Bestiaire d'Herbane : harfreuses

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Aller à : navigation, rechercher
Média d'origine : TES 5 : Skyrim

Par Herbane


5 de clairciel

J'ai entendu une histoire des plus étranges : celle d'une jolie jeune femme soupçonnée de magie noire et chassée de la ville sous les jets de pierres de ses accusateurs. Elle se serait réfugiée à la Crevasse et ne serait jamais réapparue en raison, d'après leurs dires, du pouvoir maléfique grandissant de ses sortilèges. En effet, peu de temps après, on commença à apercevoir régulièrement une sorcière mi-femme mi-corbeau dans les montagnes, à mesure que la jeune femme disparaissait peu à peu.

C'est cette histoire qui m'a conduit à la Crevasse, où cette sorcière que l'on appelle harfreuse a élu domicile. Épée et bouclier à la main, je dois voir cette créature et lui ôter la vie.


24 de clairciel

Le coeur de tout homme normalement constitué serait soulevé à la vue de tant de cruauté : j'ai vu la paille et les os, les crânes humains, les têtes de chèvres empalées sur des piques de bois, les peaux animales crasseuses, les entrailles et les plumes ensanglantées. J'avais entendu dire que les Parjures révéraient et protégeaient ces harfreuses, et que l'on trouvait un peu partout petits grigris et autels dédiés à ces sorcières. On trouve d'ailleurs sur ces autels des gemmes spirituelles vides et éteintes. Quelle créature peut bien vivre dans un endroit où ne règne que la mort ?

Plus loin dans sa tanière, j'ai entendu le bruit d'un pas traînant, irrégulier, suivi par une odeur inoubliable, à vous retourner l'estomac. J'ai brandi ma torche devant moi et attendu que mes yeux s'habituent au tunnel obscur qui s'ouvrait devant moi. J'ai alors aperçu la silhouette de ce que je pensais être une femme frêle à l'allure étrange, mais la lumière de ma torche m'a révélé tout autre chose. Cette harfreuse était terrifiante, presque humaine, mais plus proche d'un abominable mélange de femme et d'animal, rien de plus qu'une enveloppe d'humanité échangée contre les pouvoirs de la magie noire. Cette magie avait grandement altéré son physique et ses yeux vides et vitreux me fixaient avec haine. Le visage de cette vieille mégère était vissé sur un corps humain tordu et déformé, orné de plumes noires. Elle s'est hérissée en émettant un cri perçant, tandis qu'une lumière rouge et vive a commencé à luire au creux de ses serres. Je n'ai alors pu que lever mon bouclier pour contrer sa magie. J'ai combattu ce mal qui semblait vouloir ôter toute vie de mon être. La seule idée que cette chose ait un jour été une femme me rendait la tâche plus difficile.

Je n'ai pas perdu mes moyens, comme l'auraient fait la plupart des hommes. L'harfreuse est une créature des plus répugnantes et celle-ci a bien mérité son sort. Ses serres sont mon trophée et témoignent du triomphe d'Herbane. J'ai ensuite poursuivi mes voyages et mes conquêtes, car il me reste encore à trouver la créature capable de me faire trembler.