Les Derniers Mots De Sotha Sil

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Texte de développeur
Commentaire : Peu avant la sortie de Tribunal un certain Sotha Sil a posté cette série de messages dans le sujet "Dwem, little dwemer of me..." du forum officiel. Malgré l'absence de preuve formelle, il est admis qu'il s'agit d'un développeur.



Sotha Sil :

Mon ami Divayth, cela fait trop longtemps que nous n’avons parlé. Et j’ai trop souvent vu tes paroles ces derniers temps.

Tu joues avec les esprits de ces mortels curieux. Les Outils de Kagrénac en ta possession ? Je ne le crois pas. Si tu les avais, je craindrais pour ta vie. Fyr, comme tu le sais si bien, ce ne sont pas des outils pour les mortels.

Et qu’en est-il de ta propre mortalité ? Où est-ce que cela en est ? Si tu vis aussi longtemps qu’un dieu, en seras tu moins sublime ? Quand bien même, je pense qu’il y a toujours eu quelque chose de différent en toi. Je crois que tu trouves une certaine joie, si fine soit-elle, dans ta propre mortalité. C’est une grande qualité que tu possèdes.

Ta curiosité est problématique. Tu es un sorcier, un érudit, un archéologue des passés et des futurs. Cela je comprends, puisque j’ai été toutes ces choses et même plus.

La curiosité est une chose étrange. C’est un chemin lumineux entouré de ronces.

Tu es une intéressante créature, mon ami, et je ne te souhaite aucun mal. Je t’implore de prendre le plus grand soin avec tes paroles. L’esprit mortel est facilement brisé par le divin.

Pour l’instant, je te regarderais jouer à te divertir toi-même avec toutes ces discussions sur les Pourquoi et les Où. Ce sont les questions les plus faciles à répondre, mais elles seront les moins satisfaisantes.


Sotha Sil :

Des voleurs ? Un concept intéressant. Avons-nous volé l’essence divine, ou nous a-t-elle été donnée librement, afin de guider notre peuple vers un nouvel âge ?

Ils étaient peu nombreux à nous appeler des voleurs quand les Princes de l’Oblivion étaient contraint à la trève par des paroles et des rituels. Ils étaient encore moins nombreux quand Méhrunes Dagon rompit cette trève et de retrouva lui-même brisé sur la terre de Longsanglot.

Les évènements du Mont Écarlate se sont déroulés il y a si longtemps. Qu’est-ce que le Seigneur Vivec t’a raconté de ce jour ? L’a-t-il entouré de devinettes, te donnant une pléiade de passés possibles, qui renvoient tous au même futur inéluctable ? C'est son genre.

Ne le maudis pas pour ça, c’est ainsi qu’il est, une énigme. L'opposition à son propre point de vue.

Je pense qu’Almalexia serait la mieux placée pour raconter ce qui s'est passé. De nous tous, elle était la plus proche de Nérévar. Son amante. Son conseiller. Son Général. Et de nous tous, c'est elle qui porte le costume d'un Dieu le plus fièrement. Elle a marché parmi le peuple et a appris leurs fragilités. Les a Très bien appris.

L'homme d'un Dieu ? Les Dieux des hommes ? Lequel est le plus à craindre ?

Tu te demandes où les Dwemers sont partis ? Peut-être serait-ce mieux de se demander pourquoi rester. Même les dieux détestent l’Absolu, parce que c'est une chose plus grande qu'eux-mêmes.

J'observe toujours.


Sotha Sil :

J'observe. Je m'interroge. Je construis. Je démolis.

Suis-je un Dieu ? Aussi certainement que n'importe qui.

Les Dieux ont l'éternité pour mesurer leurs mots. Les mortels n’ont que quelques instants pour les entendre.

Le Seigneur Vivec est-il un Dieu ? Aussi certainement que j’en suis un.

Vivec est un poète. Ne crois aucune parole de poète, car il est né pour séduire. Encore que, pour étreindre le cœur, elle se doive de sonner les carillons de la vérité.

Dame Almalexia est-elle un Dieu ? Aussi certainement que Lord Vivec l’est.

Almalexia est un soldat. Prends garde au soldat, car son acier peut confondre l’allié et l’ennemi. Mais dans une main sûre, une épée aiguisée peut graver l’histoire.

Tu demandes encore si je suis un Dieu ?

Je suis Sotha Sil. Je suis le Mage. Je suis l’Horloger.

Tu demandes où se trouve ma Cité Mécanique ? Certains disent qu’elle est dans les marécages du Marais Noir. D’autres proclament qu’elle est profondément enfouie en-dessous de Coeurébène. J’ai même entendu dire que ma cité est contenue dans une jarre accrochée au manteau de Dame Almalexia. Ces rumeurs sont toutes vraies, et toutes fausses. Ma cité est là où je vis, et je vis dans ma cité. Sa location n’est pas importante puisque je suis son seul citoyen.

Les Dwemers étaient les Dwemers. Les Chimers étaient les Chimers. Maintenant les Dwermers ont disparu et les Chimers ont changé. Les mots d’Azura sont lourds de sens, mais nous avons déjà discuté des paroles des Dieux, n’est-ce pas ?

Je suis Sotha Sil.

J'observe. Je m'interroge. Je construis. Je démolis.


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