Atteindre l'harmonie avec la mort : Différence entre versions

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Même les maîtres y échouent parfois. Cela ne signifie pas qu'ils ne sont pas devenus maîtres. De fait, l'acceptation de cet échec, une fois qu'ils ont déjà suivi leur chemin assez longtemps pour atteindre l'harmonie, est la vraie marque d'un maître.
 
Même les maîtres y échouent parfois. Cela ne signifie pas qu'ils ne sont pas devenus maîtres. De fait, l'acceptation de cet échec, une fois qu'ils ont déjà suivi leur chemin assez longtemps pour atteindre l'harmonie, est la vraie marque d'un maître.
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Version actuelle datée du 18 septembre 2020 à 20:24

Média d'origine : TES Online

Par Ymirra, maître de l'os et de la faux


Au fil des années où j'enseignai l'os et la faux, les élèves m'ont posé des questions qui reflétaient leur position dans le parcours personnel qui permet l'harmonie avec la mort. La plus courante pour ceux qui ne sont pas encore sur le chemin : Quel type d'os faut-il utiliser pour atteindre l'harmonie avec la mort ? Et une autre : Si je médite deux heures par jour, atteindrai-je plus vite la transcendance harmonique ?

Ce genre de question montre à quel point ces élèves restent concentrés sur leur vie. Se demander quel type d'os il faut utiliser les concentre sur les listes de détails, des questions de bonne et mauvaise manière de faire, et des étiquettes appliquées aux êtres vivants, ce qui les écarte de ce moment où la vie, telle qu'on la connaît, s'arrête. Placer une limite de temps sur vos méditations vous rappelle l'illusion du temps, qui s'écoule à chaque inspiration que vous prenez tant que vous êtes en vie. Dans la mort, le temps perd tout sens. Penser au passage du temps ne peut que limiter votre capacité à atteindre l'harmonie avec la mort. Pour aider les étudiants et les maîtres, voici mes réflexions pour évaluer le progrès que les élèves ont fait sur leur chemin. Bien sûr, chaque personne est unique, et chaque parcours tout autant.

D'abord, un étudiant doit se familiariser au concept « d'harmonie avec la mort. » Je demande à tous ceux qui ne l'ont pas encore accompli ces méditations de s'y appliquer. Lorsqu'ils douteront de leur attachement au monde des vivants, et commenceront à refuser l'inconfort de l'incertitude de la vie, ils auront assez ouvert leur esprit pour suivre le chemin. Et alors, seulement lorsqu'ils seront à l'aise avec l'idée de leur propre mort, seront-ils prêts à faire le premier pas.

Les étudiants échouent lorsqu'ils ne trouvent pas ce chemin.

Ensuite, un étudiant doit comprendre que tout chemin vers la transcendance harmonique est différent. Ceux qui ont trouvé le chemin continuent de chercher des certitudes : Quelle est la prochaine étape ? En quoi consiste ce voyage ? Que faut-il éviter ? Que dois-je accomplir sans faute ?

Toutes ces questions sont naturelles, mais indiquent aussi un attachement au « bien » et au « mal ». Une fois de plus, le chemin vers la transcendance harmonique varie d'un individu à l'autre. Lorsque ces étudiants se sentiront à l'aise dans leur ignorance de la prochaine étape, ils seront sur le bon chemin. Des indicateurs plus spécifiques seraient inutiles car, là encore, eux seuls pourront suivre leur chemin. Ainsi, l'aisance que chacun ressent avec l'incertitude sera un facteur individuel.

Les étudiants échouent lorsqu'ils ne trouvent pas leur propre chemin.

Troisièmement, il faut comprendre que la transcendance harmonique, une fois atteinte, ne se conserve pas éternellement. Il faut choisir de manière répétée de rester dans cet espace de transcendance harmonique, de conserver votre harmonie avec la mort.

Même les maîtres y échouent parfois. Cela ne signifie pas qu'ils ne sont pas devenus maîtres. De fait, l'acceptation de cet échec, une fois qu'ils ont déjà suivi leur chemin assez longtemps pour atteindre l'harmonie, est la vraie marque d'un maître.