Opus de Saint Jiub : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 17 mars 2018 à 06:56
Média d'origine : TES 5 : Skyrim - Dawnguard Commentaire : La traduction française de ce livre contient quelques différences sur des termes originaux de TES 3 : Morrowind : « course-falaises » à la place de « Braillard des Falaises », « chevase » à la place « d'Échassier des marais ». Les traduction originales ont été restaurées dans cette version pour plus de clarté.
La Naissance et le Déclin de Saint Jiub l'Éradicateur Héros de Morrowind et Sauveur des Dunmers Par Jiub
Je suis un chasseur. Je suis un rédempteur. Je suis Jiub. L'histoire de mon ascension fulgurante commence dans le désert de cendres de Morrowind. J'étais seul avec mon destrier, l'épée à la main ; le vent brûlant giflait mon visage. Ma quête était désespérée, mais juste : j'étais l'ultime espoir des Dunmers. Une maléfique engeance rôdait dans ce désert ; jamais rassasiée, elle dévorait les innocents voyageurs qui rentraient simplement chez eux. Je m'étais juré de traquer et d'occire ces monstres ailés un à un. Les cris de guerre de ces furies résonnaient d'un bout à l'autre du ciel. C'était des braillard des falaises, et il fallait les éliminer. Par une journée caniculaire de hautzénith, je traquais un "errant" - c'est ainsi que j'avais baptisé les braillard des falaises sans nid. C'était une créature particulièrement coriace qui m'a forcé à parcourir non loin de cinq kilomètres de dunes. J'avais réussi à lui estropier l'aile lors d'un corps-à-corps et elle ne grimpait plus aussi vite qu'avant, mais il lui restait assez d'endurance pour essayer de m'épuiser. Deux heures s'écoulèrent. Ma monture donnait des signes de fatigue, mais il n'était pas question d'abandonner... J'avais juré d'éradiquer ces bêtes et je n'allais sûrement pas faire demi-tour. Il fallait que je mette fin à cette poursuite, et vite. Je m'emparai de mon arc long et encochai mon ultime flèche. Après une longue inspiration, je bandai la corde en essayant de ne pas perdre le braillard des falaises de vue. C'était un tir hasardeux, d'autant que la bête s'éloignait rapidement et que mon échassier des marais au grand galop me secouait de tous côtés. Enfin, après une prière silencieuse, je lâchais la corde. La flèche siffla comme un démon dans le ciel. Elle se planta dans le dos de la bête au moment où cette dernière franchissait l'arête d'un Foyada. Il y eut un cri atroce et elle disparut. Je réprimai bien vite mes cris de triomphe au bruissement de centaines d'ailes. Une colonie entière de braillard des falaises déchaînés s'échappait du Foyada. Ma proie, maudite soit-elle, m'avait attiré jusqu'à leur nid et s'était sacrifiée pour me jeter en pâture à ses congénères. C'était un piège. Cette engeance était décidément trop rusée à mon goût. Conscient qu'il ne me restait plus longtemps à vivre, je vidai ma selle et frappai mon échassier des marais à la patte du plat de mon épée. Inutile de sacrifier une monture innocente à cause de ma propre stupidité. Lorsque le nuage de cendres qu'elle souleva en détalant se dissipa, les braillard des falaises s'approchèrent. Je levai mon épée de verre au-dessus de ma tête et me préparai au pire. La bataille devait durer deux jours entiers. Je ne comptais plus le nombre de fois où l'on me frappa, griffa, mordit et renversa. Au bout du compte, j'en tuais soixante-seize. Je pataugeais dans leurs chairs et mon propre corps était sur le point de s'effondrer. Mais je survécus. Le sourire aux lèvres, je perdis connaissance. Quand je me réveillai, je sentis qu'on m'avait étendu sur une surface de pierre froide. Tous les muscles de mon corps étaient en feu et j'avais des troubles de la vue. Je m'efforçai de me relever : cela me prit plusieurs douloureuses minutes, mais j'y parvins. Alors que mes yeux s'adaptaient à la pénombre, je compris que j'étais en présence du Seigneur Vivec en personne, qui se contentait de me fixer de son regard pénétrant... assis dans le vide au-dessus de son trône. Je fis mine de me prosterner en signe de déférence, mais il leva une main pour me signifier que ce n'était pas nécessaire. Étais-je mort ? Le Seigneur Vivec était-il fier de moi ? Ou allait-il me punir pour tous les péchés sordides que j'avais commis par le passé ? Et soudain, j'ai tout compris. J'étais là pour une raison précise. J'aurais dû mourir dans le désert de cendres, mais le Seigneur Vivec avait vu en moi quelque chose qu'il attendait depuis des millénaires et il m'avait épargné cette fin tragique. Voici le départ de mon ascension, la naissance de Saint Jiub ! |