De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Par Nauriël Élaia, arboriste en chef de la Société horticole des Systres
Ensemble d'annotations et d'observations recueillies en travaillant avec les armuriers druidiques exceptionnels de Galen. Ce fut un privilège incroyable de travailler avec des individus aussi doués pour le façonnage des plantes. Mes collègues horticulteurs feraient bien de leur adresser le respect qui leur est dû.
- Haches
- La structure de racines nouées qui fixe la lame à la hampe n'est pas une simple décoration. J'en crus à peine mes yeux lorsque je vis un forgeron druide encourager ces racines à former des structures que l'on aurait peine à dénouer.
- Ceintures
- Il faut remarquer que cette aventure commença le jour où ma fille rentra à la maison avec une ceinture merveilleusement travaillée, fabriquée par son partenaire druide. Sa structure se moule sur la personne qui la porte et permet non seulement de maintenir un ensemble, mais aussi de soutenir les reins lors du maniement des armes lourdes ou des paquetages pesants.
- Bottes
- Je fus d'abord surprise de la force avec laquelle ces bottes enserraient mes mollets. Comme je devais avoir l'air raide et étrange en marchant ! Mais avec le temps, je devins capable d'une vivacité que je croyais perdue depuis longtemps. Ces bottes m'avaient rendu l'équilibre d'une personne moitié moins âgée.
- Arcs
- On m'a dit un jour qu'un archer qui s'attend à ce qu'un arc ploie sous sa volonté sans en faire autant est une honte pour son arme. Un archer doit faire preuve de fluidité au combat et devenir la branche légère qui a poussé pour produire son arc.
- Plastrons
- La première fois que j'ai porté l'un de ces plastrons, j'en ai eu les larmes aux yeux. Je ne portais pas une simple armure ; je faisais partie de la lignée de l'artisan. Chaque couture, chaque point, transmis d'une main experte à la suivante. Qu'il est étrange de vouloir qualifier une armure de réconfort.
- Dagues
- On m'assura que cette dague était plus tranchante qu'un vent d'hiver. Précise, glaçante, et presque supérieure à n'importe quelle armure. On m'en offrit une au début de mon séjour. Je ne l'ai toujours pas sortie de son fourreau, de crainte de me couper.
- Gants
- J'ai regardé des chasseurs offrir non seulement leur main, mais tout leur avant-bras à une bête qui les chargeait. Cet acte de vulnérabilité m'avait surpris, mais je le comprends mieux. Les protections sont tressées de fibres représentatives des bois où ils chassent. C'est une façon succincte d'exprimer une parité entre le chasseur et sa proie.
- Casques
- La chaleur du soleil et le froid de la nuit se brisent sur ces casques. Les éléments les plus durs comprennent également des décorations de bois qui détournent les vents les plus mordants du regard. Ces visières lisses, presque douces, sont façonnées à la main. Je l'ai vu de mes propres yeux : ces artisans taillent le bois avec la même fluidité qu'un autre façonnerait l'argile.
- Jambières
- La druidesse Alurra m'a expliqué qu'ils ne demandent leur cuir à leurs bêtes apprivoisées qu'en dernier recours. Elle m'a dit cela avec une certaine tristesse. Un signe tacite de respect e de deuil. Mais dans le même temps, un réconfort de savoir que la mort des bêtes sauvera d'autres vies.
- Masses
- On prend un grand soin dans le façonnage de ces têtes de masse. Chaque fragment retiré par le forgeron est un pas délibéré vers l'obtention d'une arme parfaitement équilibrée. La druidesse Alurra expliqua, en m'en faisant la démonstration, qu'un guerrier entraîné peut parfaitement visualiser le point d'impact comme si l'arme était une extension de son propre bras.
- Boucliers
- Un parfait exemple de la façon dont l'influence druidique et des soins minutieux peuvent affecter la croissance d'un bois familier. Dans ce cas, les druides ont grandement augmenté le nombre de capillaires dans le tronc de cet acajou hybride. Cela lui prête une densité proche de celle du fer, idéale pour sa fonction.
- Épaulières
- Nos chercheurs les plus verts, si vous me passez ce mot d'esprit, considéreront peut-être ces épaulettes comme fabriquées avec de simples débris. Mais c'est tout l'inverse ! Sentez donc ces épaulières. Vous remarquerez un arôme de terre teinté de noisette. Ces détritus servent en fait de voile olfactif, et masquent l'odeur de leur porteur aux bêtes sauvages.
- Bâtons
- Les druides affirment que même une fois coupé et taillé, le bois qu'ils utilisent reste vivant et conscient. On n'en trouve nulle part une meilleure démonstration que dans les bâtons qu'ils font vibrer en rythme comme s'ils essayaient encore de pousser, de respirer et de puiser de l'eau dans le sol.
- Épées
- Derrière chaque arme se cache un forgeron de talent. Considérez l'adresse et le soin qu'il faut prêter à la une épée comme à un burin. Tous deux sont parfaitement équilibrés, avec une forme idéalement adaptée à son utilisation. Et tous deux sont également mortels entre les bonnes mains.
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