Utilisateur:Goultard/Brouillon4

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Le codex psijique Rapport de Razum-dar sur la Cour reflétée de la vice-reine


Ces sermons sont très excentriques, n'est-ce pas ? Même pour les Elfes noirs si facétieux, qui veulent tant être révolutionnaires qu'ils établissent des règles pour les y aider. Mais j'admets qu'en lisant six ou sept de ces écrits d'affilée, on commence à les comprendre, et j'en viens presque à douter de la doctrine de Libre Arbitre sous les Lunes de Mys'thar. Mais mieux vaut comprendre celui que l'on surveille, aussi excentrique soit-il. Et les Apôtres mécaniques ne sont pas faciles à comprendre.

Votre majesté se rappellera l'intérêt qu'éveillèrent en moi les notes de Sotha Sil, que je n'ai pas expliqué. Le suspense améliore toujours un récit, mais seulement s'il finit par retomber. D'une main précise et mécanique, le Dieu mécanique décrivait un appareil mécanico-magique visant à investir d'émotions motelles des êtres mécaniques et sans cœur, les Factotums suscités. Mais si le Tribun nourrissait de grands espoirs pour cet " inducteur d'affect ", pour des raisons personnelles obscures, il avait abandonné l'expérience après son échec sur les factotums. L'objet n'éveillait d'émotions que chez les mortels.

Eh oui, cela ne fonctionnait que sur les gens ! J'imagine déjà les royaux sourcils de Votre Majesté se hausser à ces mots, car vous comprenez à présent ce qui m'avait alarmé. Un objet magique capable d'instiller à son sujet une émotion spécifique possède des applications pratiques évidentes, surtout pour ceux qui voudraient brouiller le jeu politique. Et voilà ce qui m'amène dans cette Cité mécanique aux odeurs si étranges, où même les rats sont des machines (ce qui est un mauvais tour joué par Sotha Sil spécifiquement pour les pauvres Khajiits).

Je commençai donc à poser quelques questions discrètes pour trouver Penewën, l'amie de Télenger, qui l'avait convaincu de la projeter dans la Cité mécanique après avoir lu les notes de Seht. Et j'y parvins, car je uis si astucieux et aimable que même les glaciaux Apôtres mécaniques me trouvèrent charmant ! Je rencontrai un adjoint de la Basilique mécanique, une robuste Apôtre encore principalement organique nommé Alveno Apo. Elle répugnait à parler de Penewën, aussi décidai-je de devenir son très bon ami.

Devenir le très bon ami d'Alveno prit du temps, mais elle possédait des vertus cachées qui me rendirent la tâche sympathique. Il est toujours préférable de s'amuser en travaillant, n'est-ce pas ? Dans l'intimité de son logement, Alveno finit par me révéler qu'elle avait illicitement laissé Penewën entrer dans un endroit pompeusement baptisé planisphère mnémonique, sorte de bibliothéque ou d'archive. À sa sortie, Penewën avait demandé si, contre un encouragement approprié, Alveno pourrait la mener à un autre site, au nom plus terre à terre de Huitième laboratoire de Barilzar. Et Alveno avait accepté. Bien sûr, je désirais à présent visiter ce même laboratoire, aussi persuadai-je Alveno de m'y mener, quoiqu'avec un encouragement sans doute différent de celui de Penewën. Qui que soit Barilzar, il ne se trouvait pas dans son laboratoir lorsque j'y entrai. J'y trouvai en son lieu une charmante assistante appelée Alarvynë, fort marrie car un équipement important confié à ses soins avait disparu. Sa Majesté devinera sans peine lequel.

je pris le temps de consoler Alarvynë, très chagrinée par le vol de l'Inducteur d'affect, tout en me demandant que faire. Suivre Penewën, certes, mais je n'avais aucune envie d'errer dans l'étrange Rayon comme un chaton aveugle. Heureusement, l'aimable Alarvynë avait un conseil, qui était de chercher un sage des terres perdues appelé l'Ermite flétri, qui réside dans une grotte près de la Vallée de lames. Les Apôtres donnent des instructions claires et précises, aussi me retrouvai-je rapidement devant ladite demeure.

"Dix-sept, " dit une voix dans la caverne. Et à ma surprise, en sortit un oiseau, un corbeau noir qui - surprise ! - ne possédait aucune pièce mécanique. " Huit Divins, Huit Divins, " reprend-il. Je réfléchis à une réponse lorsqu'une silhouette encapuchonnée sort de l'obscurité et parle avec un bourdonnement typique. " Il dit s'appeler le Comte des Nombres. Si vous cherchez l'ermite, cest moi. " Je ne vois pas le visage de cette personne, mais j'entends les cliquetis et vrombissements de ses mouvements. J'en nourris le sentiment de parler à une Apôtre très mécanique, voire un factotum. " Mais cet oiseau, d'où vient-il ? ", demandai-je. " Du dehors, répond l'ermite. Très loin. Il m'a trouvée, et m'a menée au cadavre d'un homme de la Cité, près d'ici. Mort de sa propre main. " À ces mots, je m'inclinai et me présentai. " Je suis Razum-dar, et je fais négoce de renseignements. Si vous avez la même vocation, commercons. " Dans sa grotte, nous parvînmes à un accord poli, autour d'un thé âcre et infâme.

l'ermite me parla des Ombres murmurantes, des adeptes de la Nocturne introduits dans la Cité mécanique pour rallier à leur cause des habitants dépités comme feu Romien Garvette. Ils semblaient communier avec Oblivion en un leu appelé Fissure d'ombre. L'Ermite me donna des instructions pour m'y rendre. En échange, je lui exposai certaines pratiques des prêtresses de Dibella, dont j'étais familier. l'ermite ne m'expliqua pas quel besoin elle en avait, et je ne posai aucune question. Naturellement, le Comte des Nombres m'accompagna à la Fissure d'ombre. Après tout, je me fais des amis partout. " Penewën ! " L'oiseau opina énergiquement du chef. Dans une grotte peu profonde, je vis des serres de pierre autour d'un bassin noir empestant l'Oblivion. Je repensai au Perchoir de Khenarthi et à Ronronette, et me demandai s'il était pas temps de quitter le service de votre Majesté. Mais le corbeau croassa " On ne meurt qu'une fois ! " et plongea dans le bassin. Intrépide, je le suivis.