La vanité de la bijouterie haute-elfe

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online

Par Elderdith, joaillière de Faneracine


Ce n'est pas que les Elfes des bois se moquent de la joaillerie, en fait. Peu de choses sont plus appréciables que de sculpter les os d'un ennemi défunt pour les offrir à son bien-aimé. Entre ça et un bon quartier de gibier, on a la recette parfaite d'une soirée romantique.

Mais comme la plupart des choses, les Hauts-Elfes mettent la joaillerie à un niveau tout à fait différent. Ils n'y voient pas un simple choix de carrière. Par Y'ffre, ils ne la considèrent même pas comme une simple passion. Non, c'est un destin, une vocation transmise par les pouvoirs célestes. N'hésitez pas à leur poser la question, ils se feront un plaisir de vous l'expliquer. Ad nauseam. Je parle d'expérience.

D'après ce que j'ai compris, l'art haut-elfe de la joaillerie est généralement transmis de génération en génération. Et pour les Hauts-Elfes, c'est très important. Accepter l'héritage de sa famille, c'est plus que coutumier : c'est sacré. En cela, ils se respectent tous. Même un patriarche parlera avec éloge d'une famille de pêcheurs, s'ils font correctement leur travail. On ne peut pas en dire autant du reste de Tamriel.

Et je dois admettre que leurs bijoux sont beaux. On n'a jamais vu d'anneaux aussi finement ciselés que ceux des Hauts-Elfes. C'est d'une complexité folle. Des tourbillons, des motifs qui semblent danser les uns autour des autres, même à toute petite échelle. On y trouve une sorte de complexité simple. Ce qui n'a aucun sens, à la réflexion.

Les bijoux des Hauts-Elfes ont l'air naturels. Comme les branches d'un arbre, ou les circonvolutions de l'eau dans un ruisseau. Je ne sais pas comment ils font. C'est sans doute l'avantage d'hériter d'un savoir-faire transmis depuis des générations. Les Hauts-Elfes ne consacrent pas toute leur vie à l'art. Ils y consacrent toutes leurs générations.

J'aimerais apprendre une chose ou deux en allant au Couchant, mais je n'en aurai sans doute jamais l'occasion. Pas parce que je n'ai trouvé personne qui accepte de me parler du métier. Oh que non. Mais je n'ai trouvé personne qui ne soit pas parti pour parler pendant des heures et des heures d'une technique que leur arrière-arrière-arrière grand oncle a mise au point il y a de cela un siècle.

Cela dit, aucun Mer ne m'a encore demandé de lui expliquer mes techniques. Bien sûr, ce n'est pas étonnant. Après tout, je ne suis qu'un petit Elfe des bois crotté, qui taille des os.