Pirates Renrijra
Média d'origine : TES Online
Par Augustus Relippe
Ma chérie, Je ne resterait pas très longtemps au port, mais j'ai le temps de prendre le thé avec ces Argoniens si amicaux, et de rédiger quelques lettres. Lorsque la marée changera, je reprendrai la mer, aux trousses de ces maudits pirates de Renrijra. Perfides Khajiits ! Je poursuivrai ces pirates jusqu'au bout du monde s'il le faut ! Ton besoin constant de me déclarer ton amour éternel m'embarrasse un peu, mais je t'assure en retour que je partage tes sentiments. Je ne te cache cependant pas que la situation actuelle me préoccupe. Les Renrijra pillent nos côtes et tentent de s'emparer de nos terres. J'ai toujours su que les chats étaient des créatures territoriales, mais ça tourne à l'obsession chez ces infatigables Khajiits. Les rares fois où nous parvenons à en capturer un, c'est toujours la même histoire. Il nous bassine avec leurs droits territoriaux et les réformes politiques qu'ils exigent. Mais je sais de qui il en retourne vraiment. Ce sont juste des contrebandiers et des pirates cherchant à justifier leurs activités criminelles par un idéalisme de façade. De vulgaires menteurs qui devront bientôt répondre de leurs actes ! Lorsqu'ils sont emprisonnés, ils ricanent et se permettent de vous regarder d'un air menaçant. Ils sont fiers de leur nature méprisante. Leur nom lui-même en dit long : « Renrijra Krin », que certains traduisent par « le rictus du mercenaire » ou « la vermine souriante ». La vermine ! Ce nom leur va à ravir, mais je préfère appeler un chat un chat, si j'ose dire. Ce sont des contrebandiers, des pirates et des voleurs, tous autant qu'ils sont. Les Renrijra sont d'intolérables bravaches. Sais-tu comment se nomme le prétendu « code » de leur ordre ? Je te le donne en mille : « les concepts absurdes ». Les imbéciles ! J'ai réussi à mettre la main sur leurs archives et je connais désormais parfaitement leur façon d'agir. Ils tuent sans hésitation. Ils se prétendent braves, mais fuient pour échapper à la justice. Ils s'attirent la sympathie des pauvres en leur offrant des babioles sans valeur. Et ils prétendent être des bienfaiteurs en détroussant les privilégiés. Des voleurs, te dis-je ! Leur insolence me rappelle ce domestique qui était à notre service, celui qui a daigné t'apprendre à danser. Te souviens-tu de lui ? Ce type un peu louche qui essayait toujours de se retrouver seul avec toi ? Ou ce jardinier qui traînait près de la fenêtre de ta chambre en mon absence ? Ou ce maçon qui prétendait travailler dans notre salon, mais qui ne faisait que te détailler d'un air concupiscent ? Des gredins ! Le monde est plein de gredins ! Sache que j'accomplis mon devoir pour ta sécurité et celle de ceux qui te sont chers, mais aussi pour défendre le royaume, pour garantir l'autorité du haut-roi sur les mers ! Moi vivant, ces maudits chats n'auront pas gain de cause. Pardonne cette longue digression, mais ma soif de justice me dévore. Je crains de devoir encore passer plusieurs mois en mer à poursuivre les Renrijra aux côtés de l'équipage de la Colère de Glénumbrie. Je t'assure pourtant que j'attends avec impatience le jour où j'aurai la joie de te revoir. Pour répondre à la question que tu me posais : oui, nous avons les moyens d'embaucher ces ouvriers pour construire une nouvelle aile à notre maison. Je compte néanmoins sur toi pour veiller à ce qu'ils travaillent sérieusement ! Ma théière est vide à présent, et ces lézards spirituels se lassent de ma présence. Je dois partir. Ces pirates Renrijra n'échapperont pas à la marine brétonne, tu peux me croire. Avec tout mon amour et toute mon affection, - Capitaine Augustus Relippe, commandant de la Colère de Glénumbrie. |