TESO:TES Online/Fournisseurs/Enchantement : Différence entre versions
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|| Abnab | || Abnab | ||
− | || | + | || Estimé employeur, que personne ne dise jamais que la vie va de soi. J'ai tenté d'alléger le poids de ma cuirasse par un enchantement avant mes exercices de natation matinaux, mais mon sort dut échouer, car je coulai comme un vasard lancé dans la mer par un enfant taquin. J'eus la bonne fortune que mon frère Ezdab soit près de moi, sans quoi vous n'auriez jamais reçu ces pierres. |
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− | || | + | || Ezdab |
|| Honorable employeur, c'est Ezdab qui vous écrit. Mon frère Abnab est à l'heure actuelle indisposé. Peut-être vous l'a-t-il dit, il a tenté de nager en portant une armure enchantée par ses soins ! J'ai dû plonger tout au fond du lac de Frondrombre pour le sauver, mais cela en valait la peine ! Je n'ai pas tant ri depuis qu'il s'était endormi sur une fourmilière. Faites bon emploi de ces pierres ! | || Honorable employeur, c'est Ezdab qui vous écrit. Mon frère Abnab est à l'heure actuelle indisposé. Peut-être vous l'a-t-il dit, il a tenté de nager en portant une armure enchantée par ses soins ! J'ai dû plonger tout au fond du lac de Frondrombre pour le sauver, mais cela en valait la peine ! Je n'ai pas tant ri depuis qu'il s'était endormi sur une fourmilière. Faites bon emploi de ces pierres ! | ||
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|| Abnab | || Abnab | ||
− | || Voici une autre cargaison pour vous, mon ami. J'espère que mon frère Ezdab s'est bien chargé du dernier paquet. C'est un imbécile, et si les imbéciles peuvent parfois se montrer utiles, il leur arrive plus souvent qu'à leur tour | + | || Voici une autre cargaison pour vous, mon ami. J'espère que mon frère Ezdab s'est bien chargé du dernier paquet. C'est un imbécile, et si les imbéciles peuvent parfois se montrer utiles, il leur arrive plus souvent qu'à leur tour de se tromper. Pardonnez-moi. Je ne désirais pas vous faire porter le poids des problèmes que me pose mon frère, mais je n'ai pas beaucoup d'encre, et un seul parchemin, et les mots s'écrivent presque d'eux-mêmes. |
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− | || | + | || Ezdab |
|| Honorable employeur, c'est Ezdab qui vous écrit. vous trouverez avec cette lettre notre dernier envoi en date. Faites-en bon usage, car nul ne sait s'il sera suivi d'un autre. Mon frère a disparu. Je ne désire pas vous troubler de cette affaire, ni ne pense que vous pourrez nous aider – le temps que cette missive vous parvienne, si nous n'avons pas retrouvé Abnab, il sera sans doute trop tard. | || Honorable employeur, c'est Ezdab qui vous écrit. vous trouverez avec cette lettre notre dernier envoi en date. Faites-en bon usage, car nul ne sait s'il sera suivi d'un autre. Mon frère a disparu. Je ne désire pas vous troubler de cette affaire, ni ne pense que vous pourrez nous aider – le temps que cette missive vous parvienne, si nous n'avons pas retrouvé Abnab, il sera sans doute trop tard. | ||
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− | || | + | || Ezdab |
|| Honorable employeur, c'est à nouveau Ezdab qui vous écrit. Mon frère n'a toujours pas reparu, mais sachez que je poursuivrai son œuvre. Je travaille en notre nom à tous les deux, en l'honneur de lui, et je continuerai ainsi à jamais, dussé-je ne jamais le revoir. J'irais jusqu'à dire que je regretterai de ne plus pouvoir le railler, mais ce sont mes souvenirs les plus tendres. | || Honorable employeur, c'est à nouveau Ezdab qui vous écrit. Mon frère n'a toujours pas reparu, mais sachez que je poursuivrai son œuvre. Je travaille en notre nom à tous les deux, en l'honneur de lui, et je continuerai ainsi à jamais, dussé-je ne jamais le revoir. J'irais jusqu'à dire que je regretterai de ne plus pouvoir le railler, mais ce sont mes souvenirs les plus tendres. | ||
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− | || | + | || Ezdab |
|| Honorable employeur, voici comme toujours de nouvelles pierres, de la qualité dont vous avez l'habitude. Je suis ravi de vous rapporter que mon frère, Abnab, est vivant ! Par l'épée étincelante de Léki, je ne pensais pas le revoir un jour ! Je m'inquiétais de préparer une troisième cargaison sans aide, mais les cimeterres d'al-Babnab sont réunis ! | || Honorable employeur, voici comme toujours de nouvelles pierres, de la qualité dont vous avez l'habitude. Je suis ravi de vous rapporter que mon frère, Abnab, est vivant ! Par l'épée étincelante de Léki, je ne pensais pas le revoir un jour ! Je m'inquiétais de préparer une troisième cargaison sans aide, mais les cimeterres d'al-Babnab sont réunis ! | ||
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− | || | + | || Ezdab |
|| Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, frère d'Abnab, qui vous écris aujourd'hui. Veuillez pardonner à mon frère les divagations dont il accompagne nos envois ces derniers jours. Nous n'avons nulle intention de vous troubler avec nos mésaventures. Je lui répète que vous êtes notre honorable employeur, et non quelque exutoire émotionnel. La prochaine fois qu'il envisagera de partager ses sentiments, je vous promets de partager mes poings avec son visage. | || Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, frère d'Abnab, qui vous écris aujourd'hui. Veuillez pardonner à mon frère les divagations dont il accompagne nos envois ces derniers jours. Nous n'avons nulle intention de vous troubler avec nos mésaventures. Je lui répète que vous êtes notre honorable employeur, et non quelque exutoire émotionnel. La prochaine fois qu'il envisagera de partager ses sentiments, je vous promets de partager mes poings avec son visage. | ||
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− | || | + | || Ezdab |
|| Ezdab vous écrit de nouveau pour vous supplier de pardonner les divagations récentes de mon frère. Il est étrange depuis sa rencontre avec la créature dans les ruines ayléides. Un mage dunmeri que nous avons rencontré pendant nos voyages a supposé, avec peine car il parlait peu notre langue, que ce devait être un serviteur d'un Coin de la Maison des Troubles, dont la mort aurait attiré l'attention du Coin. J'ai hoché la tête comme si j'y entendais quelque chose. | || Ezdab vous écrit de nouveau pour vous supplier de pardonner les divagations récentes de mon frère. Il est étrange depuis sa rencontre avec la créature dans les ruines ayléides. Un mage dunmeri que nous avons rencontré pendant nos voyages a supposé, avec peine car il parlait peu notre langue, que ce devait être un serviteur d'un Coin de la Maison des Troubles, dont la mort aurait attiré l'attention du Coin. J'ai hoché la tête comme si j'y entendais quelque chose. | ||
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|| Honorable employeur, permettez-moi, Ezdab, d'excuser le comportement de mon frère Abnab et ses correspondances récentes. La livraison habituelle accompagne cette missive. Abnab ne tient guère l'alcool, et il n'a mentionné qu'après ce dernier envoi qu'il vous racontait l'avancement de son hébétude. J'espère que vous continuerez de faire appel à nos services. | || Honorable employeur, permettez-moi, Ezdab, d'excuser le comportement de mon frère Abnab et ses correspondances récentes. La livraison habituelle accompagne cette missive. Abnab ne tient guère l'alcool, et il n'a mentionné qu'après ce dernier envoi qu'il vous racontait l'avancement de son hébétude. J'espère que vous continuerez de faire appel à nos services. | ||
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|| Honorable employeur, c'est moi Ezdab, frère Abnab, qui me suis chargé de la dernière livraison. Je voulais vérifier que tout était en ordre. Abnab est indisposé depuis un petit moment, et ne dort plus depuis plusieurs jours. Il jure par la lame de Léki qu'un mage dément le hante la nuit. J'espère qu'il n'a pas replongé dans le skouma. | || Honorable employeur, c'est moi Ezdab, frère Abnab, qui me suis chargé de la dernière livraison. Je voulais vérifier que tout était en ordre. Abnab est indisposé depuis un petit moment, et ne dort plus depuis plusieurs jours. Il jure par la lame de Léki qu'un mage dément le hante la nuit. J'espère qu'il n'a pas replongé dans le skouma. | ||
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|| Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, le frère d'Abnab. J'espère que vous serez satisfait de cette livraison. Mon frère est insupportable, ces derniers jours. Il se trouve pour l'heure à la taverne, et se vante du temps et de l'argent qu'il nous fait économiser. Jamais il ne mentionne mon propre apport, et mon adresse (bien supérieure) à l'épée. Il se croit si merveilleux. | || Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, le frère d'Abnab. J'espère que vous serez satisfait de cette livraison. Mon frère est insupportable, ces derniers jours. Il se trouve pour l'heure à la taverne, et se vante du temps et de l'argent qu'il nous fait économiser. Jamais il ne mentionne mon propre apport, et mon adresse (bien supérieure) à l'épée. Il se croit si merveilleux. | ||
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|| Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, qui vous écris. J'espère que ces pierres vous satisferont. Vous ne recevrez pas d'autre livraison de la part de mon frère Abnab ce mois-ci, puisqu'il est indisposé. Il n'a rien à vous donner, en tout cas – ses compétences ne font pas le poids face aux miennes. J'ai toujours su que son arrogance serait sa perte, et je viens de le prouver. | || Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, qui vous écris. J'espère que ces pierres vous satisferont. Vous ne recevrez pas d'autre livraison de la part de mon frère Abnab ce mois-ci, puisqu'il est indisposé. Il n'a rien à vous donner, en tout cas – ses compétences ne font pas le poids face aux miennes. J'ai toujours su que son arrogance serait sa perte, et je viens de le prouver. | ||
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− | || | + | || Ezdab |
|| Honorable employeur, n'en dites rien à mon frère, mais lorsqu'Abnab s'est vanté auprès de vous de sa victoire contre le « Horqueur d'Oblivion », il a ramené le cadavre à la maison et, dans son délire enfiévré, ne s'est pas rendu compte qu'il n'y avait pas de traces de dague sur son flanc. Je pense que mon frère a tué le mauvais Horqueur. | || Honorable employeur, n'en dites rien à mon frère, mais lorsqu'Abnab s'est vanté auprès de vous de sa victoire contre le « Horqueur d'Oblivion », il a ramené le cadavre à la maison et, dans son délire enfiévré, ne s'est pas rendu compte qu'il n'y avait pas de traces de dague sur son flanc. Je pense que mon frère a tué le mauvais Horqueur. | ||
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|| Comme chaque jour, une nouvelle livraison ! C'est moi, Ezdab, frère d'Abnab. Veuillez ignorer les élucubrations dont mon frère doit encore vous abreuver. Je suis sûr qu'il a dû se plaindre de mes études de l'art des saints de l'épée, mais je suis un lecteur avide. Le plus grand saint de l'épée avait atteint la notoriété alors qu'il n'avait que quatorze ans. Et j'en ai déjà dix-huit ! | || Comme chaque jour, une nouvelle livraison ! C'est moi, Ezdab, frère d'Abnab. Veuillez ignorer les élucubrations dont mon frère doit encore vous abreuver. Je suis sûr qu'il a dû se plaindre de mes études de l'art des saints de l'épée, mais je suis un lecteur avide. Le plus grand saint de l'épée avait atteint la notoriété alors qu'il n'avait que quatorze ans. Et j'en ai déjà dix-huit ! | ||
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|| Honorable employeur, veuillez accepter ces pierres. Acceptez-les comme j'aimerais que mon frère Abnab m'accepte. Vous vous rappelez sans doute qu'il méprise les recherches que je mène sur les techniques de saints de l'épée. Il qualifie l'idée même de leur existence de pure fantaisie, et me ressasse que je pollue ma technique martiale. Mais pourtant, je lui tiens tête lors de tous nos duels, avec n'importe quelle épée. | || Honorable employeur, veuillez accepter ces pierres. Acceptez-les comme j'aimerais que mon frère Abnab m'accepte. Vous vous rappelez sans doute qu'il méprise les recherches que je mène sur les techniques de saints de l'épée. Il qualifie l'idée même de leur existence de pure fantaisie, et me ressasse que je pollue ma technique martiale. Mais pourtant, je lui tiens tête lors de tous nos duels, avec n'importe quelle épée. | ||
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|| Voici des pierres pour notre honorable employeur ! Nous nous portons bien, surtout frère Abnab, qui se vante de (ce qu'il appelle) la flagrante supériorité de son style rougegarde sur les fioritures élégantes de mon épée, tirées des manuels des saints de l'épée yokudans. Je ne le lui avouerai jamais, mais je l'ai volontairement laissé gagner. J'aime à penser qu'un saint de l'épée en aurait fait autant. | || Voici des pierres pour notre honorable employeur ! Nous nous portons bien, surtout frère Abnab, qui se vante de (ce qu'il appelle) la flagrante supériorité de son style rougegarde sur les fioritures élégantes de mon épée, tirées des manuels des saints de l'épée yokudans. Je ne le lui avouerai jamais, mais je l'ai volontairement laissé gagner. J'aime à penser qu'un saint de l'épée en aurait fait autant. | ||
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|| Honorable employeur, je ne comprends pas pourquoi mon frère Abnab aime tant nous attirer des ennuis. Il a déjà dû s'en vanter auprès de vous, mais il a récemment tué un groupe de bandits qui avaient enlevé un enfant dans un village bréton. Puissent ces pierres vous apporter satisfaction, car nous ne pourrons peut-être plus en envoyer avant un moment. Il paraît que les bandits cherchent à se venger. | || Honorable employeur, je ne comprends pas pourquoi mon frère Abnab aime tant nous attirer des ennuis. Il a déjà dû s'en vanter auprès de vous, mais il a récemment tué un groupe de bandits qui avaient enlevé un enfant dans un village bréton. Puissent ces pierres vous apporter satisfaction, car nous ne pourrons peut-être plus en envoyer avant un moment. Il paraît que les bandits cherchent à se venger. | ||
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|| Mélina Cassel | || Mélina Cassel | ||
− | || Pourquoi un Résolu de Stendarr voudrait-il tuer Dame Mélina Cassel ? Bonne question. La première que je lui ai posée après lui avoir révélé mes intentions. « parce que vous êtes une créature fétide, impie et laide », | + | || Pourquoi un Résolu de Stendarr voudrait-il tuer Dame Mélina Cassel ? Bonne question. La première que je lui ai posée après lui avoir révélé mes intentions. « parce que vous êtes une créature fétide, impie et laide », me répondit Jakothon. « Parce que vous êtes un vampire ! Quelle brute grossière ! En aucun cas je ne suis laid. Quant au vampire, bien joué. » |
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− | || Vous ai-je parlé d'Adusa-daro ? C'est la | + | || Vous ai-je parlé d'Adusa-daro ? C'est la Khajiit la plus courageuse que je connaisse, toujours prête à accomplir des missions pour la maison Corbeguet. Si elle s'était trouvée là au moment où le Résolu Jakothon a capturé nos serviteurs, elle lui aurait désossé le bras, à ce colosse nordique. Et puisque je n'ai vu aucun membre sur place, j'imagine qu'elle était absente quand Jakothon est arrivé. |
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Version du 22 mars 2015 à 11:30
Numéro | Auteur | Texte |
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1 | Abnab | Estimé employeur, je m'appelle Abnab al-Babnab, et je joins à cette missive un échantillon de pierres. Qu'elles vous soient utiles. Je les ai récupérées dans une ancienne tombe. Lorsque j'y ai croisé quelques défunts agités, j'ai détourné leur attention en poussant un bruit aigu. Si mon frère Ezdab venait à vous écrire, croyez-moi : je ne hurlais pas comme une pucelle. |
2 | Abnab | Abnab et son frère Ezdab ont trouvé pour vous un bel assortiment de matériaux. Et en route, nous avons terrassé le plus grand atronach de glace que j'aie jamais vu. Il doit y avoir des mages alentour – nous nous sommes cachés dans un arbre toute la journée, pour laisser le soleil affaiblir son armure avant que je le fende en deux. Lorsque tout fut fini, Ezdab m'assura que c'était le soleil qui lui piquait les yeux, mais je crois qu'il pleurait tout bas. |
3 | Abnab | Estimé employeur, que personne ne dise jamais que la vie va de soi. J'ai tenté d'alléger le poids de ma cuirasse par un enchantement avant mes exercices de natation matinaux, mais mon sort dut échouer, car je coulai comme un vasard lancé dans la mer par un enfant taquin. J'eus la bonne fortune que mon frère Ezdab soit près de moi, sans quoi vous n'auriez jamais reçu ces pierres. |
4 | Ezdab | Honorable employeur, c'est Ezdab qui vous écrit. Mon frère Abnab est à l'heure actuelle indisposé. Peut-être vous l'a-t-il dit, il a tenté de nager en portant une armure enchantée par ses soins ! J'ai dû plonger tout au fond du lac de Frondrombre pour le sauver, mais cela en valait la peine ! Je n'ai pas tant ri depuis qu'il s'était endormi sur une fourmilière. Faites bon emploi de ces pierres ! |
5 | Abnab | J'espère que ces pierres vous seront utiles, estimable employeur ! Il existe des centaines de façons de mourir dans tous les donjons et recoins de Tamriel, et tout autant de s'en sortir gâce à un équipement enchanté. Pensez-y ! |
6 | Abnab | Estimable employeur, voici une nouvelle livraison. Je rendais aujour'hui visite à des cousins éloignés, et j'avais oublié que mon penchant pour les arts de l'enchantement est inhabituel pour notre peuple. Je me méfie de presque tous les usages de la magie, mais l'enchantement est une tradition familiale. Mon père était compagnon de cet art, qu'il avait appris auprès des Altmers. |
7 | Abnab | Voici une autre cargaison pour vous, mon ami. J'espère que mon frère Ezdab s'est bien chargé du dernier paquet. C'est un imbécile, et si les imbéciles peuvent parfois se montrer utiles, il leur arrive plus souvent qu'à leur tour de se tromper. Pardonnez-moi. Je ne désirais pas vous faire porter le poids des problèmes que me pose mon frère, mais je n'ai pas beaucoup d'encre, et un seul parchemin, et les mots s'écrivent presque d'eux-mêmes. |
8 | Abnab | Comme chaque jour, voici un nouveau lot de pierres ! Peu d'armes ont une conception aussi élégante que l'épée, et un fil acéré apporte équilibre et contrôle à qui le manie, tandis que les armes contondantes ou les haches sont bien plus malhabiles. Et il n'est pas d'arme personnelle plus désirable qu'une épée enchantée, quoi qu'en disent les Nordiques et les Elfes. |
9 | Abnab | Cher employeur, que ces pierres vous soient utiles. J'espère que vous vous portez aussi bien dans vos voyages que mon frère et moi-même. Ne négligez jamais d'améliorer votre enchantement ! Votre perte serait pour nous un déchirement. |
10 | Abnab | Les kwamas de la caverne d'Ombre-noire à Deshaan sont terrifiants ! Je m'y suis rendu tandis que j'allais vous expédier ces pierres, puisque je goûte fort les œufs de kwama. Mais les créatures qui produisent ces œufs magnifiques sont aussi grotesques que repoussantes. Elles ont poussé à mon encontre un cri strident, comme venu d'Oblivion. Je ne regarderai plus jamais ces œufs de la même façon. |
11 | Abnab | Quoique les Rougegardes soient passés maîtres en l'art de concevoir les épées, les Dwemers dominent tout le reste. Leurs assemblages sont les objets de facture mortelle les plus redoutables que j'aie jamais vus. Je me demande parfois en quoi les Dwemers pourraient améliorer le cimeterre rougegarde si redoutable (pourquoi pas avec un appareil qui projette des cimeterres à distance ?) Profitez bien de ces pierres ! |
12 | Abnab | Comme chaque jour, voici un nouveau lot de pierres ! Qu'elles vous soient utiles et agréables. Après cette dernière aventure, je pourrais dormir pendant des heures. Nous étions tombés par hasard sur un ancien fort impérial – abandonné, comme il se doit – et nous l'avons pillé des ressources qu'il contenait encore. Mais nous n'avons échappé que de justesse à la gueule du wamasu qui vivait là ! Sa peau semait des éclairs ! On aurait dit un orage sur pattes ! |
13 | Abnab | Ce dernier paquet fut le plus rapide à assembler. Dommage que l'acheminement ralentisse votre réception, mais mon frère et moi avons réussi à remplir notre sac à plusieurs jours d'avance. Peut-être allons-nous faire route séparément, pour une fois. Il sera agréable de ne plus entendre ses railleries. Je vous le dis, mon frère a le bras d'un saint de l'épée, mais la cervelle d'un enfant. Faites bon usage de vos pierres ! |
14 | Ezdab | Honorable employeur, c'est Ezdab qui vous écrit. vous trouverez avec cette lettre notre dernier envoi en date. Faites-en bon usage, car nul ne sait s'il sera suivi d'un autre. Mon frère a disparu. Je ne désire pas vous troubler de cette affaire, ni ne pense que vous pourrez nous aider – le temps que cette missive vous parvienne, si nous n'avons pas retrouvé Abnab, il sera sans doute trop tard. |
15 | Ezdab | Honorable employeur, c'est à nouveau Ezdab qui vous écrit. Mon frère n'a toujours pas reparu, mais sachez que je poursuivrai son œuvre. Je travaille en notre nom à tous les deux, en l'honneur de lui, et je continuerai ainsi à jamais, dussé-je ne jamais le revoir. J'irais jusqu'à dire que je regretterai de ne plus pouvoir le railler, mais ce sont mes souvenirs les plus tendres. |
16 | Ezdab | Honorable employeur, voici comme toujours de nouvelles pierres, de la qualité dont vous avez l'habitude. Je suis ravi de vous rapporter que mon frère, Abnab, est vivant ! Par l'épée étincelante de Léki, je ne pensais pas le revoir un jour ! Je m'inquiétais de préparer une troisième cargaison sans aide, mais les cimeterres d'al-Babnab sont réunis ! |
17 | Abnab | Estimable employeur, quel plaisir de vous retrouver après tout ce temps. C'est moi, Abnab, récemment échappé des griffes des pires pirates de Tamriel ! Pardonnez mon absence. Fort heureusement, les pirates avaient besoin de mon adresse martiale, et pensaient faire de moi l'un de leurs fers-de-lance. Mais cette histoire peut attendre. Comme toujours, j'espère que ces pierres vous apporteront satisfaction. |
18 | Abnab | J'espère que ces pierres vous conviendront, estimable employeur. Je me suis rendu compte que je ne vous ai pas raconté comment j'avais faussé compagnie aux pirates. Ces hommes dérangés m'avaient laissé le choix entre tuer pour leur compte et mourir, aussi confisquai-je l'arme d'un de mes ravisseurs, pour les tuer eux ! Je fus tel un héros des légendes yokudanes ! Je vous assure qu'ils étaient tous criminels, jusqu'au dernier. |
19 | Abnab | J'ai peur que la livraison de ce jour ne possède un prix très élevé. Pas pour vous, estimable employeur, mais pour mon frère et moi. Depuis ma captivité auprès des pirates, ma lame a soif de sang. Je provoque des conflits sans ciller. J'ai abattu un homme aujourd'hui, tandis qu'il allait frapper mon frère de sa dague. Nous avons pris la fuite. |
20 | Abnab | Puissent ces pierres vous apporter satisfaction. Mon frère et moi avons fui la ville, puisque les gardes n'ont pas renoncé à nous poursuivre. J'ai juré de ne plus jamais tirer l'épée contre un homme moins adroit que moi. Antan, les saints de l'épée faisaient montre du même contrôle sur leur agressivité. |
21 | Abnab | Voici un nouveau lot pour notre estimable employeur ! Puisse-t-elle vous être utile. Mon frère et moi battons de nouveau la campagne, où nous trouvons notre subsistance et pillons les cavernes et bâtisses abandonnées que nous trouvons. Nous avons la chance que Tamriel en soit plein. que la fortune vous sourie, comme elle me sourit, mon ami. Il est bon d'être en vie. |
22 | Abnab | Il est bon d'être reparti à l'aventure, estimable employeur. Nous avons assemblé cette sélection plus vite qu'à l'accoutumée. Nous vous en enverrons bientôt une autre, mais les cavernes de Tamriel nous attendent ! |
23 | Abnab | J'espère que vous me considérez suffisamment comme un allié pour tolérer que j'accompagne ces pierres de quelques réflexions personnelles. Comme il vous en souvient peut-être, j'ai récemment tué un homme pour sauver la vie de mon frère. Je suis adroit avec une épée, et mes ancêtres auraient été fiers de moi, mais je déplore d'avoir dû tuer quelqu'un. Je me demande ce que mes ancêtres yokudans en diraient. |
24 | Abnab | Estimable employeur, je peine à trouver les mots justes pour exprimer la joie que j'ai à me mesurer aux créatures sauvages de Tamriel. Aucune raison de retenir mes coups, aucun garde pour interrompre le combat. Rien qu'une rage primale, qui se dresse entre vos pierres et moi. Que cette nouvelle sélection vous apporte satisfaction. |
25 | Ezdab | Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, frère d'Abnab, qui vous écris aujourd'hui. Veuillez pardonner à mon frère les divagations dont il accompagne nos envois ces derniers jours. Nous n'avons nulle intention de vous troubler avec nos mésaventures. Je lui répète que vous êtes notre honorable employeur, et non quelque exutoire émotionnel. La prochaine fois qu'il envisagera de partager ses sentiments, je vous promets de partager mes poings avec son visage. |
26 | Abnab | Estimable employeur, ne prêtez nulle attention à la lettre de mon frère. Je sais qu'à votre place, j'apprécierais d'être tenu au courant des faits et gestes de mes employés. Voilà pourquoi je vous fournis cette correspondance détaillée, en plus des pierres, et je continuerai à y veiller. |
27 | Abnab | Estimable employeur, voici nos dernières trouvailles. Tout se passe bien, quoique ces derniers jours, je suis hanté par des rêves terribles, où les environs sont noyés de brume, et où des dizaines voire des centaines de bêtes rôdent juste hors de ma vue, dans l'attente de me déchiqueter. Ce rêve est incessant, et se répète chaque nuit. Je ne mangerai plus d'œufs de kwama avant de dormir. |
28 | Abnab | Voici de quoi vous occuper, estimable employeur. Pour autant, mon rêve si angoissant se poursuit. Je me suis rappelé qu'ils ont commencé après que j'eus tué quelque étrange créature dans une ruine ayléide. Elle maniait une hache énorme, mais je fus plus rapide, et son cadavre se décomposa sous mes yeux tandis que la fendais en deux. Peut-être n'est-elle pas vraiment morte et s'attarde-t-elle près de moi. |
29 | Abnab | Notre travail continue sans heurt, tout comme mon cauchemar. J'en ai fait un autre ce soir. Un homme qui se faisait appeler le Moissonneur proposait de me rendre très puissant si je tuais l'un de ses prisonniers. Il échangerait mon épée contre un puissant gourdin qui avalerait l'âme de mes ennemis. Ezdab m'a réveillé avant que je puisse répondre. |
30 | Abnab | J'ai refait ce rêve : un certain Moissonneur me proposait le pouvoir en échange du meurtre d'un homme. La victime putative, piégée dans une cage qui ressemblait à une serre, s'agenouillait devant moi. Lorsque j'ai refusé, j'ai senti le Moissonneur se crisper, et je me suis éveillé. Ezdab a dit que j'avais quitté la caverne sans qu'il sache où je me trouvais, pendant une partie de la nuit. Je n'ai jamais été somnambule. |
31 | Ezdab | Ezdab vous écrit de nouveau pour vous supplier de pardonner les divagations récentes de mon frère. Il est étrange depuis sa rencontre avec la créature dans les ruines ayléides. Un mage dunmeri que nous avons rencontré pendant nos voyages a supposé, avec peine car il parlait peu notre langue, que ce devait être un serviteur d'un Coin de la Maison des Troubles, dont la mort aurait attiré l'attention du Coin. J'ai hoché la tête comme si j'y entendais quelque chose. |
32 | Abnab | Comme toujours, des pierres de la meilleure qualité pour vous, estimable employeur. Elles sont d'autant plus agréables à mon esprit que mon frère et moi avons tué une liche pour les obtenir. Elle nous a poursuivis hors de la caverne où nous l'avons trouvée, et presque jusqu'au ruisseau voisin, avant que nous comprenions que nos épées pouvaient la couper. Nous avons eu tôt fait de la réduire en poudre d'os morts-vivants. |
33 | Abnab | Estimable employeur, vous êtes l'une des rares personnes à avoir voyagé davantage que moi. Croyez-vous aux légendes des saints de l'épée de Yokuda ? Selon lesquelles ils avaient en garde d'anciennes techniques martiales capables de rivaliser avec le pouvoir hérétique de la magie orientale ? Pour moi, il ne s'agit que de métaphores sur l'importance de l'adresse à l'épée, et non d'être au pouvoir supérieur aux autres guerriers. |
34 | Abnab | Estimable employeur, mon frère et moi avons par hasard trouvé un groupe de sorcières, et il y a peu de choses au monde que je déteste davantage. Je ne sais pas d'où les sorcières tirent leurs pouvoirs surnaturels, mais elles sont détestables. Heureusement, celles-là semblaient endormies. Mon frère et moi avons pillé leur caverne et nous sommes enfuis. Profitez-en bien. |
35 | Abnab | Estimable employeur, les érudits pourront à loisir me traiter d'ignare, mais si les saints de l'épée de Yokuda (appelés Anseï par ceux qui possèdent davantage de culture et d'intelligence que moi) pouvaient produire des lames formées de leur simple esprit, alors pourquoi auraient-ils porté la moindre arme d'acier ? C'est ridicule. Ezdab et moi avons failli en venir aux mains à force d'en discuter. |
36 | Abnab | Estimable employeur, je vous ai envoyé un paquet. Il est rempli des pierres dont vous rêviez. Une fois de plus, j'ai sué sang et eau pour les obtenir. Avez-vous envisagé d'en faire autant pour moi ? N'y voyez aucune amertume… mais j'y vois clair. Je vois clair dans tout ce qui m'entoure. Clair comme dans du verre. C'est terrifiant. |
37 | Abnab | Est-ce ainsi que les hommes-chats perçoivent le monde ? Comme si je regardais dans un miroir déformant. Une autre livraison de ces pierres que mon frère et moi collectons pour vous. J'espère que vous les recevez intactes – je vois clair au travers de l'emballage. Du moins, je crois que c'est ce qui se passe. Frère Ezdab est très agité à mon propos ces derniers temps. Est-ce aussi votre cas ? |
38 | Abnab | Extatique employeur, je vous écris depuis un tas de mes propres excréments. Mais cela ne m'a pas empêché d'accomplir mon travail. La livraison est de la qualité à laquelle vous êtes habitué. Ma vie a pris un tour très intéressant. Je ne me rappelle pas avoir été un jour si libre. Je me demande si c'est là ce que ressent un oiseau de proie, alors qu'il vole si haut dans le ciel. |
39 | Ezdab | Honorable employeur, permettez-moi, Ezdab, d'excuser le comportement de mon frère Abnab et ses correspondances récentes. La livraison habituelle accompagne cette missive. Abnab ne tient guère l'alcool, et il n'a mentionné qu'après ce dernier envoi qu'il vous racontait l'avancement de son hébétude. J'espère que vous continuerez de faire appel à nos services. |
40 | Abnab | Mon ami, mon frère vous a déjà présenté ses excuses pour mes lettres récentes, mais il ne connaît pas toute l'histoire. J'étais drogué au skouma. Il y a un certain temps, j'avais rencontré un Khajiit qui avait hâte de se débarrasser de sa marchandise – il me proposa du sucrelune au rabais. Malheureusement, il se trouvait dans une forme plus raffinée. J'espère que nous pourrons continuer de faire affaire. |
41 | Abnab | Voici une autre livraison à votre intention, estimable employeur. Vous devez vous lasser de ceci, mais permettez que je vous présente à nouveau mes excuses pour toutes mes missives écrites sous l'influence du skouma. J'espère, quoique votre opinion de moi a dû diminuer, que vous avez toujours le sentiment de pouvoir compter sur moi pour vous fournir la matière première de vos enchantements. Mes ancêtres auraient honte de moi, et je suis contrit. |
42 | Abnab | Je suis heureux d'avoir trouvé ma vocation de spécialiste en enchantements, je ne me vois pas travailler dans un autre domaine. J'ai rencontré un cuisinier professionnel lors de nos voyages cette semaine, et ce gourmet dunmeri m'a lancé un regard d'écœurement qui m'a fait regretter de n'être pas ailleurs. Je mangeais un œuf de kwama, légèrement assaisonné de sucrelune (ma consommation temporaire de skouma m'en a laissé le goût). |
43 | Abnab | J'espère que ces pierres vous satisferont ! Je reste surpris par l'intolérance de mon peuple au sujet de l'enchantement que je pratique. Il y a des éléments magiques à l'enchantement, mais rien d'aussi hérétique que l'invocation d'une liche ou l'absorption de l'essence d'une autre créature. L'enchantement est une pratique quantifiable, compréhensible. Si on lui en donne l'occasion, n'importe quel Rougegarde peut devenir étrange. |
44 | Abnab | Estimable employeur, il existe cent raisons pour lesquelles l'on ne devrait jamais mettre le pied chez un mage que chacun sait être fou. Toutefois, la meilleure raison de le faire tout de même est que les mages sont une excellente source d'éléments d'enchantement, notamment lorsqu'ils ont abandonné leur caverne. Profitez bien de cette livraison ! |
45 | Abnab | Estimable employeur, je me méfie depuis toujours de la magie orientale, mais elle ne m'avait encore jamais menacé directement. La semaine dernière, le mage dément dont j'ai visité la demeure sans y être invité est venu chez moi. Ezdab dormait et n'a rien vu. J'ai cru venir la fin, mais le mage s'est contenté de se tenir dans ma chambre et de me dévisager. |
46 | Abnab | Estimable employeur, mon invasion du domicile du mage dément, afin de vous fournir des pierres d'enchantement, remonte déjà à un certain temps. Le mage a pris l'habitude de me rendre visite chez moi, le soir, quoique j'ignore par quel moyen il y entre. Chaque nuit, il se tient à côté de mon lit et me regarde. Frère Ezdab ne me croit pas, mais frère Ezdab ne le voit jamais. |
47 | Abnab | J'ai réussi à vous envoyer ces composantes malgré de grandes difficultés, estimable employeur. Comme vous vous en rappelez peut-être, un mage dément me harcèle jusque dans ma chambre, chaque nuit, sans rien faire par ailleurs que me regarder. Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. J'ignore ce qu'il veut. J'ignore jusqu'à son nom ! Personne ne croit qu'il existe. Par la lame de Léki ! |
48 | Ezdab | Honorable employeur, c'est moi Ezdab, frère Abnab, qui me suis chargé de la dernière livraison. Je voulais vérifier que tout était en ordre. Abnab est indisposé depuis un petit moment, et ne dort plus depuis plusieurs jours. Il jure par la lame de Léki qu'un mage dément le hante la nuit. J'espère qu'il n'a pas replongé dans le skouma. |
49 | Abnab | Mon ami, vous vous souviendrez peut-être qu'un mage dément se faufile chaque nuit dans ma chambre, depuis quelque temps. Ezdab l'a enfin aperçu. Le vieillard était assis dans un coin et nous regardait. Ezdab lui a donné toutes les pierres en notre possession. L'homme a accepté ce sac, et est reparti par la grande porte. Nous ne l'avons plus revu depuis. Je regrette de ne pas y avoir pensé plus tôt. |
50 | Abnab | Estimable employeur, c'est un grand privilège de vous écrire. Vous recevrez je l'espère une livraison intacte, mais j'ai failli y perdre la tête ! Un éventreur des dunes de la taille d'un carrosse m'a attaqué par surprise, et j'ai brisé mon épée contre sa peau (quoique je suis fier d'avoir porté le premier coup). J'ai dû prendre la fuite, et par chance, j'avais déjà pillé les ruines où cette bête s'était installée. |
51 | Abnab | Utilisez bien ces pierres, mon ami. J'ai perdu plusieurs épées à les trouver, et j'ai pensé à mon père, qui serait furieux si ces lames avaient été gaspillées pour rien. « Nous ne sommes plus comme les Saints des épées d'autrefois », me disait-il, « qui pouvaient créer les Shehai, les épées faites d'esprits ». Je trouve cela curieux que mon père puisse croire aux esprits. Peut-être que lui aussi s'adonnait au skouma. |
52 | Abnab | Je crains que mon frère Ezdab se soit laissé égarer par les récits métaphoriques qui entourent les saints de l'épée. Ses techniques contiennent des mouvements étranges dont il jure que les saints de l'épée les utilisaient aussi. Ces saints affirmaient également pouvoir forger des épées grâce à une énergie spirituelle. On dirait un conte bosmer à dormir debout. Enfin, ces ingrédients sont pour vous. |
53 | Abnab | Vos pierres, estimable employeur ! Et qu'il ne soit jamais dit que les morts-vivants ne contribuent en rien à la société, surtout une fois qu'on les a réduits en poussière afin de pouvoir librement piller leur caveau ! |
54 | Abnab | Estimable employeur, lorsqu'on parle à un Orque, est de ne jamais passer devant lui en terrain dégagé. Cet idiot pourrait vous provoquer à la course, puis vous couper la route (ce qui revient à tricher) pour l'emporter. C'est un peuple fourbe. |
55 | Abnab | Estimable employeur, que savez-vous des esprits sylvestres ? Je pense en avoir rencontré dans une ruine ayléide au cœur du bois de Graht. Il murmurait des paroles que je ne comprenais. À moins que la faim m'ait fait délirer. Je touchais au terme d'une exploration de vingt-quatre heures. Quoi qu'il en soit, je partis, puisque je détenais déjà les pierres que vous venez de recevoir. Pas la peine de tenter le sort. |
56 | Abnab | Se rendre dans une agglomération, fût-ce une petite ville ou même un hameau, est une grande perturbation des traversées de ruines quotidiennes. Il est agréable de vivre un moment là où le défi n'est pas de dormir sans se faire dévorer vivant, mais de trouver une jeune femme charmante pour l'inviter à danser. Quoi qu'il en soit, j'espère que vous vous portez bien, et que ces pierres vous seront utiles. |
57 | Abnab | Admirez-moi ce dernier lot ! Je reconnais que je me suis surpassé. J'ai tout rassemblé en une seule sortie. Ezdab affirme avoir le nez pour trouver les pierres runiques, mais il ne sait pas s'orienter aussi bien que moi dans les profondeurs de Tamriel. Il se moque souvent de ma peur (tout à fait raisonnable) des morts-vivants, mais lui ne saurait pas sortir d'une caverne linéaire ! |
58 | Ezdab | Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, le frère d'Abnab. J'espère que vous serez satisfait de cette livraison. Mon frère est insupportable, ces derniers jours. Il se trouve pour l'heure à la taverne, et se vante du temps et de l'argent qu'il nous fait économiser. Jamais il ne mentionne mon propre apport, et mon adresse (bien supérieure) à l'épée. Il se croit si merveilleux. |
59 | Abnab | Mon ami, veuillez ignorer les remontrances amères de mon frère Ezdab. Nous nous sommes disputés. C'est un enchanteur et un guerrier adroit, mais pas autant que moi. Mon père a toujours dit que seuls les saints de l'épée pourraient rivaliser avec ma lame, et que mon sens de l'orientation ferait de moi un excellent éclaireur. Il avait raison sur ces deux points ! |
60 | Abnab | Mon ami, j'espère que ces pierres vous apporteront satisfaction. J'ai le regret de vous informer que mon frère nous a quittés. Soyez certain que cela ne compliquera en rien notre relation professionnelle. |
61 | Abnab | Estimable employeur, je me rends compte à quel point ma missive précédente pouvait être source de confusion. Mon frère est bel et bien en vie, mais il a préféré travailler ailleurs. Il refuse de m'exprimer la nature de son absence, et je me retrouve en lutte contre lui pour prélever en cette région les pierres runiques qui nous intéressent. Je ferai de mon mieux pour supporter ce contretemps. |
62 | Abnab | Estimable employeur, c'est moi, Abnab, qui vous envoie le dernier lot de pierres. J'ai peur que mon frère continue de lutter avec moi pour s'approprier ces pierres, quoique je parvienne jusqu'à maintenant à garder une avance sur lui. Je reste stupéfait de son abandon, puisque nous travaillons ensemble depuis toujours. Il me fait honte, et apporte la honte sur nos ancêtres. |
63 | Ezdab | Honorable employeur, c'est moi, Ezdab, qui vous écris. J'espère que ces pierres vous satisferont. Vous ne recevrez pas d'autre livraison de la part de mon frère Abnab ce mois-ci, puisqu'il est indisposé. Il n'a rien à vous donner, en tout cas – ses compétences ne font pas le poids face aux miennes. J'ai toujours su que son arrogance serait sa perte, et je viens de le prouver. |
64 | Abnab | J'ai rassemblé pour vous un autre assortiment de pierres, estimable employeur, mais mon frère m'a trahi et cherche à saper mon travail. Ce salaud a volé la dernière livraison que je voulais vous envoyer. Je l'ai défié en duel, car un seul d'entre nous pourra vous fournir ce service. Profitez bien de vos pierres, je vous en enverrai bientôt d'autres. |
65 | Abnab | Je suis heureux de vous apprendre que mon frère et moi avons résolu notre différend. Nous avons livré un duel au sommet de la dune la plus élevée que nous avons trouvée. Les étincelles engendrées par le heurt de nos lames illuminaient la nuit, et Ezdab me rendit coup pour coup jusqu'à ce que, sur une dernière frappe fulgurante, nos lames se brisent au même instant. Nul sang n'avait été versé, et il ne restait rien d'autre à faire que de nous serrer la main. |
66 | Abnab | Que ces pierres vous apportent la satisfaction, mon ami. J'espère que vous avez utilisé ce que nous vous envoyons aussi souvent qu'à bon escient. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de l'enchantement. Donne-moi dix façons de vaincre un ennemi, et je vous donnerai le double d'enchantements pour renverser le combat ! |
67 | Abnab | Une nouvelle livraison à votre intention, estimable employeur. J'ai compris ce jour que je remplace plus souvent mon épée que la moyenne des aventuriers. Frère Ezdab me dit que c'est à cause de la façon dont je les utilise : pour bloquer une porte, pour abattre, un arbre, pour me raser. Mais que sait-il de cette affaire ? Ezdab pense encore que les Dwemers ont lancé un marteau à travers tout un continent. |
68 | Abnab | Peu d'armes sont égales à l'élégance d'une bonne épée, et parmi les épées, les cimeterres des Rougegardes sont des armes d'exception. La seule amélioration possible sur une telle arme serait un enchantement. Vous devriez essayer. Je doute que les épées spirituelles des saints de l'épée aient jamais existé, mais les cimeterres enflammés, eux, sont bien réels. J'en ai fabriqué un ce matin même. |
69 | Abnab | Puissent ces ingrédients vous être utiles, mon ami ! Que nul ne puisse dire qu'une épée ne mérite pas qu'on l'affûte. J'ai perdu un cimeterre aujourd'hui, en le plantant entre deux rouages d'un automate dwemer. Je ne le pleure pas, même une lame de maître peut se remplacer. Heureusement pour moi, même une machine dwemer fatale est susceptible à une lame rougegarde ! |
70 | Abnab | Les harfreuses peuvent être des adversaires dangereux, mais mon frère et moi sommes devenus très doués pour leur troubler l'esprit à grands coups de gardes d'épée dans la tête. Elles ne peuvent pas mettre le feu à une caverne quand elles sont assommées, et cela les rend beaucoup plus faciles à tuer. Puissent ces ingrédients vous être utiles ! |
71 | Abnab | Votre compétence en matière d'enchantements doit devenir phénoménale, estimable employeur. Avez-vous envisagé d'utiliser une amélioration d'écrasement ? De telles améliorations peuvent transformer les lames les plus acérées en instruments contondants efficaces. Bien appliquées, elles permettent de briser une armure d'ébonite avec une simple dague de botte ! |
72 | Abnab | Estimable employeur, mon frère et moi sommes passés devant un village bréton assiégé par des créatures enragées à la peau écarlate. Nous avons contourné la commune, et le bruit des heurts de métal, les cris d'agonie et l'odeur de la chair brûlée nous a arrêtés net. Nous sommes repartis. Mon frère et moi ne sommes pas des héros : nous ne pouvons pas tous être comme vous. |
73 | Abnab | Mon frère et moi suivions un raccourci via les égouts de la ville (qui étaient étonnamment peu gardés) lorsque nous sommes tombés nez à nez avec une horde de crocodiles. Avant ce jour, je n'avais jamais mis les pieds dans des égouts, ni n'avais jamais vu de crocodile. Le service que je vous fournis me permet de mener une vie intéressante. J'espère que ces pierres vous seront utiles. Et ne sentiront pas trop mauvais. |
74 | Abnab | La vie d'un collecteur de composantes est dangereuse, estimable employeur. En tant qu'épéiste rougegarde, je pratique souvent mes postures pour m'assurer que mon adresse reste aussi ferme que ma lame. J'ai entendu dire que les saints de l'épée d'antan possédaient des techniques capables de susciter des bourrasques et de voler comme des oiseaux. Dans ce cas, pourquoi construisaient-ils des escaliers ? |
75 | Abnab | Estimable employeur, peut-être ne remarquerez-vous rien d'exceptionnel à ces pierres, mais mon frère et moi avons beaucoup de chance de pouvoir vous les envoyer. Nous étions coincés dans un petit bateau lorsque nous nous sommes fait dérober nos avirons par un horqueur décidé à nous occire. Nous avons dérivé pendant deux jours avant d'arriver en vue de la terre. J'aimerais pouvoir affronter ce monstre. |
76 | Abnab | Profitez bien de ces composantes, estimable employeur. J'ai entrepris de traquer ce horqueur qui nous a laissés dériver pendant des jours, mon frère et moi, après avoir entraîné nos avirons par le fond. Je parviendrai à le reconnaître grâce à la dague que j'ai plantée dans le flanc de mon adversaire. Je l'ai suivi jusqu'à un îlot gelé au nord de Bordeciel. |
77 | Abnab | Estimable employeur, je me trouve encore au nord de Bordeciel, pour traquer le horqueur qui a manqué de me tuer. Ne craignez rien, je ferai en sorte que vos livraisons continuent sans interruption, quoique les composantes d'enchantement soient difficiles à trouver en ces lieux. J'ai aperçu la bête sur un pic glacé ce matin, et je compte bien la poursuivre. Je la hais. Et je hais ses petits yeux lâches. |
78 | Abnab | Je regarde ce maudit horqueur en face, et il me rend mon regard. Il s'est révélé d'une agilité inattendue, et possède l'endurance de cent chevaux de trait, mais aujourd'hui, le voici enfin acculé. Je l'ai pourchassé de la toundra gelée aux îles glaciales, à pied et en bateau. L'heure est venue. Puissent ces pierres vous apporter satisfaction, car j'ignore qui, de lui ou de moi, sortira de ce combat. |
79 | Abnab | Estimable employeur, j'ai affronté le horqueur. Le soleil s'est caché devant la violence du combat qui s'engageait, et un crépuscule gris baigna notre confrontation. Mon cimeterre chanta lorsque je le tirai, impatient de boire le sang, et ce sale horqueur a grincé des dents et plissé les yeux. Je me suis battu comme jamais auparavant. Et croyez-moi, ce horqueur a connu une fin des plus désagréables. |
80 | Ezdab | Honorable employeur, n'en dites rien à mon frère, mais lorsqu'Abnab s'est vanté auprès de vous de sa victoire contre le « Horqueur d'Oblivion », il a ramené le cadavre à la maison et, dans son délire enfiévré, ne s'est pas rendu compte qu'il n'y avait pas de traces de dague sur son flanc. Je pense que mon frère a tué le mauvais Horqueur. |
81 | Abnab | Une Nordique m'a proposé une rixe aujourd'hui. Elle était joviale, et j'ai supposé que rixe était un terme argotique pour quelque sympathique passe-temps, jusqu'à ce qu'elle me donne un coup de poing dans le cou. Je lui ai flanqué ma botte dans la tête, afin de me défendre. Nous nous sommes battus. Après cela, avec mes yeux enflés, je l'ai aperçue. Elle souriait de toutes ses dents, malgré le sang qui coulait sur son menton. |
82 | Abnab | Voici d'autres pierres pour notre estimable employeur ! Si un jour mon frère et moi en trouvons le temps, nous serions ravis de venir vous rencontrer. Vous pourriez lui apprendre à ne plus perdre son temps avec les mythes des saints de l'épée. Cela nuit à sa pratique de l'escrime. |
83 | Ezdab | Comme chaque jour, une nouvelle livraison ! C'est moi, Ezdab, frère d'Abnab. Veuillez ignorer les élucubrations dont mon frère doit encore vous abreuver. Je suis sûr qu'il a dû se plaindre de mes études de l'art des saints de l'épée, mais je suis un lecteur avide. Le plus grand saint de l'épée avait atteint la notoriété alors qu'il n'avait que quatorze ans. Et j'en ai déjà dix-huit ! |
84 | Abnab | Puissent ces pierres vous apporter la satisfaction. Et puisse Léki pardonner mon frère Ezdab, qui n'arrête pas de s'emplir l'esprit de ces légendes absurdes sur les saints de l'épée ! Lors de notre dernière excursion, nous avons affronté une harpie, comme cela nous arrive – une créature repoussante – et il a donné un coup circulaire qui a tranché le cou de la harpie et manquer me retirer une oreille ! Il va nous tuer tous les deux. |
85 | Ezdab | Honorable employeur, veuillez accepter ces pierres. Acceptez-les comme j'aimerais que mon frère Abnab m'accepte. Vous vous rappelez sans doute qu'il méprise les recherches que je mène sur les techniques de saints de l'épée. Il qualifie l'idée même de leur existence de pure fantaisie, et me ressasse que je pollue ma technique martiale. Mais pourtant, je lui tiens tête lors de tous nos duels, avec n'importe quelle épée. |
86 | Abnab | Voici de nouvelles pierres pour notre employeur ! J'aimerais que vous puissiez parler à mon frère Ezdab, car il refuse de m'écouter. Il pourrait devenir l'un des meilleurs épéistes que je connais, s'il adhérait à la technique des Rougegardes et oubliait ces âneries de manuels des saints de l'épée yokudans. Ils sont antiques, mal interprétés et métaphoriques de nature ! |
87 | Abnab | Mon frère et moi avons enfin réglé notre différend, et nous ne vous troublerons plus avec nos accrochages. Ne craignez rien, car cela n'a en rien perturbé notre collecte. Nous étions si impatients de prouver chacun notre supériorité que nous sommes devenus tels des automates dwemeris, de véritables tourbillons de destruction. Et je l'ai emporté. Trente bêtes tuées, contre seulement vingt-huit pour mon frère. |
88 | Ezdab | Voici des pierres pour notre honorable employeur ! Nous nous portons bien, surtout frère Abnab, qui se vante de (ce qu'il appelle) la flagrante supériorité de son style rougegarde sur les fioritures élégantes de mon épée, tirées des manuels des saints de l'épée yokudans. Je ne le lui avouerai jamais, mais je l'ai volontairement laissé gagner. J'aime à penser qu'un saint de l'épée en aurait fait autant. |
89 | Abnab | Un groupe de bandits a voulu me forcer à récolter des composantes pour lui dans une caverne d'Alik'r, aujourd'hui, et à leur en rapporter un enfant qui s'y était réfugié pour ne pas les rejoindre. Je les ai éventrés avant de ramener cet enfant au village voisin. Je me rappelle encore ce jour où je fus trop lâche pour aider un village à repousser des Daedra. J'ai juré que cela ne se reproduirait plus. Puissent ces pierres vous être utiles. |
90 | Ezdab | Honorable employeur, je ne comprends pas pourquoi mon frère Abnab aime tant nous attirer des ennuis. Il a déjà dû s'en vanter auprès de vous, mais il a récemment tué un groupe de bandits qui avaient enlevé un enfant dans un village bréton. Puissent ces pierres vous apporter satisfaction, car nous ne pourrons peut-être plus en envoyer avant un moment. Il paraît que les bandits cherchent à se venger. |
91 | Abnab | Estimable employeur, l'auberge où nous avons dormi ce soir appartenait à la même bande de bandits qui veut ma mort ! Ces idiots se sont glissés dans notre chambre en pleine nuit, mais nous étions déjà sur le toit. La chute fut vertigineuse. Pour eux. |
92 | Abnab | Estimable employeur, je me demande parfois si Nocturne manipule le destin pour son seul amusement. Vous devez vous rappeler la bande de bandits qui m'a récemment déclaré la guerre, et la demi-douzaine de leurs membres que j'ai expédiés depuis le toit de leur propre auberge la nuit passée. Je me voyais déjà contrait de fuir, mais le chef de cette bande, Bagryel Hoger, m'a proposé un travail ! |
93 | Abnab | Estimable employeur, n'allez surtout pas penser, même si mon frère et moi avons accepté la proposition gracieuse d'un autre employeur, que la qualité des pierres que nous vous fournirons s'en trouvera altérée. Nous sommes déterminés à vous servir de la même manière que par le passé. J'espère que cette livraison vous en conviendra. |
94 | Abnab | J'ai découvert qu'il n'y a rien de plus utile, pour un aventurier, que de se tenir prêt à tout. Et rien n'y contribue mieux que les enchantements. Rien que cette après-midi, j'ai brûlé la toile d'une araignée avec ma hache de feu, j'ai supporté sans broncher la flamme d'une liche grâce à mon casque de givre, et brisé un squelette avec le fil écrasant de mon poignard. |
95 | Abnab | Ezbad laisse traîner ses textes yokudans au sol après ses longues nuits d'étude, et j'ai aujourd'hui lu par hasard une entrée sur les anciens welwas. Il semble que ces bêtes, que la Yokuda d'antan tenait elle-même pour un mythe, aient été des créatures dotées de la mâchoire d'un ours, et capables de charger comme des sangliers. Il est malheureux que ces créatures aient disparu, mais je me réjouis de ne pas rencontrer de welwa aujourd'hui. |
96 | Abnab | Voici vos pierres, estimable employeur ! J'aurais pu me faire manger le pied par un guar, aujourd'hui, sans le sort de résistance que j'ai placé sur mes bottes de cuir ! N'oubliez jamais de vous enchanter des pieds à la tête si vous en avez les moyens, mon ami, et puissent ces pierres y contribuer. |
97 | Abnab | La plupart des aventuriers traitent les installations dwemeries comme des éléments naturels du paysage de Tamriel. Après tout, elles sont là depuis toujours, et restent pour beaucoup inoccupées, pleines de pièges et de dangers mécaniques. Mais je reste ébaubi par le mystère de la disparition pure et simple d'un peuple si puissant, si étendu, sans qu'il laisse la moindre trace. |
98 | Abnab | Mon frère Ezdab avait peut-être trop bu hier au soir, car il jure d'Alik'r à Bordeciel qu'il est parvenu à former une Shéhaï, une épée d'esprit, comme les saints de l'épée d'antan. Lorsque je lui ai demandé comment, il m'a répondu d'un ton blasé « Par la simple force de mon esprit ». J'ai dû le menacer de le bannir de la famille avant qu'il n'accepte de porter une épée pour l'excursion d'aujourd'hui. |
99 | Abnab | Un guar enragé émet un son comparables à deux galopins torturés dans un tonneau. Ezdab assure qu'il ne sait pas d'où venait la bête, mais je fus pris au dépourvu et sans mon arme tandis que nous dressions le camp. Je n'ai jamais couru aussi vite ni aussi loin de toute ma vie. Il existe des bêtes bien plus dangereuses dans Tamriel, mais la gueule béante d'un guar est propre à donner des cauchemars. |
100 | Abnab | Personne ne dira qu'une bonne épée est indestructible. Aujourd'hui, j'ai calé une porte dwemerie qui descendait avec un cimeterre unique forgé à Yokuda. Il s'est brisé en quelques instants, mais si je ne l'avais pas sacrifié, j'aurais perdu mon frère et notre chien de piste. Maudits soient les tombeaux dwemeris et leurs secrets. J'espère que ces pierres vous conviendront. |
101 | Abnab | Voici vos composantes d'enchantement, estimable employeur. J'espère qu'ils vous seront utiles. |
102 | Mélina Cassel | Vous avez choisi mes services de fourniture de matériaux d'enchantement et je vous en remercie. Vous ne regretterez pas d'avoir fait appel à Mélina Cassel. Je travaille au château de Corbeguet au royaume de Fendretour, mais je me fournis jusque dans les contrées les plus éloignées pour dénicher les matériaux qui vous conviennent. Vous pouvez me faire confiance. |
103 | Mélina Cassel | Cher client. En souhaitant que ces matériaux vous parviennent. Ne vous laissez pas troubler par les rumeurs et autres insinuations. La maison de Corbeguet envers qui j'ai prêté serment d'allégeance est toute aussi ancienne qu'honorable. Elle jouit d'un grand respect et d'une extrême puissance à Fendretour. Ceux qui disent l'inverse vous mentent et cela ne doit en rien influencer nos affaires. |
104 | Mélina Cassel | Je fournis des ingrédients magiques de choix, et je suis une enchanteresse accomplie. Je reste toutefois novice dans mon milieu, mais j'acquiers de nouveaux savoir-faire au quotidien. Surtout ne craignez rien. Je ne garde jamais les meilleurs matériaux à des fins personnelles car cela créerait un conflit d'intérêt. Comme vous pouvez le constater en voyant mes marchandises, je privilégie le partage. |
105 | Mélina Cassel | Ici Dame Mélina Cassel de la maison de Corbeguet. Veuillez m'excuser pour le retard de livraison, mais des circonstances indépendantes de ma volonté limitent mes activités aux heures les plus sombres de la nuit. Je ne veux surtout pas vous inquiéter, mais mon état actuel m'interdit de m'exposer à la lumière du jour. Quoi qu'il en soit, je fais les meilleures affaires à la nuit tombée. |
106 | Mélina Cassel | Ah, comme j'aime la nuit ! L'obscurité est si calme, si sereine. Je ne comprends pas pourquoi les gens la trouvent si effrayante. Il ne faut pas la redouter, mais l'apprécier ! Certes, les créatures tapies dans le noir constituent une source d'inquiétude, mais ne laissons pas une poignée de vandales ruiner l'expérience des autres. Vous trouverez votre marchandise ci-jointe. |
107 | Mélina Cassel | Me voici, Mélina Cassel, qui vous écrit une nouvelle fois avant l'aube. J'espère que cette livraison de composants magiques arrivera à bon port et dans les délais impartis. Je continue à vous dissimuler mon affectation si particulière, même si je devrais cesser de vous en faire part si souvent. En attendant, profitez bien de votre livraison. |
108 | Mélina Cassel | Vous ai-je parlé d'Estelle ? Elle est l'une de nos servantes au château de Corbeguet. Elle effectue les tâches quotidiennes du château… cuisine, nettoyage, couture. J'hésite à vous en faire part, mais elle fournit également un service qui outrepasse le cadre de ses droits. Je ne veux pas vous noyer dans les détails, mais sans elle, la vie au château serait bien plus difficile. |
109 | Mélina Cassel | J'imagine qu'il me faudrait vous parler de la vie au château. Je suis l'une des gardes du conte Vérandis Corbeguet. Je vis ici avec Adusa et Gwendis, ce sont mes amis les plus chers ! Outre les études qu'ils mènent dans le domaine de l'enchantement et les matériaux qu'ils fournissent aux clients tels que vous, je gère également « nos présents particuliers », comme le nomme le comte. |
110 | Mélina Cassel | Nous avons aussi un certain nombre de serviteurs fiables et dévoués. Estelle en fait partie, ainsi que Kalin, même s'il lui arrive souvent de voyager avec le comte. Le château et son Domaine sont étendus, dotés de multiples pièces au milieu de ses larges murs de pierre. Mais le comte a tant de principes… Je me surprends à penser que ses règles nous entravent, mais je suppose que le comte est plus à même de le savoir. |
111 | Mélina Cassel | Je vous parlais des règles qu'il fallait suivre au château de Corbeguet. Je suis sûre qu'elles ressemblent aux instructions de vos aînés. Tu ne mangeras point par gourmandise. Tu ne tueras point ta nourriture. Tu ne boiras point le sang des innocents. Rien que de très banal, mais le comte et Adusa tiennent à suivre cette doctrine à la lettre. |
112 | Mélina Cassel | Je vous en ai déjà parlé. Des règles. Je pense qu'elles ont été créées pour qu'on les transgresse. Gwendlis approuve et j'imagine que vous aussi. Comment aspirer à la grandeur si l'on ne peut traverser les frontières qui nous encerclent ? Transgressez, cher client, transgressez ! Mais laissez Adusa en dehors de tout ça. Elle qui refuse même de briser la coquille d'un œuf, imaginez-vous donc un tabou. Vos ingrédients sont joints. |
113 | Mélina Cassel | Une nouvelle soirée de collecte, une nouvelle livraison. Ainsi, le cycle du client et du fournisseur suit son cours. Lors d'une récente sortie, je suis tombée sur un site inhabituel, trois galopins joyeux dansaient joyeusement dans un cercle de pierres luisantes. Je regardais un moment, fascinée, quand soudain j'aperçus une autre silhouette au milieu. |
114 | Mélina Cassel | Cette silhouette était celle d'un jeune homme, lié à d'épaisses cordes et bâillonné dans des haillons. Il semblait effrayé. Loin de l'état de joie des galopins sautillant. Je fus prise de pitié devant ce prisonnier, mais j'avais aussi envie de jeter mes vêtements et de me précipiter au milieu du cercle pour danser avec les galopins. N'est-ce pas pour le moins étrange ? |
115 | Mélina Cassel | Détrompez-vous. Je n'ai pas arraché mes vêtements, et je ne me suis pas jetée à corps perdu dans ce cercle lumineux. Je vous prie de chasser cette idée à l'instant même ! Même si j'avais vraiment envie d'être nue et de danser, pour être honnête. Très bien, puisque c'est comme ça, laissez libre court à votre imagination. Voici votre colis. |
116 | Mélina Cassel | J'étais donc là, fascinée par ces joyeux galopins tout en m'inquiétant autant pour ce jeune captif. Je pris alors conscience d'être sous l'emprise d'un charme ou d'un enchantement, et cette idée a d'autant plus piqué ma curiosité. Il était temps de vivre selon les règles de la maison Corbeguet et de passer à l'action. Après avoir envoyé votre colis. |
117 | Mélina Cassel | Il fallait simplement que je prenne les galopins par surprise et que je les fasse détaler dans l'obscurité. Par contre, entrer dans le cercle de rochers, c'était une toute autre question. Dès que mon pied passa la frontière du cercle, l'irrésistible envie de danser coula en moi tel un flot de lave se précipitant pour jaillir de la bouche d'un volcan bouillonnant. |
118 | Mélina Cassel | Il me fallut fournir un effort extrême pour ne pas succomber aux palpitations silencieuses de l'enchantement. Je retirais mon pied. Puis, dans un élan d'inspiration, je dégageais l'une de ces pierres luisantes. La lueur s'estompa et le désir de danser éclata comme une bulle de savon. Je n'exigeais pas une quelconque gratitude, mais la peur dans l'œil du captif, me sembla injustifiée. |
119 | Mélina Cassel | En réalité, la crainte dans l'œil du jeune homme ne m'était pas adressée. Elle trouvait sa source dans la silhouette menaçante juste derrière moi. J'esquissai à peine un geste que le disciple zélé d'un Daedra balançait son épée à l'endroit où se trouvait ma nuque l'instant d'avant. Mais je n'ai pas oublié vos marchandises. Elles sont livrées. |
120 | Mélina Cassel | Cher client, je ne vous ennuierais avec la manière dont on s'occupe des adeptes daedriques. Je ne veux pas non plus vous accabler avec des faits qui pourraient au mieux vous contrarier, au pire me présenter sous un mauvais jour. Il suffit de le dire, j'ai soumis le mal et j'ai appliqué le règlement le plus strict du comte : ne jamais se nourrir de l'excès, sauf sur celui du mal. |
121 | Mélina Cassel | Où en étais-je ? Ah oui, c'est vrai. Le mal. Je me suis débarrassée de l'adepte avec une aisance relative et j'ai rapidement cassé la croûte (le combat me donne faim). Malheureusement, mes agissements ont apparemment dérangé le jeune homme captif, qui a reculé. Il faut avouer que je m'attendais à un peu plus de reconnaissance pour l'avoir secouru. Si je retire ses liens, peut-être que… |
122 | Mélina Cassel | Le vieil adage doit dire vrai. Ne mangez jamais au premier rendez-vous. Le captif que j'ai sauvé de l'adepte est le fils d'une maison moins noble. Lyam Fontbonne est grand, avec des yeux sombres et une touffe de cheveux noirs. Il est également impoli et ingrat. Et il a eu le culot de me traiter de monstre ! S'il s'imagine obtenir un second rendez-vous, il se trompe sûrement ! |
123 | Mélina Cassel | Cela a pris du temps, mais j'ai réussi à calmer Lyam. Je lui ai convaincu que ses yeux lui jouaient des tours. Le stress d'avoir été quasiment sacrifié à un prince daedrique et tout le reste. Il est évident que je n'ai pas mordu cet adepte ! Et que je n'ai pas sucé le sang de son cou ! Maintenant que tout cela est derrière nous, je me demande s'il a déjà une partenaire au bal du haut-roi… |
124 | Mélina Cassel | Quelle soirée exceptionnelle ! Lyam et moi avons discuté pendant des heures en rentrant à Taillemont. Il est plutôt charmant quand il n'est pas victime d'un sacrifice aux Princes Daedra. Il est toujours un peu timide à mes côtés, et je pense que je le rends nerveux, mais je suis certaine qu'il va m'inviter au bal du haut-roi. Votre dernière livraison ci-jointe. |
125 | Mélina Cassel | Oh, cher client ! Ai-je fauté ? Deux jours déjà, et je n'ai pas entendu un seul mot de Lyam Fontbonne depuis que nous nous sommes dit adieu sur les marches de la maison familiale à Taillemont. Je l'ai sauvé des griffes des galopins ! Nous avons partagé un inoubliable moment ! Et puis là, plus rien ! Je dois être quelqu'un de mauvais ! Mais n'ayez crainte, je n'ai pas fui mes obligations pour autant. Votre livraison est jointe. |
126 | Mélina Cassel | Douce nuit ! Un messager est arrivé au château aujourd'hui. Il a apporté une lettre de la part de Lyam. Il s'est excusé pour le retard, il veut me voir. Que dois-je porter ? Il me faut trouver Gwendis ! Elle est tellement plus douée pour ce genre de choses. Je vous promets de tout vous raconter sur mon rendez-vous avec Lyam. La prochaine fois. |
127 | Mélina Cassel | Gwendis est incroyable. Elle m'a tellement aidée ! Elle m'a conseillée sur les robes à porter, comment arranger mes cheveux et toutes les précautions à prendre pour que mon rendez-vous avec Lyam se déroule le plus agréablement du monde. Il avait toujours l'air nerveux et un peu timide, mais il a fini par me proposer de venir au bal du haut-roi. Cela va sans dire, je lui ai dit que j'y songerai et que je lui ferai part de ma réponse. |
128 | Mélina Cassel | Gwendis s'est portée volontaire pour répondre à l'invitation de Lyam lui proposant de l'accompagner au bal du haut-roi pour moi. C'est une si bonne amie ! Elle lui a fait savoir qu'elle serait à la fois honorée et ravie d'assister au bal en tant que compagne pour la soirée. Il ne me reste plus qu'à attendre patiemment la nuit du bal. Aaaah ! La patience n'est pas mon fort. |
129 | Mélina Cassel | En attendant le bal du haut-roi, il me fallait me distraire. Un rapide voyage dans les contrées sauvages de Fendretour pour trouver de nouveaux matériaux semblait de mise. Je n'avais pas exploré les ruines des collines de Lorkrata depuis un moment, c'était donc une destination toute trouvée. J'en ai d'ailleurs tiré profit, comme vos pourrez le voir dans cette livraison. |
130 | Mélina Cassel | Je ne suis pas aussi seule que je ne le pensais. Quelqu'un me surveille, je le sais. Ce mystérieux observateur est-il sans danger ou faut-il s'en méfier ? Dans tous les cas, ils vont découvrir à quel point dame Mélina Cassel peut se montrer dangereuse quand il le faut. En attendant, faites bon usage de cette livraison. |
131 | Mélina Cassel | Je me suis glissée dans les ombres pour me rendre aux ruines, en restant dans l'obscurité. Certaine d'être invisible vis-à-vis de mon observateur poursuivant. Ainsi, j'étais en mesure de m'approcher de sa cachette sans qu'il ne me remarque. Il était tellement absorbé par la fouille des ruines qu'il n'a jamais suspecté ma présence derrière lui. Il était temps de jouer avec ma proie. |
132 | Mélina Cassel | Intéressant. L'homme qui m'a observé dans les ruines de Lorkrata n'était pas aussi idiot que je ne l'avais imaginé. C'était un nordique massif qui portait l'armure d'un Résolu de Stendarr. Il se déplaçait aussi vite qu'un Elfe des bois et se retrouva au-dessus de moi en un instant, son arme prête à frapper. J'ai souri et me suis présentée. C'était la chose la plus polie à faire avant de lui arracher le visage. |
133 | Mélina Cassel | Avez-vous entendu parler des Résolus de Stendarr ? Ceux sont des guerriers du genre je-suis-plus-sacré-que-toi, prêts à traquer et détruire toute chose dès lors qu'ils ne la comprennent pas. Le Résolu que j'ai rencontré à Lorkrata s'appelle Jakothon Vœu-Sacré. Il représentait tout ce que vous pouvez imaginer et plus encore quand vous entendez le nom « nordique religieux ». Et oui, il était venu me tuer. |
134 | Mélina Cassel | Pourquoi un Résolu de Stendarr voudrait-il tuer Dame Mélina Cassel ? Bonne question. La première que je lui ai posée après lui avoir révélé mes intentions. « parce que vous êtes une créature fétide, impie et laide », me répondit Jakothon. « Parce que vous êtes un vampire ! Quelle brute grossière ! En aucun cas je ne suis laid. Quant au vampire, bien joué. » |
135 | Mélina Cassel | Ma véritable nature vous surprend-elle ? Vous inspire-t-elle du dégoût ? Emplit-elle votre estomac de terreur, vos viscères de crainte ? Vraiment ? Alors vous me décevez. Après tout, je vous ai servi fidèlement, j'ai honoré notre arrangement à la lettre. Je ne suis pas un monstre. Le comte Vérandis dit que nous sommes spéciaux. Que nous avons le devoir d'aider ceux qui n'ont pas notre talent. |
136 | Mélina Cassel | J'ignorais les conséquences de tout cela, mais Jakothon et moi nous ne nous sommes pas disputés ce jour-là. Nous échangions des insultes impitoyables, quand une meute de sangrebêtes a surgi de l'obscurité, derrière les Résolus, lui tombant dessus avec un entrain sauvage. En un soupir et en dépit de nos différences, j'ai décidé de sauver le Résolu. |
137 | Mélina Cassel | Il faut dire que Jakothon Vœu-Sacré sait comment se débarrasser des sangrebêtes. Une fois, lorsque j'intervenais, je lui ai donné l'occasion d'agir aussi, et il a abattu le reste des sangrebêtes. Je ne suis pas beaucoup intervenue. Il ne m'a pas remerciée. Il n'a pas non plus tenté se lier d'amitié. Il s'est borné à dire « Je surveille », a tourné les talons et s'en est allé. |
138 | Mélina Cassel | Comme je suis toujours employée, j'imagine que mon état de vampire ne vous intéresse pas, du moins pas assez pour arrêter de recevoir des matériaux alchimiques de ma part. Si vous êtes intéressé, je vous exposerais un peu plus la vie à la maison Corbeguet et la manière dont nous utilisons nos présents particuliers. Pour l'instant, je vous prie d'accepter ces matériaux pour vous remercier de votre… tolérance. |
139 | Mélina Cassel | C'est encore moi, Mélina Cassel, je propose des formations en enchantement, je fournis des matériaux et aussi… Je suis un vampire. Je respecte le règlement de la maison Corbeguet, une doctrine établie par le comte Vérandis. Nous voulons avant tout fournir de bons services, utiliser nos présents particuliers afin de fournir des services de qualité. |
140 | Mélina Cassel | Nos autres codes impliquent des concepts pointus, tels que l'honneur et la vigilance, la noblesse d'esprit et la retenue. Nous ne nous nourrissons que sur des volontaires, et jamais à outrance, à l'exception des criminels et des adeptes malveillants. Dans ce cas, nous avons le droit de laisser s'exprimer le monstre qui sommeille en nous. Vos matériaux ci-joints. |
141 | Mélina Cassel | Vous connaissez à présent mon secret, abordons les aspects plus mondains de ma vie. Le bal du haut-roi approche à grands pas et il va me falloir gérer une liste de préparations aussi longue que le bras. C'est pourquoi j'ai besoin d'aide, donc de Gwendis ! C'est une experte talentueuse dans ce genre d'affaires. |
142 | Mélina Cassel | Le bal du haut-roi est imminent, et j'ai une multitude de choses à faire, comme la coiffure et le maquillage. Il me faut également une robe et un bouquet composé des plus belles fleurs de ces contrées. Gwendis dit qu'elle a travaillé sur le moindre détail, mais je me sens à présent nerveuse. Je veux faire une excellente impression quand Lyam viendra. |
143 | Mélina Cassel | Gwendis a encore fait des miracles ! Elle a amené six femmes au château et, quatre heures plus tard, mes cheveux étaient sublimes, mon maquillage exquis, ma robe splendide… et je me trouve radieuse ! Il ne me reste plus qu'à rester immobile pendant six heures, jusqu'à ce que Lyam vienne me chercher pour me conduire au bal. Je n'ai pas fui mes responsabilités pour autant ! Vos composants ci-joints. |
144 | Mélina Cassel | Apaise-toi, petit cœur galopant ! Lyam était à ma porte, resplendissant ! (et oui, contrairement à la croyance populaire, nos cœurs battent bel et bien) Il était de toute beauté, le jeune de la famille Fontbonne, vêtu de ses plus beaux atours ! Il a fait impression sur moi, et j'ai produit un bel effet sur lui, je pense. Il a pris ma main, nous sommes partis tous deux. |
145 | Mélina Cassel | Avez-vous déjà assisté au bal du haut-roi ? Quelle merveille ! Toute cette musique, ces mets, ces troubadours ! Nous avons dansé toute la nuit, tout en appréciant notre compagnie réciproque. Mon seul regret, que cette soirée s'achève. C'est bien le problème avec la nuit. Elle ne se prolonge jamais comme on le voudrait. Utilisez judicieusement ces nouveaux matériaux. |
146 | Mélina Cassel | L'aube approchait tandis que Lyam m'accompagnait aux portes du château Corbeguet. Je sentais le regard observateur de Gwendis dans les ombres, mais elle n'a jamais révélé sa présence au grand jour. Lyam m'a dit à quel point il avait apprécié la soirée. Nous nous sommes embrassés. J'aurais aimé que cela dure pour toujours. Mais l'aube s'est levée. Nous nous sommes séparés, à contrecœur. À présent je suis à la fois heureuse et triste. N'est-ce pas étrange ? |
147 | Mélina Cassel | Pensez-vous qu'il soit trop tôt pour revoir Lyam ? Serait-il trop tôt pour le rappeler ? Pour m'élancer vers lui à corps perdu, lui dérober de tendres baisers ? Je me sens comme une écolière, c'est merveilleux ! Gwendis s'attribue tout le mérite, mais je suis persuadée que mon esprit, mon charme et ma beauté y sont pour beaucoup dans la réaction de Lyam. Sinon, voici d'autres matériaux. |
148 | Mélina Cassel | Je ne supportais pas d'être cloîtrée au château une minute de plus, j'ai donc saisi mon colis et je suis partie en quête de matériaux d'enchantement pour mes clients. C'était soit cela, soit attendre désespérément un message de la part de Lyam. Son silence est insupportable ! Pas un seul message depuis le bal. Mais mon travail m'occupe… enfin presque. |
149 | Mélina Cassel | Partie du château depuis à peine quelques jours, je m'inquiète pour Lyam Fontbonne. J'ai même rendu des services communautaires (en vertu du code de Corbeguet), sauvant deux voyageurs des bandits sur la route qui mène à Taillemont. Je rentre chez moi. Lyam a intérêt à s'y trouver à mon retour ! |
150 | Mélina Cassel | Oh, joie et allégresse ! Une trace de Lyam m'attendait bel et bien au château. Il a orné la grande entrée des fleurs les plus somptueuses ! Comme si un arc-en-ciel avait déployé ses couleurs au château. J'ai dû faire forte impression ! Mais où sont-ils tous ? Pourquoi le château est-il vide ? Que s'est-il passé en mon absence ? |
151 | Mélina Cassel | À part les fleurs de Lyam, le château de Corbeguet est vide. Gwendis, Adusa, et même les serviteurs ont tous disparu sans laissé un seul message au sujet de leur absence. J'étais aux anges en voyant les fleurs, mais je m'inquiète à présent pour ma famille et mes amis. Ces sautes d'humeur finissent par m'irriter. |
152 | Mélina Cassel | Je suis seule au château, Gwendis et Adusa ne sont pas au rendez-vous. Les serviteurs sont partis. Même la belle Estelle, qui me sert habituellement mon dîner, est introuvable. J'ai faim ! Et je m'inquiète aussi pour la maison. Pourquoi ne puis-je pas passer une bonne journée, dans les bras affectueux de Lyam ? |
153 | Mélina Cassel | Toujours aucune nouvelle de Gwendis ou Adusa. Pas même un message d'un serviteur. Je devrais me détendre en humant le parfum des charmantes fleurs que Lyam m'a envoyées après le bal. Mais je fais les cent pas en envisageant les pires atrocités pour ma famille. Il n'est plus l'heure d'attente. Il me faut agir au plus vite ! |
154 | Mélina Cassel | J'ai fouillé le château, et j'ai découvert une chose troublante derrière l'un des paniers à fleurs. Un court message du Résolu de Stendarr, sur lequel on peut lire « Vos prisonniers vont être libérés, ». Il est signé du nom de « Jakothon Vœu-Sacré ». Quel idiot ! Ce sont nos domestiques, pas nos prisonniers ! |
155 | Mélina Cassel | Il me faut rejoindre Jakothon et les servants avant que Gwendis et Adusa ne les trouvent. Sinon, la maison Corbeguet risque de faire la guerre aux Résolus de Stendarr. Ce n'est vraiment pas le moment. La vie était tellement plus agréable avant que ce Nordique ne me fasse la cour. Oh, et profitez des nouveaux matériaux ci-joints. |
156 | Mélina Cassel | Si j'étais un colosse nordique qui pense que tous les vampires sont des démons et pratiquent une religion d'intolérance et de piété, où irais-je me cacher ? La cathédrale de Taillemont ? Un sanctuaire de Stendarr au milieu de nulle part ? Ou peut-être une caverne que l'on dit hantée, mais qui abrite en réalité une meute de loups domestiques ? Comment le savoir ? Je ne suis pas un Nordique ! |
157 | Mélina Cassel | Je vais tenter ma chance et explorer des cavernes non loin du château de Corbeguet, Jakothon pourrait s'en servir de tanière. Il faut avouer que la faim commence à fausser mon jugement, mais je ne la laisserais pas avoir raison de moi. J'espère réussir à les trouver tous avant Adusa. |
158 | Mélina Cassel | Vous ai-je parlé d'Adusa-daro ? C'est la Khajiit la plus courageuse que je connaisse, toujours prête à accomplir des missions pour la maison Corbeguet. Si elle s'était trouvée là au moment où le Résolu Jakothon a capturé nos serviteurs, elle lui aurait désossé le bras, à ce colosse nordique. Et puisque je n'ai vu aucun membre sur place, j'imagine qu'elle était absente quand Jakothon est arrivé. |
159 | Mélina Cassel | Je m'apprêtais à foncer en direction de la troisième caverne dans les collines qui encerclent le château Corbeguet. Gwendis, surgissant des ombres, m'a arrêtée. « Il y a un Résolu de Stendarr là-dedans, » a-t-elle doucement sifflé. « Je sais bien, » murmurais-je en retour, « Jakothon Vœu-Sacré ». Gwendis m'a rapidement expliqué qu'elle et Adusa étaient absentes quand le Résolu a « libéré » nos serviteurs. |
160 | Mélina Cassel | « Nous ferions mieux d'attendre le retour d'Adusa, » avisa Gwendis tandis que nous regardions les cavernes où le Résolu s'était réfugié. J'ai refusé. Non seulement j'étais affamée, mais j'étais également fâchée que Jakothon ait pu croire que nos serviteurs adorés puissent être prisonniers en notre château. Et sa solution était de les emprisonner dans sa grotte ? Il me fallait réagir. |
161 | Mélina Cassel | Gwendis a accepté, à contrecœur, de m'attendre tandis que j'allais vers la caverne. Le Résolu est apparu, tenant son arme de guerre redoutable. « Je veux seulement discuter, » lui ai-je dit. Il a répondu qu'il avait l'intention de rendre la liberté à mes domestiques. « Ont-ils seulement dit être captifs ? » lui ai-je demandé. « Nous les payons, les logeons, les traitons comme des membres de la famille. C'est vous qui les retenez, pas moi. » |
162 | Mélina Cassel | « Vous avez gardé nos domestiques en captivité, Jakothon, je viens les libérer. » ai-je dit à ce Résolu de Stendarr qui, selon moi, me voyait comme un monstre. Dans un profond soupir, il a abaissé son arme. « Vos domestiques étaient en colère contre moi, madame, je vous prie d'excuser mon comportement. » |
163 | Mélina Cassel | Je n'en croyais pas mes oreilles ! Un Résolu me demandant pardon. Moi ! Jakothon dit qu'il n'a jamais rencontré de monstres aussi redoutables que ceux de Corbeguet, et j'ignorais comment m'en charger. « Vos domestiques avaient une très haute opinion de vous et de votre maison », a-t-il ajouté. « j'ai du mal à comprendre, mais il semblerait que je me sois trompé à votre sujet. » |
164 | Mélina Cassel | Gwendis a reconduit les domestiques au château. J'allais les suivre, quand Jakothon se racla la gorge, ajoutant « Très chère, si cela vous convient, il me plairait de vous inviter un beau jour. Sous un jour non professionnel, bien sûr. » Je crois bien que le Résolu me courtise ! Ma vie devient de plus en plus passionnante, de jour en jour. |
165 | Mélina Cassel | J'avais faim, j'étais épuisée. J'ai donc réagi de la façon la plus raisonnable qui soit quand un Nordique qui est aussi un Résolu de Stendarr vous invite. J'ai répondu que j'en serais enchantée. Je me suis sentie un peu coupable par la suite, mais ce n'est pas comme si Lyam avait demandé ma main. J'ai embrassé Jakothon sur la joue et je me suis enfuie au château. |
166 | Mélina Cassel | Cher client, comment va la vie chez vous ? La vie au château de Corbeguet a repris son cours. Les domestiques sont sains et saufs, et nous pouvons à nouveau nous nourrir régulièrement. Adusa est retournée à l'une de ses missions secrètes. Quant à moi, je pratique l'enchantement. Et je collecte des matériaux. Voici votre livraison. |
167 | Mélina Cassel | Dame Mélina Cassel, à votre service ! J'ai entrepris un autre périple afin d'améliorer mes compétences et de rassembler des matériaux pour mes clients. Là, je pars à destination de Sentinelle, en plein cœur d'Alik'r, afin d'étudier avec la spécialiste renommée en enchantements, Véroine Gimbert. Je l'ai rencontrée une fois à Daguefilante, elle se souvient de moi. Je me demande ce qu'elle peut m'apprendre… |
168 | Mélina Cassel | Je vous écris à bord de L'Or-haut-roi, un navire prestigieux, en route vers la ville de Sentinelle. Ma domestique Estelle m'accompagne, me tient compagnie et subvient à mon appétit journalier. J'ai hâte d'étudier avec Véroine Gimbert. Ses connaissances en runes et en glyphes dépasseraient mon imagination ! |
169 | Mélina Cassel | Cher client, il semblerait qu'on nous attaque ! L'Or-haut-roi est un navire supérieur, mais trois vaisseaux avec des drapeaux de pirate foncent sur nous. J'aperçois au loin les balistes. Je n'ai jamais participé à une bataille navale, mais je m'attendais à vivre une première expérience plus incongrue. |
170 | Mélina Cassel | Je me sens vulnérable devant ces éclairs de balistes qui viennent s'échouer dans l'océan, et les flammes arcaniques que les mages des deux camps lancent de leurs doigts. Si les navires ennemis s'approchent trop, je pourrais me servir de mes talents. En attendant, je recule et j'observe, pas le choix. En espérant que ces matériaux vous parviennent. |
171 | Mélina Cassel | Il s'avère que les vaisseaux pirates préféreraient capturer notre navire plutôt que de le couler. Un de leurs vaisseaux nous a assujettis par le flanc et a entamé la manœuvre d'abordage. Je déteste me confier ainsi, particulièrement en pleine mer, mais je n'ai pas d'autre choix. Je ne permettrai pas que les pirates prennent le contrôle du Trésor du Haut Roi. |
172 | Mélina Cassel | Alors que je m'apprêtais à devenir pour le moins inélégante envers l'ennemi qui nous abordait, des navires de guerre de Daguefilante émergèrent de la brume à l'ouest de notre position et fit voile vers nous. Pendant un instant, je crus que les pirates allaient rester et se battre, mais nous avons alors entendu leurs officiers crier des ordres. « Retraite ! », hurlait l'un. « Repliez-vous ! » criait un autre. |
173 | Mélina Cassel | Les pirates ont fui, sûrement déçus à l'idée que les richesses du Trésor du Roi ne finiraient pas entre leurs mains aujourd'hui. À dire vrai, j'étais déçue moi aussi. J'étais impatiente de prendre un pirate pour taper sur un autre lors de leur tentative d'abordage. Enfin. Cap sur Sentinelle. Ci-joint de nouveaux matériaux. |
174 | Mélina Cassel | Sentinelle est un joyau du désert sur les côtes occidentales d'Alik'r. La vue des flèches et des dômes de la cité nous réconforte à mesure que le Trésor du Haut Roi approche le port. Même Estelle s'enthousiasme à l'idée d'explorer un lieu nouveau, même si elle n'est pas encore remise de notre traversée et du combat avec les pirates. J'espère que Veroine est prête à nous recevoir. |
175 | Mélina Cassel | Veroine Gimbert est fascinante ! Premièrement, elle a su qui j'étais à l'instant où j'ai franchi l'entrée de son magasin. Deuxièmement, elle a accepté d'emblée ma condition et est passée directement à la raison de ma venue. Elle m'a enseigné des techniques d'enchantement que je n'avais jamais vues avant et nous avons passé des heures à échanger, de professeur à élève. Quelle magnifique expérience ! |
176 | Mélina Cassel | Cher client, c'est encore moi, Mélina Cassel. Cette nouvelle cargaison contient des matériaux collectés alors que j'étais en compagnie de l'enchanteresse bien connue, Veroine Gimbert. Elle m'a tant appris depuis que je suis ici ! Mais hélas, toutes les bonnes choses ont une fin. J'ai réservé une place sur un navire faisant voile vers Pointe-Nord et nous appareillons demain. |
177 | Mélina Cassel | Estelle et moi avons pris place à bord du Nageoire Brisée et devrions être de retour à Fendretour dans quelques jours. Je compte utiliser le calme relatif de la traversée pour revoir mes notes et apprendre toutes les leçons de Veroine par cœur. À moins que les pirates ne nous attaquent encore. Si cela devait arriver, la plèbe goûterait mon côté obscur de la manière la plus directe qui soit. |
178 | Mélina Cassel | Hélas, cher client, notre voyage de retour fut un long fleuve tranquille. Pas un signe de pirate, pas un nuage annonciateur de tempête à l'horizon. Pas même un vague en colère pour faire tanguer le navire alors qu'il fendait l'eau. Je dois l'admettre, je fus un peu déçue. Et je me suis ennuyée. Énormément ennuyée. Mais nous voilà de retour chez nous. Je suis sûr que quelque chose d'excitant est en train de se produire du côté de château Corbeguet. |
179 | Mélina Cassel | J'avais tort. Il n'y a rien d'intéressant à château Corbeguet non plus. Peut-être ai-je vécu toutes les aventures qui m'étaient destinées. Peut-être ai-je déjà ressenti toute l'excitation que j'étais censée ressentir. Peut-être le restant de mes jours ne seront-ils que tristesse et regret tandis que l'ennui me submergera. Ci-joint vos nouveaux matériaux. |
180 | Mélina Cassel | Oh, mon cher client, mes jours sont tellement… monotones ! Je m'éveille, je me sustente de ce que m'apporte un serviteur. Je m'entraîne aux enchantements. Je collecte des composants. Je les expédie. Et je réitère exactement la même rengaine. Vous devez me prendre pour une débutante ingrate, qui vit une vie de luxure dans un château tout en se lamentant sur des détails. Mais c'est plus que cela ! Je me sens frustrée. |
181 | Mélina Cassel | C'est moi, Mélina Cassel. La morveuse pleurnicharde qui veut des sensations fortes et de l'aventure. Vous devez me trouver affreuse ! J'aimerais ne pas l'être, mais c'est ainsi que je me sens. Et il semble qu'il n'y ait rien que je puisse faire pour changer cela. Oh. Qu'est-ce ? Une lettre ! Peut-être cela vient-il de Lyam. Une invitation à un autre bal ? Voilà qui serait spectaculaire ! Mais elle porte un sceau étrange. |
182 | Mélina Cassel | Vous rappelez-vous ce sceau étrange sur la mystérieuse lettre que j'ai reçue ? Il s'avère qu'il s'agissait de la marque des Résolus de Stendarr, pressée sur une goutte de cire argentée. Était-ce une lettre de Jakothon Vœu-Sacré ? Je n'ai jamais saisi comment un Nordique pouvait devenir Résolu. Peut-être le lui demanderai-je la prochaine fois que je le verrais… à supposer qu'il ne soit pas en train d'essayer de me tuer. |
183 | Mélina Cassel | Un instant. Jakothon ne m'a-t-il pas appelée ? Oui, il me semble qu'il l'a fait. Était-ce dans cette enveloppe scellée ? Une invitation d'un Résolu de Stendarr requérant une entrevue romantique avec une vampire ? Eh bien, moi qui désirais de l'aventure… J'imagine que je n'en aurais le cœur net qu'en lisant cette lettre. En attendant, voici vos matériaux. |
184 | Mélina Cassel | Le sceau a semblé étinceler d'une lumière arcanique alors que je le brisai et retirai le parchemin plié. C'était bien une lettre de Jakothon, mais le Résolu ne demandait pas un rendez-vous romantique. Il a semble-t-il besoin de mon aide. Il requiert une entrevue avec moi à l'extérieur de la mine de Crêtombre une heure après le coucher du soleil demain soir. Que vais-je bien pouvoir porter ? |
185 | Mélina Cassel | J'ai décidé d'accepter l'invitation de Jakothon et de le rencontrer à la mine de Crêtombre. Il était plutôt vague quant au type d'aide qu'il voulait, j'ai donc décidé d'enfiler une tenue de combat. Juste au cas où. Rien de tel qu'une aventure pour vous sortir des affres de l'ennui ! Peut-être devrais-je reconsidérer ma profession. Peut-être la vie d'aventurière est-elle plus à mon goût. |
186 | Mélina Cassel | J'y suis, devant la mine de Crêtombre, et aucun signe de Jakothon le Résolu. Cela ne lui ressemble pas d'être en retard mais je ne le connais pas très bien après tout. N'est-on pas en droit de penser que quelqu'un se faisant appeler Résolu soit ponctuel ? Vous voyez ce que je veux dire. Je vais attendre encore un peu, par politesse. Voici d'autres matériaux à votre intention. |
187 | Mélina Cassel | Un homme grand et décharné, dans une robe élégante émergea de la mine et m'approcha. « Vous devez être Dame Mélina Cassel de la Maison Corbeguet, » dit-il avec un doux sourire mêlé de tristesse. « Permettez-moi de me présenter. Je suis Mazular al-Abec, et j'ai grand besoin d'un enchanteur. » Si cela vous surprend, mon cher client, imaginez donc ce que j'ai pu ressentir ! |
188 | Mélina Cassel | Ainsi Mazular al-Abec a besoin d'un enchanteur. Voilà qui expliquerait bien des choses, ou pas. Où donc était Jakothon Vœu-Sacré ? M'avait-il appelé ici pour aider Mazular ou se passait-il quelque chose de plus sinistre ici ? Sans plus d'informations, je devais attendre mon heure. J'arborai donc mon plus charmant sourire et demandai, « Alors que puis-je faire pour vous mon bon seigneur ? » |
189 | Mélina Cassel | Mazular al-Abec me demanda si j'avais entendu parler de la théorie de la pierre runique quarte. « La pierre runique de Célérité ? » dis-je à brûle-pourpoint. « Ah, alors vous la connaissez, » dit Mazular. « Alors peut-être pouvez-vous m'aider à extraire la rune de son emplacement. ». Ne connaissant pas l'étendue de vos connaissances en enchantement, j'imagine comme vous devez être confus à la lecture de ces mots. |
190 | Mélina Cassel | Camilonwe de Lillandril affirmait qu'il était impossible qu'il n'existe que trois types de pierres runiques. Il théorisa l'existence d'une quarte pierre runique, qu'il nomma Rune de Célérité. Il passa ses deux derniers siècles d'existence à la chercher, en vain. Ce pouvait-il que ce Mazular al-Abec en ai réellement découvert une ? |
191 | Mélina Cassel | J'acceptai d'aider Mazular, à condition qu'il me parle de Jakothon Vœu-Sacré. « Le Résolu de Stendarr ? » demanda-t-il dans un éclat de rire. « Savez-vous que cet imbécile a tenté de me tuer ? ». Voilà qui était troublant. Cela voulait dire que Mazular était un vampire, un loup-garou, ou tout autre prédateur pour les mortels. Et probablement pas aussi bienveillant que moi. |
192 | Mélina Cassel | Mazular fit signe à ses sbires d'amener Jakothon, de manière à ce que je puisse le voir. Il avait été frappé, ligoté et avait les yeux bandés, mais il avait l'air sain et sauf. Quand il sentit ma présence, Jakothon cria « Ne faites pas confiance au Rougegarde ma dame ! » Cela valut au Résolu un autre coup sur la tête. « Je vous aiderai, Mazular, » proclamai-je solennellement. |
193 | Mélina Cassel | Le sage sait quand coopérer. Le faible aussi d'ailleurs. Mais je ne pouvais courir le risque que Mazular et ses voyous fassent encore du mal à Jakothon. Je n'avais aucune idée de qui ce Rougegarde pouvait bien être ni pourquoi il m'avait contactée, mais je savais que j'étais la seule à pouvoir sauver Jakothon. J'avais juste à extraire une rune théorique de son emplacement. |
194 | Mélina Cassel | Mazular al-Abec m'emmena vers un wagon et retira la bâche qui le couvrait, révélant un monticule de terre fraîche. Dans ce tas il y avait une pierre runique, et une rune était bien encastrée sous sa surface aux angles bizarres. « Libérez la rune de Célérité de son écrin et je vous laisse partir, vous et le Résolu. » dit Mazular. « Après que vous ayez créé un glyphe spécifique pour moi bien sûr. » |
195 | Mélina Cassel | J'étudiai l'étrange pierre runique pendant un long moment. Je ne savais pas si c'était la légendaire rune de Célérité, mais ce n'était sûrement pas une des runes avec lesquelles je travaillais habituellement, que ce soit au niveau de la Puissance, de l'Aspect, ou de l'Essence. Je ne connaissais pas les projets de Mazular, mais je sentais que s'il obtenait cette rune, des choses terribles se produiraient. |
196 | Mélina Cassel | Voici de nouveaux matériaux, patron. Laissez-moi à présent vous raconter ce qu'il arriva à Mazular et l'étrange pierre runique. Je sortis mes outils d'extraction de runes afin de me préparer à ce travail. C'était du moins l'impression que j'espérais en donner. Je n'avais droit qu'à un seul essai, et tout serait perdu si Mazular découvrait mes réelles intentions. |
197 | Mélina Cassel | Au lieu de placer précautionneusement la pointe de ma lame dans le coin de la rune visible, j'enfonçai la lame entière au centre de la pierre avec toute ma puissance vampirique. La pierre se lézarda avec un bruit étonnamment aigu, alertant immédiatement Mazular de ma félonie. Jakothon essaya de briser ses entraves tandis que Mazular lançait, « Tu vas mourir, Brétonne ! » |
198 | Mélina Cassel | Tout en bondissant en arrière, prête à me défendre, je vis Mazular commencer à jeter un sort de magie noire. Des guerriers squelettes commencèrent à sortir de terre, prêts à exécuter les ordres du Rougegarde. Mais s'il y a bien un avantage à être membre de la Maison Corbeguet, c'est qu'on est jamais sans soutien, soutien incarné par Adusa-daro et Gwendis ! |
199 | Mélina Cassel | Ainsi que Mazular al-Abec le découvrit cette nuit-là devant la mine de Crêtombre, trois vampires entraînés à l'art de la guerre font de terribles adversaires. Et cela ne s'arrangea pas pour lui lorsque j'eus libéré Jakothon Vœu-Sacré et que le Résolu de Stendarr nous ait rejoints dans la bataille. En peu de temps, ses sbires étaient morts et ses squelettes réduits à l'état d'os éclatés. |
200 | Mélina Cassel | Vous ai-je déjà dit à quel point je hais les utilisateurs de la magie noire ? Ils ont toujours un plan de secours pour chaque situation. J'imagine que vous savez ce que cela veut dire. Mazular s'est échappé. Mais au moins a-t-il dû le faire sans la rune qu'il cherchait – quoi que ce fut. Une fois encore la Maison Corbeguet a sauvé le monde. Comme toujours. |
201 | Mélina Cassel | Ici Mélina Cassel, vous envoyant une fois de plus les meilleurs matériaux d'enchantement. Après les tribulations de la nuit dernière, j'ai acquis le sentiment qu'une petite pause me ferait le plus grand bien. Des vacances en quelque sorte. Jakothon m'a invité à venir apprécier les panoramas de Bordeciel, et je pense que je vais accepter cette délicate attention. Mais n'ayez crainte. Mes matériaux d'enchantement continueront de vous parvenir. |