je sais que les vampires alchimiques existent, des vampires créés hors des méthodes daedriques classiques. Mais je n’ai encore jamais croisé de lycanthrope créé par des moyens entièrement alchimiques. Les lycanthropes alchimiques créés par Arkasis semblent ne posséder qu’une forme temporaire. Serait-il possible de créer une véritable condition lycanthropique simplement par alchimie ?

—De la part d’un érudit Indomptable

Par les rotules de Tu’whacca, je crois que nous en avons terminé avec les questions faciles. Celle-ci est un peu loin de mon port d’attache, mais je crois que je vous ai trouvé de bonnes réponses dans les archives. Incroyable ce qu’on trouve là-bas. Ah, mais je m’éloigne du sujet, bien sûr.

Commençons par les généralités. Les mortels que nous appelons vampires sont des individus imprégnés d’une énergie daedrique d’un type très spécifique. Les sangs purs la tirent du Prince lui-même. Certains volent le pouvoir à d’autres. Mais la plupart, dirons-nous, sont affectés par un type de maladie qui sert de pont vers l’âme du mortel. Le résultat, quel que soit son point d’origine, est un « vampire » d’un type ou d’un autre. Assoiffé de sang, tout à fait récalcitrant au soleil, etc. Oui, certains sont produits par des moyens alchimiques. Nous y reviendrons.

Qu’est-ce qu’un lycanthrope ? Si je devais écrire un article pour Gwylim, je me ferais jeter dehors comme un chien si j’écrivais « comme un vampire, mais le pouvoir daedrique vient d’Hircine. » Heureusement pour moi, j’ai toutes les ambitions éditoriales d’un daedrat ordinaire. Parce qu’il faut reconnaître qu’ils se ressemblent, non ? Des variétés locales, des légendes différentes, mais la ressemblance est là. Qu’il s’agisse des seigneurs loups-garous ou des vautours-garous de Val-boisé !

Donc, revenons aux vampires. Et si la concoction alchimique dont vous parlez n’était qu’un autre pont métaphorique pour accéder à la source daedrique du vampirisme ? Un pont artificiel, certes, mais tout aussi puissant que la bonne vieille Sanguivoria noxiphilique. Par les mers, érudit, et si la Sanguivoria n’était même pas une maladie naturelle ? Mais ! Ce n’est pas notre sujet.

Comme vous l’avez dit, Arkasis n’est pas allé tout à fait jusqu’à un « véritable bestiau-garou artificiel. » Et pourtant, je parierais tout un galion d’or que la lycanthropie artificielle est non seulement possible, mais même qu’elle existe déjà, quelque part. Je n’ai pas trouvé une pile de livres pour confirmer cette intuition. Mais regardez la longue et étrange histoire de Tamriel. Tout est possible, ou presque.



Ami Dhulef,

L’un de mes compatriotes m’a parlé d’une corruption daedrique affectant les mortels, comme le haut patriarche Rilis, ou certains membres de la Rose d’argent, une corruption si forte qu’ils semblent devenir eux-mêmes des Daedra. Existe-t-il un moyen de purifier ces âmes de l’influence daedrique ? Tous les Daedra inférieurs ont-ils été des mortels affligés de la sorte ?

—Khayrat al-Cheydinhal, Prêtre des Huit

Si vous me posez la question parce que certains de vos amis se retrouvent dans cet état, Khayrat, je vous annonce quelques mers calmes. Nous pouvons éliminer ce type de corruption métaphorique. J’ai personnellement un ami qui appartenait à une secte d’Estemarche, où il avait reçu l’énergie de Molag Bal. Maintenant, il vend des caramels et des bonbons sur le marché de Faillaise. Heureux comme tout.

Il existe deux grandes catégories de corruption daedrique. Je les baptiserai interne et externe. La corruption externe est celle à laquelle vous faites référence, où un artefact ou une entité change par magie la personnalité ou l’attitude d’un mortel. Le pouvoir, la tentation, de ce genre d’énergie est difficilement résistible. Nous pouvons purifier cette corruption externe par un traitement rituel et alchimique. Votre régime alimentaire lui-même peut contribuer à vous ramener sur le droit chemin.

L’autre type de corruption, interne, est bien plus difficile à corriger. Elle provient d’une invitation à long terme d’une présence daedrique dans votre esprit et votre âme. C’est le genre de corruption que les princes Daedra aiment créer, en ouvrant une porte dans le cœur des désespérés grâce aux pactes, promesses et chantages. Certains de mes camarades de guilde m’assurent qu’il est théoriquement possible de purifier ce genre d’emprise, mais cela ne fonctionne presque jamais. Pour être purifié, il faut désirer se libérer du contact des Daedra. Et ces pauvres chiens maudits sont satisfaits de leur sort.

Quant aux Daedra mineurs et à leur éventuelle origine mortelle, ce n’est pas tout à fait le cas. Que Ruptga me pardonne, ce n’est pas très clair, mais voici ce que j’ai compris. Tous les Daedra sont par définition autres que mortels. Ils ne l’ont jamais été. Les Daedra sont des Daedra, petits ou grands. Un Drémora (par exemple) a toujours été ainsi, et le sera toujours. En fait, on pourrait dire que cette immuabilité fait partie des traits intrinsèques des Daedra.

Parfois, un prince Daedra offrira à un mortel qui s’est avéré utile l’apparence et les pouvoirs d’un sous-fifre daedrique, en une sorte de sombre présent. Mais même cette transformation de simple mortel en « faux Daedra » est on ne peut plus mortelle. C’est ce qui nous rend remarquables, bien sûr. Nous autres mortels sommes capables de changement. Pas les Daedra. Et en tant qu’ancien pirate qui a fait et dit plusieurs choses qu’il regrette, c’est un privilège dont je suis très reconnaissant.


À l’honorable adepte Dhulef,

La guilde des mages a-t-elle trouvé des pistes quant à l’emplacement de Clivia Tharn, maintenant que nous savons que la femme dans la cité impériale était une impostrice daedrique ?

Sincères salutations,

Premier émissaire Rohais, Ambassade de Raidelorn

Voilà qui est un peu gênant, mais je me suis fait remonter les bretelles comme un chiot mal élevé en posant la question. Je vais inclure la lettre que j’ai reçue ici, et nous pourrons tous convenir que le plus sage pour les anciens pirates devenus mages est de ne pas répondre à ce genre de questions politiques.

« Pour Dhulef, aux bons soins de la guilde des mages, Baie de Gonfalon

Arrêtez de vous renseigner sur les Tharn. Ils sont morts et enterrés, tous jusqu’au dernier. Nous avons assez de cadavres agités dans ce monde. Pourquoi en rajouter ?

Passez à autre chose. Comme nous l’avons fait. À propos de cette chose, dans cet endroit, avec le feu de joie ?

Faveur royale,

—Cuivre, Haltevoie »



Salutations, Dhulef,

Je suis un Gardien du givre, également membre de la guilde des mages. J’avais quelques questions concernant les druides des Systres et les mystères de mon ordre. Les druides semblent avoir le même genre de pratique que les Gardiens. Nos deux ordres sont-ils parents ? Je sais peu de choses sur l’histoire de mes semblables, et cherchais des pistes sur notre création.

—Givre Gèleguerre

Par les larmes de Zeht, la question est aussi profonde que la mer autour des Profondeurs mortuaires. Et, si vous me le permettez, sans le moindre rapport avec les donjons ou autres ruines, mais elle me plaisait trop. J’étais moi-même curieux, et me suis donc penché sur votre question. Ce que « tout le monde sait » sur les Gardiens pourrait tenir sur deux pages de pamphlet. Ils tirent leur pouvoir du Vert. Ils se font obéir des animaux, manient la glace du nord comme s’ils distribuaient des harengs au marché de l’Île-Haute, et canalisent la nature pour soigner les blessures et les maladies. Voilà ce qu’est un Gardien. Mais entre ces mots, je vois la même question que vous.

Pourquoi existe-t-il des Gardiens ? Qu’y a-t-il dans ce groupe particulier de compétences qui a fait sortir les premiers Gardiens du bois ? Est-ce Y’ffre en personne, quelque incarnation du Vert, ou d’antiques rituels. Cela dépasse largement la culture des tavernes où j’ai mes habitudes, aussi ai-je de nouveau mis à contribution la druidesse Laurel et quelques membres de la guilde (dont quelques Gardiens, comme vous) pour voir si nous pouvions atteindre une sorte de consensus.

Givre, j’ai eu plus de succès en essayant de faire danser des éventreurs des dunes sur leur queue. Nous n’avons eu que disputes, gesticulations et quelques cartes des Récits déchirées. Alors je vais vous offrir une supposition, et que Ruptga me pardonne si je me fourvoie tout à fait.

Je pense que les Gardiens sont l’incarnation du Vert qui se défend. Tamriel est un lieu ancien, d’après toutes les histoires qui circulent, et l’on y a installé des villes et des civilisations bien avant que nous ne commencions à écrire quoi que ce soit. Mais il suffit de regarder une île comme Galen, où les druides ont préservé la nature sauvage presque partout, pour voir que le monde n’est pas « censé » vivre ainsi. Les spectres forestiers et les papillons phénix sont des échos d’une époque bien antérieure à la première Ra Gada, où les arbres étaient plus hauts que les flèches de Haltevoie et où la magie était encore plus insubordonnée que celle des Psijiques.

Si je pense que les Gardiens et les druides sont parents ? Oui, je le pense. Mais sous la terre, ou dans leur cœur, là où cela compte. Plutôt que dans leur esprit mortel. Les druides utilisent la Vraie voie pour guider leur magie. Les Gardiens sentent l’appel de Nirn dans leurs tripes.

Je pense que les Gardiens sont une façon pour l’ancien monde de redresser l’échine dans le nouveau. Mais ce n’est que mon point de vue.

Je pense que cela conclut notre journée, les amis. J’espère que j’ai couvert quelques sujets intéressants, étranges, atypiques ou bizarres sur les donjons. Peut-être, si nous avons bon vent, pourrons-nous y revenir dans un avenir proche.

Bonne chance et bon vent à toutes et tous !