Tactiques d'unités mixtes, vol. 4
Texte de développeur Média d'origine : Morrowind - AFFresh Commentaire : traduction communautaire
Combats à l'aide d'unités différentes lors de la Guerre de Cinq Ans, Vol. IV Par Codus Callonus
Le siège de Dune se poursuivit avec une force bosmer affaiblie cernant la cité. Ni ceux-ci ni les Khajiits n'étaient assez nombreux pour vraiment progresser contre leurs opposants. Le travail des Bosmers sur leurs machines de siège, principalement des trébuchets et des tours de siège, continuait à un rythme bien plus lent. Des escarmouches mineures se produisirent lors du siège, mais aucune ne fut significative, et encore moins décisive. Quand les machines de siège furent enfin installées et armées, il semblait que la cité de Dune était sans défense et tomberait dans la semaine, voire même d'ici le soir qui venait. Les machines bosmers étaient gigantesques et imposantes, bien plus vastes que celles utilisées par l'Empire, et elles semblaient capables de lancer des rochers pesant cinq cents livres ou plus. Bien que les Bosmers prétendent préserver les arbres, beaucoup d'entre eux sont des maîtres de la menuiserie et des arts s'y rapportant. Certaines des machines étaient opérées par des Imgas (qui n'ont aucun amour pour les Bosmers, mais seraient entrés en guerre à leurs côtés après que les Khajiits, accidentellement ou non, aient attaqué un de leurs camps). Les premiers rochers furent tirés par les trébuchets et atterrirent juste devant les murs de la cité. Alors que Imgas et Bosmers ajustaient leurs contrepoids, de petits pots enflammés commencèrent à voler vers les trébuchets depuis l'intérieur de Dune. Quelques minutes après le début de la bataille, un des trébuchets était déjà en feu. Les deux volées suivantes des trébuchets atteignirent leurs cibles et bien vite, deux failles apparurent dans le mur ouest de la cité. Les Bosmers commencèrent à rassembler leurs forces pour charger à l'intérieur. Les pots enflammés volant depuis la cité se raréfièrent, et leur précision était si pauvre que seul le trébuchet déjà touché était en feu. Les Bosmers croyaient clairement que la cité était déjà leur. Juste au moment où les Bosmers commençaient à charger à travers la plus grande brèche, les portes de Dune (situées grossièrement au nord et au sud) s'ouvrirent et des Khajiits en sortirent des deux côtés. Il y avait clairement peu de Khajiits en état de combattre, mais grâce à des tactiques rusées, ils parvinrent à vaincre les forces bosmers plus nombreuses. Les brèches étaient défendues par des troupes au sol en armure lourde, essentiellement composées des plus grands Khajiits humanoïdes tels que les Cathay-rahts et les Suthay-rahts. Ils étaient lents et semblaient faire des cibles faciles. Les forces bosmers foncèrent pour les affronter et entrer dans Dune via la brèche dans les murs ; les Khajiits subirent de lourdes pertes lors de la première charge, mais ils n'étaient là que pour briser celle-ci et garder les Bosmers hors des murs. A ce moment, les Bosmers auraient pu remporter le combat s'ils s'étaient concentrés sur une brèche et l'avaient submergée. Quand les Bosmers furent pleinement dans la mêlée, les portes de la cité s'ouvrirent et trois types d'unités en émergèrent, cernant rapidement les Bosmers qui s'étaient amassés au niveau des brèches. Les premières unités étaient des Senche-rahts harnachés tirant des chariots arborant de petits onagres opérées par des Khajiits plus petits. Chaque chariot transportait deux onagres astucieusement montés sur une sorte de pivot de sorte qu'un de ceux-ci puisse être armé tandis que l'autre visait et attaquait. Le pivot leur permettait de tirer dans toutes les directions, sauf directement devant ou derrière. Ils lançaient des pots enflammés en grande quantité, mais avec peu de précision à distance. Cependant, leur maniabilité leur permettait de s'approcher d'une machine de siège ou d'une masse de Bosmers, tirer quelques fois, et s'enfuir avant que les Bosmers ne puissent riposter. Ils étaient accompagnés de petits groupes d'archers et de sorciers, y compris les terribles Alfiqs, montés sur des Senches et des Pahmar-rahts qui employaient des tactiques similaires : ils chargeaient à portée, lâchaient leurs flèches ou sorts, puis fuyaient. Enfin, il y avait de petits groupes d'unités au sol, principalement composées des plus petits Khajiits humanoïdes, armés de lances-frondes. Quand une unité de Bosmers affrontait les forces lourdement défendues ou était distraite par les pots enflammés, ces groupes s'approchaient et leur tiraient des pierres dessus ; si les Bosmers se retournaient pour les attaquer, ils fuyaient ou chargeaient avec leurs lances, et une autre unité similaire attaquait les Bosmers par derrière. Les unités, individuellement, n'auraient pas pu remporter la bataille, mais elles combinèrent leurs force de façon brillante. Les unités plus petites et maniables étaient vulnérables, mais continuaient à attaquer les Bosmers par l'arrière ou les flancs, et elles épuisèrent les plus grandes forces bosmers en leur infligeant des pertes régulières. Durant la mise en déroute des Bosmers, un des trébuchets fut tourné vers le fort. A notre grande horreur, le trébuchet tira deux fois, le second tir endommageant une section du mur extérieur du fort. Quelques bons légionnaires auraient pu mettre fin à la guerre durant sa première année, mais nous avions reçu l'ordre de ne pas interférer à moins que le fort même ne soit attaqué. Je suis un loyal citoyen de l'Empire, mais je dois reconnaître que les ordres que nous avions reçus de la Cité impériale avaient peu de sens. Soit les commandants n'avaient pas compris la situation à la frontière, soit le Simulacrum voulait maximiser le chaos et affaiblir l'Empire. Je recommande de ne donner que des commandes régulières générales aux commandants sur le terrain, en leur laissant une marge importante sur la façon de mener à bien les desseins de l'Empire. Même les meilleurs et plus rapides rapports ne décrivent qu'une portion de ce que les commandants locaux savent et de simples minutes de délai, lorsque la téléportation est utilisée pour transporter des ordres critiques, peuvent sceller le destin d'une bataille. La Première Lance Apinius tira avantage de cette invitation pour mettre en formation les légions et attaquer les Bosmers depuis le fort. Quand ils nous virent approcher, ils abandonnèrent leurs trébuchets, dont quatre étaient en feu à ce moment-là, et fuirent de l'autre côté de la frontière. Nous les poursuivîmes jusqu'à l'orée de la forêt, puis retournâmes au fort. Il se trouvait que nous avions été à nouveau dupés par les perfides Khajiits. Un des petits groupes de Khajiits qui étaient sortis de la cité avait subjugué les Bosmers et Imgas qui opéraient ce trébuchet et l'avaient retourné contre le fort. Ils avaient anticipé notre sortie de celui-ci en réponse ; pendant que nous étions hors des murs, un autre groupe de Khajiits lévita au-dessus des murs et captura le fort. Il y avait un campement perpétuel de marchands khajiits près du fort qui vendait des friandises et autres babioles aux soldats et aux civils sur place (et, dans un signe du déclin du caractère moral de la légion, d'autres services. Même un Ohmes reste un Khajiit, et les fréquenter devrait être puni de marquage et d'expulsion, comme pour les amoureux des chevaux). Le campement n'était constitué que de quelques tentes, mais des forces d'élites khajiites arrivaient là depuis des semaines et chaque tente abritait une douzaine de Khajiits armés et au moins un sorcier. Les légions comptent de nombreux membres khajiits et bosmers. En raison d'inquiétudes quant à leur loyauté lors d'une bataille sérieuse, le commandant avait assigné la plupart de ceux-ci en poste au Fort de Cornevole à la défense tandis que nous autres en sortîmes. Ceci se révéla être une erreur de plus. Nous avons par la suite appris que les Khajiits, presque sans exception, s'étaient retournés contre leurs camarades, déchaînant le chaos dans le fort et en ouvrant les porte. Tous les Bosmers dans le fort furent abattus quand nous nous sommes rendus, y compris le jeune fils d'un des cuisiniers. Notre situation était désespérée quand nous sommes retournés au Fort de Cornevole. Nous ne pouvions aisément entrer dans celui-ci, désormais occupé par des Khajiits, et nous fûmes rapidement encerclés par les mêmes chariots à onagres mobiles qui avaient si efficacement vaincu les forces bosmers. La Première Lance Apinius décida qu'il valait mieux se rendre aux Khajiits que de risquer nos vies et celles des soldats et civils encore présents dans le fort. Notez que je n'en veux nullement à la Première Lance pour cette décision. Il fut forcé de la prendre en raison du grand nombre de Khajiits et de Bosmers qui avaient été imprudemment assignés au Fort de Cornevole. En raison de la nature peu fiable des races elfiques et bestiales, je recommande fortement que celles-ci ne soient pas assignés aux forts sur leurs territoires traditionnels ou aux frontières de ceux-ci. Même les Khajiits peuvent servir honorablement au sein des légions, mais ils devraient être assignés aux forts de Morrowind, Hauteroche, Bordeciel, ou au coeur même de l'Empire où la tentation de nous trahir n'est pas trop forte pour leur faible caractère. Voici la véritable histoire de la chute du Fort de Cornevole. Il ne fut pas conquis durant une bataille rangée que tous les Khajiits de nos jours prétendent avoir menée. Les légions ne furent pas défaites. Elles furent trahies. |