L'Œil de Baan Dar

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online - Necrom


Je crains que cette histoire ne soit perdue à jamais pour les Baandari. Je la copie ici pour que les enfants de mes enfants la connaissent et y trouvent la réjouissance du cœur.

* * *

Il y a bien des âges, des Elfes noirs traversèrent les sables d'Elsweyr menés par l'Ardent, un mage qui n'avait jamais rencontré d'âme sans vouloir la dominer. Lorsque les Khajiits ouvrirent les bras à ces étrangers au visage de cendre, ceux qui ne sentirent pas leur épée leur crever le cœur furent mis aux fers et envoyés au loin, sans espoir de retour.

Ma Petite Ancêtre prit la fuite avec une caravane dans le désert. L'Ardent les pourchassa comme la menace du lever du soleil. Loin de toute nourriture, loin de tout abri, elle fut capturée, sans espoir de salut. L'Ardent fouilla la Petite Ancêtre et admira sa trouvaille : une gemme, grosse comme un radis, aussi lumineuse que deux lunes et lisse à force de passer de main en main.

« De quoi s'agit-il ? » demanda l'Ardent.

La Petite Ancêtre tint sa langue et ne répondit pas.

« Est-ce un objet sacré pour vous ? »

La Petite Ancêtre gardait le silence.

« Elle contient un grand pouvoir, n'est-ce pas ? »

Enfin, la Petite Ancêtre ouvrit la bouche :

« Elle n'a aucun pouvoir, sinon entre les mains des Baandari. »

L'Ardent demanda à ses guerriers de ranger les armes. La gemme le fascinait.

« Conservez votre misérable vie, » dit-il aux Baandari. « Pleurez tandis que je rentre dans ma patrie en triomphe, où ma volonté implacable percera les pouvoirs cachés de cette gemme sacrée. »

Ainsi, l'Ardent laissa la vie à ces misérables dans le désert.

Mais il ignorait que la Petite Ancêtre n'avait reçu cette gemme que la veille, des mains de sa mère de clan, en échange d'une douce chanson qui devait rendre le sourire à chacun. Il ignorait qu'elle avait compté la donner à son cousin, en échange de sa douce harpe de bouche qu'elle avait toujours désirée.

Ainsi, le clan pleura, mais de rire, car l'Œil de Baan Dar était bel et bien un objet sacré, mais bel et bien sans valeur hors des mains des Baandari.