L'invocation d'Azura : Différence entre versions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Mon guerrier de frère vénérait Boéthia et, d'après ce qu'il m'en avait dit, le Guerrier noir était plus proche de ma mentalité que Molag Bal le traître. Boéthia est un prince guerrier agissant plus ouvertement que les autres Daedras. Après des années passées à opérer dans l'ombre, vénérer un dieu dont les choix sont suivis de conséquences immédiates a été un grand soulagement pour moi. De plus, j'appréciais le fait que Boéthia soit Daedra des Elfes noirs. Nous l'invoquions le 2 sombreciel, que nous appelions Jour du Défi. De terribles combats s'y tenaient en son honneur, se poursuivant jusqu'à ce que neuf de ses fidèles adorateurs fussent tués des mains de leurs compagnons. Mais Boéthia n'avait que faire de ses fidèles. Une seule chose l'intéressait : notre sang. Je suis sûre de l'avoir vu sourire lorsque j'ai accidentellement tué mon frère au cours d'un combat d'entraînement. L'horreur que j'en ai conçue lui a fait grand plaisir.
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Mon guerrier de frère vénérait Boéthia et, d'après ce qu'il m'en avait dit, le Guerrier noir était plus proche de ma mentalité que Molag Bal le traître. Boéthia est un prince guerrier agissant plus ouvertement que les autres Daedra. Après des années passées à opérer dans l'ombre, vénérer un dieu dont les choix sont suivis de conséquences immédiates a été un grand soulagement pour moi. De plus, j'appréciais le fait que Boéthia soit Daedra des Elfes noirs. Nous l'invoquions le 2 sombreciel, que nous appelions Jour du Défi. De terribles combats s'y tenaient en son honneur, se poursuivant jusqu'à ce que neuf de ses fidèles adorateurs fussent tués des mains de leurs compagnons. Mais Boéthia n'avait que faire de ses fidèles. Une seule chose l'intéressait : notre sang. Je suis sûre de l'avoir vu sourire lorsque j'ai accidentellement tué mon frère au cours d'un combat d'entraînement. L'horreur que j'en ai conçue lui a fait grand plaisir.
  
  

Version du 13 mai 2014 à 18:01

Média d'origine : TES 2 : Daggerfall

Par Sigillah Parate


CELA FAIT TROIS CENTS ANS QUE JE SUIS PRETRESSE D'AZURA, princesse daedra d'Ombrelune, Mère de la Rose et reine du ciel nocturne. Chaque fois que revient la fête d'Hogithum, le 21 semailles, nous l'appelons afin qu'elle nous guide et que nous puissions lui offrir de splendides cadeaux. Notre maîtresse est cruelle mais sage. Nous ne l'invoquons pas lorsqu'un violent orage tombe le soir d'Hogithum, car une telle nuit ne peut qu'appartenir à Shéogorath le Dément. Dans ces cas-là, Azura comprend notre prudence.


L'invocation d'Azura est extrêmement personnelle. J'ai également été prêtresse de trois autres princes daedra, mais Azura accorde une grande importance à la véracité de la foi que lui vouent ses adorateurs. Quand j'étais une jeune Elfe noire de seize ans, j'ai rejoint le cercle de ma grand-mère, qui vénérait Molag Bal, le Conspirateur. Chantage, extorsion et pots-de-vin sont, autant que la magie noire, les armes des sorcières de Molag Bal. L'invocation du dieu se tient le 20 soirétoile, sauf en cas de tempête. Cette cérémonie a presque toujours lieu, mais il arrive que Molag Bal vienne à la rencontre de ses adorateurs à d'autres dates, auquel cas il le fait sous forme humaine. Quand ma grand-mère a péri lors d'une tentative visant à empoisonner l'héritier de Gardefeu, j'ai compris que je ne croyais guère en son dieu.


Mon guerrier de frère vénérait Boéthia et, d'après ce qu'il m'en avait dit, le Guerrier noir était plus proche de ma mentalité que Molag Bal le traître. Boéthia est un prince guerrier agissant plus ouvertement que les autres Daedra. Après des années passées à opérer dans l'ombre, vénérer un dieu dont les choix sont suivis de conséquences immédiates a été un grand soulagement pour moi. De plus, j'appréciais le fait que Boéthia soit Daedra des Elfes noirs. Nous l'invoquions le 2 sombreciel, que nous appelions Jour du Défi. De terribles combats s'y tenaient en son honneur, se poursuivant jusqu'à ce que neuf de ses fidèles adorateurs fussent tués des mains de leurs compagnons. Mais Boéthia n'avait que faire de ses fidèles. Une seule chose l'intéressait : notre sang. Je suis sûre de l'avoir vu sourire lorsque j'ai accidentellement tué mon frère au cours d'un combat d'entraînement. L'horreur que j'en ai conçue lui a fait grand plaisir.


J'ai quitté le culte peu après. Boéthia était trop distant à mon goût. Il me fallait une divinité qui ait davantage de profondeur. Pendant les dix-huit années qui ont suivi, je n'ai vénéré personne. Au lieu de cela, je me suis documentée en lisant énormément de livres. C'est dans un vieil ouvrage interdit que j'ai découvert l'existence de Nocturne, Maîtresse de la Nuit, surnommée l'Insondable. Comme le livre le prescrivait, je l'ai appelée lors de son jour saint, le 3 âtrefeu. J'avais enfin trouvé la divinité qui me correspondait. J'ai fait tout mon possible pour saisir sa tortueuse philosophie et m'expliquer la source de la souffrance mystérieuse qu'elle éprouvait. Mais tout restait désespérément obscur à son sujet, même la manière dont elle me parlait et les actes qu'elle exigeait de moi. Il m'a fallu des années pour réaliser que jamais je ne parviendrais à la comprendre. Le mystère était une partie intégrante d'elle-même, tout comme la sauvagerie l'était pour Boéthia et la traîtrise pour Molag Bal. Comprendre Nocturne revient à la faire cesser d'exister. Je l'aimais, mais j'ai fini par conclure qu'il était futile de chercher à résoudre ses arcanes. Je me suis donc tournée vers sa soeur, Azura.


De tous les princes et princesses daedra que j'ai vénérés, Azura est la seule qui se préoccupe de ses adorateurs. Molag Bal voulait mon esprit, Boéthia mon bras, et Nocturne ma curiosité, encore que je n'en sois pas sûre. Azura exige tout cela de moi, mais aussi et surtout mon amour. Ce n'est pas d'esclaves qu'elle a envie, mais de fidèles qui l'aiment et la respectent. Il est important pour elle que nous sachions faire preuve d'émotion pour la vénérer et que nous soyons capables de nous aimer nous-mêmes. Car si nous l'aimons mais en nous haïssant, elle ressent notre douleur. Je sais que je n'aurai jamais d'autre dieu ou déesse.