36 Leçons de Vivec, 11e Sermon : Différence entre versions
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Version du 17 mars 2006 à 10:51
Les Trente-Six Leçons de Vivec, onzième sermon
C'était le temps béni de Resdaynia, où Chimers et Dwemers vivaient sous le règne bienveillant et empli de sagesse d'ALMSIVI et de leur champion, l'Hortator. Quand les dieux de Véloth se repliaient sur eux-mêmes pour forger le cosmos et s'occuper d'autres affaires, il arrivait que l'Hortator se sente en proie à la confusion. Lorsque cela se produisait, Vivec était toujours là pour le conseiller. Voici la première des trois leçons aux rois régnants :
" Le monde éveillé est l'amnésie des rêves. Tous les thèmes peuvent être mortellement blessés. Une fois tués, ils se transforment en structure de la nostalgie future. N'utilise tes pouvoirs qu'à bon escient ou ils te détourneront de ton devoir. Ils te quitteront comme une fille rebelle. Ils perdront leurs vertus. Ils commenceront par t'en vouloir puis donneront naissance à la graine de folie. Bien vite, tu te retrouveras grand-père d'un Etat brisé, poussé vers la sortie. On se moquera de toi et tout partira en morceaux, telle une pierre qui se rappelle ce qu'est vraiment l'eau.
" Ne garde rien chez toi qui ne soit beau ou nécessaire.
" Affronte les épreuves sans que te pèsent les restrictions du monde. La splendeur des étoiles est le domaine d'Ayem, l'égoïsme de la mer celui de Seth, et je dirige l'air intermédiaire. Tout le reste est terre, sous ton autorité temporelle. Il n'est aucun os qui ne puisse être brisé, exception faite de celui du coeur. Tu verras cela se produire deux fois au cours de ta vie. Prends ce que tu pourras la première fois et laisse-nous faire le reste.
" Il n'existe aucun véritable symbole du centre, même si le Sharmat est persuadé du contraire. Il croit dur comme fer qu'il peut générer des années d'exubérance rien qu'en ayant un pied dans le sacré, alors que nul ne peut causer autre chose que des dissensions en quittant cet état.
" Une fois encore, on retrouve le cas du symbolique et du nu. Le vrai prince maudit et diabolisé finira adulé de bon coeur. Selon les Codes de Méphala, il ne peut y avoir aucun art officiel, juste des points de fixation éminemment complexes qui disparaissent de la mémoire du peuple avec le passage du temps. Ce secret en cache un autre : la survie impersonnelle n'est pas la façon d'être du roi régnant. Embrasse l'art du peuple et épouse-le ; autrement dit, fais-le assassiner en secret.
" Le roi régnant qui voit en un autre son égal ne règne sur rien.
" Le secret des armes est le suivant : elles sont le siège de la pitié.
" Le secret du langage est le suivant : il est statique.
" Le roi régnant est protégé de la tête aux pieds par une armure de flammes éblouissantes. Chacun de ses actes s'accompagne de son propre pardon. Sa mort n'est qu'un diagramme ramenant au monde des vivants. Il dort juste du second sommeil. Le Sharmat est son double, ce qui te pousse à te demander si tu règnes vraiment sur quelque chose.
" Hortator et Sharmat sont un et un ; onze, un nombre inélégant. Mais lequel de ces deux uns est le plus important ? S'ils échangent leurs places, qui s'en apercevra ? Moi, et c'est pour cette raison que tu as besoin de moi.
" Selon les Codes de Méphala, il n'existe aucune différence entre le théoricien et le terroriste. Même le désir le plus cher qui soit finit par disparaître entre leurs mains. C'est pour cette raison que Méphala avait les mains noires. Veille toujours à apporter les deux à chaque discussion, car le roi manchot ne trouvera jamais la moindre solution. Par contre, coupe-les-toi quand tu approches Dieu, car Dieu n'a nul besoin de théories et la terreur est son armure. "
Les mots s'arrêtent à ALMSIVI.