Chroniques des Cinq compagnons, Vol. 7
Média d'origine : TES Online
Par Sai Sahan, 2E 582
Je suis Sai Sahan, fils de Nazir Itaf Sahan de Bangkoraï. Une fois de plus, les circonvolutions de ma plume reflètent celle de mes pensées. Je suis navré de voir une ville à l'histoire si riche corrompue par l'immonde nécromancie et de Mannimarco et de ses Vers noirs. Quoique les fils et filles de Cyrodiil ne soient pas mon peuple, c'est précisément la ruine d'une entité dotée d'une telle signification et d'une telle culture qui me fait saigner le cœur. Par bien des façons, quoique nul Couronne ni Aïeule ne soit prêt à l'admettre, nous avons plus de ressemblances que de différences avec les Impériaux. Varen m'a fait l'honneur de me proposer de diriger sa garde-dragon. J'ai moi-même formé nombre de ses capitaines, leur ai enseigné le combat à l'épée, le commandement et la tactique. On retrouvait dans ce corps d'armée de nombreuses races et de nombreuses fois – le dévot Néthynal de Morrowind, par exemple, qui récitait tout bas les sermons de ces demi-dieux païens au pint de chaque jour. Je me rappelle aussi le jeune Lucas Évane, banni de sa famille de Hauteroche pour quelque différend politique. Nous n'étions pas tous impériaux, et pourtant nous adoptions leurs traditions, leur érudition, et même leur nourriture. Autrefois, nous croyions à la vision de l'Empire. Aujourd'hui, il semble que l'Empire n'ait été qu'un rêve, et Sancre Tor une simple ombre en ruines de ce fantasme. J'ai prêté serment à Varen Aquilarios, de le protéger et de concrétiser son rêve d'un retour à l'Empire uni. Mais comme nous le voyons à présent, et comme je dois le reconnaître, il sera impossible d'assouvir ce rêve. En ce moment même, la Cité Impériale est assiégée par ceux qui veulent placer leur propre chef sur le trône de rubis, et de ceux-là, peu sont de sa terre natale. Je pleure la chute de Sancre Tor, l'empire brisé et les ravages du conflit, cosmique et mondain, non par attachement quelconque aux héritages impériaux, mais parce que cela me rappelle tant le sort des chante-épées. Une ligne brisée, qu'une poignée à peine d'individus cherche encore à raviver pour des raisons incorruptibles et altruistes.
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