Les Sept Combats de L'Aldudagga - 2e Combat, "Comment Herkel le sot devint Homme Sage" : Différence entre versions

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[[Catégorie:Textes Non Officiels à traduire|The Seven Fights of The Aldudagga - Figh2]]
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These were the days of Ysgrim... [whose] breath was weighted with power sounds....
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C’était au temps d’Ysgrim … [dont le] souffle était chargé de sons puissants.
  
...[after] many nights, the destruction of Sarthaal finally saw fit to stop in its burning and the snows were happier. [Ysgrim] shook his head, saying to his thanes and war-wives, "And once it is buried again, who will remember its halls and mighty sights, like the fountain of voices or the tusk-house where Jarl the Tongue shot from his mother's womb yelling profanities that only adults should know? Who would stop the snows?" (For no one can stop the snows.)
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[après] de nombreuses nuits, la destruction de Sarthaal jugea bon d’arrêter de brûler, et la neige s’en réjouit. [Ysgrim] secoua la tête et dit à ses thanes et ses compagnes de guerre : « Et quand elle sera à nouveau recouverte, qui se souviendra de ses palais et de ses monuments grandioses, comme de la fontaine des voix ou de la maison d’ivoire où Jarl la Langue a jailli de la matrice de sa mère en criant des insultes que seuls les adultes devraient connaitre ? Qui pourrait arrêter la neige ? » (Car nul ne peux arrêter la neige.)
  
And so his Host moved east and north and east again, a long traveling, and passing Hrol'Dan (the first one) there was an idea that came to Herkel the Shield-Fed. "Lord, I have thought of an idea that might keep our memory of Sarthaal and its mighty sights alive, and not only in song. Would it suit your purpose, though we can never rebuild it, that if a Nord could say a small prayer then the gods would reveal the city in its former glory?"
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Et ainsi, sa troupe alla vers l’est, puis le nord, puis l’est, un long voyage, et, en franchissant Hrol’Dan (le premier), une idée vint à Herkel Mange-Boucliers. « Seigneur, J’ai pensé à une idée qui pourrait garder vivante notre mémoire de Sarthaal et de ses monuments grandioses, et pas seulement dans les chants. Cela servirait-il nos buts, bien que nous ne puissions jamais la rebâtir, si un Nordique pouvait adresser une simple prière aux Dieux, qui la dévoileraient dans toute sa gloire ? »
  
Now Herkel [had] never been a Clever Man, so Ysgrim looked at him cockeyed. What Herkel was saying was magic talk but sometimes ideas grow where there has never been soil before. (This is a gift of Kyne called [inspiration].)
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Il faut savoir qu’Herkel [n’avait] jamais été un Homme Sage, et c’est pourquoi Ysgrim le regarda de travers. Les paroles d’Herkel étaient magiques, mais parfois, les idées se mettent à pousser sur des sols stériles. (C’est un don de Kyne nommé [inspiration].)
  
Finally, Ysgrim said, "You may speak, Herkel, and we shall listen."
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Enfin, Ysgrim dit « Tu peux parler, Herkel, et que tous, nous t’écoutions ! ».
  
And now all the shield-thanes and war-wives were looking at Herkel, for all of them would indeed like to see lost Sarthaal again and its mighty sights, if only by an illusion brought by prayer. So Herkel began:
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Et alors, tous les thanes-boucliers et les compagnes de guerre regardèrent Herkel, car tous auraient vraiment voulu revoir Sarthaal et des monuments grandioses, ne serait-ce qu’une illusion née d’une prière. Alors Herkel commença.
  
"Well, Sarthaal was destroyed all right, the elves made sure of that!" (Here everyone present made the customary curses.) "And even though I threw up ancient shields from my gut like hurling discs that killed their first rank and Eriksdotter here danced the icicle-curtain dance and killed their second rank and Broga here mountain-farted and killed their third and fourth ranks (that was funny) and Vjevaka here rolled auspicious numbers on rune bones and killed their fifth rank and Haljor here... [at this point Herkel recites a deed for each of the "six hundred and some odd" Nordic warriors that were assembled]... and you, my king, even though you killed by yourself the five-thousandth rank with Olendrung, even after all of these things, the elves still kept coming! And, yes, we lost in the end and that losing cost of our dearest of cities and this is how come we are freezing our asses off on this long traveling...."
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« Bon alors, Sarthaal a été détruite, bon, les Elfes ont tout fait pour ! » (Là, tout le monde prononça les imprécations coutumières) « Et même si j’ai vomi des vieux boucliers, qui, projetés comme des disques, on tués leur premier rang, et si Erik le Tatillon ici présent a dansé la danse du rideau de stalactites, et tué leur deuxième rang, et si Broga ici présent à pété comme une montagne et tué leur troisième et quatrième rang (c'était marrant), et si Vjevaka ici présent a tiré les bon augures avec les osselets runiques et tué leur cinquième rang et Haljor ici présent … [Ici, Herkel énumère les actes de chacun des « six cent et poussières » guerriers nordiques qui étaient réunis]… et si vous, mon roi, même si vous avez tué à vous seul cinq mille rangs avec Olendrung, même après tout cela, les Elfes continuaient d’affluer ! Et oui, nous avons fini par perdre, et cette défaite nous à couté la plus chérie de nos cités, et c’est pour cela que nous sommes en train de nous geler les fesses pendant ce long voyage… »
  
Now at this point, Herkel the Shield-Fed had talked so long that he needed to stop. It was a [great thing] that he had talked so long at all in all the cold, but his belly was on fire [from even just reciting all their deeds], and so he was able to almost complete his thought. But look! The other Nords had frozen to death while he was talking. (This is why it is now polite to interrupt whenever you are cold.)
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A ce moment, Herkel Mange-Boucliers avait parlé si longtemps qu’il dut s’interrompre. C’était [un exploit] qu’il ait déjà pu parler si longtemps dans le froid, mais son estomac était en feu [à force d’énumérer leurs actes], et il était sur le point de parachever sa pensée. Mais, voyez ! Les autres Nordiques étaient morts gelés pendant qu’il parlait. (Voilà pourquoi ce n’est plus impoli d’interrompre quelqu’un quand on gèle.)
  
"Oh crap!" Herkel said, "I have talked so long I have killed all of my fighting friends and even my king! [They were] bound by oaths to hear me out and now the destruction of Sarthaal is truly complete! Oh, I am a fool to think myself a Clever Man full of magic talk! See what talking too much does?"
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« Oh merde ! » dit Herkel, « j’ai parlé si longtemps que j’ai tué tous mes compagnons d’armes, et même mon roi ! [Ils] avaient juré de m’écouter jusqu’au bout, et maintenant, la destruction de Sarthaal est achevée. Oh, quel idiot je suis de m’être cru un Homme Sage plein de paroles magiques ! Voyez ce que trop de paroles font ! »
  
But sure enough Dagon (who had heard his name) showed up and that old Lord of Misrule laughed and said, "What a grand, grand f**k up you are, Herkel Shield-Fed! See now, you have done what whole endless legions of elves could not, and by that I mean to destroy utterly the Host of Hoary King Ysgrim!"
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Mais, comme on pouvait s’y attendre, Dagon (qui avait entendu son nom) se montra, et ce vieux Seigneur du Désordre rit et dit « Quel grand m*rdeux tu es, Herkel Mange-Boucliers ! Regarde, tu as réussi ce que n’ont pas pu faire les légions infinies des Elfes, je veux dire, tu as totalement détruit l’armée d’Ysgrim le Roi Chenu ! »
  
And Herkel began to weep and supplicated himself before Lord Dagon, saying, "O Ruler of the Firestorm and the Howling Winds, O Gigantic Prince of All Things Harmful, O Dagon the Wicked One Who...hey, wait a minute! How are you even here? This is not one of your summoning days!"
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Et Herkel se mit à pleurer et à supplier devant le Seigneur Dagon, en disant « Oh, Maître de la Tempête et des Vents Hurlants, Oh Prince Géant de toutes Choses Néfastes, Oh Dagon le Cruel qui… Hé ! Attends un peu ! Qu’est-ce que tu fais là ? Ce n’est pas un de tes jours d’invocation ! »
  
And Dagon laughed again, saying, "No sh*t, Herkel, but all that bloodletting and fire at Sarthaal was enough for me [to pierce the veil of the oblivion]! All that whispering into elvish ears sure did the trick!"
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Et Dagon rit de nouveau, et répondit « Pas croyable, Herkel ! Mais ces torrents de sang et de feu à Sarthaal m’ont suffi [pour percer les voiles de l’Oblivion] ! Tous ces murmures à l’oreille des Elfes ont fini par marcher ! »
  
Herkel Shield-Fed now looked at Dagon cockeyed and said, "Wait, it was you who sent that horde of elves who, though pierced to their five-thousandth rank, would not be stopped?" to which Dagon responded, "Of course! Though it was easy, as they hated you anyway, but yes, yes, it was I who stoked the fire in grim dreams and mirrors, which has only now saw fit to stop burning! Oh well, now I'm off to enjoy my stay! Who knows how long I have before Alduin notices that I've escaped his trap again?"
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Herkel Mange-Boucliers regarda Dagon de travers et dit : « Quoi ? C’est toi qui à envoyé cette horde d’Elfes qui, même après qu’on l’a transpercée jusqu’au cinq millième rang, n’a pas pu être arrêtée ? », Ce à quoi Dagon répondit : « Bien sûr ! De toute façon, c’était facile, ils vous haïssaient déjà, mais oui, oui, c’est moi qui aie entretenu le feu dans les miroirs de leurs rêves sinistres, ce feu qui vient tout juste de juger bon de s’arrêter ! Oh, bon sang, je commence à apprécier mon séjour ! Qui peut dire le temps qu’il me reste avant qu’Alduin ne s’aperçoive que je me suis de nouveau libéré de son piège ? »
  
But while Dagon had been saying all this, Herkel had broken [the hammer] Olendrung off of frozen Ysgrim's belt. And filled with renewed anger he struck the Lord of Misrule upside the head. Dagon fell over into the snow with a great flumph, unconscious. And Herkel was about to bash the devil's brains out when he thought: "Wait a minute! Killing the kings of [the void] never really lasts forever and I'm not sure if even Olendrung could do more than knock him out! Oh, Dagon will be so mad when he wakes up and destroy even more now! I must find a way to get out of this mess! What can I, a fool as can be determined by recent events, do now to put two and two together?"
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Mais, pendant que Dagon disait cela, Herkel avait rompu la ceinture gelée d’Ysgrim, et dégagé [le marteau] Olendrung. Rempli d’une fureur renouvelée, il renversa le Seigneur du Désordre d’un coup sur la tête. Dagon s’abattit dans la neige dans un grand « flumpf», inconscient. Herkel s’apprêtait à écrabouiller la cervelle du démon quand il songea : « Attends un peu. Quand on tue le roi [du Vide], ce n’est jamais pour toujours, et je ne suis même pas sûr qu’Olendrung puisse faire mieux que l’assommer ! Oh non, Dagon va être furieux quand il se réveillera, et il va détruire et détruire encore plus. Je dois trouver un moyen de me tirer de ce pétrin. Que puis-je faire, moi, un tel idiot à voir ce qui vient de se passer, pour trouver une solution ? »
  
Herkel then had an idea and began to drag the frozen bodies of his king and his fighting friends back to the ruins of Sarthaal west and south and west again. He had to carry them in twos for they were stiff as ice and would not bend for easy lifting, so everytime he came back for another pair of them Herkel hefted Olendrung and smacked Dagon back to sleep. Finally, after all of these labors (three hundred and some trips back to Sarthaal), Herkel dragged Dagon to the edge of the ruins. Dagon was still out like a light, so Herkel had time to complete his plan.
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Herkel eut alors une idée, et il se mit à ramener les corps gelés de son roi et de ses compagnons d’armes aux ruines de Sarthaal, à l’ouest, au sud, et encore à l’ouest. Il dut les trainer deux par deux, car ils étaient durs comme de la glace, et il ne pouvait pas les plier pour les porter facilement, et, à chaque fois qu’il retournait en chercher une nouvelle paire, Herkel soulevait Olendrung, et renvoyait d’un coup Dagon dans le sommeil. Enfin, après tous ces efforts (trois cent et quelques trajets vers Sarthaal), Herkel traina Dagon au bord des ruines. Dagon était toujours dans les pommes, Herkel avait donc le temps de finir son plan.
  
He prayed to Alduin the dragon of time, who was the greatest enemy of men, for he ate the world everytime he woke up. But Herkel knew that Dagon was a greater enemy to the dragon, so he put that in his prayer, saying, "Mighty time-eater, I am Herkel the Fool, and I am truly a fool. But I fought bravely at the fall of Sarthaal which lay now at my feet, as does the one responsible for its destruction. I do not ask you to wake up, Alduin, for that would ruin more than Dagon will (and that's a lot now that I keep hitting his head)! And I do not ask you to bring my fighting friends and king back to life, for that is the province of your brother and even I'm not foolish enough to ask all that! And I do not ask you to turn back time, for that is against the laws of all the gods! But I do ask you for a little help, even though...." (And here he kept praying.)
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Il pria Alduin le Dragon du Temps, qui était le plus grand ennemi des Hommes, car il dévorait le monde chaque fois qu’il se réveillait. Mais Herkel savait qu’il était encore plus l’ennemi de Dagon, et il le mit dans sa prière, disant : « Puissant Dévoreur du Temps, je suis Herkel l’Idiot, et je suis vraiment un idiot. Mais j’ai combattu bravement à Sarthaal, qui git maintenant en ruines à mes pieds, tout comme le responsable de sa destruction. Je ne te demande pas de te réveiller, Alduin, car cela amènerait plus de ruines encore que Dagon (et c’est déjà beaucoup, c’est pourquoi je continue de lui cogner la tête) ! Et je ne te demande pas de ramener mon roi et mes compagnons d’armes à la vie, car c’est la province de ton frère, et je ne suis assez idiot pour demander cela. Et je ne te demande pas de remonter le temps, car c’est contraire aux lois de tous les Dieux ! Tout ce que je te demande, c’est un peu d’aide, bien que … » (ici sa prière continue)
  
And Dagon woke up with a hideous headache to look down on Sarthaal and look! It was not destroyed at all! There were its mighty sights, its halls, its fountain of voices, and the tusk-house of Jarl the Tongue! And arrayed before it was the Host of Hoary Ysgrim all lined up for war!
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Quand Dagon s’éveilla avec une migraine monstrueuse, il baissa les yeux sur Sarthaal, et voyez ! Elle n’était pas détruite ! Là, il y avait ses monuments grandioses, ses palais, sa fontaine des voix, et la maison d’ivoire de Jarl la Langue. Et alignée devant, il y avait l’Armée du Roi Ysgrim le Chenu, prête à combattre !
  
"Oh crap!" Dagon said, shaking his hurt, hurt head, "I have come too early, for the destruction of Sarthaal has not occured, for I see the army of King Ysgrim waiting for the elves that I am sending. What could I be thinking, to come before the veils are pierced? Even the laws of trickery would not help me if I did that!"
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« Oh merde ! » dit Dagon, secouant sa tête douloureuse. « Je suis venu trop tôt, car Sarthaal n’est pas encore détruite, car je vois l’armée du Roi Ysgrim attendant les Elfes que j’ai envoyés. Qu’est-ce qui m’a pris, de venir avant que les voiles ne soient percés ? Mêmes les lois de la tricherie ne pourront m'aider dans ce cas ! »
  
So Dagon vanished back to his prison [in the void]. And, with him, so did the glamour of old Sarthaal vanish, for it had been brought only by a prayer of Herkel the Fool, who stood among the frozen warriors lined up as if for battle. His plan had worked, though it did little to comfort him, and he said goodbye to his fighting friends and his king and as the snow came in to bury Sarthaal forever, Herkel climbed the steps of High Hrothgaar, where he became at last a Clever Man.
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Et donc, Dagon disparut dans sa prison [dans le Vide]. Et avec lui s’évanouit aussi l’éclat de l’ancienne Sarthaal, car elle n’avait été ramenée que par la prière d’Herkel l’Idiot, qui se tenait au milieu des guerriers gelés, alignés comme pour la bataille. Son plan avait marché, mais cela ne lui apporta pas de réconfort. Il dit adieu à ses compagnons d’armes et à son roi, et, tandis que la neige venait recouvrir Sarthaal pour toujours, il gravit les marches du Haut Hrothgaar, où il finit par devenir un Homme Sage.
  
(And this is why sometimes if you pray hard enough, you can still see Sarthaal outside of only memory and in its fullest glory.)
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(Et c’est pourquoi, parfois, si tu pries assez fort, tu peux encore voir Sarthaal, non par la mémoire, mais dans toute sa gloire.)
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[[en:Fight Two, "How Herkel the Fool Became a Clever Man"]]
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{{LivreSerieBarre | titre=Les Sept Combats de L'Aldudagga | precedent=Les Sept Combats de L'Aldudagga - 1er Combat, "Dagon, Dévoré-Né"{{!}}1<sup>er</sup> combat | suivant=Les Sept Combats de L'Aldudagga - 3e Combat, "La Baleine-des-Neiges et l'Oiseau-de-Terre"{{!}}3<sup>e</sup> combat }}

Version actuelle datée du 19 août 2015 à 07:08

Texte de développeur
Auteur réel : Michael Kirkbride
Commentaire : Ces extraits proviennent du texte L'Aldudaggavelashadingas, ou "Les chants du Dragon et de Dagon", ici les textes ont été raccourcis tout autant que leur titre. Ces chants proviennent d'un nombre inconnu de skalds bréto-nordiques.
Traduction communautaire.


C’était au temps d’Ysgrim … [dont le] souffle était chargé de sons puissants.

… [après] de nombreuses nuits, la destruction de Sarthaal jugea bon d’arrêter de brûler, et la neige s’en réjouit. [Ysgrim] secoua la tête et dit à ses thanes et ses compagnes de guerre : « Et quand elle sera à nouveau recouverte, qui se souviendra de ses palais et de ses monuments grandioses, comme de la fontaine des voix ou de la maison d’ivoire où Jarl la Langue a jailli de la matrice de sa mère en criant des insultes que seuls les adultes devraient connaitre ? Qui pourrait arrêter la neige ? » (Car nul ne peux arrêter la neige.)

Et ainsi, sa troupe alla vers l’est, puis le nord, puis l’est, un long voyage, et, en franchissant Hrol’Dan (le premier), une idée vint à Herkel Mange-Boucliers. « Seigneur, J’ai pensé à une idée qui pourrait garder vivante notre mémoire de Sarthaal et de ses monuments grandioses, et pas seulement dans les chants. Cela servirait-il nos buts, bien que nous ne puissions jamais la rebâtir, si un Nordique pouvait adresser une simple prière aux Dieux, qui la dévoileraient dans toute sa gloire ? »

Il faut savoir qu’Herkel [n’avait] jamais été un Homme Sage, et c’est pourquoi Ysgrim le regarda de travers. Les paroles d’Herkel étaient magiques, mais parfois, les idées se mettent à pousser sur des sols stériles. (C’est un don de Kyne nommé [inspiration].)

Enfin, Ysgrim dit « Tu peux parler, Herkel, et que tous, nous t’écoutions ! ».

Et alors, tous les thanes-boucliers et les compagnes de guerre regardèrent Herkel, car tous auraient vraiment voulu revoir Sarthaal et des monuments grandioses, ne serait-ce qu’une illusion née d’une prière. Alors Herkel commença.

« Bon alors, Sarthaal a été détruite, bon, les Elfes ont tout fait pour ! » (Là, tout le monde prononça les imprécations coutumières) « Et même si j’ai vomi des vieux boucliers, qui, projetés comme des disques, on tués leur premier rang, et si Erik le Tatillon ici présent a dansé la danse du rideau de stalactites, et tué leur deuxième rang, et si Broga ici présent à pété comme une montagne et tué leur troisième et quatrième rang (c'était marrant), et si Vjevaka ici présent a tiré les bon augures avec les osselets runiques et tué leur cinquième rang et Haljor ici présent … [Ici, Herkel énumère les actes de chacun des « six cent et poussières » guerriers nordiques qui étaient réunis]… et si vous, mon roi, même si vous avez tué à vous seul cinq mille rangs avec Olendrung, même après tout cela, les Elfes continuaient d’affluer ! Et oui, nous avons fini par perdre, et cette défaite nous à couté la plus chérie de nos cités, et c’est pour cela que nous sommes en train de nous geler les fesses pendant ce long voyage… »

A ce moment, Herkel Mange-Boucliers avait parlé si longtemps qu’il dut s’interrompre. C’était [un exploit] qu’il ait déjà pu parler si longtemps dans le froid, mais son estomac était en feu [à force d’énumérer leurs actes], et il était sur le point de parachever sa pensée. Mais, voyez ! Les autres Nordiques étaient morts gelés pendant qu’il parlait. (Voilà pourquoi ce n’est plus impoli d’interrompre quelqu’un quand on gèle.)

« Oh merde ! » dit Herkel, « j’ai parlé si longtemps que j’ai tué tous mes compagnons d’armes, et même mon roi ! [Ils] avaient juré de m’écouter jusqu’au bout, et maintenant, la destruction de Sarthaal est achevée. Oh, quel idiot je suis de m’être cru un Homme Sage plein de paroles magiques ! Voyez ce que trop de paroles font ! »

Mais, comme on pouvait s’y attendre, Dagon (qui avait entendu son nom) se montra, et ce vieux Seigneur du Désordre rit et dit « Quel grand m*rdeux tu es, Herkel Mange-Boucliers ! Regarde, tu as réussi ce que n’ont pas pu faire les légions infinies des Elfes, je veux dire, tu as totalement détruit l’armée d’Ysgrim le Roi Chenu ! »

Et Herkel se mit à pleurer et à supplier devant le Seigneur Dagon, en disant « Oh, Maître de la Tempête et des Vents Hurlants, Oh Prince Géant de toutes Choses Néfastes, Oh Dagon le Cruel qui… Hé ! Attends un peu ! Qu’est-ce que tu fais là ? Ce n’est pas un de tes jours d’invocation ! »

Et Dagon rit de nouveau, et répondit « Pas croyable, Herkel ! Mais ces torrents de sang et de feu à Sarthaal m’ont suffi [pour percer les voiles de l’Oblivion] ! Tous ces murmures à l’oreille des Elfes ont fini par marcher ! »

Herkel Mange-Boucliers regarda Dagon de travers et dit : « Quoi ? C’est toi qui à envoyé cette horde d’Elfes qui, même après qu’on l’a transpercée jusqu’au cinq millième rang, n’a pas pu être arrêtée ? », Ce à quoi Dagon répondit : « Bien sûr ! De toute façon, c’était facile, ils vous haïssaient déjà, mais oui, oui, c’est moi qui aie entretenu le feu dans les miroirs de leurs rêves sinistres, ce feu qui vient tout juste de juger bon de s’arrêter ! Oh, bon sang, je commence à apprécier mon séjour ! Qui peut dire le temps qu’il me reste avant qu’Alduin ne s’aperçoive que je me suis de nouveau libéré de son piège ? »

Mais, pendant que Dagon disait cela, Herkel avait rompu la ceinture gelée d’Ysgrim, et dégagé [le marteau] Olendrung. Rempli d’une fureur renouvelée, il renversa le Seigneur du Désordre d’un coup sur la tête. Dagon s’abattit dans la neige dans un grand « flumpf», inconscient. Herkel s’apprêtait à écrabouiller la cervelle du démon quand il songea : « Attends un peu. Quand on tue le roi [du Vide], ce n’est jamais pour toujours, et je ne suis même pas sûr qu’Olendrung puisse faire mieux que l’assommer ! Oh non, Dagon va être furieux quand il se réveillera, et il va détruire et détruire encore plus. Je dois trouver un moyen de me tirer de ce pétrin. Que puis-je faire, moi, un tel idiot à voir ce qui vient de se passer, pour trouver une solution ? »

Herkel eut alors une idée, et il se mit à ramener les corps gelés de son roi et de ses compagnons d’armes aux ruines de Sarthaal, à l’ouest, au sud, et encore à l’ouest. Il dut les trainer deux par deux, car ils étaient durs comme de la glace, et il ne pouvait pas les plier pour les porter facilement, et, à chaque fois qu’il retournait en chercher une nouvelle paire, Herkel soulevait Olendrung, et renvoyait d’un coup Dagon dans le sommeil. Enfin, après tous ces efforts (trois cent et quelques trajets vers Sarthaal), Herkel traina Dagon au bord des ruines. Dagon était toujours dans les pommes, Herkel avait donc le temps de finir son plan.

Il pria Alduin le Dragon du Temps, qui était le plus grand ennemi des Hommes, car il dévorait le monde chaque fois qu’il se réveillait. Mais Herkel savait qu’il était encore plus l’ennemi de Dagon, et il le mit dans sa prière, disant : « Puissant Dévoreur du Temps, je suis Herkel l’Idiot, et je suis vraiment un idiot. Mais j’ai combattu bravement à Sarthaal, qui git maintenant en ruines à mes pieds, tout comme le responsable de sa destruction. Je ne te demande pas de te réveiller, Alduin, car cela amènerait plus de ruines encore que Dagon (et c’est déjà beaucoup, c’est pourquoi je continue de lui cogner la tête) ! Et je ne te demande pas de ramener mon roi et mes compagnons d’armes à la vie, car c’est la province de ton frère, et je ne suis assez idiot pour demander cela. Et je ne te demande pas de remonter le temps, car c’est contraire aux lois de tous les Dieux ! Tout ce que je te demande, c’est un peu d’aide, bien que … » (ici sa prière continue)

Quand Dagon s’éveilla avec une migraine monstrueuse, il baissa les yeux sur Sarthaal, et voyez ! Elle n’était pas détruite ! Là, il y avait ses monuments grandioses, ses palais, sa fontaine des voix, et la maison d’ivoire de Jarl la Langue. Et alignée devant, il y avait l’Armée du Roi Ysgrim le Chenu, prête à combattre !

« Oh merde ! » dit Dagon, secouant sa tête douloureuse. « Je suis venu trop tôt, car Sarthaal n’est pas encore détruite, car je vois l’armée du Roi Ysgrim attendant les Elfes que j’ai envoyés. Qu’est-ce qui m’a pris, de venir avant que les voiles ne soient percés ? Mêmes les lois de la tricherie ne pourront m'aider dans ce cas ! »

Et donc, Dagon disparut dans sa prison [dans le Vide]. Et avec lui s’évanouit aussi l’éclat de l’ancienne Sarthaal, car elle n’avait été ramenée que par la prière d’Herkel l’Idiot, qui se tenait au milieu des guerriers gelés, alignés comme pour la bataille. Son plan avait marché, mais cela ne lui apporta pas de réconfort. Il dit adieu à ses compagnons d’armes et à son roi, et, tandis que la neige venait recouvrir Sarthaal pour toujours, il gravit les marches du Haut Hrothgaar, où il finit par devenir un Homme Sage.

(Et c’est pourquoi, parfois, si tu pries assez fort, tu peux encore voir Sarthaal, non par la mémoire, mais dans toute sa gloire.)