Le mystère du Gros fou
Média d'origine : TES Online
Par Zabia-ko
Il est existe une créature qui défie toute explication, dans la terre des Orques. Le Gros fou ne remplit aucun rôle, et l’on sait très peu à son sujet. Mais il est délicieux si on le cuisine au sucrelune et aux agrumes. Moi, Zabia-ko, voulais avec plusieurs compagnons nouer des relations commerciales avec les Orques de la forteresse de Fharun lorsque nous nous retrouvâmes du mauvais côté des négociations. Nous n’avons eu d’autre choix que de prendre la fuite lorsque le chef a brûlé notre navire et a envoyé des guerriers à nos trousses. La côte froide rocailleuse qui surplombe la Mer des Fantômes glaciale nous servit de foyer pour la nuit. Le vent marin hurlait et nous mordait, malgré notre fourrure. Et pourtant, le sommeil finit par nous trouver en pleine nuit. Lorsque le soleil se leva sur les montagnes Druadach, une cacophonie de couinements brisa le rythmé des vagues contre les rochers. Les autres craignaient que quelque bête inconnue vienne nous dévorer, mais ma curiosité fut trop forte. Je sortis de mon sac de couchage, pris mon bâton et partis vers la côte pour voir par moi-même s’il fallait fuir ou rester. De toutes les créatures que j’ai pu voir de mon vivant, aucune n’est plus étrange que les oiseaux courtauds qui se dandinaient sur les rochers et la glace. Ils se tenaient en petits groupes, pour se réchauffer, et battaient de leurs ailes inutiles. Leur appel, initialement effrayant, paraissait comique lorsqu’on les regardait. Les oiseaux ne ressemblaient à rien de ce que j’avais pu voir dans le vieux guide usé que j’avais trouvé dans la bibliothèque, chez moi. L’évasion par la Porte de l’amitié pouvait attendre. C’était là un spectacle nouveau, et ce qui est nouveau est précieux. Pour commencer, nous fûmes très prudents en recueillant quelques créatures. Mais nous découvrîmes vite qu’elles étaient trop stupides pour fuir les Khajiits. Alors qu’elles n’avaient aucun mal à fuir les Orques ! N’importe quelle proie digne de ce nom devrait tenter de fuir lorsqu’un Khajiit passe près d’elle. Mais pas ces oiseaux incapables de voler. Nous les avons ramassés avant de partir vers la porte, de peur que le clan Fharun ne se remette à nous poursuivre. Ma première halte à Haltevoie (ha !) fut la guilde des mages. Quelques pièces d’or me permirent d’accéder à leur bibliothèque d’histoire naturelle, où je trouvai en évidence une nouvelle édition du guide naturel que je connaissais. Il parle du Gros fou, et le caractérise comme une créature élusive, que les premiers auteurs n’avaient pu observer. Comment rater une créature aussi laide ? J’ai passé plusieurs jours, et nuits à la chandelle, pour parcourir tous les volumes disponibles sur les créatures de Tamriel. Aucune mention du Gros fou n’existe avant le commencement de la Deuxième ère. Inconcevable ! La première mention se trouve dans un texte sur les horqueurs et perturbent leur source d’alimentation. Serait-il possible que, comme les Nordiques et d’autres hommes, ils viennent d’une autre terre ? Ces oiseaux imbéciles auraient-ils pu accompagner des voyageurs depuis Atmora ? Ont-ils pu traverser la Mer des Fantômes de leur propre chef, sur des frayements de banquise à la dérive ? Dans ce cas, quel que soit le moyen par lequel ils sont arrivés, ils se sont taillés une niche pérenne dans les côtes rocailleuse de Wrothgar. |