Journal de Krisandra Edrald

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online

Par Krisandra Edrald


Ma fille est tout à fait éteinte, depuis que Fédéric est parti pour Haltevoie. Je lui ai assuré que tout irait bien à son retour, mais elle reste abattue.

J'ai pris la liberté de faire envoyer chercher un tonneau de porto fauve au Défilé-du-déchu. Il est difficile d'en trouver, avec les événements qui secouent notre région, et les alcools venus du Couchant apportent toujours un changement bienvenu par rapport à nos distillats locaux. Leurs notes claires et ensoleillées ne pourront qu'apporter le réconfort à ma fille !

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Arlie est venue me voir en larme, ce soir. Il semblerait que Dulkhi, cette petite sotte, a réussi à lui causer un chagrin immense. Si je comprends qu'il lui soit difficile de comprendre à quel point ses attentions sont malvenues, cela ne l'excuse pas pour autant.

Si seulement Fédéric était là. Sa compagnie constante a toujours réconforté notre chère fille. Que ne donnerais-je pas pour qu'il rentrât demain.

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Quelle que soit la force avec laquelle j'exprime mes convictions, Allan semble indifférent. Il s'est lui-même attaché à notre servante. Ne voit-il donc pas ce qui est en jeu ?

Si Dulkhi continue de se mêler du mariage de notre fille, cela pourrait causer notre ruine à tous ! Un tel manque de sentiment est abominable ! Je ne la laisserai pas poursuivre ce harcèlement.


Allan reste convaincu que cette association entre notre fille et Dulkhi n'est qu'une passade, et que nous devrions lui laisser suivre son cours. Il n'a pas vu son regard, ni senti le terrible fossé que cette relation a creusé en elle.

Elle est déchirée en dedans, et je refuse de la regarder se fendre sans rien faire. S'il refuse d'agir, je me saisirai moi-même de la situation !

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Je suis allée parler à la milicienne ce matin, et je l'ai trouvée ivre. Il semble que notre maisonnée ne soit pas la seule à avoir sa part de problèmes. Le pouvoir a changé de main à Défilé-du-déchu.

Son remplaçant n'était guère secourable, ni n'a voulu m'expliquer pourquoi. Il semble que cette ville ne s'intéresse plus guère à nos affaires ni à notre protection ! Quelle audace avait cet homme. Lorsque cette histoire sera finie avec Dulkhi, j'aurai une conversation bien sentie avec ses supérieurs à Taillemont !

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J'ai ouvert la crypte pour la première fois depuis une éternité. Lorsque nous l'avons fermée après la mort de la mère d'Allan, j'avais espéré ne jamais la rouvrir, mais il ne me reste aucun autre espoir.

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Je l'ai trouvé ! Un vieux livre élimé, qui détaille le nécessaire pour contacter Mérunès Dagon, prince Daedra du changement ! Si quelqu'un peut changer notre sort, c'est bien lui. Le rituel semble assez simple, même si je sais combien même les conjurations les plus simples peuvent se montrer périlleuses. Mais ai-je vraiment le choix ?

J'ai envoyé une messagère à Taillemont pour qu'elle en rapporte les composantes nécessaires. Nous devrons rester discrètes, mais j'ai toute confiance en Alison.


Tandis que le jour approche où Fédéric rentrera, Arlie continue de se retirer en elle-même. Le pouvoir que Dulkhi a sur elle est écrasant, et même mes attentions maternelles perdent de leur efficacité devant sa présence constante.

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Allan a essayé d'obtenir des réponses de Dulkhi, mais je crains que cela soit stérile. Cette brute a eu le temps de préparer ses arguments, et à voir l'expression de mon mari, ils sont irréfutables.

Il n'aurait pas dû s'attacher tant à cette jeune femme ! J'ai su dès que nous l'avons accueillie que cela ne nous apporterait rien de bon.

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Malgré les difficultés que nous avons eues pour acquérir les éléments, tout est prêt. Allan est aussi nerveux que moi quant à ce qui nous attend. Cette Dulkhi a réussi à ébranler son cœur pourtant si courageux. Peu importe. Je suis certaine que la justice prévaudra.