Nouveau guide impérial de Tamriel/Préface : Différence entre versions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Version du 16 janvier 2015 à 07:59

Média d'origine : Édition Impériale de TES Online



Le nouveau Guide Impérial de Tamriel
Une description en prose et illustrée des provinces de Tamriel, de leurs peuples, de leurs coutumes et de leur histoire, entre autres choses

Carte Temriel TESO.png

Promulgué sous l'autorité du chancelier Abnur Tharn et de la Société impériale de géographie


Dédicacé à Honoria Lucasta

Ton luth et tes poèmes ont touché mon âme
En ondepluie je t’ai avoué ma flamme

Ensorcelé par le bleu de tes yeux
Mon amour pour toi brûle de mille feux

Au milieu de la lavande et des fleurs
Mara nous baigne de sa chaleur
Tes joues sont d’un rose si charmant
Elles vont me manquer terriblement

Nos Maisons sont maintenant liées
Le parchemin de mariage est déjà prêt

Un noble de Bravil et une femme dévouée
Je jure de te rester fidèle à jamais


Tu m’es plus précieuse que les huit réunis
Je t’en conjure : attends-moi, ma mie

Dibella me pardonne, mais la niaiserie de ma prose risque fort de pousser Honoria dans les bras d'un autre. Je vais devoir faire mieux que ça.


PREFACE DE L’AUTEUR
(Brouillon de ma préface pour le nouveau guide : je ne suis pas sûr de disposer d’autant de place dans sa version finale.)

Le vent de la haine et de l’insurrection souffle sur Tamriel. Les habitants (pour ne pas dire les sauvages et les étrangers) des autres provinces s’unissent et cherchent à ébranler l’hégémonie de Cyrodiil ; ils veulent s’emparer du bastion du pouvoir pour servir leurs causes illégitimes. L’empire a grand besoin de courage et de héros, mais aussi de cartographes, ces artisans irréprochables aux pieds légers et à la plume agile…
Venustinius Perquitienus. Fronto Maecilius. Helgreir Voix-de-Luth. Ces scribes, émissaires et explorateurs accomplis ont laissé une multitude d’ouvrages dans la bibliothèque impériale. Et maintenant, Flaccus Terentius va pouvoir rejoindre leurs rangs illustres.

J’ai eu l’immense honneur d’être choisi par son excellence le chancelier Abnur Tharn pour fournir à nos dirigeants la preuve écrite et illustrée des révoltes qui secouent Tamriel. Faut-il que le chancelier soit un homme juste et bon pour placer sa confiance dans un académicien aussi insignifiant et inexpérimenté que moi ! Il m’a même accordé le titre et l’autorité d’Émissaire-érudit du régent. Voilà bien la preuve irréfutable de son intégrité. Peut-être un peu trop mielleux ?

J’ai l’intention de rédiger un guide approfondi et complet, tout en me montrant le plus concis possible pour qu’il reste à la portée de tous. Je veux un ouvrage vivant, coloré et personnel, mais offrant des observations critiques et parfaitement objectives.

Le premier guide impérial de Tamriel constituait un effort remarquable pour l’époque, et le jeune empereur Leovic peut être fier de nous avoir légué ce don au terme de son règne fragile. Ce nouveau volume corrigé et illustré emprunte de nombreuses descriptions exactes à l’œuvre originale en les replaçant dans leur contexte actuel. Toutefois, les gardiens du savoir impériaux se plaignent depuis toujours des énormes imprécisions qui parsemaient l’ouvrage, tandis que les historiens continuent de grimacer face à ses multiples anachronismes. Ne désespérez plus, chers érudits !

Stendarr lui-même ne pourrait nier l’ardeur de mon enthousiasme. Je compte rassembler des preuves précises et récentes, et consigner toutes mes découvertes avec minutie et impartialité pour vous apporter enfin entière satisfaction. Mes révélations sur les peuples de Tamriel vont changer votre perception du monde, je vous le garantis !

Les collines verdoyantes et les forteresses de Hauteroche. Les curieuses coutumes et les déserts brûlants de Martelfell. Les bastions orques primitifs et les éboulis rocheux de Wrothgar et de la Crevasse. Les montagnes austères et le froid perpétuel de Bordeciel. Les cendres grises étouffantes et les merveilles fongiques de Morrowind. Les marécages fétides et les étranges hommes-lézards du Marais Noir. Les immenses savanes pestiférées d’Elsweyr. La vaillance et la gracieuse noblesse des Altmers de l'Archipel du couchant. Et les elfes sylvestres si versatiles de Val Boisé. Toutes les terres de hommes, des Mer et plus !

Si vous ne trouvez pas une information dans ces pages divinement inspirées, c’est qu’elle ne mérite pas d’être connue. Ce ne sont là que des suppositions éclairées. Je ne suis encore jamais allé plus loin que Bruma.
Cet ouvrage est si complet que toutes les publications précédentes de même nature ne sont plus bonnes qu’à deux choses : nourrir un feu ou caler un pied de table.

Je souhaite de tout cœur que vous, noble lecteur, tiriez une agréable satisfaction du fruit de mon interminable labeur, et le cas échéant, que vous en fassiez part à l’éditeur afin que ce modeste auteur puisse voir ses prochaines œuvres orner fièrement les étagères de toutes les bibliothèques, académies et peut-être même tavernes de Tamriel.

En admettant que vous ne vous contentiez pas de baver sur les pages en passant vos doigts rustres et crasseux sur mes superbes dessins.

Je ne suis qu’un modeste émissaire, mais j’œuvre pour l’édification de tous.

Flaccus Terentius
6 d'ondepluie, 2E 578, Bravil

NGI P03 IMG01.png
CYRODIIL
Près de Bravil

Ah, la merveilleuse vallée de Niben, cadre bucolique de ma jeunesse perdue. J’aurais volontiers passé toute ma vie à peindre la région au sud du Lac Rumare ; j’ai d’ailleurs essayé, mais le paysagisme est loin d’être apprécié à sa juste valeur dans la ville portuaire et rustique de Bravil. La mission la mieux payée que j’ai pu y trouver consistait à peindre des aquarelles suggestives pour une maison de débauche locale, une tâche aussi déplaisante qu’indigne de mon talent. C’est ainsi que comme tant d’autres jeunes artistes, j’ai plié bagage pour rejoindre la Cité impériale, certain que mon génie y serait enfin reconnu.

Malheureusement, jusqu’ici, la gloire et la fortune continuent de me fuir, et j’arrive à peine à subsister en peignant les portraits de marchands avares et de nobles insignifiants. Ma Bien-aimée Honoria Lucasta est la seule à apprécier réellement mon potentiel. C’est ma détermination sans faille à gagner sa main qui me pousse à entreprendre cette odyssée à travers Tamriel…

NGI P03 IMG02.png La vallée de la rivière panthère ; j'ai ajouté le moulin. (J'aime les moulins.)

NGI P04 IMG01.jpg Le moulin du vieux Vergil, avec Bravil en arrière-plan. Je n'ai jamais réussi à vendre ce tableau.



Le cœur de Cyrodiil, par Phrastus D'Elinhir

L
es terres fertiles du centre de Cyrodiil, autour du Lac Rumare et de la vallée de Niben, forment une région communément appelée le « cœur de l'empire ». C'est une zone au climat tempéré, abritant les cultures et le bétail destinés à nourrir tout le centre de Tamriel. La pluie et les orages y sont fréquents, mais la région échappe aux tempêtes de sable de Martelfell à l'ouest et aux moussons du Marais noir au sud-est.

La description de Cyrodiil comme d'une jungle ou d'une forêt tropicale par Heimsk a fait couler beaucoup d'encre. Mes recherches indiquent que la phrase « jungle sans fin » semble n'être en réalité qu'une mauvaise transcription. Une étude approfondie du manuscrit original révèle une simple erreur de recopiage, la phrase initiale pouvant se traduire de manière plus précise par « vastes plateaux ». Les mots « pluie équatoriale » associés à la forêt de Niben n'apparaissent absolument pas dans le texte d'origine, et ont sans doute été rajoutés par le scribe pour corroborer son utilisation erronée du terme « jungle ». Dame Cinnabar de Taneth s'est bien sûr offusquée de cette exégèse, mais nous ne reviendrons pas ici sur les lacunes avérées dans sa méthodologie.




Cité impériale
Une audience avec le chancelier
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Abnur Tharn.png

Le soleil était à son zénith au-dessus de la Cité impériale quand je suis entré dans la Tour d'Or Blanc. Deux Paladins ont décroisé leurs lames pour me laisser passer. J'avais espérer un accueil un peu plus fastueux. Où étaient donc les trompettes ? Les quartiers du Conseil des Anciens étaient vides, à l'exception du chancelier Abnur Tharn et de ses intendants. Déjà vieux quand je l'avais vu pour la première fois dans mon enfance, le chancelier semblait n'avoir pas pris une ride. Certains murmurent qu'il aurait pactisé avec les Daedra et s'adonnerait à la magie noire pour prolonger sa vie, mais ce sont là d'injustes diffamations ; il est bien trop noble et intelligent pour tomber dans de tels travers. Il faudra que je supprime cette remarque de mon journal. Mon audience auprès de l'homme le plus puissant de Cyrodiil allait commencer.

Je lui ai présenté mon portrait de lui, resplendissant dans son armure de mage de bataille impérial. J'ai senti ma poitrine se gonfler d'orgueil quand il a qualifié mon travail de "convenable". Nous avons ensuite discuté des circonstances de mon arrivée à la Cité impériale, de ma vie de portraitiste, de mon amour pour Honoria Lucasta (puisse Mara toujours veiller sur elle) et de mes difficultés financières, jugées inacceptables par son père, le conseiller Pheumus Lucasta.

"Mon ami Pheumus a une mission adaptée à vos talents didactiques. Nous allons vous nommer Conservateur des Arts de la bibliothèque impériale. Votre prédécesseure, Dame Agrippina Gallus, sera bientôt prête à vous transmettre cette responsabilité. En attendant..."

Sans terminer sa phrase, Tharn a fait signe à un serviteur de lui apporter un livre épais.

"C'est le guide impérial de Tamriel," ai-je remarqué. "Leovic l'a fait rédiger en 573."

"Vous êtes perspicace..." a rétorqué le chancelier, avant d'arracher une page à la reliure et de l'enflammer d'un claquement de doigts. "Mais les informations qu'il contient sont en grande part obsolètes. Vous allez donc rédiger une version corrigée, illustrée et plus concise de ce guide. Basez-vous sur sa structure et sur vos propres observations. Vous êtes à la hauteur de cette tâche, n'est-ce pas ?"

J'ai acquiescé avec enthousiasme, sans réaliser le mensonge que je venais de commettre.

"Parfait. Je vous nomme donc Émissaire érudit du régent. Ne nous décevez pas, Flaccus Terentius. Le conseiller Lucasta vous accordera la main de sa fille à votre retour."
Un des serviteurs d'Abnur Tharn m'a ensuite fait sortir de la grande salle. En partant, j'ai cru voir une silhouette sombre se faufiler derrière les colonnes. Un mauvais présage mais j'étais trop excité pour m'en soucier. Prévoyant, le chancelier avait déjà envoyé des lettres de crédit à diverses banques de Tamriel. Mon départ était prévu pour le lendemain matin, à bord d'un navire du Comptoir de la Côte d'or en partance pour Hauteroche.

J'ai décidé de créer un recueil regroupant mes notes, mes croquis et des extraits pertinents du précédent guide impérial et de m'en servir de brouillon pour mon grand chef-d’œuvre. J'étais déterminé à restaurer l'honneur et la prospérité de la famille Terentius.