Journal de Rinydë

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online

Par Rinydë


9 primétoile

Larydel devient distant. Pour quelqu'un qui m'accompagne depuis ma naissance, il se comporte comme un étrange. Son intérêt pour nos leçons est retombé, et il s'en va pendant des heures, seul. Il me dit simplement qu'il part se promener pour s'éclaircir les idées, mais je ne le crois pas.

Mes inquiétudes sont peut-être sans fondement. Il pourrait s'entraîner seul, après tout. Je sais que sa magie dépasse la mienne, et il a pu se lasser de nos études communes. J'ai toujours cru que c'était moi qui avais besoin de solitude, mais je pleure son absence. J'essaierai de lui parler à nouveau ce soir.

16 semailles

Je n'aurais jamais cru qu'une troupe de comédiens soit si néfaste à mes études, mais notre petite ville paisible a sombré dans le chaos depuis leur arrivée. Jour et nuit, la foule environne leur caravane. Ce bruit... il y a de quoi devenir fou.

Pire, mon frère fait partie des plus enthousiastes ? Il ne parle que de leurs illusions de pacotille et de leurs pièces vulgaires. Je ne compte plus le nombre de fois où je l'ai surpris en pleine conversation avec les acteurs. Je sais que mon frère est bien plus social que moi, mais il faut des limites à tout.

Je me répète que tout cela sera vite fini. C'est l'attrait de la nouveauté, rien de plus. Dès qu'ils auront quitté la ville, mon frère reprendra ses études. J'en suis certaine.

2 ondepluie

Mon frère m'a choquée comme jamais. J'en pleure de honte, vraiment. J'hésite à raconter tout cela par écrit, mais je me dois d'admettre les actes honteux de mon frère.

Ce soir, en arrivant pour nos leçons, Larydel empestait l'alcool et le parfum. Je ne sais pas avec qui il avait passé les heures précédentes, et c'est aussi bien ainsi. Il ne s'était encore jamais comporté de manière si ridicule. J'avais peine à le regarder en face, tout couvert de honte et peint de rouge à lèvres qu'il était.

Bien sûr, il avait des remords. Il m'a assuré qu'il comprenait les répercussions de ses actions, et combien elles étaient inadmissibles. Mais je lui fais de moins en moins confiance. D'abord il s'isole, il sympathise avec des bohémiens, et maintenant ceci ? Ce n'est pas le frère que je connaissais.

9 mi-l'an

Aujourd'hui, j'ai reçu une nouvelle merveilleuse, et je parviens à peine à l'écrire. J'en tremble d'excitation, la plume tressaute entre mes doigts. Tout notre dur labeur, d'étude et de recherches, nous a menés ici.

Les sapiarques nous ont tous les deux acceptés en tant qu'assistants. J'aiderai le sapiarque de l'Artifice, tandis que Larydel sera accueilli par le sapiarque de la thaumaturgie. Je pourrais en pleurer de joie. Je m'inquiétais tant qu'un seul de nous soit accepté, et doive abandonner l'autre. Je n'aurais pas supporté de me séparer de mon chef frère, mais ce ne sera pas nécessaire. Nous pourrons rester ensemble, comme nous l'avons toujours été.

Larydel était... choqué de la nouvelle, je m'en rends compte à présent. Je pensais qu'il avait peur, mais c'est idiot. Pourquoi aurait-il peur ? Non, ce doit être la surprise. L'appréhension peut-être, de recevoir un si grand honneur.

C'est merveilleux. J'essayais de ne pas y penser, mais Larydel est si distant ces derniers temps. Je comprends pourquoi il veut vivre seul, afin de mener ses propres recherches. Après tout, j'ai toujours craint de le retarder. Mais lorsque nous nous voyons, eh bien...

Parfois, je le reconnais à peine. Comme s'il portait un masque. Rien que d'y repenser, ma poitrine se serre. Non, je ne dois pas y penser. Nous serons bientôt heureux à Lillandril, à nouveau unis par nos études. Je pourrai enfin le rattraper. Et redevenir son égale.

C'est le plus beau jour de ma vie. Je vais enfin retrouver mon frère.