Journal de Drakeeh le Déchaîné, page 3
Média d'origine : TES Online
Par Drakeeh le Déchaîné
Mon aïeul fut enchaîné entre ces murs mêmes. Sa langue était plus tranchante que la mienne, mais son cœur était empli du même venin. Après l'avoir arraché à son foyer, les Impériaux tentèrent de le faire plier à sa volonté. De briser l'esprit indestructible d'un guerrier naga. Ils échouèrent. Chaque insulte renforça sa détermination. Chaque coup de fouet affûta ses griffes. Chaque chaîne qu'on ajoutait à ses fers augmentait sa force. Il rassembla ses frères et sœurs d'œuf, et il chanta le chant du guerrier dans leur cœur. Ensemble, ils arrachèrent la Prison de la Rose noire à la vermine impériale qui les y avait enchaînés. Mais lorsque d'autres tribus entendirent ce chant de guerrier, elles reculèrent, terrifiées. Elles virent le venin au cœur de mon aïeul, et crurent qu'il avait succombé au poison. On le supplia d'oublier sa colère, d'oublier les transgressions impériales. De danser à nouveau sous les feuilles de l'Hist, en contemplant l'horizon avec béatitude. Mon grand aïeul vit la folie de ces propositions. Il était devenu raj-kaal, le chef de guerre d'une nouvelle tribu. Il reprit les outils de ses oppresseurs. Prit la prison des peaux-sèches pour en faire sa forteresse, leurs armes pour faire sa force, leur armure pour faire sa protection. Et ainsi naquirent les Matonnoirs, maîtres des chaînes qui les avaient entravés.
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