Contes effrayants des Profonds, livre 1
Média d'origine : TES Online - Markarth
Par Cassia Volcatia, Scribe errante
Bienvenue, cher lecteur habituel, à ce nouveau volume des « Contes terrifiants. » Je vous écris aujourd'hui depuis l'intérieur de la mystérieuse et miraculeuse cité de Markarth. Construite il y a bien longtemps par les Dwemers depuis disparus, la ville a survécu aux siècles, pour héberger aujourd'hui un groupe de clans crevassais unis sous le règne d'Ard Caddach, un guerrier crevassais relativement réputé. Ard Caddach est le premier chef à rassembler la Crevasse sous un seul étendard depuis son cousin Léovic ! Après le succès et la popularité des derniers tomes écrits par votre chère scribe sur des événements aussi inexpliqués qu'indéterminés, Contes terrifiants des monts Druadach, votre narratrice itinérante fut invitée à la ville de Markarth par nul autre qu'Ard Caddach en personne. L'ard espère corriger l'impression que les Crevassais sont des barbares (impression que votre charmante scribe n'a jamais eu l'intention de faire circuler, bien sûr !) et de rappeler à tous mes lecteurs que les habitants de la Crevasse, comme tous les peuples, possèdent une culture riche et une tradition orale saisissante. Ainsi, malgré les conseils de mes mécènes et de mes collègues, j'entrepris le périlleux voyage jusqu'à Markarth pour rencontrer Ard Caddach et immortaliser les récits de son peuple. Voici trois récits d'événements étranges et inexpliqués dans la Crevasse, racontés par les Crevassais de Markarth eux-mêmes, et couchés pour la première fois sur le papier par une humble scribe. Installez-vous dans votre fauteuil préféré, prenez une chope d'hydromel, allumez vos lanternes pour repousser la nuit menaçante, et lisez… si vous l'osez. Les hommes-poissons des lieux sombres Notre premier récit émane d'une Vateshran, ou gardienne de l'histoire, dont la tribu vit dans les montagnes au-dessus de Markarth depuis des décennies. Il y a bien des années, me dit-elle, leurs éclaireurs rapportèrent avoir vu des créatures étonnamment humanoïdes circulant depuis et vers les cavernes sous le territoire du clan. Le clan prit tout d'abord ces créatures pour des gobelins, mais ces gobelins étaient glabres dépourvus d'yeux et possédaient la peau gris clair d'un poisson. Ces « hommes-poissons », comme la tribu se mit à les appeler, n'avaient jamais approché de leur camp, et n'avaient jamais attaqué un seul Crevassais. Mais le clan refusa de prendre le moindre risque face à ces abominations. Quelques heures plus tard, au plus sombre de la nuit, eut lieu la première attaque. Plusieurs Crevassais furent tués en silence, et leur cadavre exposé de manière fort macabre, tandis que d'autres avaient simplement disparu. Là encore, la chef rassembla ses meilleurs guerriers et partit dans les cavernes pour déloger les hommes-poissons qui avaient commis ce méfait. Et une fois de plus, après toute une journée à fouiller les lieux, ils ne trouvèrent que des cavernes vides. Cette nuit-là, tout le clan resta sur le qui-vive, et il n'y eut aucune attaque. Chaque nuit qui suivit, pendant des semaines, le clan posta des gardes. Mais aucune attaque n'eut lieu, et l'on ne vit plus trace des hommes-poissons. Il fallut plus d'un mois pour que la chef autorise le clan à reprendre ses patrouilles habituelles. Et la nuit même, les hommes-poissons frappèrent. Cette fois, ils laissèrent le cadavre de plusieurs anciens suspendus à la façade de la montagne. Pire encore, plusieurs enfants disparurent sans laisser de trace. On ne les revit jamais.
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