Les flammes de la mouche chercheuse

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online

Par Zabia-ko


Moi, Zabia-ko, étudie à présent les créatures pour ces idiots de la guilde des mages. Vous imaginez un peu ça ? Moi, qui ai gagné mes dernières pièces d'or à vendre des nixades confites à moitié gâtées à des ouvriers immigrés sur un navire à destination de Vivec ! Ha ! Si ces idiots veulent me payer pour des histoires que j'aurais de toute façon écrites, je prends leur or sans poser de question.

Après avoir rempli la panse du petit Zabzag de légumes frais et avoir passé la nuit à l'auberge du Netch amoureux à Balmora, j'ai fait mon paquetage pour partir explorer les marais de Vvardenfell. Pendant deux nuits, je n'ai croisé que les nuisibles les plus ordinaires. Quelle infortune ! Dans toutes les autres histoires, elles me trouvaient aux moments les plus désespérés. Comment chercher ces créatures ? C'était peut-être moi, Zabia-ko, qui avais été sot d'accepter l'or de la guilde.

Tout en me complaisant dans mon infortune, une odeur attira mon attention. De grandes mouches, aux grandes ailes luminescentes, me bourdonnaient autour de la tête. Les Elfes noirs les baptisent "mouches chercheuses". Ce ne sont que de simples nuisibles, mais ne vous y trompez pas ! Lorsque l'une d'elles se posa sur mon bras, elle se mit à fumer et me roussit les poils.

Je n'avais pas le choix. Je devais la suivre pour raconter son histoire et récolter l'or. En suivant la créature jusqu'à son nid, je découvris un grand rocher, grand comme deux Orques (ou un seul Orque, si c'est un Orque qui raconte). Des milliers de ces insectes voletaient autour du rocher ou y rampaient, et le rocher luisaient de chaleur. Ses pores crachaient de la fumée. Soudain, tout le nid s'anima. Il se leva, et je compris mon erreur. Il était grand comme au moins trois Orques.

Je me jetai à plat ventre dans la boue quand la créature de roche et de mouche commença à avancer dans ma direction. Je ne suis pas chasseur de grandes bêtes ! Pourquoi s'en prend-elle à moi ? Des nuages de ces insectes fumants voletèrent autour de moi, sifflant en se posant sur ma fourrure humide. Le pauvre Zabzag couina et prit la fuite. J'allais mourir seul, le nez dans la boue.

Mais il n'en fut pas ainsi, bien sûr. Le golem de ruche a dû déduire que je n'étais plus une menace, aussi est-il reparti comme une échatère repue de truffes de neige. Je suis rentré à l'auberge avec bien des choses : une histoire à raconter, des vêtements pleins de trous et de la boue plein ma fourrure.