Fable du dragon

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Aller à : navigation, rechercher
Média d'origine : TES Online - Gold Road


Les énigmes étaient faites pour être résolues, et Mizbi la Barde connaissait toutes les réponses. Le Dragon sous son crâne y veillait.

Mizbi et son Dragon arrivèrent au grand temple Ja'zennji Siir, où se rassemblaient les meilleurs philosophes des seize royaumes.
La marche de la Camarde, de toute évidence.

La barde attira leur attention par un grand cri et déclara : « Qu'est-ce qui ne peut être brisé que par un seul mot ? ».

Les esprits sages allaient et venaient, perplexes. Les moines lunaires des seize royaumes supplièrent Mizbi de leur donner la réponse, mais elle les garda dans l'ignorance.

« Le silence ! » annonça Mizbi en illustrant son propos. Le Dragon rugit de rire et montra ses ailes pour emporter Mizbi au loin.
J'ai fait l'erreur de prendre cette fable bien trop littéralement. Mes notes secondaires ont suivi une tangente sur le thu'um et en me demandant comme un Dragon aurait pu vivre dans la tête de quelqu'un, et encore moins s'échapper des Salles du Colosse. C'est assez facile, puisque Ja'zennji Siir se trouve jusqu'à l'ouest de Dune.

Le Dragon déposa Mizbi dans un monastère, entouré de Griffes prêtes à frapper.

« Vous êtes forts et vifs, et pourrez me tailler en pièces » assura le Dragon par la bouche de Mizbi. « Mais êtes-vous assez vifs pour savoir ce qui meurt en se dévorant soi-même ? »
Les Griffes réfléchirent. Deux lunes roulèrent dans le ciel, et aucune réponse ne leur vint.

Lorsqu'enfin Mizbi leur répondit, « Une torche ! » leur dernière lumière s'éteignit avec un sifflement.
J'avais supposé une bougie, ou un mariage, sur un ton plus sinistre. Il doit s'agit du monastère de Do'Krin. Les « Griffes » doivent être les moines de l'ordre de la Griffe.

Le Dragon déposa ensuite Mizbi au nord, dans une oasis baignée de pluie entre deux grands chênes-graht.

Elle tomba dans un cercle de Chantelunes dont les chants entravèrent le dragon et clouèrent Mizbi sur place.

Sous l'insistance du dragon, elle parvint à leur demander : « Avant que la puissance de votre chant ne me déchire, je vous le demande : que devez-vous toujours tenir après l'avoir donnée à quelqu'un, sous peine de lui ôter toute valeur ? »

Les chanteurs interrompirent leur mélodie pour réfléchir. Leur ombre s'allongea, et le jour devint une nuit sans lune.

« Une promesse ! » fut la réponse de Mizbi. Libéré des chants des Chantelune, Mizbi et son dragon s'enfuirent à l'abri.
Khaj Rawlith. Shal et moi y sommes passés il y a des années, lors de notre premier voyage au Couchant. C'était charmant.

Les deux amis volèrent vers le sud et se reposèrent dans un bosquet de saules. Mizbi tenait à deux mains sa tête douloureuse, qui débordait d'énigmes. On les poursuivait à cause de l'espièglerie de Mizbi. Le Dragon connaissait un sanctuaire derrière une porte entre les mondes, non loin. Elle la montrerait à Mizbi si elle répondait à une dernière énigme.

« Qu'est-ce qui a une large bouche, mais ne parle jamais de sa propre voix ? »

« Moi, » lança Mizbi, « car tant que tu seras dans ma tête, je ne pourrai que parler par ta voix. Essaie un peu de me dire le contraire ! »
J'aurais proposé une caverne, et si ce n'est pas vrai d'après Mizbi, ce n'est pas faux non plus. Je crois que je connais ce bosquet de saules. Il est plus au sud que le village qui en porte le nom.

La bouche de Mizbi s'ouvrit en grand, et le dragon écailleux s'en extirpa. « Parle de ta propre voix, et donne-moi la vraie réponse ! », exigea-t-elle.

Mais Mizbi ne répondit pas à l'énigme. Au lieu de cela, elle rit de soulagement. « Les guérisseurs avaient raison. La douleur était dans ma tête ! »

Et bien que Mizbi ne lui ait jamais donné la réponse, le Dragon estima sa réponse assez sage pour lui ouvrir la porte magique.