Loups-garous : de courageux gardiens : Différence entre versions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Alors, vous comprenez ? Hircine n'offre aucun cadeau. Rien qu'un échange. La douleur pour nous, contre la douleur pour nos ennemis. Et nous consentons volontiers à ce troc. Car la souffrance représente la vie, dans la Crevasse. Tous ceux qui nous offenseront l'apprendront.
 
Alors, vous comprenez ? Hircine n'offre aucun cadeau. Rien qu'un échange. La douleur pour nous, contre la douleur pour nos ennemis. Et nous consentons volontiers à ce troc. Car la souffrance représente la vie, dans la Crevasse. Tous ceux qui nous offenseront l'apprendront.
 
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Version actuelle datée du 8 novembre 2020 à 11:56

Média d'origine : TES Online - Markarth

Par Brigwoal, guerrier crevassais.
Transcrit par Zamshiq af-Halazh, Folkloriste associé de l'université de Gwylim


De nombreux Alessiens, Nordiques et Hommes-porcs sont arrivés à la Crevasse les bras chargés de cadeaux. Vous-même apportez des pièces sans valeur et des livres écrits en signe d'amitié. Mais ce ne sont que des mensonges et des ruses. Les fils et filles de la Crevasse savent que les « cadeaux » des étrangers s'accompagnent tous d'exigences. Des exigences de connaissances, de terre ou d'aide contre tel ou tel ennemi. Dans le monde des bêtes et des esprits, le vrai monde, il n'y a pas de cadeaux. Rien que des échanges. Alors arrachez cette langue menteuse de votre bouche, et laissez-en pousser une honnête. Nous ne vous aimerons pas plus, mais au moins nous vous respecterons.

Prenez par exemple le puissant Hircine. Le vieil Œil-d'Élan n'offre rien sans douleur. Pas de cadeau. Rien que de douloureux échanges. Il n'y a nulle gloire, nul trésor, nul festin sans souffrance. Même la bénédiction d'Hircine ne vient qu'après une morsure.

Certains qualifient la Danse du Loup de don. Vous parlez de malédiction. Aucun de ces mots n'a de sens. Les étrangers fendent le monde en deux parties, le « bien » et le « mal », alors que le seul vrai conflit est entre la souffrance et la lâcheté. Les héros choisissent la souffrance. Les lâches, le confort. Voilà la vérité.

La Danse du Loup est la voie de la souffrance. L'appel des Lunes déchire notre sein en permanence. Notre nez est sec, irrité, brûlé par la fumée et la puanteur des tannins. Notre ventre gronde nuit et jour, affamé de la chair de nos parents, de nos voisins. Toute notre soif de sang, toute notre rage lutte contre une corde, impatientes de se libérer et de tailler le monde en pièces.

Pourquoi cette souffrance ? Parce que dans un monde cruel, la cruauté est notre seul refuge. Les bêtes et les hommes qui s'attaquent à la Crevasse doivent souffrir. Et nous, les loups, connaissons une souffrance que peu imaginent. Nous utilisons cette douleur pour protéger notre peuple. Nous endurcissons notre cœur et ravalons nos appétits, et plantons nos griffes dans nos paumes, conscients que bientôt, quelqu'un viendra de très loin pour assouvir notre faim. Et à leur arrivée, nos griffes et nos crocs les accueilleront.

Alors, vous comprenez ? Hircine n'offre aucun cadeau. Rien qu'un échange. La douleur pour nous, contre la douleur pour nos ennemis. Et nous consentons volontiers à ce troc. Car la souffrance représente la vie, dans la Crevasse. Tous ceux qui nous offenseront l'apprendront.