Nouveau guide impérial de Tamriel/Morrowind
Média d'origine : Édition Impériale de TES Online
Par Flaccus Terentius, de la Société Géographique Impériale, 2E581
Les Elfes noirs de Morrowind
J’ai été réveillé par le fracas des roues de nos chariots sur la route pavée, la tête lourde et la vue trouble. Mes vagues souvenirs de la débauche de la veille à Faillaise aurait embarrassé Sanghin lui-même. En jetant un coup d’œil à l’extérieur, j’ai remarqué que nous faisions route vers le sud-ouest, en nous éloignant de la forêt automnale. « Ah, le buveur de lait est réveillé ! » m’a lancé Fenrig en souriant de toutes ses dents, tandis que Roggvir entonnait une énième chanson sur Kyne, la chasse à l’élan et la consommation d’hydromel. Je les saluai d’un geste de la main sans conviction. À la douane de Fort Virak, deux Dunmers au faciès austère ont arrêté la caravane pour l’inspecter. C’était notre premier contact dans la région des Éboulis nommée Daen Seeth. Les Elfes noirs semblaient prendre tout leur temps. Enfin, avions-nous vraiment l’air d’appartenir à l’Alliance de Daguefilante ? Fenrig a accepté de payer la « taxe » de deux caisses, puis nous avons continué vers le sud, en direction de la ville de Kragen.
Notre premier voyage dans les Éboulis s’est déroulé sans encombre (simplement ponctué de ces affreux chants nordiques), jusqu’à ce que nous soyons attaqués par un groupe de trois prédateurs à l’aspect étrange. Après avoir tué ces « chiens de Nix », des animaux suceurs de sang, Roggvir m’a prévenu du danger de leur morsure : « j’ai eu de la chance la dernière fois que je me suis fait mordre, je m’en suis tiré avec de l’ankylose. Méfiez-vous de ces bestioles quand vous serez seuls. Vous avez des élixirs antipoison ? » Par Arkay, est-ce que tout est porteur de maladies dans cette horrible région ?
Après avoir lu le passage ci-contre, j’étais prêt à rire des mesures de sécurité médiocre et des masses opprimées de la « maudite ville de Kragen », mais ma propre expérience contraste fortement avec ces écrits. À mon grand dépit, mes textes impériaux me font défaut encore une fois. J’ai vu des plantations de riz de sel s’étendant sur des lieues dans cette vallée fertile. Roggvir a ralenti la caravane pour contourner la loge de garde de la tour de guet, puis il a rangé son marteau et produit un journal. D’un signe de tête, il m’a indiqué un imposant Dunmer revêtu d’une armure tout aussi impressionnante. « Ce sont les gardes de la Maison Drès, » a-t-il murmuré. « Mieux vaut éviter de les mettre en colère. » J’ai aperçu d’autres gardes en armures lourdes, qui évoluaient de manière presque gracieuse entre les tours de guet et les défenses. Fenrig m’a fait signe de m’approcher. « Nous devons montrer nos papiers du pacte de Cœurébène au superviseur des Drès. » J’ai acquiescé et il m’a montré une structure imposante, un peu plus loin dans la rue principale. « C’est là-bas, au manoir de la Maison Drès. Allez faire un tour en attendant et ne vous inquiétez pas, nous vous protègerons. » Étouffant un grognement de mépris, je me suis éloigné en passant devant les champs de riz de sel. Après en avoir mangé presque tous les jours depuis mon départ de Bordeciel, cet aliment est devenu parfaitement insipide à mon goût. J’ai aussi beaucoup de mal à le digérer et je souffre de terribles flatulences, ce qui serait cause d’embarras dans mon milieu habituel, mais les Nordiques trouvent mes gaz absolument hilarants.
Ayant avalé une potion narcotique, j’ai dormi pendant presque toute notre traversée de la région de Deshaan. Quand je me suis réveillé à l’aube, nous arrivions aux portes de la majestueuse cité de Longsanglot. Les longues ombres de la nuit se sont retirées, révélant les gracieuses flèches vertes de la ville, ces immenses arches de basalte et ses ornements dorés sur les bâtiments les plus modestes. Revêtus d’armures d’ébonite et de verre, des gardes parcouraient les rues et patrouillaient sur les remparts avec autant de grâce que de vigilance. Quand les chevaux se sont arrêtés pour boire près du Grand bazar, déjà animé à cette heure matinale, j’en ai profité pour rassembler mes affaires et descendre du chariot d’hydromel pour la dernière fois. Il me tardait de laisser ces imbéciles de Nordiques. « Que Kyne vous guide ! » m’a lancé Roggvir en s’éloignant dans une ruelle avec son chariot. « Que Dame Namira dévore vos enfants ! » ai-je articulé silencieusement en réponse. Je m’apprêtais à siroter un verre d’eau-de-vie de Cyrodiil dans l’antichambre obscure d’une taverne quand une voix a interrompu ma torpeur. « Psst ! Vous, là-bas. Par ici ! » L’interpellation venait d’un individu au visage angulaire, à moitié caché derrière une lourde porte sous les escaliers. « Pardon ? » ai-je répondu, pris au dépourvu. L’homme semblait suspect, même pour un Elfe noir. « Répondez-moi », a-t-il sifflé. « Decmitius, Epimachus, Gennatius. Quel nom ai-je omis ? » « Euh… Flaccus ? »
« On va dire que c’est bon. » Le Dunmer, un marchand visiblement, a ouvert la porte de la cave en grand et m’a invité à descendre les escaliers. Je l’ai suivi, serrant fermement la poignée de ma dague. Au sous-sol, il s’est baissé pour appuyer sur un bouton en relief qui a fait pivoter une étagère sur des gonds invisibles. Dans l’abri secret se trouvaient quatre hommes vêtus de capes, qui s’affairaient autour d’une carte sur laquelle étaient plantées plusieurs épingles. En voyant le loup de Kvatch qui ornait leurs tuniques, j’ai compris qu’il s’agissait d’Impériaux. J’ai arrêté de tripoter ma dague. « Bonjour, frère Festus, » a dit l’un d’eux sans se retourner. « Je suppose que vos informations sur Vox ont été corroborées ? » « Euh, bonjour… » ai-je répondu nerveusement. « Je m’appelle Flaccus Terentius. Je viens de Bravil, je suis l’Émissaire-érudit du… » L’un des Impériaux a sursauté à ces mots. Ils se sont tous retournés d’un coup, prêt à dégainer leurs épées. L’homme qui m’avait adressé la parole s’est tourné vers le marchand. « Par la barbe de Stendarr, il ne ressemble même pas à Festus Silius ! » « Les Impériaux se ressemblent tous à mes yeux, Decmitius ». Soudain, un autre Impérial a fait irruption dans la pièce.
« Decmitius ! La cachette est compromise. Réfugiez-vous… » Avant qu’il puisse terminer, la porte a été arrachée de son chambranle et quatre puissants Dunmers revêtus d’armures d’ébonite ont envahi les lieux. L’un d’eux, un magicien au vu de sa robe, s’est tourné vers moi et a claqué des doigts avant que je puisse m’abriter. J’ai senti les ténèbres m’envahir. Je me suis réveillé sur un lit moelleux dans une grande chambre. À mon chevet, un garde en armure de verre me regardait d’un air renfrogné. « Venez. Dame Almalexia vous attend. » Encore étourdi, j’ai suivi le garde jusqu’à une immense salle circulaire décorée. Au milieu se tenait une silhouette sculpturale, dont la chevelure et l’armure scintillaient comme de l’or au soleil : la déesse Almalexia. « Mes excuses, Flaccus Terentius. Mes Mains œuvrent parfois avec plus de hâte que de soin. Vous êtes au Temple du Tribunal. » « Je… Je suis… » Je ne pouvais que balbutier. « L’Émissaire-érudit du régent ? Oui, nous sommes au courant. Nous savons tout : vos troubles avec le culte du Ver, votre rencontre avec le roi Kurog, votre sauvetage par Galérion. » « Mais… comment ? Agents ? Pierres divinatoires ? Informateurs ? » « Oh non, nous avons simplement lu votre journal. » a répondu Almalexia en souriant. Elle m’a montré une femme à la mâchoire forte, vêtue d’une robe du Temple. « Voici Urili Vox, magistris de la Morale. Elle vous guidera dans nos terres afin de vous aider à mieux comprendre notre culture. » « Mais, mère Morrowind… » a commencé Vox. Almalexia lui a lancé un regard réprobateur. « Considère ceci comme ta pénitence, Urili Vox, » a déclaré la déesse. « Pense aux regrettables actes de ton fils. » « Oui, mère Morrowind, » a répondu Vox en s’inclinant. Almalexia s’est tournée vers moi une dernière fois. « Que les Trois vous gardent, » m’a-t-elle dit aimablement, sa voix résonnant dans ma tête. « Vous pouvez disposer. » Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre une déesse vivante. Même une déesse en laquelle on ne croit pas vraiment.
À l’aube, Vox et son escouade d’Ordonnateurs m’ont escorté aux portes de Longsanglot. La magistris souhaitait me faire « voir les paysages, entendre les sons et sentir l’air » de sa province. Nous avons fait route vers l’est jusqu’à ce que la végétation luxuriante de Longsanglot s’amoindrisse. J’ai interrogé Vox sur notre destination, et elle m’a expliqué que nous allions rendre visite à une tribu locale de Cendrais. Quand je lui ai avoué que j’aurais préféré découvrir des installations militaires, elle m’a répondu « Je suis ici pour m’assurer que vous ne soyez pas ennuyé ou perturbé par de telles choses », tout en tapotant le pommeau de son épée. J’ai tout de suite compris le message.
À la traîne derrière Vox et ses gardes, j’ai bien failli être dévoré par cet horrible prédateur, un kagouti. Heureusement, il se nourrit principalement de charognes et a préféré se repaître de la carcasse d’un guar plutôt que de mes entrailles. Qu’Arkay me protège ! En fin d’après-midi, nous sommes arrivés à un affleurement rocheux surplombant les plaines des Grandes Pâtures, en bordure de Deshaan. Vox a ralenti et m’a fait signe de la rejoindre. Montrant du doigt un groupe de tentes dans la vallée en contrebas, elle m’a enjoint à surveiller mes manières. « Votre comportement à Longsanglot ne m’a guère inspiré confiance, » a-t-elle dit en me dévisageant de son regard perçant. « Faites preuve d’un minimum de décence avec ces simples nomades. »
Vox s’est arrangée pour que je rencontre l’augure de la tribu. On m’a fait entrer dans une tente obscure pour subir une purification spirituelle qui me permettrait d’être accueilli comme un ami du clan. L’air était saturé d’encens à l’odeur douceâtre. Une vieille femme rabougrie est apparue et s’est mise à murmurer une sorte de prière au son de percussions assourdies. « Nous vénérons Boéthia, le Prince des complots ! Méphala, longue vie au Tisseur ! Et Azura, la Séparatrice cosmique ! Tenez, buvez. » J’ai avalé un breuvage d’herbes amères. Malgré le tourbillon de couleurs et de voix qui emplissait ma tête, j’aurais juré entendre l’augure murmurer « les vers noirs se repaissent de celui-ci. » Nommée yourtes, les tentes des Cendrais sont de taille et de forme variables, mais elles disposent toutes d’une unique entrée, éclairée par une lanterne d’un bleu vif. Malgré les matériaux rudimentaires dont elles sont faites (bois, peaux et tendons), elles sont remarquablement solides et peuvent se démonter en quelques minutes. J’ai pris le temps d’esquisser ces structures, ainsi que les feuilles de plume-lo et les racines de trama récoltés par les Cendrais.
Deshaan est la plaine centrale fertile de Morrowind et le fruit triomphant de l’agriculture dunmer, comme me le rappelle régulièrement la magistris Vox. Mais il y a bien plus dans cette région qu’une terre incroyablement fructueuse, de l’esclavage et du fromage d’insecte presque immangeable : Vox est bien décidée à me montrer fièrement chacune des fermes des environs. J’espère tout de même que ce voyage exténuant ne se limitera pas à observer des primitifs à l’air morose travailler dans leurs champs de riz de sel… Même ma curiosité à l’égard de la flore exotique commence à s’éroder. Quand on a vu un champignon géant, on les a tous vus. Au moins, je n’ai croisé aucun membre du culte du Ver depuis que je suis ici. Dans une ferme de netchs, un pâtre du nom de Rolves Romoran a interrompu son déjeuner pour me parler des créatures de la taille d’une vache qu’il gardait. Montrant son bétail du bout de son bâton, il m’a expliqué que l’on reconnaît les netchs femelles à leur tête de couleur bleue. Quand je me suis demandé à voix haute comment un animal aussi gros pouvait voler ainsi, Vox m’a appris que cette espèce est dotée de poches internes remplies de vapeurs magiques qui lui permettent de flotter dans les airs. La femelle du netch est farouchement territoriale et le mâle émet du poison du bout de ses antennes. J’ai également appris que leur peau contient une substance rendant la viande toxique, mais qu’elle peut servir à fabriquer des armures particulièrement solides et souples. En effet, certains des soldats que j’ai rencontrés à Longsanglot étaient revêtus de ce matériau.
Dans une ferme de shalks, j’ai regardé une intrépide pâtre rassembler les insectes géants dans un enclos en se protégeant de leurs attaques de feu à l’aide de magie. Elle m’a expliqué que les shalks sont élevés pour leur viande, leurs résines et leur carapace. Elle m’a ensuite demandé si je souhaitais chercher une vision des Temps passés à fin de « me purifier avant la peste prochaine », puis elle a marmonné quelque chose à propos du « jugement de Véloth ». Encore une journée assombrie par d’absurdes superstitions. J’ai refusé et je suis allé m’installer sous un champignon à proximité en attendant Vox. J’en ai profité pour terminer quelques dessins et savourer un délicieux ragoût de shalk aux amerlines bouillies. Un orage a éclaté, mais il s’est rapidement dissipé. Vox est revenue au coucher du soleil. Pour la première fois, j’étais content de voir un Elfe noir. Un pâtre nommé Llynth m’a expliqué que, contrairement aux guars sauvages, le guar de bât domestique est docile et se dresse facilement. Il m’a présenté l’un de ses animaux, répondant au nom de Beignet, qui m’a lancé un regard avant d’attraper le chapeau que je portais et de l’avaler. Je venais de l’acheter à Longsanglot ! Llynth m’a parlé des autres espèces de guars : le guar équin, qui fait à peu près la taille d’une chèvre, et le guar nain, qui n’est pas plus gros qu’une poule. Ces deux créatures semblaient juste un peu moins intelligentes que mon hôte. Dans sa cuisine, il m’a fait goûter de la viande de guar. Le guar nain à l’aspect et le goût du poulet, tandis que le guar équin a plutôt la consistance du cuir. Ce n’est qu’après qu’il m’a avoué que la viande de guar équin n’est pas censée se manger. Encore une plaisanterie infligée à un pauvre étranger.
« Venez, serjo. Nous allons aux mines de kwamas. » m’a dit Vox d’un ton insistant. J’ai réussi à feindre l’intérêt, même si j’en avais maintenant plus qu’assez de découvrir tous les progrès des Dunmers en matière d’agriculture. Naturellement, je ne pouvais pas prendre le risque de révéler mes véritables sentiments et je souhaitais en secret que cette démonstration « d’hospitalité » prenne rapidement fin. Sans effusion de sang, si possible. Secunda décroissait ce soir-là, mais elle s’élevait toujours au-dessus du Mont cendreux quand nous sommes arrivés aux Cavernes d’Ombre noire, une mine de kwamas appartenant à la Maison Rédoran. Les ouvriers de la Maison se sont écartés pour nous laisser passer et l’un d’eux s’est écrié : « Bonjour, mehra ! Vous venez nous aider à nous occuper des adeptes ? » Comme d’habitude, Vox avait des obligations envers les habitants de la région. Cependant, l’un de ses gardes – une beauté frappante du nom de Bathrone Rendo – m’a proposé de me guider dans la mine. Cette suivante aurait pu me casser en deux à mains nues, un sort presque préférable à une visite de la mine de kwamas.
Après avoir longé Silmindel, nous suivions un autre sentier sinueux parcourant la montagne. « Nous arrivons en terre sacrée, » a déclaré Vox. « Vous nous considériez peut-être comme des individus froids et distants, mais nous nous méfions simplement des étrangers. Vous nous avez prouvé que vous êtes digne de confiance. Il est temps de vous montrer ma vénération personnelle du passé. » Affichant un sourire faussement enthousiaste, je l’ai suivie jusqu’à une colline herbeuse au sommet de laquelle trônaient les ruines d’énormes arches d’obsidienne. L’endroit semblait incroyablement vaste. « Le Sanctuaire de Saint Véloth », m’a annoncé Vox.
J’ai suivi prudemment Vox jusqu’à une salle souterraine, m’attendant presque à sentir une dague sacrificielle enfoncée entre mes côtes. Pendant que Bathrone allumait des bougies et des braséros, j’admirais avec étonnement cette impressionnante cathédrale où pendaient des bannières dédiées à des entités que je n’avais vues que dans mes cauchemars. C’était une merveille d’architecture chimer, épargnée par le temps ! Vox s’est agenouillée à côté de moi. « Nous prions les Daedra bienveillants ici. » Je crois que le temple que m’a fait visiter Vox était dédié à Boéthia. Vox et ses compagnons m’avait laissé peindre en paix, mais la vision de la Rose noire m’est soudain revenue, ses pétales dansant devant mes yeux. Ma marque recommençait à me faire souffrir, une douleur lancinante que je n’avais pas sentie depuis Bordeciel. Une voix grave s’est insinuée dans mes pensées, murmurant « la flamme dans ton esprit s’éteint petit à petit. » Je pensais pourtant avoir échappé à ce cauchemar. Bathrone m’a conduit à l’extérieur et m’a offert de la grasséponge bouillie. Je me suis senti un peu mieux.
« La magistrice Vox cherche le jugement à l’ouest, » m’a annoncé Bathrone, une mystérieuse déclaration dont je ne comprenais pas le sens. « Je suis chargée de vous escorter. Votre voyage jusqu’au Marais noir se déroulera sans encombre. » Elle avait raison. Notre trajet n’a été interrompu qu’une seule fois, près du Marais paisible : Bathrone m’a poussé dans un fossé, a tué un kagouti agressif d’un seul coup d’épée, puis m’a fait signe de reprendre la route comme si de rien n’était. Nous étions légèrement en avance pour notre rendez-vous à Fort Tempête. Alors qu’une mince silhouette reptilienne venait à notre rencontre, je me suis retourné pour remercier Bathrone Rendo de son aide et de sa protection, mais elle était déjà repartie, son armure scintillant au soleil. C’était la dernière fois que je la voyais. « Bienvenue dans le Marais ! » m’a lancé Meeleeh-Een d’un ton enjoué. Ma marque me démangeait.
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