Chants des étoiles

Date de publication : 23/03/2015 Média d'origine : Archives du maître du savoir Par le haut-astrologue Caecilus Bursio Il y a à peine quelques mois, nous étions encore la cible de railleries de la part du peu de personnes sachant qui étaient les Astromanciens. Les rires à peine déguisés et les yeux levés au ciel des habitants de Belkarth me donnent encore un pincement au cœur. Mais ô, qu'ils sont nombreux désormais, tous ces érudits et ces mages, à faire appel à nos connaissances sur les Étoiles. Je devrais être ravi et impatient de partager nos études et proposer de nouvelles perspectives, mais il est pour moi difficile de mettre de côté l'amertume et la rancœur générées par des années de dérision. Je suis un des membres les plus expérimentés de notre ordre, désormais. J'ai visité le Grand Observatoire de Stros M'Kai. J'ai pris note du mouvement des constellations chaque nuit, sans exception. J'ai vu nos Gardiens tout puissants tomber du ciel – et je suis toujours en vie, à l'inverse de beaucoup de mes collègues. Maintenant que nous avons gagné en légitimité au sein de l'institution érudite, et que je suis haut-astrologue, je devrais être à l'avant-garde de nos efforts pour promouvoir l'éducation. Au lieu de cela, je me retrouve de plus en plus effacé. Je passe mes jours et mes nuits dans nos archives, plongé dans les études. Si les Étoiles elles-mêmes peuvent tomber du ciel et se manifester physiquement sur Nirn, l'ensemble de nos théories sur la nature des Étoiles – et oui, même le Mundus lui-même – est faux, ou du moins plus incomplet que ce que nous avions pu deviner. Et si cela peut arriver une fois, cela peut certainement arriver plusieurs fois. Qu'est-ce qui pourrait empêcher au Serpent d'éclipser toutes les étoiles dans le ciel, nous privant de fait de l'Ætherius ? Alors que d'aucuns cherchent la reconnaissance de leurs pairs, mon âme est plus attirée vers le ciel que jamais, toujours vigilante envers les dangers rôdant dans le vide. Je dois admettre qu'il y a autre chose. Si les Constellations peuvent revêtir une forme physique, nos suppositions à propos de leur impact sur les mortels de Nirn sont-elles aussi infondées que je le soupçonne ? Peut-être que chaque individu est influencé d'une manière ou d'une autre par leur signe ascendant à la naissance, mais l'inverse est-il aussi vrai ? Est-ce qu'une personne possédant la compréhension et les rituels adéquats peut puiser des Constellations un pouvoir plus puissant encore que la magie normale ? Et quel impact cet état de fait a-t-il sur le plan Ætherien ? Lors de mes nuits blanches passées le nez dans mes tomes les plus rares (un des avantages à être haut-astrologue), j'ai découvert des références, encore et encore, à un ancien texte dwemer, « Astronomie harmonique ». Cela pourrait-être la réponse à mes questions – ou, plus probablement, cela pourrait me mener à me poser des questions plus sensées. Nous savons que les Dwemers avaient une connaissance plus poussée du Mundus que la nôtre, et je ne peux m'empêcher de me demander s'ils pouvaient manipuler le pouvoir des Constellations d'une manière que nous ne pouvons même pas imaginer. Si une copie de ce texte existe toujours, je me dois de la trouver. Mais où commencer ? Et comment pourrais-je quitter mes compagnons Astromanciens en des temps si troubles ?