TES:Entretien avec trois libraires : Différence entre versions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Aller à : navigation, rechercher
m
m
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
{{book|style=wiki|developpeur=1|auteur=[[Douglas Goodall]] avec la participation de [[Todd Howard]] et de [[Ken Rolston]]|date=2001|commentaire=Aucun.}}
 
{{book|style=wiki|developpeur=1|auteur=[[Douglas Goodall]] avec la participation de [[Todd Howard]] et de [[Ken Rolston]]|date=2001|commentaire=Aucun.}}
  
[[Catégorie:Livres]][[Catégorie:Non officiels]]
+
[[Catégorie:Livres]][[Catégorie:Livre : Textes apocryphes]][[Catégorie:Livre : Histoire et Biographies]]
  
 
À chacune de mes visites dans la cité de Vivec, je m'assure de toujours faire halte aux  « Livres Rares de Jobasha », dans le quartier étranger. Mis à part feuilleter les nombreux livres et parchemins dont la boutique dispose, j'apprécie particulièrement de bavarder avec Jobasha. Il s'agit d'un jeune Khajiit de fourrure brune, et qui tresse ses bajoues en une sorte de moustache traînante. Jobasha est toujours disposé à converser, et répond habituellement volontiers à mes questions sur les khajiits.
 
À chacune de mes visites dans la cité de Vivec, je m'assure de toujours faire halte aux  « Livres Rares de Jobasha », dans le quartier étranger. Mis à part feuilleter les nombreux livres et parchemins dont la boutique dispose, j'apprécie particulièrement de bavarder avec Jobasha. Il s'agit d'un jeune Khajiit de fourrure brune, et qui tresse ses bajoues en une sorte de moustache traînante. Jobasha est toujours disposé à converser, et répond habituellement volontiers à mes questions sur les khajiits.

Version du 8 mars 2014 à 13:19

Texte de développeur
Commentaire : Aucun.

Par Douglas Goodall avec la participation de Todd Howard et de Ken Rolston, 2001


À chacune de mes visites dans la cité de Vivec, je m'assure de toujours faire halte aux « Livres Rares de Jobasha », dans le quartier étranger. Mis à part feuilleter les nombreux livres et parchemins dont la boutique dispose, j'apprécie particulièrement de bavarder avec Jobasha. Il s'agit d'un jeune Khajiit de fourrure brune, et qui tresse ses bajoues en une sorte de moustache traînante. Jobasha est toujours disposé à converser, et répond habituellement volontiers à mes questions sur les khajiits.

Lors de ma dernière visite, Jobasha avait en plus invité deux autres libraires . Le premier était un Cyrodiil plus âgé, aux cheveux blancs clairsemés, et qui s'est présenté en tant que Codus Callonus. Le second, était une dame elfe noire du nom de Dorisa Darvel. Je n'ai aucun talent pour estimer l'âge des Dunmers, mais Dorisa semblait plutôt jeune en dépit de sa chevelure, dont le gris aurait pu être la couleur naturelle.

Lorsque les trois eurent achevé leurs discussions professionnelles (tournant autour de prix et d'inventaires), je saisis l'opportunité d'apprendre d'eux quelques informations.


L'auteur :
— Si ce n'est pas indiscret, mon Ta'agra n'est pas particulièrement bon... que veut dire votre nom, exactement ?

Jobasha :
— Le nom de Jobasha a été choisi pour le son, pas pour un quelconque sens. Certains Khajiits répondent à des surnoms qui ont un sens en Ta'agra.

L'auteur :
— Mais certains noms khajiit ont certainement un sens ?

Jobasha :
— Les noms khajiit ont leur façon d'avoir un sens :

« Jo » dans le nom de Jobasha signifie « magicien ». Mais Jobasha n'est pas magicien, juste un humble libraire.

« Dar » dans un nom khajiit veut dire « voleur », mais cela ne doit pas vous alarmer. « Dar » est comme le Nordique « Hudvar le futé », ou le Bréton « Armand le renard ». Un Khajiit avec « Dar » dans son nom est rusé, et peut-être rusé avec ses mains ; mais pas toujours un voleur selon votre étrange coutume impériale de « propriété ».

« Do » dans un nom khajiit veut dire guerrier. « Do » est rarement employé chez les Khajiit modernes, excepté pour les gardes du Mane. Et les maîtres de Gouttecroc, Griffe Murmurante, et Rawlith Khaj, bien sûr.

L'auteur :
— « Gouttecroc, Griffe Murmurante et Rawlith Khaj», de quoi s'agit-il ?

Jobasha :
— Ils sont parmi les nombreux arts khajiit de la griffe et de la queue. Jobasha a apris le Rawlith Khaj avant d'émigrer à Vvardenfell. Ce nom de cet art signifie « Pluie de Sable », et couvre différents styles tels que la Pluie, le Sable, le Vent, le Soleil, la Tempête et la Danse des Deux-lunes.

L'auteur :
— Les noms khajiit ne reflètent-ils pas aussi leur statut ?

Jobasha :
— Les mâles khajiits montrent leur statut dans la société par leur noms, à moins qu'ils ne choisissent un surnom. Dans le cas de Jobasha, en tant qu'« érudit », Jobasha utilise « Jo» tout seul, pas « S'basha-Jo », car utiliser deux titres montre soit une grande ignorance, soit une grande arrogance.

« M » ou « Ma » signifie « enfant » ou « apprenti», ou « vierge » en langue vernaculaire. Comme un apprenti peut être de différents âges, cela mène à des quiproquos et à des blagues. Jobasha ne peut pas traduire.

« J », « Ji » ou « Ja » signifie célibataire ou jeune adulte. En langue vernaculaire, cela désigne quelqu'un qui est jeune et inexpérimenté.

« S » est le plus courant, et signifie simplement adulte.

« Ra » et « Ri » montrent un statut élevé. « Ri » est le plus haut statut parmi les Khajiits, et sert aux chefs de villes ou de tribu.

« Dro » veut dire « Grand-père », et montre du respect.

L'auteur :
— En discutant avec des Khajiits, y'a-t'il des mots que je devrais éviter ?

Jobasha :
— Utiliser le mauvais nom pour un Khajiit est insultant. Par exemple, appeler Jobasha « M'basha » serait malavisé. Les Khajiit respectent Hommes comme Mers, mais nous ne souhaitons pas être comparés à vous. Traiter un Khajiit, même un Khajiit Ohmes, de « sans poils » ou de « sans griffes » est une insulte mortelle.

L'auteur :
— Au cours mes voyages de par Tamriel, j'ai vu nombre de Khajiits ; certains ressemblaient presque à des elfes, d'autres étaient totalement félins. Pouvez vous m'éclairer sur les détails de votre singulière biologie ?

Jobasha :
— Ah, vous êtes plus sage que la majorité, les seuls Khajiit que la plupart des hommes remarquent sont les Ohmes-raht et Suthay-raht.

Les Khajiits sont liés au Treillis Lunaire, le Ja'Kha'jay. Les phases de Masser et de Secunda lors de sa naissance déterminent la forme que le Khajiit prendra dans la vie. Les nouveaux-nés Khajiits se ressemblent tous beaucoup, leur forme ne devient évidente qu'après plusieurs semaines. À la naissance, nous sommes plus petits que vous autres humains, mais nous grandissons plus vite.

Quand Masser est nouvelle et que Secunda est pleine, naissent les Ohmes. Ils sont comme des Bosmers, quelquefois un peu plus petits. Beaucoup d'Ohmes tatouent leurs visages pour montrer qu'ils sont Khajiits.

Lorsque Masser est nouvelle et que Secunda est croissante, naissent les Ohmes-raht. Ils ont une fine fourrure et une queue, mais marchent sur les talons comme les hommes, avec lesquels on peut d'ailleurs les confondre de loin.

Lorsque Masser et Secunda sont nouvelles, naissent les Suthay. Ils ressemblent à Jobasha, mais en plus petit.

Quand Masser est nouvelle et Secunda décroissante, naissent les Suthay-raht. Jobasha est un Suthay-raht, tout comme le sont pratiquement tous les Khajiits de Morrowind. Les autres races appellent les Suthay-raht « Ja'Khajiit », mais Jobasha ne sait pas pourquoi. « Ja'Khajiit » est l'un des noms que nous donnons à Méhrunes Dagon.

Lorsque Masser croît et que Secunda est pleine, naissent les Cathay. Ils sont plus massifs que Jobasha, et plus forts.

Quand Masser et Secunda croissent, naissent les Cathay-raht. Ils sont encore plus forts et massifs que les Cathay.

Lorsque Masser croît et que Secunda est nouvelle, naissent les Tojay.

Lorsque Masser croît mais que Secunda décroit, naissent les Tojay-raht.

Lorsque Masser décroit et que Secunda est pleine, naissent les Alfiqs. Les Alfiqs sont comme ce que vous appelleriez des « chats domestiques ». Jobasha ne conseille pas d'appeler un Alfiq « chat domestique », car bien qu'ils ne soient pas faits pour parler votre langage, ils le comprennent.

Quand Masser décroit et que Secunda est nouvelle, naissent les Dagi.

Lorsque Masser et Secunda sont décroissantes, naissent les Dagi-raht.

Lorsque Masser et Secunda sont pleines, naissent les Senche. Le Senche est très imposant, mais similaire au Pahmar-rath. Ils sont aussi hauts que des Altmers, et peuvent peser autant que vingt d'entre eux. Les autres Khajiits les montent.

Quand Masser est pleine, et Secunda croissante, nait le Senche-raht. Le Senche-raht est beaucoup plus trapu et plus lent que les Senches. Leurs pattes sont plus droites, et leur corps n'est pas aussi long. Ils sont grands comme deux Altmers, et lourds comme cinquante. Ils sont aussi montés, particulièrement au combat. Les impériaux les appellent « chats de combat », mais là aussi, Jobasha suggère de ne pas appeler un Senche-raht « chat de combat ».

Quand Masser est pleine, et Secunda nouvelle, naît le Pahmar. Ils sont comme ce que vous appelleriez « tigre ».

Lorsque Masser est pleine, et Secunda décroissante, naît le Pahmar-raht. Ils sont comme les Pahmar, mais plus imposants, et plus dangereux.

L'auteur :
— À quoi ressemblent les Tojay et Dagi ?

Jobasha :
— Ils vivent dans le Sud. Dans la forêt de Tenmar, et dans les jungles et marais du Sud.

L'auteur :
— C'est tout ce que vous pouvez m'en dire ?

Jobasha :
— C'est tout ce que Jobasha dira.

L'auteur :
— Comment quelqu'un pourrait différencier un Alfiq d'un chat ordinaire ? Ou un Ohmes d'un Bosmer ?

Jobasha :
— Jobasha ne répond pas à cette question.

L'auteur :
— Est-ce qu'un Senche, ou un Senche-raht, laisserait une autre race les monter ?

Jobasha :
— Vous pourriez demander la prochaine fois que vous en voyez un. Si vous n'avez pas peur. Jobasha n'a jamais vu une telle chose.

L'auteur :
— Je présume que la remarquable ressemblance entre les Ohmes khajiit et les elfes des bois n'est pas une coïncidence. Connaissez vous la moindre légende qui suggèrerait un lien entre eux ?

Jobasha :
— Jobasha ne répond pas à cette question. [Après un instant, Jobasha fouilla dans une malle à livres puis me tendit un parchemin]. Les mots sur ce parchemin sont rares en dehors d'Elsweyr, et plus rares encore dans des mains sans griffes. Ce sont les mots d'une Mère de Clan à sa fille favorite. Peut-être répondront-ils à vos questions.

L'auteur :
— J'ai entendu dire, malgré cette similarité, que les frontières entre Elsweyr et Val-boisé n'avaient pas été calmes récemment...

Jobasha :
— Les frontières peuvent-elles être calmes ? Bosmers et Khajiits partagent trop pour que chacun laisse l'autre tranquille.

L'auteur :
— Au final, qui commande à Elsweyr ? Le Mane ou l'empereur des Cyrodiils ?

Jobasha :
— Les Khajiits sont tous de loyaux sujets, et nous aimons beaucoup, beaucoup l'empereur. Le Mane semble puissant en Elsweyr, mais vous oubliez les gouvernements des cités, les chefs de tribu, les Mères de Clan. La vérité... Jobasha ne peut la dire.

L'auteur :
— Juste comme ici, à Vivec, où le Temple des Tribuns exerce un pouvoir considérable en dépit de la présence impériale. Je me demande si le temple a sa propre, disons, agence d'exécuteurs...

Jobasha :
— N'avez vous jamais rencontré d'Ordonnateur ? N'êtes vous jamais passé par le Palais et le Grand Sanctuaire en entrant dans Vivec ?


Je remarquais que lorsque j'abordais les questions de politique et d'influence en Elsweyr, Codus Callonus semblait plus ou moins ricaner et hausser les épaules. Naturellement, je me tournais vers lui.

L'auteur :
— J'ai questionné Jobasha sur l'organisation du pouvoir en Elsweyr. Y'a-t'il quoique ce soit que vous pourriez ajouter ?

Codus :
— Lorsque j'étais en poste au Fort de Cornevole durant la Guerre des Cinq Ans, je me remémorais les conseils de mon père à propos du pouvoir. « Suis l'argent », disait-il. Ce conseil s'est avéré utile chez toutes les races de Tamriel — à l'exception des Bosmers et Khajiits, qui ne comprennent ni la nature ni la valeur de la richesse. Même les soi-disant « rois » que les chats établissaient dans leurs cités, parodiant l'empereur, gaspillaient les taxes aussitôt qu'il les collectaient. « Suivre le sucre » aurait mené quelque part... Les Mères de Clan, et elles sont un paquet à être louches et insaisissables, contrôlent le sucre et ne laissent personne s'approcher assez pour voir comment il est raffiné. Les Khajiits ne sont pas loyaux envers l'empereur, mais personne ne l'est de nos jours. Ce n'est pas comme quand je me suis engagé la première fois dans la Légion, je vous l'assure.

L'auteur :
— Comment vous Cyrodiils cohabitez avec les Dunmers ? Ne... eh bien, ne vous haïssent-ils pas, vous et les vôtres ?

Codus :
— C'est difficile à dire. Prenez ces Rédorans à Ald'ruhn, où je tiens ma boutique. Avec certains d'entre eux, surtout les légionnaires, je m'accommode sans problèmes. Mais d'autres Rédorans pensent qu'ils savent mieux que l'Empereur ce qui est bon ou mauvais si vous voyez ce que je veux dire. J'entends dire que les Hlaalus ont adopté la culture impériale, mais je n'ai jamais vu un tel ramassis de traîtres fainéants et égoïstes de toute ma vie. Quant aux Telvannis, eh bien ce sont des mages, et je n'aime pas les mages.

L'auteur :
— Y'a-t'il eu des conflits armés récemment ?

Codus :
— Pas depuis le Simulacre Impérial. C'était quand j'étais dans la Légion, et bien que je sois stationné à Dune la plupart de ce temps, j'ai certainement vu mon lot de combats. Pas comme les jeunes chiots d'aujourd'hui... Ils se la coulent douce, mais ça ne durera pas pour longtemps je pense. Ici à Vvardenfell, les Dunmers se combattent l'un l'autre plus que l'empire, et c'est nous qu'ils blâment lorsqu'ils le font. C'est ce qui arrive quand on essaye d'apporter loi et justice à des elfes.

L'auteur :
— Lorsque je vois un Dunmer, comment savoir à quel clan il appartient ?

Codus :
— Chacune des grandes maisons à son propre uniforme. Mais tout le monde ne le porte pas, bien sûr.


À cet instant, je m'aperçus que Dorisa Darvel s'ennuyait. Craignant de paraître impoli, je portais mon attention sur elle.

L'auteur :
— Dorisa, où avez vous acheté ces boucles d'oreille ?

Dorisa :
— Oh, celles-là ? Je ne les ai pas achetées moi-même. C'était un cadeau...

L'auteur :
— Ces livres dwemers, ont-ils des illustrations ? Avez vous des illustrations avec de vrais Dwemers dessus ?

Dorisa :
— J'ai vu des livres dwemers avec des esquisses dedans, mais jamais une d'un Dwemer. Ce sont plutôt des choses mécaniques, dont les Dwemers étaient si friands, qui sont dessinées.

L'auteur :
— Avez vous jamais entendu parler d'une noble dame dunmeri appelée Barenziah ? Je m'en souviens comme étant d'une certaine manière liée à la famille dirigeante de Longsanglot...

Dorisa :
— Muthsera Barenziah a été la dirigeante d'Almalexia, que vous appelez Longsanglot, accompagnée par son premier mari, Symmachus. Elle a renoncé à ses droits au trône en épousant le roi Eadwyre, mais y est revenue après la mort de celui-ci. Le roi Hlaalu Athyn Llethan est son oncle.

L'auteur :
— Je crois Barenziah originaire de la Maison R'Aathim. Est-ce vrai ? Cette maison a-t-elle la moindre influence ici, à Vivec ?

Dorisa :
— Barenziah est née parmi les R'Aathim, c'est vrai. Le roi Hlaalu Athyn Llethan et l'impératrice Katiarah. Les R'Aathim sont un clan, ou plutôt une « famille » à proprement parler. Ils faisaient autrefois partie de la Maison Mora, mais furent adoptés par les Hlaalus. La Maison Mora n'existe plus.

L'auteur :
— Le grand volcan, le Mont Écarlate, me fascine. Quelqu'un l'a-t-il jamais escaladé et exploré le sommet ?

Dorisa :
— Bien sûr, mais personne n'y va plus à l'exception des ordonnateurs. Le Rempart Intangible nous protège, et garde les insensés en dehors.

L'auteur :
— Ce Rempart Intangible, comment fonctionne t'il exactement ? Si une personne essaye de l'escalader, rencontre-t'il un obstacle magique ou une force arrivé à un certain point ?

Dorisa :
— Les Tribuns firent le Rempart Intangible pour nous protéger. Un prêtre pourrait savoir comment il fonctionne. J'ai grandi dans ce que vous appelleriez Sombrejour, puis ai déménagé à Balmora, près de ce que vous nommez la Faille de l'Ouest, pour ouvrir ma propre échoppe. Je n'ai jamais vu le Rempart Intangible.

L'auteur :
— Dans Vivec, j'ai vu un étrange objet : un grand bâtiment rond, qui flottait dans le ciel comme s'il ne pesait rien. Qu'est ce que c'est et comment c'est arrivé là ?

Dorisa :
— Le Ministère de la Vérité ? De nouveau, je ne suis pas une prêtresse... je ne me souviens que d'une partie de l'histoire. Je pense qu'un daedra, peut-être Sheogorath ou Méhrunes Dagon, lança une montagne sur la ville et que Vivec l'a arrêtée et l'a laissée là où vous la voyez maintenant.

L'auteur :
— Incroyable. Jamais auparavant je n'avais vu un Dieu intervenir aussi directement. Vivec s'est-il manifesté sous une forme physique ? L'est-il toujours ?

Dorisa :
— [rires] Êtes vous sûr de ne pas vouloir parler à un prêtre ? Je n'ai jamais vu Vivec de mes yeux, mais j'ai senti sa présence. Je sais qu'il aime son peuple et le protège. Il n'est pas un concept lointain comme vos dieux impériaux indifférents, mais en chair et en os.

L'auteur :
— J'imagine qu'on doit être particulièrement important pour voir Vivec en personne. Quel genre de personne a ces privilèges ?

Dorisa :
— Ce n'est pas un privilège... Vivec se préoccupe pareillement des prêtres comme des pauvres. Les prêtres, les ordonnateurs et les exaltés doivent probablement rencontrer Vivec plus souvent, mais il n'est pas distant. Vivec se soucie profondément de son peuple. Beaucoup d'impériaux venant ici veulent voir Vivec, mais il ne se donne ni en cirque, ni en spectacle.

L'auteur :
— Portez vous le moindre livre parlant des temps anciens, comme ceux d'avant les Tribuns, lorsque tout était différent ?

Dorisa :
— Je ne savais pas que vous étiez un étranger... Vous ne devez jamais parler de ça.

L'auteur :
— Je crois comprendre que vous êtes une sorte d'experte sur les nains ?

Dorisa :
— Loin de là ! Je possède juste quelques livres sur les Dwemers, mais c'est tout.

L'auteur :
— Que pensez vous qu'il soit arrivé aux nains ?

Dorisa :
— Ils se sont volatilisés. J'ai entendu nombre d'histoires, mais tout ce que je sais c'est qu'ils sont partis. Certaines de leurs machines à vapeur marchent encore, mais personne ne sait à quoi elles servaient. L'un de mes amis, Senilias Cadiusus, m'a laissé visiter ses fouilles à Nchuleftlingth. Même si cette ruine avait déjà été pillée, on aurait dit que les Dwemers venaient tout juste de manger ou de travailler sur leurs machines. Il y avait des outils qui traînaient à côté des engins, des assiettes et des gobelets sur les tables... J'ai eu comme un mauvais pressentiment... comme s'ils étaient toujours là. Je suppose que je devrais en rester à mes livres. Je ne suis pas une femme de terrain...

L'auteur :
— J'ai vu une étrange scène dans la rue récemment. Un marchand et des serviteurs costauds étaient en train de battre un Khajiit qui avait été pris en volant. Soudain, un elfe noir de la Maison Hlaalu est venu, a parlé avec eux, et ils ont laissé le voleur partir.

Jobasha :
— Certains Hlaalu comprennent presque les Khajiits. Certains Hlaalu... non, Jobasha ne peut pas le dire.

Codus :
— Était-ce un garde Hlaalu ? Non ? Peut-être que le Khajiit l'avait soudoyé. Les Hlaalus n'ont cure de la loi si vous avez les drakes. Ou peut-être que le Khajiit était un esclave, et l'Hlaalu son propriétaire. L'esclavage est toujours présent en Morrowind, vous savez.

Dorisa :
— Je ne sais pas. Si je connaissais les personnes impliquées, ou si j'avais vu de mes propres yeux, peut-être que j'aurais pu vous l'expliquer.

L'auteur :
— Maître Jobasha, pourriez vous s'il vous plaît expliquer à nos lecteurs comment se rendre à votre boutique ?

Jobasha :
— Les Livres Rares de Jobasha sont dans les complexes inférieurs Ouest-deux du Quartier Étranger, qu'on appelle parfois le District du Marché. Partant du Sud, allez au district le plus au Nord, descendez jusqu'aux complexes inférieurs, et prenez la porte du Sud. Passez les salles principales vers la gauche, mais sans descendre les escaliers. Les Livres Rares de Jobasha sont à la porte sur la gauche. Celle de droite irait au magasin d'Andilo, un alchimiste si Jobasha ne se trompe pas.

L'auteur :
— Merci beaucoup à vous tous, Jobasha, Codus et Dorisa !