Chroniques des Cinq compagnons, Vol. 4 : Différence entre versions
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Nous voici en 2E 582, mais je ne saurais préciser la date exacte. J'ai perdu le compte, face à la gravité de la tâche monumentale qui nous attend. Après avoir lu les entrées précédentes de ces chroniques, je trouvais nécessaire de présenter ma version de ces affaires, afin que les historiens à venir ne soient pas égarés quant à ma personne. | Nous voici en 2E 582, mais je ne saurais préciser la date exacte. J'ai perdu le compte, face à la gravité de la tâche monumentale qui nous attend. Après avoir lu les entrées précédentes de ces chroniques, je trouvais nécessaire de présenter ma version de ces affaires, afin que les historiens à venir ne soient pas égarés quant à ma personne. | ||
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Mais sachez, cher lecteur, que je reprendrai l'empire. Je ramènerai l'ordre dans ce chaos. Telle est ma seule ambition, et mon seul désir. J'abattrai tous ceux qui se dresseront devant moi avec tous les feux daedriques à ma disposition, et ceux qui oseront s'interposer seront damnés de toute éternité aux abysses d'Oblivion. | Mais sachez, cher lecteur, que je reprendrai l'empire. Je ramènerai l'ordre dans ce chaos. Telle est ma seule ambition, et mon seul désir. J'abattrai tous ceux qui se dresseront devant moi avec tous les feux daedriques à ma disposition, et ceux qui oseront s'interposer seront damnés de toute éternité aux abysses d'Oblivion. | ||
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Version actuelle datée du 19 février 2019 à 16:40
Média d'origine : TES Online
Par Abnur Tharn, 2E 582
Je suis le grand chancelier Abnur Tharn, seigneur de Nibenay, chef du conseil des anciens, et durant cent dix-sept de mes cent-soixante-quatre années de vie, j'ai été le conseiller des empereurs et des rois. Ce n'est pas un poste d'influence que j'occupe par népotisme ou par hasard, mais plutôt par une discipline, une ambition et une ruse extrême. Et pourtant, me voici, à conspirer avec des idiots et des demeurés dans un trou moisi dans le sol. Que la chute est dure. Nous voici en 2E 582, mais je ne saurais préciser la date exacte. J'ai perdu le compte, face à la gravité de la tâche monumentale qui nous attend. Après avoir lu les entrées précédentes de ces chroniques, je trouvais nécessaire de présenter ma version de ces affaires, afin que les historiens à venir ne soient pas égarés quant à ma personne. Nous autres Tharn occupons des postes de pouvoir en Cyrodiil depuis l'époque du Potentat. Nous sommes appréciés pour notre loyauté à l'empire, nos machinations politiques adroites et notre haine implacable des dissensions et éléments séditieux dans les territoires impériaux. Nous les matons ou les éliminons, et si la tâche n'est pas toujours plaisante, elle est au moins nécessaire à la survie de l'empire. Si je semble fier, voire orgueilleux, c'est peut-être le cas. Mais je vais coucher ces mots sur le papier pour que vous, cher lecteur, puissiez mieux comprendre mon point de vue et mes actions, dans leur long contexte historique. Pendant près de trente années, j'ai conseillé les sauvages Crevassais, de Durcorach à Léovic, tandis que leur longue et brutale dynastie ravageait l'empire. Ils furent plus endurants que maints conquérants avant eux, mais leur nature étrangère et leur faible héritage les rendaient inaptes à régner sur les vrais fils de Colovie ou de Nibenay. Leur pire insulte survint lorsque Léovic, cadet de leur lignée, voulu prendre la main de ma seizième fille, Clivia, en mariage, afin qu'elle régnât à ses côtés. Comme son grand-père avant lui, qui avait épousé Véraxia Tharn, Léovic espérait que les liens de sa famille avec la lignée nibenaise pure légitimassent ses revendications sur le trône de rubis. C'était l'épitomé de la futilité, et cela m'exaspéra au plus haut point. Ainsi, lorsque Varen Aquilarios, fils d'un duc colovien et puissant chef militaire, prit contact avec moi en secret pour demander mon aide afin de déposer ces grossiers étrangers du nord, j'acceptai de tout cœur. La guerre fut longue et sanglante, mais armé de ma connaissance de la cité impérial, Varen finit par mener son armée de rebelles au sein du palais. Varen plongea son épée dans le cœur noir de Léovic et le regarda mourir, étranglé dans son propre sang, au pied du trône de rubis. Sans perdre un instant, il se déclara empereur. Pour ma loyauté et mon aide, il accepta de prendre ma fille Clivia pour épouse. Après la trahison de Varen par Mannimarco, il me peinait de voir les rênes de l'empire passer une fois de plus aux mains d'un étranger, mais le roi des Vers est un ennemi puissant. Pour assurer la domination de la nécromancie sur toute autre forme de magie, Mannimarco chassa immédiatement la guilde des mages de la cité impériale, et fit arrêter et exécuter tous les contestataires. Je ne souhaitais pas ajouter mon nom à la longue liste de ces « ennemis de la nation », aussi lui jurai-je fidélité. En échange, je fus nommé intendant de la cité impériale. Ma fille Clivia, demeurée impératrice régente, devint la monarque de tutelle de l'empire. Mais Mannimarco demeure le pouvoir derrière le trône. Bien entendu, Mannimarco s'est retourné conte moi dès que je n'ai plus été utile. Je fus marginalisé, relégué dans une tour emplie d'ossements, et il monta ma fille contre moi, en l'attirant par la promesse de lui enseigner les arts noirs qui la rendraient maîtresse de la vie et de la mort. Mais sachez, cher lecteur, que je reprendrai l'empire. Je ramènerai l'ordre dans ce chaos. Telle est ma seule ambition, et mon seul désir. J'abattrai tous ceux qui se dresseront devant moi avec tous les feux daedriques à ma disposition, et ceux qui oseront s'interposer seront damnés de toute éternité aux abysses d'Oblivion.
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