La Vérité sur le Pacte Vert : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 23 juin 2024 à 21:16

Média d'origine : TES Online - Gold Road

Par l'érudit Sloozgub de Skingrad


Le Pacte Vert est depuis longtemps une source d'étonnement pour ceux qui n'appartiennent pas à la culture bosmer. C'est un pacte mystérieux, qui lie les Elfes des bois à leur Dieu du Chant et de la Forêt, Y'ffre. Ses édits ont permis aux Bosmers de s'adapter et de s'intégrer aux forêts où ils résident pour créer une relation mutuellement bénéfique entre « le Vert » et eux.

Malgré ses influences bienveillantes, le Pacte Vert a souvent été décrié par les étrangers, depuis les histoires d'Elfes des Bois dévorant les enfants pas sages aux rumeurs infondées de cannibalisme qui circulent dans les milieux académiques. Après tout ce temps sur le terrain auprès des clans elfes des bois, l'humble orc que je suis pense avoir saisi les complexités du Pacte Vert. Le but de ce texte est de dissiper certains de ces mythes salaces pour fournir au lecteur les faits nécessaires à la compréhension du Pacte Vert.

Commençons par le Vert lui-même. Ce terme fait référence à toutes les plantes vivantes au Val-Boisé et au-delà. Des arbres les plus anciens aux mousses les plus douces. Les Bosmers pensent que le Vert est un présent de leur divinité principale, Y'ffre.

D'après la légende elfe des bois, Y'ffre leur insuffla la vie peu de temps après avoir créé le Vert. En acceptant le Pacte Vert, les Bosmers jurèrent de ne jamais nuire au Vert de quelque manière que ce soit. En échange de quoi ils pourraient façonner la forêt pour subvenir à leurs besoins. Que la divinité Y'ffre ait ou non existé, et ait ou non accordé un tel pouvoir, importe peu pour ce texte. Mais il est vrai que leurs communautés poussent à partir d'arbres vivants, et que les Bosmers possèdent un lien saisissant avec la forêt. Ils ne travaillent pas le bois, et leurs villages ne sont jamais taillés dans les arbres. Au lieu de cela, ils vivent dans le Vert, dans une partie vivante de la forêt.

En règle générale, les Elfes des bois ne pratiquent pas le travail du bois, la charpente ou la sculpture sur bois. Ce serait un affront au Vert. Mais dans certains clans progressifs, l'utilisation du bois mort est tolérée. Lorsqu'un arbre perd une branche, ou lorsqu'une souche est morte, on considère qu'ils sont déjà sortis du Vert, et que leur utilisation ne nuit à aucune plante. C'est un développement récent de leur culture, qui divise même les communautés les plus progressives. Il mérite des études plus avancées.

Bien que la culture bosmer considère toutes les plantes avec respect, même les Elfes des bois les plus fervents piétinent parfois une fleur ou une jeune pousse. C'est inévitable lorsqu'on vit dans une zone densément boisée. Les rumeurs étrangères affirment que le châtiment de ces transgressions est aussi rapide que brutal, voire mortel. C'est tout simplement faux. J'ai observé que la réaction typique tient de la gêne légère de la part du couple, accompagné de remontrances bienveillantes d'un aîné, et d'un conseil de prudence à l'avenir. Seuls les habitués de ces transgressions finissent par écoper de châtiments plus sévères, qui tiennent souvent du service à la communauté et de méditations obligatoires pour renouer avec le Vert.

Les lecteurs les plus observateurs auront déduit que puisque les Bosmers ont juré de ne pas nuire au Vert, ils ne peuvent pas manger de plantes. C'est effectivement vrai. Les Elfes des bois ne cultivent pas la terre, et sont opposés aux semailles, aux récoltes ou à la cueillette de fruits et de légumes. Ils suivent à la place le « mandat de la viande », avec un régime constitué presque entièrement de produits animaux : viande, produits laitiers, miel, œufs et insectes.

Les Elfes des bois sont donc d'excellents chasseurs. Ils satisfont facilement les besoins du clan avec ces ressources, et ont imaginé des recettes très astucieuses en tous genres, de boissons alcoolisées à base de viande jusqu'à des « tartes » de farine d'os et de lait de porc fermenté.

Mes lecteurs seront sans doute surpris d'apprendre que beaucoup d'Elfes des bois ont mangé des fruits et des légumes. Car s'ils ne cueillent jamais un fruit sur la branche, les fruits tombés sont acceptables. De la même manière que le bois mort, les fruits tombés ne font plus partie de la plante vivante. Sa consommation ne viole donc pas le Pacte Vert. (Il faut remarquer que l'utilisation du bois mort est plus controversée que la consommation des fruits tombés.) Seuls quelques clans bosmers conservateurs considéreraient cette pratique comme tabou.

Ce qui nous amène à la rumeur la plus farfelue de toutes : le cannibalisme.

Il est vrai que dans les anciens temps du Pacte Vert, le cannibalisme était pratique courante. Le Pacte Vert refuse le gaspillage de la viande, y compris le cadavre des ennemis défunts. Par le passé, les clans en guerre dévoraient leurs ennemis vaincus pour éviter que leur viande ne soit gaspillée. Aussi choquante soit-elle, cette pratique était pragmatique, et permettait au clan de survivre malgré les pertes.

Toutefois, cette coutume a presque entièrement été abandonnée. J'ai parlé à de nombreux Elfes des bois qui n'avaient aucun souvenir personnel qu'un clan ait pu participer à ce rituel. Toutefois, il est impossible de l'exclure. Il est possible que des clans très isolés ou traditionnels aient pu perpétuer cette pratique, mais en général, c'est une pratique oubliée que l'on ne rappelle que pour effrayer les jeunes enfants ou donner un coup de fouet aux conférences ennuyeuses.

Dans son ensemble, le Pacte Vert est un code de conduite fascinant qui lie tous les Elfes des bois ensemble. À moins d'être d'ascendance bosmer ou d'avoir passé un long moment parmi eux, les observations ne permettent pas de comprendre ce phénomène dans son entièreté. L'auteur espère que le lecteur aura trouvé quelque chose d'utile dans ce texte, à tout le moins un point de départ pour sa propre étude de cette culture si riche.